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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 12:43

EST CE QUE "CE MONDE" EST SERIEUX ?

 

Lundi 12 février. Notre journal vespéral-national consacre un article à Barack Obama, sénateur de l'Illinois, candidat à l'investiture démocrate pour l'élection de 2008, Noir.

L'article signé Corinne Lesnes, très intéressant au demeurant, indique que de nombreux afro américains ne se reconnaissent pas dans cet homme superbe, mais qui aurait le défaut de ne pas être assez noir de peau – car né d'une mère blanche – et qui, de surcroît, serait issu d'un père kényan et non « made in America ».

 

L'article signé Corinne Lesnes, très intéressant au demeurant, indique que de nombreux afro américains ne se reconnaissent pas dans cet homme superbe, mais qui aurait le défaut de ne pas être assez noir de peau – car né d'une mère blanche – et qui, de surcroît, serait issu d'un père kényan et non « made in America ».

 

Au passage, on apprend que la communauté noire craindrait le risque de dilution pour cause de métissage excessif et que, selon les enquêtes, ses membres préféreraient vivre dans des quartiers qui sont au moins à 40 % africains-américains...

 Un esprit chagrin pourrait suggérer que des blancs pourraient – à tort ou à raison – être taxés de racistes pour moins que ça.

 

 

Mais je ne suis pas chagrin.

 

Mais ce qui, en revanche, me chagrinerait un brin c'est le titre de l'article : « Barack Obama ne fait pas l'unanimité chez les Noirs américains ».

 

Imagine-t-on que l'on devrait s'étonner que Strauss-Kahn ne fasse pas l'unanimité chez les Juifs français ? Ségolène chez les femmes ? Delanoë chez les homosexuels ?

 

Si j'étais Noir je trouverais cela épouvantablement réducteur. D'ailleurs, je le trouve.

 

Qui est communautariste ?

 

Est-ce que ce Monde est sérieux ?

 

 

Même jour, même journal. À propos de l'accord palestino-palestinien. Le correspondant à Jérusalem : « Pourtant, en acceptant de" respecter" les accords passés par l'O.L.P., le Hamas reconnaît de facto Israël. D'ailleurs Khaled Mechaal avait admis le 10 janvier qu'Israël est "une réalité". Concernant la violence, le Mouvement islamique observe depuis deux ans une trêve que ses dirigeants ont même proposé d'étendre à dix ans.... (...) Le Quartet doit se réunir à nouveau le 21 février à Berlin.

 

 

Les Russes estiment que le blocus n'a que trop duré et les Européens ont mauvaise conscience à le maintenir (...) Toute la question est désormais de savoir si les Américains vont se cantonner dans une attitude rigide ou saisir cette occasion de faire progresser le dialogue au Proche-Orient ».

 

 

 

Ainsi, la course pour obtenir la fin du boycott du mouvement fascislamiste a commencé. Et tous les moyens sont bons.  

 

Trois affirmations dans cet article. Trois approximations. Pour être gentil.

 

 

Premièrement, et ainsi que je l'ai écrit dans mon précédent blog-notes, il est faux d'affirmer que le Hamas s'est engagé expressément à respecter les accords d'Oslo.

 

 

 

C'est le Président Mahmoud Abbas qui l'a exhorté à le faire. Cela ne serait pas la première fois que les exhortations d'Abou Mazen resteraient vains propos.

 

Deuxièmement, admettre qu'Israël est une réalité ne signifie pas qu'on l'accepte pour autant. Le tueur à gages admet la réalité de sa victime avant que de la supprimer.

 

 

Pour couper court à cette discussion oiseuse, je citerai Mechaal en personne (Haaretz, le 13 octobre 2006) : « Je reconnais que de facto, Israël existe mais j'estime que ce pays n'a pas le droit d'exister »...

 

 

 

Enfin, quant à l'arrêt de la violence « depuis deux ans », on se contentera d'observer que ce mouvement qui dirige actuellement la Palestine de par la grâce des urnes, a approuvé l'enlèvement du soldat franco-israélien Shalit en Israël l'an dernier et vient de considérer comme légitime l'attentat d'Eilat le 29 janvier dernier...

 

 

 Est-ce que ce Monde est sérieux ?

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 12:45

L' ESPRIT BOUCHER

Il y a eu un massacre planétaire à Jenine qui n'a pas existé. Il n'y aura pas de massacre à Korayché où une centaine de Palestiniens ont été sauvagement blessés ou assassinés par les leurs.

 

Rendons grâce à Michel Bole-Richard du Monde pour avoir consacré le 8 février un long article à une tuerie qui n'a pas inspiré le moindre commentaire à la presse hexagonale.

 

Je cite Bole-Richard : « Il ne reste rien du camp d'entraînement de la Garde Présidentielle à Korayché, au sud de la ville de Gaza. La Force exécutive, bras armé du Hamas, l'a rasé au sol. Il n'y a plus que des cendres et des murs écroulés avec, ça et là, des chaussures, des vêtements et des tâches de sang séché. » […].

« L'assaut a été donné dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 février. Aux dires des rescapés et des blessés, il a duré pratiquement douze heures » […].

« On a essayé de se protéger du mieux que l'on pouvait. Les impacts de balles soulevaient des gerbes de sables. Ceux qui tentaient de s'échapper de se relever étaient touchés » raconte Khalil, vingt ans. […]. Mohamed, vingt et un ans, le fémur éclaté par une balle, a passé onze heures à attendre des secours. "J'étais au milieu des morts et des corps démembrés. L'un deux avait la tête arrachée. Dés qu'un blessé bougeait, ils tiraient. […]. Nous n'avions pas d'armes. Nous ne pouvions pas nous défendre" »

« "Puis les assaillants sont entrés dans le camp. Ils ont mis le feu aux tentes et aux véhicules et achevé des blessés. C'était une expédition punitive" se souvient Samir.

 

Ils avaient tous entre 18 et 21 ans. Ils étaient en formation. Selon le Fatah, 18 d'entre eux ont été tués et 97 blessés, pour la plupart grièvement.

 

Dans le couloir de l'hôpital, Ahmed, 19 ans, explose de rage : "comment des musulmans peuvent faire cela ? Même les Juifs ont plus de pitié. On est venu pour défendre notre pays et ce sont nos frères qui nous tuent". Les ambulances n'ont pas pu approcher pour secourir les blessés qui se sont vidés de leur sang. Dans une maison voisine, un témoin raconte que les fuyards étaient tirés comme des lapins dans les vignes qui jouxtent le camp. Les affiches représentant les photos de la plupart des victimes ont été placardées à l'entrée des  locaux de la Garde Présidentielle. Elles parlent de la" boucherie de Korayché"... ».

 

Non, il n'y a pas eu, il n'y aura pas, de boucherie à Korayché, car la viande humaine palestinienne n'attire ses  friands amateurs que selon la couleur du tablier du prétendu boucher.

 

Bernard Guetta, chroniqueur sur France Inter est un adepte du "wishfull thinking". Jadis, il pronostiqua, arguments péremptoires à l'appui, la défaite de Bush aux élections présidentielles et la victoire du oui au référendum.

 

Le vendredi 9 février à 9:17, Bernard Guetta commente l'accord palestino-palestinien de La Mecque. Il y voit, comme souvent, une grande avancée.

 

La preuve : le Hamas vient – enfin – de reconnaître les accords signés avec Israël. C'est effectivement une avancée. Sauf que c'est faux.

 

Il suffit de lire la presse : c'est Mahmoud Abbas qui a exhorté le Hamas – qui n'a rien signé de tel – à respecter les dits accords.

 

Guetta ne ment pas. Ce n'est pas un méchant homme d'ailleurs. Non, il a seulement tendance à se raconter des histoires.

 

 

La presse a également beaucoup couverte et commenté la Conférence qui s'est tenue le 6 février à Paris sur le drame des enfants soldats.

 

 

 

L'accent a été justement mis sur les efforts de la justice internationale pour lutter contre ce fléau.  

 

Les O.N.G. insistent sur la responsabilité particulière des milices africaines. En juin prochain, Thomas Lubanga, un milicien congolais sera jugé pour crime de guerre devant la Cour pénale internationale de La Haye pour avoir recruté des mineurs de moins de quinze ans.

 

Je n'ai pas trouvé la moindre ligne concernant la responsabilité des milices palestiniennes qui envoient à une mort encore plus certaine des enfants tuer d'autres enfants.

 

Probablement une histoire de boucher sans intérêt.

 

 

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 12:44

DISTRACTIONS

 

 

Lundi soir, le 29 janvier, je reçois au Press Club, Éric Aeschimann, Journaliste à Libération, et co-auteur de Chirac d'Arabie ouvrage que j'ai déjà vanté dans le blognadel.

 

L'homme est intelligent, plutôt sympathique, et assume avec une honnêteté tranquille un pro-palestinisme tempéré. Il se révélera passionnant.

 

En aparté, et avant la conférence, Aeschimann me reproche courtoisement le procès fait à Morin, au regard de la liberté d'expression.

 

Je lui objecte, qu'à ma connaissance, aucune pétition d'intellectuels sur ce pertinent fondement, n'a été publié dans son journal pour prendre la défense, par exemple, du député Vanneste, condamné pour avoir critiqué l'homosexualité ou de Georges Frèche poursuivi pour avoir moqué, de manière colorée, la composition de l'équipe de France de football.

 

J'ai eu l'impression que jamais ce garçon n'avait entendu un tel argument.

 

Et, de fait, la liberté d'expression, dans ce pays étrange, n'appartient, et ne saurait être invoquée – et même évoquée – que par un seul camp, par ailleurs intraitable à l'égard des idées qu'il déteste.

Et tant pis pour la contradiction.

 

Manière de parler, puisque la contradiction, précisément, n'a pas droit d'expression.

 

 

 

Un autre exemple, en passant.

 

Je regarde ce soir l'excellente chaîne Histoire.

 

Sujet récurrent et affinitaire : la déportation des Juifs Hongrois. À la fin du sujet, des soldats alliés qui viennent de découvrir Auschwitz et ces atrocités, racontent, sans état d'âme particulier, la manière dont ils ont fait parler Rudolf Hoess, le commandant du camp, en le rossant de belle manière et en obtenant ainsi la reconnaissance de son identité.

 

Au regard des critères moraux et juridiques d'aujourd'hui, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une torture répréhensible et réprimée.

 

Et bien, j'avoue. Non seulement, je n'ai pas désapprouvé la méthode efficace d'investigation, mais même 60 ans après, j'ai éprouvé une satisfaction sans mélange d'apprendre que le nazi avait pu ressentir une toute petite parcelle d'échantillon de la souffrance subie par ses victimes.

Et en écrivant cela je ne crois  attenter ni à la morale ni à l'intelligence.

 

Seulement au droit positif actuel qui, à n'en pas douter, me rend passible du délit d'apologie de la torture.

 

Et si on me pousse un peu je pourrais m'interroger sur le cas du terroriste ayant dissimulé une bombe.

Mais qui diable, dans ce cas, défendra ma liberté d'expression ?

 

 

 

Et comme je suis en forme, je voudrais pousser l'infamie jusqu'à son terme.

 

J'avoue également, qu'il ne m'apparaît pas que la dernière loi française visant à empêcher le rétablissement très hypothétique de la peine de mort, constitue une avancée éblouissante vers la lumière éternelle.

 

Non que je sois un suppôt exalté de la peine capitale. Je fais mienne la plupart des objections à son encontre, à l'exception évidente du risque de récidive.

 

Non, mais ce sont les abolitionnistes d'aujourd'hui qui posent un dramatique problème de timing.

 

Ils n'ont pas remarqué, les malheureux, qu'aujourd'hui, ce ne sont pas les États démocratiques occidentaux qui font office de  bourreaux. Mais les groupes et les individus.

 

Et pourtant, ils continuent de gaspiller leur formidable énergie et leur redoutable entregent à réserver leurs coups contre le principal rempart contre une barbarie désormais sans uniforme.

 

Il peut arriver que la distraction tourne à la diversion.

 

 

 

GWG
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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 16:57

 

 

LE JUSTE ET L’INJUSTE (suite sans fin)

 

 

Disposant de davantage de temps, je souhaiterais revenir sur ma précédente et amère chronique consécutive au discours de Chirac sur les Justes.

 

Contrairement à mes pronostics, mes  lecteurs et mes auditeurs (il s'agissait davantage d'un billet radiophonique à l'attention de Radio J. que d'un article de fond) l'ont bien comprise, à de très rares exceptions, qui m'ont donné néanmoins un goût de trop peu.

 

Tout d'abord, et pour autant que cela soit nécessaire, je tiens ici à indiquer que cet hommage solennel me paraît fort bien venu.

 

Je le dis d'autant plus nettement que j'ai par ailleurs écrit, notamment dans mes « Martyrocrates », que certaines cérémonies mondaines autour de la Shoah étaient arrivées à m'inspirer gêne et irritation. Mais rien de cela, en la circonstance. Cet hommage indispensable s'imposait.

 

Il s'imposait à l'égard de la souffrance des Juifs français ou étrangers déportés par les nazis avec la complicité de Vichy, mais, à mes yeux, il s'imposait davantage encore pour rendre enfin justice à une partie admirable du peuple français qui a fait montre d'un courage simple et d'une humanité modeste et rayonnante.

 

À l'heure où l'Histoire de ce pays et de ses habitants sont systématiquement roulées dans la fange, dans le cadre d'une repentance morbide et convenue, il fallait que cela fut fait.

 

Mais, je persiste à penser que le Président de la République à qui est revenu cette charge ne peut qu'inspirer, à cette occasion, des sentiments pour le moins mélangés.

Aussi mélangés, précisément, que les motivations qui l'ont conduit jusqu'à aller plus loin que ses prédécesseurs sur le chemin de la reconnaissance du martyre et de ses responsables.

 

Ce n'est  pas l'auteur de ses lignes qui a enfreint seul cet étrange tabou.

 

Je lirai ici ce passage de « Chirac d'Arabie » (Grasset) écrit récemment par Éric Aeschimann et Christophe Boltanski, deux journalistes de « Libération », qui ne sont pas, inutile de le préciser, des suppôts du sionisme :

« Deux mois après son élection à la présidence de la république, Jacques Chirac fait face à la très grande Histoire : le souvenir de la Shoah. (...) Dans sa conclusion, il parle de « faute collective ». Pour la première fois, un président de la République fait sienne la part d'ombre de l'histoire de  France. C'est probablement le discours le plus intense, le mieux écrit, qu'il ait jamais prononcé. Le moins mécanique, aussi. L'engagement personnel et la sincérité ne font aucun doute. (...).

 

Et pourtant, comme chez tous les grands fauves politiques, le rôle respectif des grandes convictions et des petits calculs demeure impossible à déterminer – et moins encore si le sujet est crucial. (...).

Chirac a pris l'habitude de passer par la gauche pour parvenir à ses fins. Dans l'entrelacs des questions liées au conflit israélo-palestinien, il aura plusieurs fois l'occasion de recourir à cette tactique.

 

"Qu'il ait tant d'amis juifs est un fait très important, soupire un ancien conseiller, car il pense que cela le dédouane".

Par exemple, cela l'exonère de tout scrupule quand, dans le Washington Times, il se met à voir un complot des services secrets israéliens derrière la tentative d'attentat contre un avion d'El Al, en avril 1986 ».

 

 Dans cet hommage présidentiel aux Justes, il manqua deux choses, dont l'omission ne doit rien au hasard.

 

La première, est la moindre référence à l'État d'Israël qui, pourtant, les créa institutionnellement.

 

Je relis le début du beau texte qui est désormais gravé sur la plaque du Panthéon : « Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d'occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s'éteindre. Nommés "Justes parmi les nations..."... ».

 

Il convenait, au nom de la vérité et de la justice honorées ce jour-là, d'ajouter « par l'État d'Israël ».

 

Cela manquera sur la pierre.

 

Mais sans doute, n'aurai-je pas gâché, à ma misérable échelle, la satisfaction légitime de mes contemporains, si il n'y avait eu à déplorer que ce seul manquement.

 

Un autre, infiniment plus grave, ne pouvait être vulgairement porté en pertes et profits.

 

Je vais relire ici le texte du discours présidentiel sur la leçon à tirer du passé et où il évoque le présent : « Telle est la leçon de ces années noires : si l'on transige avec l'extrémisme, il n'y a qu'une attitude : le refus, l'intransigeance. Et c'est sans merci qu'il faut lutter contre le négationnisme, contre la vérité, perversion absolue de l'âme et de l'esprit, forme la plus ignoble, la plus abjecte de l'antisémitisme. »

 

Il eut fallu, il était indispensable, sans qu'il soit nécessaire de nommer l'Iran islamiste, de rappeler qu'aujourd'hui ce n'était plus seulement des individus, mais un État tout entier qui organisait la forme la plus ignoble de l'abjection.

 

Et, de grâce, que l'on ne m'objecte pas que la référence à « l'extrémisme » incluait implicitement mais nécessairement le pays d'Aman et Djihad.

 

Je relis ici l'éditorial extatique du Monde qui, lui non plus, n'a pas voulu y songer : « face à l'extrémisme, il n'y a qu'une attitude : le refus, l'intransigeance » a-t-il (Chirac) à nouveau martelé. Au moment où les extrêmes droites européennes renaissent chaque jour un peu plus de leurs cendres, au moment où elles constituent un groupe au Parlement européen et en confient la présidence à un français – Bruno Gollnisch (FN), poursuivi et désormais condamné pour des propos négationnistes – au moment où les 27 pays de l'Union hésitent à coordonner leurs législations pour lutter contre le négationnisme, cette mise en garde de Jacques Chirac est plus que jamais d'actualité. Il convient de saluer cette vigilance ».

 

La belle conception de l'actualité que voilà, une poignée de jours après la plus grande, la plus grave, la plus médiatisée conférence négationniste de l'après Shoah, organisée à Téhéran.

 

La belle vigilance que voilà, toujours aussi sourde, aveugle et muette devant la montée d'un antisémitisme islamique que l'on refuse même de penser.

 

La belle intransigeance que voilà, qui pense à envoyer chez les nazislamistes un émissaire, contre l'avis unanime des nations européennes – sans même parler des États-Unis – au moment où, le maniaque atomiste iranien semble donner des signes de fatigue.

Alors même, faut-il le signaler, que nous ne sommes pas sur le terrain du complexe conflit israélo-palestinien, mais face à un régime fanatique et condamné par les nations démocratiques.

 

Non, je me refuse à cautionner un tel écart vertigineux entre le passé et le présent, le verbe et l'action, le fantasme et le réel, le vrai courage et la facilité.

 

Non, cher Clovis, qui m'approuvez d'un air résigné, je ne veux pas qu'un autre Chirac puisse célébrer dans vingt ans les miséricordieux protecteurs des victimes de la nuit qui descend.

GWG

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 17:29

LE JUSTE ET L’INJUSTE

  

 

Au moment où la République française et son président s’apprêtent enfin à honorer les Justes de ce pays comme il convient, je ne puis m’empêcher de ressentir une sorte d’aigreur.

 

 

Qu’on pardonne à l’avance les propos un rien iconoclastes qui suivent, mais je ne peux ni ne veux les retenir.

 

 

Tout d’abord – et pour autant que comparaison soit raison – je suis entièrement convaincu que les Justes d’aujourd’hui sont les Français non Juifs qui, dans l’ingratitude, dans l’ironie, et au parfois au détriment de leur carrière, continuent vaille que vaille, avec vaillance à défendre non seulement le droit sacré d’Israël à l’existence mais encore le droit tout aussi sacré des Juifs vivants à la sécurité et à la dignité sur une terre et un état qui leur appartiennent à tout jamais.

 

 

Pour ne prendre qu’un seul exemple, je crois – et je le lui ai donc dit – qu’un Guy Millière est un Juste d’aujourd’hui à honorer comme il convient.

 

 

Mais je veux dire aussi l’amertume que je ressens et que je ne veux pas dissimuler, de voir le même chef d’État qui honore les merveilleux Justes d’hier s’apprêter à envoyer dans l’Iran nazislamiste un émissaire officiel. On ne négocie pas, on n’atermoie pas avec un État qui se propose de détruire les survivants d’une tragédie que l’on nie par ailleurs ouvertement.

 

 

Pour le dire autrement, tout cela ne me paraît ni très digne, ni très juste.

GWG

D'après mon allocution sur Radio J

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 15:20

DES INDIENS À PARIS

 

 

Libération vient de publier une pétition d'artistes et d'intellectuels apportant leur soutien au malheureux Pascal Sevran, mis en cause pour ses déclarations intempestives sur les Africains et leurs mœurs.

 

On se souvient que le protecteur officiel de la chanson française – et protégé officieux de François Mitterrand – a déclenché récemment quelque remous d'eau douce pour avoir considéré lapidairement que les Noirs étaient responsables de la progression du sida en raison d'un usage immodéré de leurs « bites » (sic).

 

La seule et unique fois où j'ai rencontré Sevran, c'était sur le plateau de l'émission de Thierry Ardisson, et celui-ci, s'employait tranquillement à justifier la protection qu'avait accordée son présidentiel protecteur à René Bousquet, grand organisateur de la rafle du Vel d'hiv.

On conviendra que c'est assez peu pour me le rendre sympathique.

 

Donc, après sa dernière sortie, Pascal a été quelque peu gourmandé. Mais sans conséquences judiciaires pénales ou prud'homales.

Et c'est, à mon humble sens, tant mieux.

 

Mais c'était encore trop pour ses amis et obligés.

 

On pourrait se douter que je n'aurais pas consacré mon blog-notes d'aujourd'hui à la souffrance de celui-ci si les justifications apportées par les pétitionnaires à son soutien ne me permettaient, une nouvelle fois, de montrer que ce pays n'a rien à envier aux Indes en matière de caste prophylactique.

Il nous était, en effet, expliquer sans rire que Sevran ne pouvait pas être raciste puisque fils de réfugié espagnol et homosexuel...

 

 

 

Ce type d'explication essentialiste, cette objection suprême indiscutable, cette fin de non-recevoir touchant à l'essence même de l'être insoupçonnable et encore plus incondamnable à raison de la communauté, de la profession, du clan politique de la personne à protéger absolument nonobstant l'acte qu'il a commis est une spécialité française incontestée.

 

 

Bertrand Cantat, meurtrier de Marie Trintignant, n'était pas coupable de crime, mais victime du système judiciaire lituanien, nous expliquaient, avec l'indignation de rigueur, Armand Gatti et ses pétitionnaires du Monde, parce qu'il était artiste et qu'il avait participé aux luttes contre l'extrême droite...

 

Edgar Morin ne pouvait être poursuivi, sans infamie, en justice pour un texte infâme mettant en cause expressément les Juifs puisqu'intellectuel-Juif-de-gauche.

 

José Bové ne pouvait être sanctionné pour des délits récidivants puisque "militant syndical".

 

Enfin, et peut-être surtout, Césare Battisti, terroriste et assassin, court toujours sans que nul à Paris ne s'en soucie, parce qu'il n'était pas question d'extrader vers son pays qui le réclame toujours – tous partis confondus –  un écrivain révolutionnaire.

 

 

 

Français, ne plaignez pas vos Intouchables. Ils le font tellement mieux que vous.

 

 

 

GWG
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11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 13:38

DES GENS TRES DISCRETS

Nous devrions pavoiser. Les islamistes des « tribunaux islamiques » de Somalie sont en déroute.

Une fois n'est pas coutume. Ils pensaient qu'Allah était avec eux. Ils tenaient Mogadiscio. Ils avaient déjà signifié aux femmes de ne sortir en ville qu'accompagnées de leurs maris.

Grâce à l'armée éthiopienne, les fous de Dieu, venus de partout, se sont sagement débandés.

Mais déjà, les gazettes européennes, d'une remarquable neutralité de la prise du pouvoir par les fous précités n'ont de cesse de s'interroger sur la date et l'heure de départ des troupes d'Addis-Abeba.

Il y a quelques jours, notre bon vieux journal vespéral indiquait qu'aux États-Unis certains contestaient le parti pris pro-gouvernemental de l'administration américaine. Plutôt que de remarquer, moins négativement, l'évidente satisfaction de la quasi unanimité des observateurs politiques et médiatiques.

Autrement dit : cache ta joie...

En réalité, et je ne l'ai écrit que trop souvent, les islamistes du Soudan ou de Somalie, de France ou d'Angleterre ne sont pas des ennemis à détester tripalement.

Toute haine est à proscrire. Ce n'est pas Ben Laden ou Zarkaoui que l'on conspue dans les rues européennes, mais Bush ou Blair.

Pas question, dès lors, de se réjouir grossièrement  de leur défaite.

Autres temps, mêmes mœurs délicats, dans son excellent « Pourquoi Hitler ? » (J.C Lattès) Ron Rosenbaum s'étonne qu'avant sa prise de pouvoir en 1933, le Führer inspirait la moquerie, le mépris, l'indifférence, l'intérêt, la fascination, la révérence, la crainte, bref, toute la palette des sentiments à la notable exception de la haine viscérale.

On apprend que plusieurs organisations humanitaires ont quitté le Darfour : « Tabassages, coups de crosses, simulacres d'exécutions, viols, pillages et destructions : c'est ce qu'ont subi, durant la nuit du 18 au 19 décembre, les personnels des associations humanitaires étrangères basées dans le sud de la province soudanaise du Darfour » (Le Monde du 6 janvier).

La lecture attentive de l'article finit par nous faire comprendre que les violences émanent des « milices arabes » soudanaises.

Les employés français d'Action contre la Faim, comme leurs homologues britanniques d'Oxfam ont été, nous dit-on, victimes d'un déchaînement de violence inouïe.

Cependant, les O.N.G sont restées, nous révèle-t-on « volontairement discrètes sur les événements »...

Au même moment, Ségolène avait l'extrême bravitude d'évoquer en Chine les « droits humains ».

Il est des jours où je préférerais être Soudanais plutôt qu'Israélien ou Tibétain. 

C'est plus cool.

Notre Président de la République pour encore quelque temps vient de prononcer son dernier discours annuel.

Il s'est attaché à appeler à une relance du règlement du conflit israélo-palestinien qui « entretient dans le monde musulman tout entier un sentiment d'incompréhension et d'injustice, comme si le nouvel ordre international comportait deux poids et deux mesures ».

Pour le bien connaître, je puis attester que le même conflit entretient dans le monde juif tout entier le même sentiment d'incompréhension et d'injustice, comme si l'ordre international de toujours comportait deux poids et deux mesures.

GWG

 

 

 

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 18:00

MARTYROCRATIE  RADIO-FRANCAISE

 

 

Une magnifique et noble résolution a été votée le 14 décembre dernier par la Société Des Journalistes de Radio France : « Un présentateur, Pierre Weill, menacé en direct à l’antenne par un candidat à la présidentielle, Philippe de Villiers, un reporter, Frédéric Pommier, giflé et menacé par des militants, lors d’un meeting du Front national, le journaliste du 7-9h30, Nicolas Demorand, mais en cause professionnellement par un ministre candidat, Nicolas Sarkozy…

 

Depuis quelques semaines, les journalistes de France Inter subissent des attaques de militants ou d’hommes politiques soi disant « responsables ».

A chacun des journalistes agressés verbalement ou physiquement, la SDJ assure naturellement sa sympathie. Tout au long de la pré campagne et de la campagne, elle soutiendra chacun de ses confrères et dénoncera la moindre tentative d’intimidation ».

 

 

 

Certains quotidiens ont publié cette résolution sans rire.

 

Ce n'est pas rien, cette Société, puisqu'elle doit représenter 80 % des rédacteurs de notre service public radiodiffusé d'information.

 

 

Ce 14 décembre, donc, la société, outragée, a entendu pousser un cri d'alarme et de solidarité journalistique.

 

La liberté, et même l'intégrité physique de cette corporation était menacée.

 

D'abord, Frédéric Pommier, journaliste à France Inter aurait été giflé par des membres du FN lors d'un meeting. Bon d'accord.

 

La suite, vous l'allez voir, est beaucoup, plus problématique.

 

Philippe de Villiers, candidat à la Présidence de la République, aurait menacé M. Pierre Weill en ces termes : « Vous êtes un voyou, je saurais m'en souvenir. »

 

En réalité, l'ire vendéenne était assez compréhensible. M. Weill, présentateur à France Inter, ayant trouvé de très bon goût de commencer l'interview de son invité en l'interrogeant ex abrupto sur la plainte judiciaire pour viol déposée par le jeune fils du député à l'encontre de son aîné.

 

Des méthodes dignes de Gringoire ou de Rivarol.

 

Enfin, et pour illustrer les intolérables menaces pesant sur les courageux journalistes, la Société ne craint pas d'évoquer « la mise en cause professionnelle » de Nicolas Demorand, également présentateur à France Inter, par son invité Nicolas Sarkozy.

 

Ayant écouté l'entretien, je puis assurer que les échanges étaient vifs et récréatifs. Mais, de menaces, bernique.

 

 

 

Vous aurez compris que le processus de diabolisation de l'ensemble de la droite est engagé par une caste de fonctionnaires qui se tordrait de rire à la simple évocation du principe de neutralité.

Une caste qui ne supporte pas d'être mise en cause, même un peu, même à bon droit.

 

Vous pouvez critiquer le personnel politique, vous pouvez insulter le pape, vous pouvez maudire vos juges.

 

 

 

Mais garde à vous, simples citoyens, devant les folliculaires idéologues et vétilleux.

 

Je n'ai de cesse, quand je rencontre les proches du candidat favori de la droite, de prévenir que le processus de disqualification va croître au fur et à mesure de l'avancement de la campagne.

 

Je leur conseille de récuser publiquement d'avance les faux arbitres et d'en appeler à la vigilance d'une opinion qui, certes, commence à comprendre mais continue, à la marge, d'être mystifiée.

 

Ils m'écoutent très gentiment.

GWG

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 12:29

INNOCENT COMME L'AGNELET ?

 

 

 

 

Deux faits divers agitent en ce moment les médias.

 

Les jeunes électrocutés de Clichy et le noyé de Nantes.

 

S'agissant des premiers, l'ensemble de la presse a abondamment commenté le rapport de L'IGS concernant l'incrimination des policiers ayant poursuivi les jeunes gens jusqu'au transformateur d'EDF, ce qui pourrait mettre en cause leur responsabilité dans la survenance du drame qui s'en est suivi.

En revanche, les mêmes médias sont restés étrangement  taisant sur le passage du même rapport qui confirme que Zyed et Bouna étaient bien en train de cambrioler un chantier, ce qui justifierait a posteriori une course-poursuite que l'on mettait en cause, a priori, au commencement de la polémique.

 

 

 

Des policiers nantais sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger pour ne pas avoir incarcéré Tewfik Elhamri, en état d'ébriété sur la voie publique.

 

Lequel serait, par la suite, tombé mortellement à l'eau. Depuis, les policiers français, pour se couvrir, mettent plus systématiquement en prison les personnes ivres qu'ils croisent sur leur chemin...

 

 

 

Ainsi, dans l'un des cas, les policiers sont mis en cause pour avoir exécuté leur mission avec trop d'empressement, dans l'autre pour l'avoir fait avec trop de souplesse...

 

 

 

Dans les deux cas, des manifestations publiques accompagnent les procédures judiciaires légitimement ouvertes. Il est permis, il est nécessaire, cependant, de se demander si ces deux authentiques drames personnels et familiaux, dans lesquels il faut cependant avoir le courage de dire que leurs victimes ont participé à la commission de leur dommage, auraient déclenché un tel scandale s’ils avaient concerné de simples Français de souche.

 

Dans cette occurrence, la spéculation intellectuelle habituelle, aussi oiseuse qu'obsessionnelle, aussi implicite qu'évidente, aussi gourmande qu’écœurante, sur une bavure policière à caractère raciste n'aurait pas trouvé son os savoureux à ronger.

 

Qui donc ethnicise le débat ?

 

On a les crimes d'État qu'on peut.

 

 

Ainsi, la justice française n'a pas réhabilité Guillaume Seznec.

 

Les jeux paraissaient pourtant faits. Le formidable lobbying médiatique avait semblé enfin porté ses fruits.

 

J'envie la certitude de ceux qui vocifèrent contre des juges qui ont rendu un verdict que l'on ne pourra pas, en toute hypothèse, taxer de complaisance.

 

Quatre-vingt-trois ans après l'arrêt de condamnation, je jalouse leur perspicacité.

 

 

 

Il est vrai que le corps de la victime, Quémeneur, n'a jamais été retrouvé.

 

J'observe, cependant, que celui d'Agnès Le Roux non plus. Sans que cela ne semble beaucoup déranger les chroniqueurs du temps présent, y compris ceux qui critiquent le refus de la révision.

 

Maurice Agnelet a tout pour ne pas me plaire. Menteur pathologique, cynique, franc-maçon par intérêt, président de la Ligue des Droits de l'Homme par imposture, enregistrant systématiquement les conversations téléphoniques, y compris celle de la malheureuse petite quand elle riait ou qu' elle pleurait.

 

Les doutes les plus extrêmes planent sur cet individu. Mais des preuves ? Aucune. Trente ans après les faits et un arrêt d'acquittement.

 

Agnelet ne mérite pas la mise à mal d'un système judiciaire déjà tellement critiquable par son incertitude.

 

 

Haines fratricides dominicales à Gaza. Hamas contre Fatah. On tire sur la foule. Une jeune fille meurt d'une balle perdue. Un journaliste français est touché. Un lundi matin dans la presse française. France Inter interroge la représentante palestinienne à Paris. La faute à Israël. Pas de question qui fâche sur le refus du Hamas de reconnaître Israël, les accords de paix, ou de renoncer au terrorisme. La faute à Israël et à l'Occident qui a osé arrêter de subventionner le terrorisme palestinien.

 

 

 

Un lundi après-midi dans la presse française. Éditorial du Monde. La faute à Israël. À « l'unilatéralisme » d'Olmert. Ce salaud qui voulait rendre des territoires. Pas un mot contre le Hamas. Encore moins contre ceux qui l'ont élu.

Dessin compassionnel attendri de Plantu sur les deux frères ennemis portant leur malheureuse victime. Pas le moindre soupçon d'acide dans l'encre.

 

Impossible, ici encore, de suggérer – même timidement – même du bout de la plume – que celui qui  pose en victime a contribué pleinement à la contribution d'un dommage dont il ne cesse de se repaître avec une délectation morbide.

 

Pourquoi, d'ailleurs, s'arrêterait-il en si mauvais chemin, puisque ses prétendus amis continuent à ne pas vouloir comprendre que le prétendu faible peut avoir tort et qu'il arrive que le soi-disant riche ait parfois raison.

 

Gaza, Clichy, clichés gâchis ?...

GWG

 

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 15:08

VARIATIONS SUR INDIGNATIONS BIEN TEMPÉRÉES

 

 

 

Il paraît que la conférence négationniste de Téhéran aurait soulevé une grande indignation de par le monde.

 

Je n'en suis pas si sûr. On y a nié le génocide hitlérien et le président iranien a souhaité le politicide de l'État juif. Rien de moins.

 

Les réactions internationales ont-elles été à l'aune de l'événement ? Une quelconque chancellerie a-t-elle rompu avec la République islamique ?

Prenez la France. A-t-elle seulement convoqué l'ambassadeur d'Iran à Paris ?

 

Elle l' avait pourtant fait récemment, mais s'agissant du légat israélien.

 

Il est vrai qu'il s'agissait de la question autrement plus importante du survol du territoire libanais par des avions de reconnaissance israéliens.

 

Notre ministre des Affaires étrangères s'est contenté de dire son « inquiétude » et de menacer Robert Faurisson des foudres de la justice française.

 

L'on tremble à Téhéran.

 

 

Qui a manqué l'image des immanquables Juifs orthodoxes et antisionistes étreignant affectueusement le Führer islamiste ?

 

Après cela, nous objectera-t-on encore longtemps les sempiternels Juifs de service pour incarner l'impartiale objectivité ?

 

Vous verrez qu'on finira par regretter Sivan et Benbassa....

 

 

Dans le registre de l'indignation bien contrôlée, je recommanderai encore le refus de Robert Mugabe, dictateur du Zimbabwe, d'extrader vers l'Éthiopie Mengistu Haile Mariam, reconnu coupable de génocide du peuple abbyssin. Des dizaines de milliers de personnes – dont des milliers d'enfants et d'adolescents – ont perdu la vie durant la dictature marxiste sanguinaire du « Negus rouge ».

 

La Cour de Justice d'Addis-Abeba a rendu sa décision le 12 décembre dernier, mais Mugabe n'extradera pas « le camarade Mengistu » car personne ne l'exigera de lui.

 

Comme personne, au demeurant, n'exige de Téhéran l'extradition réclamée par la justice argentine des responsables du Hezbollah coupables de l'attentat contre le Centre communautaire juif de Buenos Aires (seulement 90 morts...)

 

La seule non-extradition qui soulève l'ire internationale étant celle du général serbe Mladic par les autorités de son propre pays.

 

C'est bien, mais c'est peu.

 

 

 

Indignation bien maîtrisée encore par les médias : l’assassinat délibéré par le Hamas des trois enfants d’un cadre du Fatah. On comparera avec l’exploitation galactique de la mort du « petit Mohamed » tué lors d’un échange de tirs entre Palestiniens et Israéliens. Mais je gagerai que, pour un peu, c’est ma comparaison qui pourrait indigner les indignés professionnels.

 

 

Enfin, on terminera, comme toujours avec le Darfour, pour s'essayer à s'indigner de la non indignation.

Le Conseil des Droits de l'Homme réuni le 12 décembre  à Genève, pour la première fois sans traiter de la question israélo-arabe, avait décidé de consacrer une session spéciale au conflit précité qui a fait plus de 200 000 morts  depuis trois ans.

 

Les gazettes qui ne lui ont, quant à elles, consacré que quelques lignes, n'ont pu que faire état des profondes divergences entre les États membres.

L'ambassadeur algérien, sans rire, a dénoncé « une campagne de propagande à grande échelle dans laquelle l'information est manipulée » il a regretté qu'« un conflit ethnique entre bergers et agriculteurs soit présenté par les O.N.G dans des proportions apocalyptiques ».

 

 

 

L'O.N.G. Human Right Watch a qualifié l'attitude du gouvernement de Khartoum de « campagne de propagande sans précédent pour nier la réalité des choses. »

 

Il y a peu de risques qu'on réclame un jour l'extradition de M.El Bechir.

 

Personne ne sait qui il est.

 

 

GWG

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