CHOSES LUES
« Quand le P.C.F. négociait avec les nazis » Lu dans Le Monde du week-end.
Chacun sait – du moins devrait savoir – qu'en juin 1940, dans Paris occupé, les communistes ont proposé aux autorités allemandes d'autoriser la reparution de l'Humanité. Les dirigeants – dont Jacques Duclos – étaient d'accord.
Pendant des années, les communistes français ont nié farouchement, falsifié une édition de l'Humanité, et continuent aujourd'hui encore à minimiser les faits.
La nouveauté, c'est que les hasards de la recherche documentaire ont fait découvrir à des historiens, aux archives départementales de Paris, des notes établissant l'argumentaire employé par les représentants communistes auprès des autorités d'occupation.
Le texte retrouvé mérite le détour :
- Article 1 : « Vous avez laissé paraître journaux communistes dans d'autres pays : Danemark, Norvège, Belgique. Sommes venus normalement demander autorisation ».
- Article 2 : « Sommes communistes, avons appliqué ligne P.C. sous Daladier, Reynaud, juif Mandel. Juif Mandel nous a emprisonné et fusillé des ouvriers qui sabotaient Défense Nationale... ».
- Article 3 : « Pas cédé face dictature juif Mandel ».
- Article 4 : « (...) Notre défense du pacte (germano-soviétique) vous a avantagé. Pour l'URSS nous avons bien travaillé, par conséquent par ricochet pour vous ».
Après une complicité avec le totalitarisme soviétique d'un demi-siècle, ce morceau de bravoure d'ignominie aurait dû être de nature à disqualifier le nom même de communisme, exactement au même titre que l'autre totalitarisme.
Mais rien y fait. Spécificité française – alors même que le parti français a été le plus stalinien de toute l'Europe occidentale – on peut encore marcher la tête haute dans les rues de Paris en se disant « communiste ».
Tous les pays d'Europe, après l'écroulement du mur de Berlin, l'analyse des archives du K.G.B et leurs révélations sur les complicités à l'Ouest, ont mis, moralement au moins, en accusation les partis communistes complices. Tous. Sauf un.
J'ai dit, dans un précédent blog-note, la prégnance de l'idéologie gauchisante sur la société française. Je veux souligner ici la bienveillance de celle-ci à l'égard du mouvement communiste, fut-il stalinien, et, un temps même, complice des nazis.
Jusqu'à la petite Clémentine Autain, qui se croit sans doute très branchée, et qui n'hésite pourtant pas à être apparentée communiste....
Quant à l'Humanité, tendre avec le Hamas et le Hezbollah antisémites, il continue à être un torchon subventionné jouissant des faveurs de toutes les revues de presse.
Si la droite française était intelligente et possédait des convictions, elle obligerait les socialistes à tenir les fascistes de gauche pour infréquentables, plutôt que d'être fascinés. Exactement comme les socialistes ont procédé pour empêcher la droite à lorgner vers ses extrêmes.
« Téhéran réunit une conférence sur la "réalité" de la Shoah. » (La presse).
« On en parle dans les organisations juives comme d'une "véritable ignominie" » (Le Monde).
Et ailleurs ?
« Joey Starr jugé à Paris pour usurpation d'identité » (AFP).
La cour d'appel de Nancy a décidé, jeudi 7 décembre, que le rappeur Joey Starr, de son vrai nom Didier Morville, sera jugé à Paris pour usurpation d'identité où une personne portant le même nom avait déposé plainte contre lui. Placé en garde à vue, il avait reconnu avoir utilisé un faux permis de conduire afin que ses contraventions soient payées par le Didier Morville domicilié à Nancy.
Vous avez bien lu. Ce type pété de tunes, comme il dirait, non content de mettre régulièrement des trempes à sa femme et son chimpanzé, faisait régler ses P.V. par un quidam sans doute mille fois moins blindé.
C'est cette grande conscience que Le Monde et Libé ont récemment mise en valeur pour exhorter les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales.
On a les héros qu'on veut.
Un dernier mot sur le rap.
À la limite de l'indicible, tant il est ringard et sulfureux de taper sur cet art majeur. Mais allez donc faire un tour sur la chaîne ZIK. En boucle, fascination obsessionnelle de la violence, des gangs, mise en scène pitoyable de conformisme de la victimisation, haine des flics et de la France.
On a les héros qu'on peut.
GWG