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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 23:39

Pour la reprise de mon blog, vous trouverez ci-après l'article que m'a inspiré le conflit libanais. J'ai resitué les événements et leur perception dans la perspective du contexte idéologique sommaire et dominant qui oriente, selon moi, le regard sur le monde des apparences.

Bonne lecture.

GWG

Parenthèses sur une défaite étrange    
(première partie)
 

Les observateurs les moins subjectifs s'accordent à reconnaître que l'offensive israélienne menée contre le Hezbollah s'est soldée par un échec.

Ils ont raison.

La première manche qui vient de s'achever constitue pour l'État juif une manière de défaite militaire, politique, et, avant tout, psychologique.

Touchant à cette dernière matière, un psychodrame s'est déroulé et se déroule encore en Israël comme hors de ce pays dont l'examen fera l'objet du principal de mes réflexions.

Rien d'étonnant, la question israélienne relevant, on le sait, davantage du fantasme que de l'observation du réel.

Ayant tenu à me trouver durant le conflit parmi les Israéliens – et même parfois ceux qui recevaient les missiles –  on voudra bien considérer les lignes qui vont suivre comme un regard orienté dans toutes les acceptions du terme.

Le titre de ce long article rappelle – fort immodestement – l'ouvrage inoubliable de Marc Bloch consacré à l'analyse militaire, politique, sociologique et psychologique de la déroute française de 1940.

Il ne saurait ici être question de la même ambition, faute de temps... et sans doute de talent.

Surtout, et heureusement, la provisoire déconvenue de l'État hébreu n'est comparable en rien avec la catastrophe examinée par le grand historien et résistant, et pourrait même accoucher de nouveaux succès.

Il n'empêche. C'est avant tout parce qu'Israël ne pouvait pas gagner dans les conditions militaires, politiques, médiatiques et psychologiques de notre étrange époque que j'ai tenu à évoquer le critique acéré et fulgurant d'une précédente période nullement dénuée de rapport.  

Pour me livrer à cet examen, j'ai, arbitrairement, revisité certains épisodes du conflit israélo- libanais pour les éclairer à la lumière du regard auquel j'ai habitué mes lecteurs.

Je voudrais enfin dire que ce prétexte arbitraire ne concerne pas seulement les événements revisités mais le conflit lui-même.

Tout autre conflit qui opposerait aujourd'hui un état occidental agressé à des éléments irréguliers islamiques utilisant la violence au milieu de civils télévisés aurait, comme je l'ai écrit tant de fois, accouché, peu ou prou, du même résultat.

Tant il est vrai que cette défaite étrange est avant tout celle de l'Occident tétanisé d'aujourd'hui.

 

Béotiennes réflexions sur un échec  militaire Jamais, depuis longtemps, le contexte politique n'avait autorisé l'État d'Israël à utiliser le pouvoir des armes pour modifier, comme il l'avait annoncé « les règles du jeu ».

Le sommet du G8 avaient non seulement désigné le Hezbollah comme fauteur de guerre mais il avait encore entériné les buts de guerre de l’État hébreu agressé :

Libération sans conditions des deux soldats prisonniers et désarmement de la milice islamiste conformément à une résolution onusienne jusqu'à présent platonique.

À telle enseigne que la presse internationale, habituée depuis des lustres aux condamnations rituelles de l'État juif, est demeuré un temps littéralement interdite devant une attitude aussi insolite.

On verra plus loin qu'une partie d'entre elle se reprendra très vite, lorsque la réflexion pourra enfin céder le pas à l'image commentée.  

En outre, jamais non plus depuis longtemps, une administration américaine n'était disposée avec autant de détermination à laisser agir un allié dont les intérêts semblaient coïncider parfaitement avec les siens dans le cadre de la guerre contre le terrorisme islamique. 

 

 

Quitte à indisposer un temps des alliés arabes, au demeurant fort critiques à l'égard du fondamentalisme chiite.

Pour autant, encore eût-il fallu respecter les nouvelles règles d'un jeu militaire sans doute injouable.

Israël se devait, en effet, conformément à ce qu'il avait imprudemment annoncé, réduire à quia rapidement le Hezbollah tout en ne portant pas délibérément atteinte à une population civile complaisante derrière laquelle il se protégeait aisément.

Il se devait aussi d'obtenir la libération sans conditions de ses deux soldats capturés.

Tout a été dit sur l’État d'impréparation de Tsahal à mener une guerre non conventionnelle et "asymétrique" contre un ennemi insaisissable, courageux et intelligent, sur la surestimation de la capacité de l'arme aérienne, sur le retard fautif d'avoir engagé l'infanterie, sur les atermoiements de l'échelon politique.

Tout a été écrit sur la sous-estimation de l'arsenal adverse, et notamment de ses armes antichars dont on a pu mesurer les ravages plus encore sur les fantassins que sur les blindés.

L'essentiel de ce qui a été dit et écrit me paraît crédible. Mais pas essentiel.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Dan Haloutz, a déclaré le 21 août « qu'Israël avait gagné aux points et non par K.O » et cette déclaration me paraît aussi militairement crédible que psychologiquement erronée.

 

Le Hezbollah a reçu de terribles coups, son infrastructure militaire gravement endommagée. Raison pourquoi il a été contraint d'accepter la fin des hostilités dans le cadre d'une résolution qui prévoit expressément son désarmement.

M'étant rendu au milieu des soldats réservistes ou d'active, je peux témoigner de leur degré de motivation et de détermination totale.

Peu d'armées au monde auraient pu atteindre un tel résultat dans des conditions identiques.

Il n'empêche. Alors que, l'état-major de Tsahal annonçait triomphalement dès les premiers jours de la guerre avoir détruit les deux tiers de ses capacités, le Hezbollah continuait, de manière organisée, le dernier jour du conflit à lancer sur Israël une pluie de missiles.

Dès lors que, l'ennemi islamiste n'était pas K.O, général Haloutz, vous auriez dû savoir que dans le cadre du jeu pervers et injouable qu'Israël est tenu de jouer, c'est le Hezbollah qui ne pouvait qu'être déclaré vainqueur aux points par le jury arabe, le jury international et, plus grave encore peut-être, le jury israélien.

 

« Grand Israël contre Petit Liban »

« Le Hezbollah résiste farouchement » contre la machine de guerre israélienne. « Le petit Liban » se retrouve pris entre le marteau Tsahal et l'enclume Hezbollah.

Tels ont été les titres de la presse arabe et internationale dès les premiers coups de canon.

Peut-on, pourtant, faire observer que le Liban n'est pas beaucoup plus petit ni géographiquement, ni démographiquement (4 millions contre 6 millions) qu'Israël ?

Qu'il peut bénéficier d'avantage d'aide financière et diplomatique du monde arabe qui l'entoure que son voisin ?

Et que si,  d'évidence, l’État islamo-maronite ne fait pas le poids en face de l’État juif, c'est avant tout parce qu'il a toujours préféré se maintenir par le louvoiement victimaire plutôt que la volonté.

Pour ne reprendre que la dernière phase de son existence, n'est-ce pas lui, les Syriens partis, qui a préféré conserver au sein de son gouvernement  le « Parti de Dieu », plutôt que le contraindre à désarmer, conformément à ses obligations ?

Certes, la tâche était difficile et périlleuse. Mais,  sur ce terrain existentiel, la comparaison avec les difficultés rencontrées par Israël depuis soixante ans paraît terriblement déplacée.

Il semblerait que le jury international en ait perdu conscience depuis longtemps, si l'on juge avec quelle commisération compréhensive, il vient de  traiter le « martyre » libanais.

De manière plus générale, le plus grand triomphe de la propagande arabe est d'avoir réussi, contre l'évidence factuelle, de magnifier Israël et de rapetisser d'autant ses adversaires.

Avant la guerre des Six Jours de 1967, avant mai 68, tout homme de bonne volonté moyennement politisé avait la perception suivante de l’État juif : pays minuscule, dépourvu de matières premières, faiblement peuplé, entouré de nations hostiles le surclassant sans commune mesure au plan démographique, économique et, partant, politique et diplomatique.

Cette perception pourtant toujours aussi rigoureusement exacte, énoncée aujourd'hui, est considérée par l'idéologie dominante, comme une image d'Épinal à ranger dans le magasin des accessoires obsolètes de l'Agence Juive.

Aujourd'hui, le pays arborant l'étoile de David fait figure de Goliath abusant de sa force colossale. Ses puissants ennemis ont fini non seulement par le faire croire au monde entier, mais encore par s'intoxiquer de ce mensonge.

En conséquence, ne pas être terrassé par le colosse, lui résister, lui survivre, revient à triompher de lui et du mythe de son invincibilité.

Et, effectivement, il s'agit d'un mythe.

Les Israéliens seraient, toujours selon la même propagande, convaincus de leur totale et inaltérable supériorité !

Contresens inepte : c'est bien, au contraire, parce qu'ils sont persuadés de la fragilité de leur État et de sa vulnérabilité, que les Israéliens considèrent toute menace comme une agression existentielle.

 L'apparente « disproportion » de leur riposte appartient tout autant à une nécessité stratégique de survie basée sur l'impossibilité de mener durablement une guerre d'usure de basse intensité que sur une posture psychologique héritée d'une expérience historique traumatisante.

À ce stade de la psychologie, ouvrons une première parenthèse :

Les Arabes semblent aujourd'hui convaincus d'avoir remporté une magnifique bataille contre Goliath.

Dans le cadre d'un règlement tant espéré du conflit centenaire pareille croyance pourrait paraître avantageuse.

Il serait absurde de nier la satisfaction virile, aussi discutable qu'incontestable, d'un peuple, naguère raillé pour son inaptitude guerrière et aujourd'hui triomphant.

Là réside, sans doute, la dette principale des Juifs – fussent-ils éloignés du sionisme – envers les Israéliens.

On  peut en conséquence concevoir la satisfaction arabe, d'avoir réussi, au moins imaginairement, à transformer leur adversaire en Goliath, puis lui avoir fait presque mordre la poussière.  

Si une telle satisfaction psychologique était de nature à effacer partie de l'humiliation pathologique que le monde arabo-musulman ressent devant son impuissance  face à un adversaire dont il perçoit en réalité la véritable taille et que l'Histoire l'avait habitué à traiter avec un mépris condescendant, celle-ci mériterait sans doute d'être politiquement utilisée.

Après tout, Sadate n'aurait jamais signé un traité de paix avec Begin sans avoir réussi au préalable à traverser le canal de Suez durant la guerre du Kippour.

Mais les temps ont changé. L'islamisme irrédendiste n'est pas le nationalisme ombrageux. Il ne se contente pas de panser les plaies du cœur outragé.

La  victoire fantasmée n'est pas un onguent mais un produit dopant. Pas une consolation. Une sublime promesse.

Et voici Israël placé une nouvelle fois devant une alternative diabolique et fourchue : vaincu, il succombe ; vainqueur qu'à demi, il encourage ; triomphant, il humilie...

 

 « Victoire à Cana »

Le Hezbollah aura, durant cette guerre des trente jours, remporté deux succès significatifs qui ont aujourd'hui valeur de victoire :

Le premier à Bitj Beil, en faisant reculer l'armée juive, dans le cadre d'une contre-attaque audacieuse.

Mais, son second succès s'est révélé encore plus éclatant et déterminant. Il s'est déroulé dans le village de Cana.

Le 30 juillet, les télévisions du monde entier ont pu enfin montrer ce qu'elles ont nommé « un massacre ».

« Deux bombes israéliennes », annoncent-elles, « se sont écrasés sur un immeuble. Une centaine de personnes sont enfouies sous les décombres ».

Parmi elles, des femmes, des enfants. Les images passent en boucle toute la journée. Un week-end d'indignation. Un concert international de condamnations.

Israël a  réendossé son rôle médiatique habituel.

Mme Rice est à Tel Aviv. Elle oblige Olmert à suspendre les opérations pendant quarante huit heures.

Le Hezbollah peut triompher. Ses civils meurent sous les caméras.

 Tout le reste, dès lors, n'a plus aucune espèce d'importance.

Peu importe que le nombre des victimes ait été délibérément gonflé (28 morts finalement dénombrés).

 Celui qui, comme ici, ose se livrer à une comptabilité aussi apothicairement morbide s'expose à la condamnation pour crime de mauvais goût.

Peu importe que les Israéliens clament sur tous les tons que Cana était un fief du Hezbollah d'où partaient les missiles lancés sur la Galilée, et que, contrairement au Parti de Dieu qui les recherche avec gourmandise pour autant qu'ils soit juifs, les civils ne sont pas des cibles à atteindre mais à éviter.

À éviter pour des raisons éthiques. Mais à éviter aussi pour éviter précisément de voir le Hezbollah – et une partie de la presse – jubiler.

Jeu injouable dans lequel le Hezbollah est tout aussi friand de faire des victimes civiles dans le camp d'en face pour démontrer ses capacités sans en pâtir moralement que d'en obtenir et exhiber dans ses villages. À qui perd gagne cette fois.

Peu importe que le retour « triomphal » des habitants chiites dans leurs villages du Sud, faisant tous le V de la victoire, a montré, si besoin était, qu'il s'agissait plus de complices que de boucliers.

Peu importe que l'on puisse rappeler que les anglo-américains, censés incarnés le camp de la morale durant la seconde guerre mondiale, ont provoqué la mort de 110 000 civils en bombardant Dresde sans aucune raison militaire.

Au cas où on objecterait que les temps auraient changé, on pourrait suggérer que les troupes de l'OTAN ont causé la mort de 10 000 civils serbes lors du conflit du Kosovo, dans le cadre de ce qui sera désormais baptisé sans rire – ni larmes  – des « dégâts collatéraux ».

Peu importe enfin que le même jour que Cana, ce 30 juillet, on apprenait – mais dans un entrefilet – donc on n'apprenait pas et voyait encore moins – qu'au Darfour, c'est-à-dire nulle part, les pourparlers étaient rompus parce que les milices arabes soudanaises avaient massacré tout un village dans le cadre d'un conflit ayant causé infiniment plus de mort que tous les conflits israélo-arabes réunis.

Peu importe en effet, puisqu'en réalité, de tels arguments fondés sur la raison – et non sur l'émotion – sont contre-productifs.

Plutôt que de plaider, de manière pathétique, leur dossier rationnellement étayé, les Israéliens auraient été mieux inspirés d'imiter leurs adversaires.

D'ouvrir les salles des hôpitaux de Haïfa, si possible jonchées de bandages ensanglantés, aux caméras de télévision.

D'exhiber les moignons des victimes des missiles.

De montrer leurs femmes orientales, si possible coiffées elles aussi de fichus, lancer au ciel des malédictions vengeresses.

D'organiser des cortèges spontanés de jeunes incontrôlés hurlant leur rage et leur humiliation à constater leur pays agressé.

Sottise que l'intelligence. Sur la planète CNN, un peuple fou de colère ne peut pas tout à fait être dénuée de raisons.

 Parenthèse indélicate : n'ayant pas, à notre époque de haut degré d'humanité revendiqué, suffisamment de courage intellectuel pour aborder de front la question littéralement tabou (on verra pourquoi) de l'immunité des civils (en tous les cas de certains) en période de guerre, j'aborderai la question en citant le très humaniste Marc Bloch dans son « Étrange Défaite » : « Qu'est-ce au vrai, qu'un "civil", au sens que le mot revêt en temps de guerre ?

Rien de plus qu'un homme auquel le nombre de ses années, sa santé, parfois sa profession, jugée particulièrement nécessaire à la défense interdisent de porter des armes. Se voir ainsi empêcher de pouvoir servir son pays, de la façon dont tout citoyen doit souhaiter le faire, est un malheur ; on ne comprend point pourquoi il conférerait  le droit de se soustraire au danger commun. (...) Je n'excepterai même pas les femmes. Du moins, en dehors des jeunes mères, dont le salut est indispensable à leurs enfants. (...) Le reste n'est que sensiblerie – ou lâcheté.

Ces vérités paraissent si simples qu'on éprouve quelque pudeur à les rappeler. »

On l'aura compris, l'historien et résistant refusait l'immunité totale aux civils dans l'intérêt supérieur de leur propre patrie.

Mais qu'en est-il alors lorsqu'il s'agit des civils du camp d'en face ?

Que celui-ci les utilise sciemment pour transformer ses bases en sanctuaires dont il escompte précisément l'inviolabilité en misant  sur une "sensiblerie" qu'il prend grand soin de ne pas partager.

Que ses civils, on l'a vu, participent grandement à l'effort de cette guerre effectivement asymétrique.

En se lançant dans cette entreprise guerrière à haut risque en utilisant l'arme aérienne, les Israéliens ont partiellement brisé le tabou.

Partiellement, car s'ils ont accepté la contrainte de commettre des « dégâts collatéraux », ils n'ont pas rasé les  bastions comme les lois d'une guerre totale l'auraient exigé.

Raison sans doute pourquoi, cette « défaite étrange » ....

Nous sommes ici au cœur du vrai dilemme de l'Occident en lutte contre l'essence même du piège islamiste.

Terrible questionnement auquel Marc Bloch n'était pas insensible, même dans son refus de la sensiblerie : « Je n'ai pas, je crois, l'âme inaccessible à la pitié.

Peut-être les spectacles que deux guerres successives m'ont imposés l'ont-ils quelque peu endurcie. Il est un de ces tableaux, cependant, auquel je sens bien que je ne m'habituerai jamais : celui de la terreur sur des visages d'enfants fuyant la chute des bombes, dans un village survolé. Cette vision-là, je prie le ciel de ne jamais me la remettre sous les yeux, dans la réalité, et le moins souvent possible dans mes rêves. Il est atroce que les guerres puissent ne pas épargner l'enfance, non seulement parce qu'elle est l'avenir mais surtout parce que sa tendre faiblesse et son irresponsabilité adressent à notre protection un si confiant appel. À Hérode, la légende chrétienne n'aurait sans doute pas été si sévère, si elle n'avait eu à lui reprocher que la mort du Précurseur.

 L'inexpiable crime fut le Massacre des Innocents. »...

 

 

 

Réflexions plus aguerries sur une défaite médiatique programmée

Disons-le tout net : les Israéliens ont connu pire : L'opération « Paix en Galilée » en 1982, la dernière Intifada, par exemple, ont donné lieu à des débordements  autrement plus infernaux.

On doit sans doute cette amélioration  – toute relative – au fait que les le nations occidentales ont clairement indiqué dès le début la responsabilité du Hezbollah dans le déclenchement du conflit.

On constatera que les médias s'étaient bien gardés, en ce qui les concerne, d'un tel jugement préalable dans leurs éditoriaux.

Cette condamnation unanime – et inhabituelle – d'un protagoniste arabe a eu un effet modérateur au moins jusqu'à Cana.

Il fut  un temps lointain où c'étaient les médias qui brocardaient les gouvernants pour leur  real-politik arabe. Ce temps n'est plus.

L'une des conséquences de l'influence "apaisante" des prises de position gouvernementales sur les rédactions s'est caractérisée, semble-t-il, par le fait que la presse française ne s'est pas montrée, cette fois, plus en flèche que ses alter ego européennes dans le dénigrement systématique des positions israéliennes.

Ainsi donc, quand le gouvernement français émet un bémol à ses  positions outrancières (ce qui n'empêche pas la partialité), la presse hexagonale se met au diapason...

C'est ainsi, qu'à plusieurs reprises, certains médias anglo-saxons ont curieusement pu donner des leçons de dérapages incontrôlés à leurs collègues français.

 Ceci posé, il n'en demeure pas moins qu'une grande partie des médias occidentaux ont épousé, comme il fallait s'y attendre, une posture, sinon un parti pris hostile à Israël et indulgent à l'égard de ses adversaires.

 

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28 juillet 2006 5 28 /07 /juillet /2006 11:12

EMISSION SUR RADIO MONTE CARLO

Pour ré-écouter l'émission "Les Grandes Gueules" diffusée sur RMC le 21 juillet 2006 à 13h00 avec Gilles William Goldnadel : aller sur le site http://lesgrandesgueules.rmcinfo.fr

descendre jusqu'à

"Pour écouter l'itw en Podcast intégral"

cliquer ensuite sur Podcast du 21 juillet 2006.

 

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 17:43

PETITS MENSONGES BIEN ORDINAIRES

 

Qu'est ce qu ils s'imaginent à Paris ? Que les Israéliens du Nord vont accepter tranquillement de se claquemurer pendant des mois dans des abris ?

Qu'ils vont recevoir vingt roquettes et répliquer très proportionnellement par vingt autres en évitant, bien entendu, soigneusement de faire des dégâts ?

Que la vie va devenir économiquement, socialement, moralement impossible ?

 

Eh bien non. Israël ne tolère pas qu'on puisse, sans aucune raison politique, l'empêcher de vivre.

 

Mais ici, à Paris, on continue, dans le meilleur des cas, de renvoyer dos à dos Hezbollah et Israël et à considérer les Libanais, qui ont fait entrer le Hezbollah dans leur gouvernement, comme des incapables majeurs n'ayant aucun compte à rendre.

Quand je vous le disais, qu'au-delà des condamnations de façade, ni Ben Laden, ni le Hamas, ni le Hezbollah ne sont pour la caste médiatique des ennemis idéologiques à détester viscéralement.

Il n'y a qu'à voir la jubilation de certains commentateurs à observer «la résistance farouche» aux soldats de Tsahal...

Il n'y qu'à voir les non-dits et les mensonges par omission de l'encadrement informatif pour s'en convaincre.

Ainsi, on nous apprend que le chef des nazislamistes Nasrallah a présenté aux Arabes Israéliens ses excuses pour la mort de deux de leurs enfants à Nazareth.

Pas de commentaires de la presse. Il était naturel que les missiles assassinent seulement des juifs. Pas des arabes. Ni des coiffeurs. Mais le pire est à venir.

Le 24 juillet, l'ensemble de la presse audiovisuelle et écrite française répétait à l'envi les déclarations de Jan Egeland, l'envoyé de l'ONU au Liban qui accusait ni plus ni moins Israël de « violation du droit humanitaire ».

Le Monde titrait sur ses déclarations sur cinq colonnes en indiquant qu'il s'agissait d'une accusation «de l'ONU» ce qui est un mensonge par raccourci.

Mais, surtout, le lendemain, l'émissaire onusien précisait sa pensée : «de façon cohérente, du coeur du territoire du Hezbollah, mon message était que le Hezbollah doit cesser de se fondre lâchement parmi les femmes et les enfants ... J'ai entendu qu'ils étaient fiers parce qu'ils avaient perdu très peu de combattants et que ce sont les civils qui subissent le plus gros des attaques. Je ne pense pas que quiconque devrait être fier d'avoir plus de morts parmi les enfants et les femmes que les hommes armés».

 

Ces déclarations étaient publiées dans une dépêche de l'Associated Press datée du 25 juillet à 3 h 47. Elles n'ont été depuis reprises ni par les radios, ni par les télévisions. Ni par Le Monde...

 

Au-delà de ces petits mensonges bien ordinaires par omission délibérée, le problème de fond demeure :

-         jusqu'à quand les terroristes vont-ils continuer de se protéger impunément au coeur de sanctuaires civils ?

-         jusqu'à quand des  inconscients, des distraits ou des malhonnêtes vont-ils s'en faire les complices ?

 

Il va sans dire que cette question transcende largement la question proche-orientale.

 

 

Il y a encore pire que l'horrible guerre. Il y a le pacifisme. Surtout quand ce pacifisme n'est que de pacotille et détourne la tête quand ça l'arrange.

 

G W G

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 13:43
Le retour du défoulé

 

À quelques jours près, j’ai failli écrire cette chronique sous un angle optimiste.

 

J’ai failli me réjouir – qu’enfin – les nations civilisées aient renoncé à leurs rituelles condamnations des ripostes israéliennes forcément disproportionnées.

J’ai même failli écrire que la politique française, en dépit de ses habituelles inéquités avait malgré tout rompu avec sa traditionnelle iniquité.

 

Songez donc, la plupart des pays – quelques nations arabes comprises – reconnaissant la responsabilité des organisations terroristes islamistes dans la genèse du conflit actuel.

 

L’ensemble de ces nations faisant leurs les buts de guerre de Jérusalem : retour des soldats enlevés et désarmement du Hezbollah.

 

Las, il n’a fallu que quelques jours pour que certains journalistes hexagonaux retrouvent – à défaut de réflexion – leurs vieux réflexes.

 

Pendant une brève pause, ils ont fait le gros dos, littéralement interdits devant la position réfléchie des gouvernements occidentaux.

 

Mais leur rage pseudo-pacifiste et authentiquement anti-israélienne était trop difficile à contenir plus longtemps.

 

Peu importe après tout que le Hezbollah et le Hamas soient des partis nazislamistes,

 

Peu importe que leur stratégie consiste à s’abriter à l’ombre des populations civiles pour faire de leurs bases des sanctuaires terroristes inviolables.

 

Peu importe que les israéliens agressés n’avaient d’autres choix que d’intervenir et s’efforcent autant que faire se peut d’épargner des civils qui ne sont jamais des cibles.

 

Peu importe que l’état libanais ait continuellement louvoyé jusqu’à faire du Hezbollah un parti de gouvernement.

 

Peu importe toutes ces raisons, car nous ne sommes pas dans la raison mais dans le fantasme.

 

Ce qui compte, ce qui est grisant, c’est précisément la mise en accusation irrationnelle de l’État juif, d’autant plus voluptueuse qu’elle est injuste et déséquilibrée.

 

Sadisme à l’égard de l’État d’Israël ?

 

Masochisme à l’égard de l’Occident ?

 

Peu importe après tout l’analyse psychologique d’une certaine perversion médiatique, une dernière question, de nature politique celle-là, se pose :

 

À quoi bon incarner la seule démocratie au Proche-Orient si des soi-disant démocrates se contentent d’exiger de vous le respect de critères humanistes qu’ils n’exigent pas des totalitaires fanatiques.

 

La contrepartie de cette exigence vétilleuse devrait être – à tout le moins – une solidarité effective et sans faille de tous les démocrates dès que – comme c’est le cas indiscutable et indiscuté – cette démocratie est agressée sans l’habituelle justification de l’humiliante occupation d’un peuple.

 

Est-il besoin de préciser qu’on est loin de cette solidarité démocratique élémentaire au sein de certaines rédactions nationales ?

 

GWG

d’après sa chronique sur Radio J

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10 juillet 2006 1 10 /07 /juillet /2006 17:46

EST-IL BIEN SAGE D’ÊTRE BIEN SAGE ?

Nul n’aurait pu imaginer, au Proche-Orient, un scénario aussi limpide pour justifier, au regard de la notion de légitime défense, l’action militaire entreprise par l’armée israélienne.

Le casting d’abord :

-         D’un côté un gouvernement Hamas, prévoyant expressément à l’article 10 de sa charte l’obligation sacrée de s’en prendre aux juifs et de détruire l’Etat d’Israël.

 

-         De l’autre, un gouvernement israélien de centre gauche ayant dans son programme, dans la suite de l’évacuation de Gaza et de la liquidation des implantations qui s’y trouvaient, la poursuite du même programme en Judée et Samarie soit par la négociation, soit à défaut, par un retrait unilatéral.

 

L’action des protagonistes ensuite : tirs incessants sur le territoire israélien de missiles d’abord sur Sderot, ensuite sur la cité balnéaire d’Ashkelon.

 

-         Enfin, enlèvement suivi d’assassinat dans les « territoires » d’un jeune de 18 ans, puis kidnapping d’un soldat franco-israélien sur le territoire de l’État hébreu.

 

Je voudrais tout d’abord écarter toute discussion morale assez oiseuse concernant la soi-disant « punition collective » qui serait infligée à la population gazéenne, pour reprendre le titre du dernier éditorial du journal Le Monde daté du dimanche 9 juillet qui illustre assez bien l’esprit de celui-ci, ce qui ne devrait pas étonner grand monde.

 

On semble y retrouver la griffe de Monsieur Sylvain CYPEL dont le principal titre de gloire aura été d’avoir commis l’une des plus grandes bourdes journalistique des dix dernières années en inventant un réseau imaginaire d’espions israéliens œuvrant aux États-Unis et ayant été informés avant le 11 septembre 2001 des projets funestes de Ben Laden tout en conservant pieusement le secret…

 

Évidemment, l’auteur de l’article se sert de déclarations de l’organisation « israélienne » Betselem et de certains commentaires de journalistes du « Haaretz ».

 

Comme s’il n’existait pas en Israël de Benbassa ou de Rony Braumann ou comme si encore on ne commentait la politique de la France qu’à l’aune des déclarations de Noël Mamère et de José Bové.

 

Quoiqu’il en soit, il est dommage que durant toutes ces semaines, Le Monde n’ait pas consacré un seul de ses éditoriaux à stigmatiser les actes du Hamas, dans le cadre, par exemple, d’un article qui aurait pu s’intituler « haineuse provocation ».

 

Mais cessons de rêver et réglons définitivement la question morale.

 

Les électeurs palestiniens qui ont porté au pouvoir le Hamas étaient-ils, oui ou non, majeurs et responsables ?

 

Réponse : oui.

-         La population arabe de Palestine est-elle, majoritairement hostile aux actes terroristes ?

Réponse : non.

-         Les terroristes s’abritent-ils au sein de cette même population pour commettre leurs actes ?

Réponse : oui.

-         Israël s’en prend-il délibérément à la population civile ?

Réponse : non.

-         Vise-t-il les terroristes en essayant, autant que faire se peut, d’épargner la population civile ?

 

Réponse : oui.

-         Même lorsqu’il y parvient, dans le cadre d’exécutions ciblées et sans dégâts collatéraux, les médias hexagonaux comprennent-ils et approuvent-ils de telles actions ?

Réponse : non.

-         On peut déduire des résultats de ce questionnaire difficilement contestable, que bien qu’Israël se conforme assez strictement à ses obligations juridiques et morales, la notion de légitime défense lui est délibérément contestée.

 

J’en viens donc à l’objet principal de ma réflexion.

J’ai toujours pensé que ce n’est pas seulement la détestation d’Israël  – ou de son peuple – qui peut expliquer une attitude aussi aberrante mais, plus généralement, la détestation qu’inspire désormais l’utilisation de la force armée par les états occidentaux, a fortiori à l’encontre de troupes irrégulières.

Il n’y a qu’à voir l’énergie déployée par les gazettes européennes et par le Parlement Européen pour s’en prendre, de manière systématique et disproportionnée, aux actions américaines de lutte contre le terrorisme islamique pour s’en convaincre.

 Je suis persuadé que la France subirait pratiquement le même sort médiatique au cas où elle serait contrainte d’utiliser la violence légale de l’État.

De ce fait, Israël, qui de surcroît fait l’objet d’une détestation spécifique, a-t-il raison d’être raisonnable au moment où sont sanctifiées la violence, la passion et la colère ?

La réponse, quoique nuancée, me paraît être positive.

Mis à part, en effet, quelques folliculaires, on voit bien, malgré tout – et les sondages les plus récents nous le confirment –  que le monde commence à se lasser de l’irrédentisme des Palestiniens.

 Même en Europe, même ici en France, la population commence à comprendre que le combat qui se joue en Palestine est, peu ou prou, identique à celui qui se joue et se jouera en Europe.

 

Contre la barbarie.

Contre l’idéologie victimaire.

Contre la perversion intellectuelle.

Restons donc sages, patients et déterminés.

GWG

 

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 12:44
Comment je suis devenu un salaud sans le savoir

 

Retour sur la « chasse » aux enfants sans-papiers.

Pourquoi donc mon ami Arno Klarsfeld a-t-il été nommé par Sarkozy à ce poste de médiateur ?

À cause du terrible non-dit :

Les policiers qui pourchassent aujourd'hui les gamins étrangers sont les mêmes qui, hier, raflaient les petits porteurs d'étoile jaune.

Les mouvements d'extrême gauche n'osent plus le dire expressément depuis un certain rassemblement gare de l’Est de gens « aux noms imprononçables » durant la loi Debré avec leurs valises en carton, histoire de se faire un petit frisson, et qui avait tourné au ridicule.

Aussi, ces choses-là sont-elles aujourd'hui suggérées, susurrées. Comme cet auditeur, l'autre jour, sur France Inter dont je parlais dans mon dernier blog-note qui évoquait « une autre époque » et appelait à l'esprit de résistance en ne faisant, le pauvre, sans le savoir, que du révisionnisme par la banalisation de la Shoah.

Dans mes « Martyrocrates », j'ai tenté d'expliquer comment l'ombre obsessionnellement portée du traumatisme du génocide juif avait réussi à paralyser l'exercice nécessaire des prérogatives autoritaires de l'état démocratique occidental.

Voilà pourquoi, 60 ans après le nazisme, « l'État français » reste tétanisé devant l'évocation, même muette de certains symboles.

Et voilà encore pourquoi celui qui oserait suggérer qu'il convient de voir les lois de la république appliquées ne peut qu'être qu'un salaud. Sauf peut-être s’il s'appelle Goldnadel... Ou Klarsfeld.

Mais, apparemment, même lorsqu'on s'appelle Klarsfeld on est condamné à la démagogie paralysante.

J'ai entendu Arno à la radio. Le discours est clair : il va régulariser tout le monde. Mais chut ! Il ne faut pas le dire sinon le monde entier va rappliquer dare-dare...

Le seul petit problème c'est que de Bamako à Alger on comprend encore mieux qu'à Paris que désormais les frontières de la France sont encore plus ouvertes.

Il suffit de scolariser un enfant – et cette scolarisation est un droit absolu – et toute expulsion est désormais impossible.

 

Alors, je veux bien passer pour un salaud, mais pas pour un imbécile.

Je veux que l'on pose nettement la question à tous ces salauds dans mon genre qui se font une certaine idée de l’identité française majoritaire :

-         voulez-vous voir respectées les lois républicaines sur la régulation des flux migratoires au risque de devoir expulser les familles de contrevenants ?

-         ou acceptez-vous désormais de voir pénétrer sur le sol national tous les gens qui le souhaitent ?

Toute autre question relève aujourd'hui de l'hypocrisie la plus trompeuse.

J'admets bien volontiers et sincèrement que l'on puisse répondre selon la seconde formulation, mais il faut avoir l'honnêteté de le dire clairement.

Car cela signifie tout aussi clairement la mort de la France telle qu'elle existe encore jusqu'à ce jour.

Je suis de ceux qui acceptent que les Israéliens, pour défendre leur identité si chèrement acquise, refusent le retour des palestiniens.

Je suis de ceux qui admettent que ces derniers, pour acquérir une identité nationale sur un sol et dans un état en devenir, souhaitent le départ de Juifs de certains territoires... de Judée.

Je suis de ceux qui se révoltent lorsqu'ils apprennent que la Chine continue chaque jour de siniser le Tibet pour noyer définitivement démographiquement les Tibétains dans leur propre pays.

Je suis donc de ceux qui souhaitent voir les habitants de France qu'on appelle les Français pouvoir se défendre. Rien qu'avec la loi.

Un salaud ?

 

GWG

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3 juillet 2006 1 03 /07 /juillet /2006 14:44

LES RÉSISTANTS DE LA 25 ème HEURE

   

 

Lu dans un article discret du Monde daté du dimanche 2 juillet. « La guerre continue au Darfour ». « Les milices arabes continuent de massacrer des Noirs de cette région du Soudan ». « Les Nations Unies sont inquiètes ».

Encore cet article a-t-il le mérite d'exister. D'habitude rien. Rien pour les deux millions de morts. Rien pour les 500.000 réfugiés réduits en esclavage. Rien pour le million de personnes déplacées. Rien.

Pourquoi tout sur Guantanamo (trois islamistes suicidés) pourquoi tout sur Gaza (0 mort hier) ?

Parce que, ainsi que je l'écrivais dans mon blog-note, ni BEN LADEN, ni le HAMAS, ni donc l'armée génocidaire soudanaise ne sont des ennemis idéologiques à détester pour ceux qui nous encadrent. On ne tire pas sur les pauvres.

Raison pourquoi tout sur la traite esclavagiste atlantique, rien sur la traite arabe pourtant plus importante encore.

Et tant pis pour les Noirs du Soudan et d'ailleurs.

 

Je songe à cet articulet publié en page 23 du New York Times un beau matin de 1941. Il évoquait, en passant, des massacres de Juifs en Ukraine.

Encore, avait-il l'excuse de ne pas tout savoir. La presse française, aujourd'hui, n'a même pas cet argument. Elle sait tout.

 

Entendu sur France Inter vendredi dernier. Lors de cette formidable émission à 8 h 40 dénommée Radio Com, a été constitué sous la houlette de Stéphane Paoli, une sorte de club très privé d'auditeurs qui posent des questions aux invités. Que je grille dans les flammes de l'enfer si j'affabule : à 80 % d'extrême gauche, façon anti-mondialiste, anti-américain, anti-israélien. Du genre, sur le service public on est contre le libéralisme. On se demande ce que font les deux ou trois types qui écoutent France Inter le matin et qui ne sont pas gauchistes. Qu'ils n'essayent pas en tous les cas de poser une question. Elle sera balayée pour cause d'obscénité.

 

Donc, un auditeur de ce club appelle. En guise de question, il compte évidemment haranguer courageusement les anonymes qui ont le malheur de l'écouter.

Il s'agit du problème de la « chasse » aux enfants d'immigrés sans papiers. À une autre époque, raconte-t-il, les gens ont pris des risques pour sauver des enfants dans le malheur à cause d'une loi injuste. Aujourd'hui c'est la même chose. Alors moi, je vais me dresser contre cette loi.

Silence obséquieux dans le studio. Un pur moment de résistance.

 

Et moi, j'ai envie de hurler contre ce double mensonge. D'abord, quand il le fallait, personne ne s'est dressé. Ensuite, la situation d'aujourd'hui n'a rien, rien, rien à voir avec celle d'hier. Que j'aurais eu envie que l'on rapatrie dans leur pays les tout petits.

Les courageux gens d'église qui aujourd'hui critiquent le gouvernement républicain de ce pays étaient plus discrets sous le régime de l'État français.

 

À propos toujours de France Inter, il paraît que Daniel Mermet et ses amis (le même club) hurlent à la mort sous prétexte que la direction l'a changé de tranche horaire (15 h au lieu de 17 h !...) Selon lui et ses copains du club, on entendrait des bruits de bottes. Comme un air de peste brune. Le pauvre chou.

 

Je rappelle (voir le BLOGNADEL nº0) que mon client et néanmoins ami Fabrice Le Quintrec est toujours au coin à Radio France pour avoir, un jour de canicule, osé, il y a cinq ans, citer une phrase au demeurant anodine de « Présent » dans le cadre de sa revue de presse. Malgré tous les procès gagnés, il reste au placard, payé à ne rien faire. 

 

Le courageux Mermet n'a pas bronché.

Pas plus que ses amis résistants.

 

GWG
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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 12:13

FAUT-IL DÉSESPÉRER DES PALESTINIENS ?

 

Question : Faut-il désespérer ?

Faut-il désespérer des palestiniens ?

1)      Israël évacue Gaza.

2)     Israël porte au pouvoir un gouvernement de centre-gauche ouvert aux concessions

territoriales les plus généreuses.

De leur côté,

1)      Les Palestiniens portent au pouvoir le Hamas terroriste et antisémite.

2)      Les Palestiniens font pleuvoir les KASSAM sur Israël.

3)      Les Palestiniens enlèvent un soldat en territoire israélien et la population s’en réjouit fièrement.

Faut-il désespérer de la presse ?

 

-         Le soldat Shalit n’a guère le droit au rappel de sa nationalité française au rebours du « franco-marocain » Moussaoui.

-         L’assassinat de sang-froid d’un gamin de 18 ans dans les territoires est soit délibérément occultée, soit présentée comme la mort d’un « colon » donnée par des « activistes ».

 Faut-il donc désespérer ?

Jamais.

Dans la pénombre de cet extrémisme arabe et de cette radicalité islamique, quelques lueurs d’espoir tout de même.

 Ainsi :

-         71% de nos compatriotes musulmans ont une bonne idée des Juifs. C’est moins que la moyenne nationale mais c’est tout de même impressionnant.

-         Surtout, je vous recommande la lecture si réconfortante de l’entretien de Nonie Darwish donné à Proche-Orient. Info.

 

Elle est pourtant la fille du créateur des Fedayin palestiniens qui a été éliminé par les Israéliens.

 

Je vous cite un seul passage de cette interview remarquable qui prône un islam modéré et ouvert :

« Il y a beaucoup de contradiction dans le Coran. Le mot « Palestine » n’y figure pas alors que les enfants d’Israël y sont bénis à plusieurs reprises. Le Coran mentionne également que les enfants d’Israël seront rassemblés en Terre Promise avant la fin du monde. Ce verset implique normalement qu’aucun musulman ne doit s’opposer au rassemblement des Juifs en Terre Promise car ce serait  contre la volonté d’Allah… »

Et vous voudriez après cela désespérer ?

GWG

D’après ma chronique sur Radio J

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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 15:39

DU BON USAGE DE LA DÉTESTATION

 

 

Les bonnes âmes européennes ont elles perdu le goût d'aimer et donc de haïr ?

J'ai déjà fait observer dans une récente chronique que personne en France n'avait pensé ou osé écrire que Moussaoui faisait honte à la France.

Les seules préoccupations à son endroit ayant consisté à se soucier du respect de ses droits. Ce qui est bien mais court.

Puis, Zarkaoui a été mis hors d'état de nuire. Quelqu'un, en France, a-t-il livré cette information, comme je viens de le faire ?

Entendez-moi bien. Je ne demandais pas que nos observateurs compassés aillent jusqu'à se réjouir ouvertement de ce que cette crapule qui décapitait lui-même ses otages soit enfin passé de vie à trépas. Non. Mais ici encore, se contenter d'écrire que les américains n'avaient rien réglé et que le chef des "activistes" était déjà remplacé, c'était, une nouvelle fois, vrai mais plutôt bref.

C'est que, nos grandes consciences ne peuvent pas avoir la tête partout.

En ce moment comme souvent, leur esprit critique, leur vigilance extrême, leur indignation tripale sont focalisés sur les États-Unis.

Que trois détenus de Guantanamo se suicident et c'est Bush qui doit se sentir fragilisé. Car il est bien connu que nul ne se supprime à Fleury-Mérogis.

Mais aujourd'hui, nous révèlent les gazettes, l'oncle ignoble a poussé encore plus loin l'abjection.

On apprend que pour lutter contre le terrorisme, la CIA surveillait l'ensemble des mouvements financiers internationaux.

Nul n'invoque l'illégalité de la pratique, nul n'explique non plus le fondement moral de sa réprobation. Mais l'ombre portée de Big Brother suffit à jeter l'effroi.

Seul l'insensé de ce blog-note oserait susurrer que le Grand Frère fiscal français n'a pas de leçon d’informatique à recevoir sans pour autant déclencher autant d'inquiétude. Il est vrai que la lutte contre l'odieuse fraude mérite des sacrifices que n'exige pas le combat contre cette plaisanterie nommée Al Quaida.

Dans de nombreux articles, je me suis demandé ce qu'avaient dans la tête les gens, au Syndicat de la Magistrature, ou à la soi-disant Ligue des Droits de l'Homme, pour s'opposer au fichier informatique de la délinquance sexuelle enfin imposé par Sarkozy après bien des années, bien des victimes, et bien des souffrances inutiles. Je n'y ai rien trouvé.

Les belles âmes utiles que voilà.

Mais revenons à nos démons américains. Depuis les attentats de Madrid, nous devrions avoir compris que les Européens n'ont rien compris ou presque.

Alors que Septembre 2001 a fait prendre conscience au peuple d'outre-Atlantique des réalités de la menace islamiste et de la nécessité d'une guerre sans merci, ici, sur le vieux continent, survivent les vieux réflexes.

Et c'est ainsi que les espagnols martyrisés en vinrent à conspuer Bush et Aznar plutôt que Ben Laden.

Pourquoi ? Parce qu'au-delà des condamnations rituelles de précaution, ce dernier n'est toujours pas un ennemi idéologique à détester viscéralement pour les beaux esprits qui forment et informent.

Car, dans leur for, à l'extrême lisière de leur conscient, le milliardaire fait toujours partie du camp des réprouvés tout comme le Hamas ou Ahmadinejad.

Qu'on leur apporte donc un bon militaire occidental ou un bon flic bien propre, et vous verrez s'ils ne sont pas capables d'être méchants.

Mais haïr vraiment la haine totale ? Quelle Horreur.

 

GWG
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14 juin 2006 3 14 /06 /juin /2006 12:06
MODESTE  CONTRIBUTION
À  ANALYSE  MAGISTRALE

Pour une fois je suis d'accord avec Patrice Claude : L'image est une arme. C'est le titre de l'article du Monde daté du 12 juin que cet ancien correspondant en Israël utilise pour critiquer avec onctuosité l'action psychologique de l'armée américaine en Irak.

C'est ainsi que le journaliste-analyste écrit notamment (p.14) : « La parade filmée d'un Saddam Hussein en clochard, si elle pouvait passer, était tout de même illégale au regard des Conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre. De mauvais esprits se chargèrent de le rappeler ».

Néanmoins, je tiens à la disposition de M. Claude des exemples encore plus pertinents de l'utilisation de l'image comme arme meurtrière. Y compris par des non belligérants chargés théoriquement non de combattre mais d'informer. C'est le cas du propre journal de M. Claude du même jour.

À titre de contribution à son analyse critique, je me permets donc de le renvoyer à la page 4 consacrée au drame des sept civils palestiniens tués le vendredi 9 juin sur une plage du nord de la bande de Gaza. Cette photo est désormais célèbre, elle y montre une malheureuse enfant, aux allures de madone, hurlant sa détresse au pied d'un cadavre. Le document est légendé ainsi : « Vendredi 9 juin, quelques instants après le bombardement israélien d'une plage, au nord de la bande de Gaza. Sept Palestiniens dont trois enfants, sont morts victimes de ces tirs ». En petits caractères, il est indiqué que le document émane de l'agence Ramatan et de l'AFP.

Or, sans même se référer à l'enquête israélienne qui semble établir aujourd'hui la responsabilité palestinienne dans la survenance de ce malheur, il était acquis dès le départ que l'implication israélienne n'était rien moins que sure.

Oui, M. Claude. Vous avez raison l'image est une arme. Elle est meurtrière lorsqu’elle s'accompagne d'un mensonge. Elle est perverse lorsqu'elle émane d'une partie censée incarner l'honnêteté et la pondération.

Peux-je ajouter que le droit à la dignité des Israéliens vaut bien celui de M. Saddam Hussein ?

Tout le reste n'est que commentaire inutile et vain.

 

GWG

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