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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 16:50

La mère de toutes les questions

 

Enfin. Le gouvernement Olmert a exigé que dans le cadre de la négociation en cours, la partie arabe palestinienne reconnaisse Israël, en tant qu'État du peuple juif.

Par la bouche de ses divers représentants, «L'Autorité Palestinienne» a déclaré s’y refuser.

À dire le vrai, les tractations actuelles qui doivent déboucher sur la Conférence d'Annapolis ne m'inspirent que scepticisme et perplexité, non en raison d'un quelconque a priori idéologique sur les questions territoriales, mais à cause, principalement, de l'inconsistance de l'actuel partenaire de Palestine. Et la grande faiblesse des personnalités politiques en lice, qu'elles soient américaines, israéliennes ou arabes n'est pas de nature à me rassurer.

Raison pourquoi, j'organise à Paris à la Maison du Barreau le 10 décembre prochain, avec mes amis d'Avocats Sans Frontières, de France-Israël et de la revue Controverse de Shmuel Trigano un important colloque dont le thème sera : «Mythes et réalités du processus de paix face aux refus palestiniens».

S'y exprimeront notamment, l'ancien chef d'état-major de Tsahal, Moshe Yaalon, le professeur Itamar Marcus responsable de Palestinian Media Watch, Michel Gurfinkiel et  le professeur Menahem Milson de Memri.

Benjamin Netanyahou viendra donner le point de vue du chef de l'opposition.

Mais revenons à l'exigence tardive mais salutaire d'Olmert qui transcende les marchandages en cours.

On demeure, en effet, ébahi que cette question, littéralement, essentielle n'ait été abordée que sur le tard, comme par distraction.

Personnellement, je n'ai toujours pas compris pour quelle raison les négociateurs israéliens des défunts accords d'Oslo n'avaient pas posé cette question première à la partie adverse.

Quoique le point soit toujours juridiquement contesté, l'OLP prétend avoir retiré de sa charte l'article prévoyant la destruction de l'État d'Israël et, ipso facto, l’avoir ainsi reconnu.

Mais que signifie donc cette éventuelle reconnaissance, s'il ne s’agissait pas – comme je l'ai toujours indiqué – de reconnaître l'État juif ?

Le plan de partage de l'ONU de 1947 que la partie arabe n'a pas accepté prévoyait la création de deux États sur le territoire de la Palestine mandataire, l'un Juif, l'autre Arabe.

Lors de la création de leur état en 1948, ses fondateurs, après quelques discussions, l'avaient dénommé «Israël» mais ils auraient pu, tout aussi bien, l'appelé de manière éponyme : «État Juif».

Quant au terme «palestinien», celui-ci ne se confondait certainement pas à cette époque avec les seuls Arabes de la Palestine historique, mais à tous les habitants de l'antique Judée.

Les Juifs ont été exclus depuis du territoire lexical, en douce, sans vraiment combattre.

Israël a d'ores-et-déjà accepté le principe de la création d'un État arabe palestinien.

La résistance des Arabes à ne toujours pas identifier Israël à l'État Juif montre qu'ils ne s’y sont toujours pas résolus.

En réalité, les Arabes de Palestine se partagent, dans le meilleur des cas, entre les modérés qui sont prêts à accepter un État, de fait, binational avec, à terme, une majorité arabe et les radicaux – maîtres désormais de Gaza – qui sont déterminés à expulser les infidèles qui usurpent le sol sacré.

C'est dans le cadre permanent et cohérent de ce refus de la légitimité de la souveraineté juive sur une partie de la Palestine que l'on doit interpréter le maintien de l'exigence du «droit au retour des réfugiés» sur le territoire de l'actuel Israël.

Dans cette triste occurrence, il faut se réjouir de l’injonction qui vient d'être faite à la partie arabe de sortir de cette ambiguïté qui ne trompera désormais que ceux qui le souhaitent.

Car rien de bon ne saurait sortir de la faiblesse des hommes et de la fausseté des idées.

Rien, sinon de nouvelles désillusions grosses de lendemains encore plus chagrins.

 

 

 

 

D’après ma chronique du 16/11/07 sur Radio J

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 17:20

SECRETS ET CONFIDENCES

 

 

 

 

Le livre que j’attendais depuis toujours vient d’être traduit en français et publié aux éditions CALMANN-LEVY.

 

 

Son titre : « Relégué en page 7 ».

 

 

Son auteur : Laurel LEFF, une universitaire américaine très réputée.

 

 

Son objet : expliquer les raisons qui ont fait que le plus grand journal de tous les temps, le « New York Times » a fermé les yeux sur le plus grand massacre de tous les temps, la Shoah.

 

 

Laurel LEFF enquête avec minutie et objectivité sur ce qui a pu mener le journal à minorer systématiquement les informations sur le sort des Juifs d’Europe entre 1939 et 1945.

 

 

Ainsi, le 27 août 1943, un article annonçant l’anéantissement de trois millions de juifs dans ces centres d’extermination a été publié discrètement en bas de la page 7, plutôt qu’en « une ».

 

 

Plus accablant, on y découvre également que par aveuglement et conformisme, le « Times » a accueilli avec grande indulgence les lois anti-juives de Vichy et a défendu la politique du Maréchal Pétain.

 

 

Pour ceux qui, comme moi, tentent de déchiffrer le passé pour ne plus le revivre, les enseignements de Laurel LEFF sont monstrueusement éclairants, raison pourquoi, je vous invite à la lire au plus vite.

 

 

Vous y découvrirez ainsi la personnalité complexe d’Arthur SULZBERGER, patron juif du journal, dont l’antisionisme distingué comme le refus de tout communautarisme conduiront à cautionner la politique anglaise empêchant les juifs d’Allemagne à se réfugier en Palestine, et à renvoyer dos à dos les informations d’origine juives et celles d’origines nazies… illustrant ainsi comment l’intellectualisme le plus implacable peut favoriser les pires tragédies.

 

 

Vous verrez également comment les journalistes du New York Times en poste à Berlin minimisèrent toutes les dépêches de peur d’être expulsés, voire maltraités par les autorités nazies.

 

 

Bien entendu, tout rapprochement avec la période actuelle, à Gaza comme ailleurs serait considéré comme éminemment spécieux.

 

 

Au fait, comme cela en passant, qui a trouvé dans les journaux français, pourtant peu avares de développements sur le Proche-Orient, une simple allusion au rapport d’Amnesty International publié il y a désormais trois jours, accablant pour les Palestiniens ?

 

 

 

 

 

 

Qui a lu une seule ligne sur la tentative d’assassinat d’Ehoud OLMERT par des hommes du Fatah, immédiatement relâchés par une autorité palestinienne, par ailleurs si exigeante dans les négociations avec Israël ?

 

 

Informations qui ont été pourtant reprises par une grande partie de la presse internationale.

 

 

Mais toute cela, sans doute est sans aucun rapport avec le livre « Relégué en page 7 ».

 

 

 

(D’après ma chronique sur Radio J)
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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 15:28

C’EST ÉNERVANT D’AVOIR RAISON

 

 

 

 

 

Le 11 octobre, l'excellent Jean Chichizola, révélait, dans Le Figaro, que le chef du commando ayant perpétré l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic, le 3 octobre 1980 avait été appréhendé au Canada.

On apprenait dans cet article – qui fit le tour du monde – qu'une commission rogatoire internationale avait été délivrée le mois dernier aux services de police français pour recueillir des informations aux fins de confondre l'individu, un palestinien, notamment au moyen d'un recours à ses empreintes digitales, à son écriture ou encore par le recueillement de traces d'ADN.

Aussitôt, l'ensemble de la presse de s'interroger sur une enquête qui, euphémisme, « aurait marqué le pas ... »

C'est peut-être le moment de rappeler (mais je l'avais presque oublié moi-même...) qu'il y a 26 ans, le rédacteur du Blognadel, avec sa complice Aude Weill-Raynal, d'Avocats Sans Frontières, publiaient dans le regretté Quotidien de Paris une « Lettre ouverte au Garde des Sceaux » dans laquelle ils demandaient respectueusement à Robert Badinter, grand protecteur des droits de l'homme devant l'Éternel, une commission rogatoire internationale aux fins d'enquêter à Vienne et à Anvers où l'on avait arrêté certains Palestiniens du groupe Abou Nidal, suspectés de s'en être pris aux synagogues desdites villes.

26 ans après, j'attendais toujours une réponse ou un acte judiciaire.

C'est que, chers amis, notre articulet sentait davantage la poudre, le salpêtre et le soufre que la penthrite utilisée par les terroristes.

C'est qu'à l'époque, suggérer qu'un Arabe de Palestine puisse s’en prendre non pas aux intérêts israéliens ou sionistes mais aux Juifs, comme un vulgaire antisémite, relevait de la faute d’égouts nauséabonde.

Seule, l'odieuse extrême droite était capable d'un tel méfait. Raison pourquoi un syndicaliste policier socialiste nommé – mais qui s'en souvient – José Deltorn en vint à avancer sans rire ni faire rire qu'un tiers des effectifs de sa corporation était infiltré par les nazis.

Et c'est sous ces auspices d'intelligence et de raison qu'une bonne centaine de milliers de braves types, communauté juive organisée en tête, défilèrent le lendemain de l'attentat sur les Champs-Élysées en vitupérant le danger fasciste.

L'écran « antiraciste » qui enfume la société française jusqu'à l'intoxiquer avait désormais de très beaux jours devant lui.

 

 

 

 

 

 

************************

 

 

 

 

Très belle tribune de mon ami Richard Prasquier dans le même Figaro du lendemain.

Le nouveau et intelligent président du C.R.I.F ne craint pas d'y écrire qu'il ne signera pas la pétition vouant aux gémonies les auteurs de l'amendement A.D.N maudit.

Non qu'il en fasse l'apologie. Mais de là à invoquer « un passé que l'on espérait révolu »...

Et le même Prasquier d'avouer sa honte d'avoir un jour de 68 défilé aux cris de « CRS-SS ! »

On aurait souhaité le même discernement au brave Enrico Macias qui n'a pas hésité à comparer le même jour le projet querellé aux mesures infligées jadis à ses congénères...

Mais décidément, qu’il a mal à passer ce passé qui ne passe pas.

Jusqu'au détail reproché à Fillon. Vous avez dit détail ? Comme celui qui avait qualifié les chambres à gaz, de point de détail ?

Comment mieux signifier subliminalement que la lutte contre l'immigration clandestine et les rafles antijuives c'est du pareil au même.

Quand c'est fini, ça recommence.

À la seule différence près, que ça ne marche plus et que les Français, en dépit du grand battage, approuvent, dans leur grande majorité, les mesures adoptées par la majorité républicaine, démocratiquement élue.

Simple point de détail, sans doute.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 14:46

LE MANICHEISME INTERDIT

 

 

 

 

Dites-moi si je me trompe honteusement. Dites-moi si j'ai l'esprit outrancièrement chagrin.

Lorsque George Bush-le-petit a osé évoquer un axe du mal qui passerait par Téhéran et Damas, quel tollé !

Se réclamer du Bien, évoquer le Mal, appeler à une Croisade internationale contre le terrorisme. C'était convoquer à la fois Mani et Godefroy De Bouillon.

Bref, l'ignominie et la sottise occidentales réunies sous la bannière étoilée.

Dont acte.

En revanche, lorsque le 20 septembre 2006, Hugo Chavez s'est rendu à l'Assemblée Générale de l'ONU et a qualifié, le président américain de «tyran» en déclarant, sous les rires et les applaudissements : «Hier le diable est entré ici. Et ça sent encore le soufre» qui s'est ému de sa bonne saillie ?

A la notable exception du journal qui m'accueille, qui a protesté sérieusement de la sortie du dictateur bolivarien mettant en cause un certain peuple déicide amoureux de l'argent ?

Qui a osé s'étonner, au lendemain du 11 septembre 2001, d'une déclaration commune Chirac-Chavez condamnant bravement le terrorisme, alors que ce dernier n'a jamais cessé de réclamer la libération de son «ami» Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos et a soutenu publiquement les thèses de Thierry Meyssan sur les attentats de New York et Washington.

Qui a condamné l'appui sans réserve du caudillo vénézuélien à l'entreprise nucléaire de son compagnon Ahmaninedjad et ses comparaisons récurrentes des Israéliens aux nazis ?

Le réaliste résigné qui s’exprime, se contenterait de bien peu : que le lauréat du prix Kadhafi des droits de l'homme de la Libye (2004), digne successeur au palmarès de Fidel Castro, que le docteur honoris causa de l'université syrienne de Damas soit traité avec la même sévérité que le yankee universellement abhorré.

Est-ce vraiment trop demander à toutes les ligues de défense des droits de l'homme, à tous les syndicats antiracistes autoproclamés, pour l'heure toujours aussi placides à l'égard des tyranneaux de Caracas, de Khartoum, ou de Téhéran, ces petits veinards qui n'ont pas le profil du salaud idéal blanc et propre sur lui ?

 

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 12:51

DISQUALIFIQUATIONS

 

 

À mon avis, Ahmaninedjad  a tout lieu d'être satisfait de son voyage aux Amériques.

 

Sa réception à l'université de Columbia aura marqué sa consécration.

 

Peu importe que le recteur Bollinger se soit senti obligé, sous le feu des critiques, de muscler son discours à l'encontre « du petit dictateur », ce qui lui importait – et qu'il a obtenu – était d'être persona grata à l'intérieur du campus.

 

Mission accomplie.

 

À ce sujet, la remarque du président de l'université, déclarant finement, qu'au nom de la liberté d'expression, il aurait également accueilli Adolf Hitler constituera pour longtemps le sommet du crétinisme politique et intellectuel en même temps que la négation de l'expérience historique.

 

Effectivement, le nazi aryen fut lui aussi persona grata ici ou là, et  on lui donna hier du Monsieur le Chancelier,  comme on donne aujourd'hui du Monsieur le Président au naziranien.

 

Il doit bien exister une bibliothèque universitaire où le président de Columbia pourrait se renseigner sur la suite de l'Histoire.

 

Mais en réalité, quand bien même les hommes de Columbia – université la plus pro-palestinienne des States – désapprouvent sincèrement l'homophobie et le révisionnisme de l'homme de Téhéran, je sens bien qu'ils ne le détestent pas totalement.

 

Un musulman antisioniste ne peut pas être tout à fait mauvais. On peut, on doit lui parler.

 

Dans le même ordre d'idées, on voudra bien remarquer que le dictateur Chavez, qui ne rate jamais une occasion de réclamer la libération de son camarade et compatriote Carlos, dont on connaît la judéophilie, n'aura pas essuyé la moindre critique des progressistes, des pacifistes et de tous les amis des droits de l'homme en embrassant goulûment son persan de collègue.

 

 

 

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Avant l'été, j'écrivais sur ce même blog-note que je craignais qu'un certain médecin gynécologue et mélomane, ayant eu le courage un peu fou de soutenir la candidature de celui qui est devenu Président de la République française, risquait sous peu de perdre partie de sa pratique.

 

Hélas, j'avais raison.

 

Le 3 août dernier, dans la bonne ville de Genève, Doc Gynéco a eu la prétention de donner un concert.

 

Le rappeur réac bénéficia en fait d’une conduite de Grenoble aux cris de « Sarko facho !  Gynéco collabo ! » et dut interrompre la représentation.

Un entrefilet dans le journal 20 minutes.

 

On imagine assez facilement la réaction des progressistes, des pacifistes, et de tous les amis des droits de l'homme si un tel sort avait été réservé aux jeunesses musicales de France ayant soutenu une autre candidate.

 

 

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La plus belle tentative de disqualification est cependant à mettre au crédit de Dominique Sopo qui a publié un article dans Le Monde du 29 septembre.

 

Dans sa tribune intitulée « D'une époque à l'autre », l'actuel président de SOS-Racisme ne craint pas d'écrire en sous-titre qu’«Éric Zemmour est un parfait symptôme des dérapages sur l'immigration».

 

Autrement dit une sorte de lepéniste xénophobe branché, et accepté, horreur absolue, par les médias.

 

Il est vrai que ce criminel à dénoncer d'urgence a osé écrire un essai – assez brillant – sur ce qu'il considère comme la féminisation de l'homme moderne, ne considère pas – sans être homophobe – que l'homosexualité est une qualité supérieure à l'hétérosexualité, et surtout – crime des crimes – aurait prétendu qu'il y aurait de très nombreux mariages de complaisance parmi les candidats à l'immigration.

 

Mon ami Éric, rassure-toi, la dernière fois que le même journal publiait un tel avis de recherche de xénophobe dangereux, il concernait Pierre André Taguieff.

C'était il y a une bonne quinzaine d'années.

 

M’est avis que Taguieff a davantage contribué à la lutte intelligente contre le racisme et l'antisémitisme qu'un mouvement qui a imposé finement le port d'un insigne jaune et aura contribué à faire accéder Le Pen au deuxième tour. Belle réussite.

En réalité comme Sopo n'est pas un mauvais bougre, comme son mouvement n'est plus celui qui se livrait extatiquement à l'exaltation du métissage obligatoire (« la France, c’est comme une mobylette, ça marche au mélange... »), comme ce nouveau responsable vaut tellement mieux intellectuellement que son frère ennemi du M.R.A.P., je flaire un mauvais coup politicien.

 

Si c'est cela, c'est raté. On survit très bien aujourd'hui à un méchant article du Monde.

 

Demande à Fink. Demande-le moi.

 

D'ailleurs, personnellement, quitte à bénéficier des colonnes du Monde, j'aurais plutôt critiqué Columbia pour avoir accueilli l’iranien que France 2 pour Zemmour.

 

Je ne dois pas être un bon antiraciste.
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 23:09

PROTECTION SPÉCIALE

 

 

 

 

 

 

Les néo-munichois ont une  arrière-saison magnifique.

L'autre dimanche, c'était Bernard Kouchner qui avait osé employer le mot tabou de «guerre»

Oh, non pas qu'il ait menacé le régime nazislamiste et révisionniste de Téhéran d'un bombardement français.

Notre ministre des affaires étrangères s'était seulement hasardé à pronostiquer qu'au cas où des sanctions sérieuses ne contraignaient pas l'Iran pré-atomique, il n'y aurait d’autre funeste issue qu'un conflit militaire.

Las ! Voilà le ban et l'arrière ban de la presse américanophobe de Marianne à l'Humanité en passant par le Canard qui vocifère tout en feignant de croire qu'ils ne font que vitupérer Bush alors que l'ensemble du Congrès américain, démocrates en tête, affiche une identique fermeté à l'encontre d'Ahmadinejad.

Voilà, dans le landerneau politique, les socialistes qui, il y a quelques semaines, du temps de Ségolène, prétendaient même interdire aux mollahs tout nucléaire civil, entonnent le même bêlement politicien et pacifiste que du temps du réarmement de la Rhénanie.

Et la comparaison vaut, ici,  raison.

 

 

 

 

 

 

Voilà que François Bayrou dénonce fièrement un alignement sur l'Amérique, alors qu'il ne fait que s'aligner sur Moscou et Pékin.

Sans inutile excès de modestie, il se compare, ce faisant, à Churchill et De Gaulle.

J'aurais plutôt songé à Chamberlain et Daladier.

 

 

 

 

 

 

Heureusement, conscient du danger  imminent, Olivier Besançenot a tenu, avec d'autres résistants déterminés, à manifester sa colère, ce dimanche.

Il est vrai que c'était à Biscarrosse et contre le nucléaire français.

Bravo camarade pour ta courageuse clairvoyance.

 

  

 

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Le gouvernement israélien a également essuyé les reproches de nos va-t’en-paix.

Pensez donc : il a osé déclarer la bande de Gaza, récemment évacuée : «entité ennemie».

Plutôt que de lancer une opération militaire coûteuse en vies humaines, Jérusalem espère que des rétorsions économiques limitées obligeront le Hamas à cesser de lancer ses fusées sur le territoire  et ses habitants détestés.

Voilà que nos soi-disant pacifistes vocifèrent de nouveau aux cris de « punition collective !»

Peut-être. Sans doute.

Mais de la part d'une population qui a choisi librement  le parti islamiste et qui continue majoritairement à approuver les actions terroristes contre les civils,  j'avoue, toute honte bue, avoir vu des décisions moins appropriées.

Après tout, l'embargo et les bombardements de l'OTAN à l'encontre de la population yougoslave, autrement plus sévères, avait déchaîné moins de protestations indignées.

Mais un esprit malveillant pourrait peut être considérer que pratiquer le terrorisme, être islamiste, et vouer Israël à la destruction confère quelques obscures protections.

 

  

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 Deux informations qui ne paraissent pas être hors du sujet et des propos qui précèdent :

 Le secrétaire général adjoint des Nations unies, M. Nicolas Michel vient d'annoncer le 22 septembre que le Tribunal International sera incapable de juger cette année les assassins de Rafic Hariri.

   

Le lendemain, le procureur de la Cour Pénale Internationale, M. Luis Moreno Ocampo a regretté qu'aucun des ministres des 26 pays qui ont assisté à une réunion sur le Darfour n'ait publiquement appelé à l'arrestation d'Ahmed Haroun, secrétaire d'État soudanais aux affaires humanitaires (tout un programme) et d’Ali Kushaib, un chef janjawid (milicien arabe soutenu par Khartoum), tous deux sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pour crimes contre l'humanité. (Le Monde du 24 septembre)

«Je crains que les silences de la plupart des états et des organisations internationales (c'est moi qui souligne) sur le sujet aient été compris par Khartoum comme un affaiblissement de la détermination internationale en faveur du droit et des arrestations» a déploré le procureur.

  

Quel est l'imbécile qui a dit que le crime ne payait pas ?

 

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 18:05

L’ENNEMI PRINCIPAL

 

 

Dos à dos. Ils sont désormais renvoyés dos à dos. George Bush et Ben Laden.

C'est devenu une posture habituelle.

Ainsi, pour commémorer le 11 septembre, France Inter a demandé à Emmanuel Todd, le démographe para-communiste, de venir parler de son dernier livre, dans lequel, en substance, il explique le radicalisme islamique par l'analphabétisme.

Le phénomène, étant paraît-il en régression, l'avenir s'annoncerait plus radieux.

Malheureusement, le socio-démographe se garde bien d'expliquer pour quelle raison le monde arabo-islamique aurait accumulé un tel retard.

Quant au lien entre non-violence et culture, il me semblait que l'Allemagne, assez récemment, n'en avait pas apporté une preuve indiscutable.

Mais, laissons cela.

Ce que je voulais vous raconter, c'est qu'au détour d'une intervention au cours de laquelle Todd se montrait assez flatté de compter parmi ses lecteurs un certain Ben Laden, il poussa la gratitude littéraire jusqu'à faire observer que ce dernier avait fait infiniment moins de morts à New York que George Bush en Irak...

Personne dans le studio n’eut le mauvais goût de lui apporter la moindre objection quant aux motivations de l'un et de l'autre.

Radio Paris ne procédait pas autrement pour amalgamer bombardements anglo-américains sur la France et allemands sur l'Angleterre...

 

 

Le même jour, caricature traditionnelle de Plantu dans Le Monde dessinant un Bush et un Ben Laden entremêlés tels deux poulpes.

 

 

 

 

Enfin, toujours dans le même journal, mais dans son supplément littéraire du 14 septembre, Robert Solé assez empathique, présente le dernier ouvrage d’Elias Khoury intitulé « Comme si elle dormait » consacré à cette catastrophe épouvantable dénommée la «Nakba» (entendez la création de l'État d'Israël).

Sans commentaires, M. Solé cite l'écrivain libanais : «Ben Laden et Bush présentent chacun à sa façon une idéologie totalitaire : le premier métamorphose les valeurs tribales en religion, tandis que le second utilise la religion comme écran pour entreprendre un projet colonial».

 

 

 

 

Retour à France Inter, Nicolas Demorand avait déclaré récemment au Monde Télévision que sa radio « ne serait pas à la remorque de l'Élysée ».

Nous voilà rassurés.

Mais pour l'être complètement, nous aimerions également que la radio de service public ne demeure pas à la remorque de l'idéologie ringarde.

Dimanche 16 septembre. 14 heures : interview cire-pompes de l'intervieweur cire-pompes, Ignacio Ramonet, (Le Monde Diplomatique) de Fidel Castro.

La questionneuse extatique allant même jusqu'à se dire «très touchée» par l'hommage rendu par le leader maximo à la littérature. Il faut reconnaître que c'est effectivement très émouvant.

M'est avis tout de même que le ton n’aurait pas été identique, peut-être avec une pincée d'ironie en plus, un brin de cynisme, un chouïa de dérision, si pareille dithyrambe avait été consacrée au yankee abhorré.
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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 01:23

LE 11 SEPTEMBRE DE MADAME BOUTIN

 

 Assurément, Mme Christine Boutin a raison.

 

Rama Yade a eu tort, grand tort de venir manifester sa compassion envers les squatters d’Aubervilliers.

Encore plus tort de venir reprocher à un maire communiste, pour une fois responsable, de faire exécuter une décision de justice obtenue légalement devant le tribunal de Bobigny.

L’édile municipal ayant, au surplus, fait observer à très juste titre que les contrevenants causaient préjudice, par la violence, aux sans-logis qui avaient, quant à eux, respecté la loi en déposant une demande de logement régulière.

Il y avait, dans la poche de la gentille responsable ministérielle aux droits de l'homme, une grosse ficelle politicienne assez déplaisante.

Mais quand son aînée, dame Boutin plaidait mielleusement «l'inexpérience» de sa cadette pour feindre d’excuser la bourde qu'elle déplorait, il y avait de quoi s’esbaudire.

 

On rappellera, en effet, qu'il y a peu, la même Boutin, à la question orientée d'un journaliste lui demandant, si, par hasard, les Américains ne se trouvaient pas derrière les attentats du 11 septembre 2001, répondit par un magnifique : «C'est possible»...

 

 

 

À se demander, si le nouveau Président de la République possède un goût infaillible en matière de dames, lorsque l'on sait que la préposée à l'écologie, Mme Bachelot Roselyne, occupait la présidence de «France-Irak» aux temps impériaux d’un Saddam Hussein...

 

 

En revanche, m'est avis que celui qui s'intéresse aux affaires de justice, ne devrait pas ménager son soutien à la courageuse Rachida Dati.

C'est tout naturellement que la Garde des Sceaux pouvait convoquer le substitut du Procureur de Metz, chargé d'appliquer la politique pénale gouvernementale ainsi que la loi votée démocratiquement par le nouveau législateur, dès l'instant où il lui avait été rapporté, que le précité l’avait critiquée à l'audience.

Et la démarche outragée du Conseil Supérieur de la Législature relève d'un corporatisme orienté.

 

 

 

 

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Le nouveau directeur du Monde, Éric Fottorino a écrit, lors de sa récente intronisation, un très édifiant éditorial qui a dû sonner comme un soufflet sur la joue de son prédécesseur, M. Colombani.

Dans une sorte de courageuse autocritique, il était suggéré que le vespéral avait, parfois, cédé aux pièges de la politique ou de la passion.

Parmi les exemples, était donné celui du conflit proche-oriental.

Je me demande donc si le correspondant occasionnel en Palestine, M. Benjamin Barthe a suffisamment médité les conséquences de la réflexion directoriale lorsque je lis sous sa plume

(samedi 1er septembre) que c'est uniquement «du fait des restrictions de mouvements imposées par Israël, qui ont abouti à l'isolement de la bande de Gaza et à la fragmentation de la Cisjordanie (que) le produit intérieur brut (P.I.B.) Par habitant y a chuté de 15 % en 2006».

Rien sur les actes de terreur, rien sur la prise de pouvoir de la bande par le Hamas qui ne comptent sans doute pour rien dans la détresse économique du peuple arabe de Palestine.

À ce degré d'occultation du réel, on ne sait si on doit incriminer l'aveuglement politique ou l'autisme passionnel.

 

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Contrairement à toutes les prévisions – qui semblaient ressembler parfois à des espérances – les islamistes ne l'ont pas emporté aux élections législatives marocaines.

Inévitablement, l'épithète «modérés» était accolée au mot «islamistes».

Il est vrai que, jadis, l'ancien président iranien Khatami était déjà affublé du même et improbable adjectif, et qu'il arrive parfois à certains membres du Hamas de recevoir la même gratification.

Pour moi, islamiste modéré sera toujours un oxymore.

Rien à voir, en l'espèce, avec musulman tempéré qui demeure un conditionnel du futur.

 

GWG

 

 

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 22:07

 

 

L’insoutenable légèreté de l’être cinématographique

 

 

J’ai des petits problèmes avec le cinéma.

 

 

C’est le Festival de Cannes qui avait cru devoir encenser, il y a peu, Michaël Moore et son cinéma caricatural et caricaturant qui plait aux rebelles cannois pour sa détestation de l’Amérique républicaine.

 

 

Il y a quelques jours, c’est Fanny Ardant qui connaît pourtant parfaitement la réalité italienne, qui s’est lancée dans une dithyrambe frénétique et romantique à l’égard de Rénato Curccio, le fondateur des Brigades Rouges, qui ont, on se le rappelle, assassiné Aldo Moro et étaient spécialisés dans la « jambisation » des journalistes et magistrats. Autrement dit, qui les estropiaient pour cause de récalcitrance.

 

 

En revanche, je n’ai pas vu la moindre réaction des gens de cinéma ou de leurs représentants, lorsque le 28 août dernier, le syndicat des acteurs égyptiens a menacé Amr Waked, un comédien vedette, d’être interdit de tournage en Egypte s’il jouait aux côtés d’un acteur israélien dans un téléfilm consacré à la vie de Saddam Hussein.

 

 

L’acteur égyptien, qui avait joué en 2005 dans Syriana aux côtés de Georges Clooney, a affirmé pour se défendre, qu’il ignorait que son partenaire était Israélien…

 

 

Au-delà de la passivité générale du monde politique, artistique et intellectuel devant ce nouvel acte caractérisé de discrimination pour cause d’appartenance à un peuple, qui montre à quel point le monde s’habitue peu à peu à la mise à l’index d’Israël et des Israéliens, on rappellera non sans une certaine lassitude, que l’Egypte est le premier et grand État arabe à avoir signé un accord de paix définitive avec l’État juif qui proscrit expressément ce genre de mauvaises manières.

 

 

Si aucun pays, aucune institution ne rappelle jamais au monde arabe ses engagements et ses devoirs les plus indiscutables, il y a peu de chances que les israéliens se sentent encouragés à prendre de nouveaux risques pour une paix fragile et illusoire.

 

 

Et, m’est avis que nous aurions grand tort de les y pousser pour le seul plaisir de ne pas désespérer Cannes et Saint-Germain-des-Prés.

 

(D’après ma chronique sur Radio J du 7 septembre 2007)
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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 17:46

Chers Amis,

Le Blognadel prend, lui aussi, quelques jours de congés.

Sauf, actualité brûlante, je vous retrouverai pour de nouveaux blogs-nadel dès la rentrée.

Bonne vacances à tous,

GWG

 

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