LE BLOGNADEL - LE BLOG DE GILLES WILLIAM GOLDNADEL
À quelques jours près, j’ai failli écrire cette chronique sous un angle optimiste.
J’ai failli me réjouir – qu’enfin – les nations civilisées aient renoncé à leurs rituelles condamnations des ripostes israéliennes forcément disproportionnées.
J’ai même failli écrire que la politique française, en dépit de ses habituelles inéquités avait malgré tout rompu avec sa traditionnelle iniquité.
Songez donc, la plupart des pays – quelques nations arabes comprises – reconnaissant la responsabilité des organisations terroristes islamistes dans la genèse du conflit actuel.
L’ensemble de ces nations faisant leurs les buts de guerre de Jérusalem : retour des soldats enlevés et désarmement du Hezbollah.
Las, il n’a fallu que quelques jours pour que certains journalistes hexagonaux retrouvent – à défaut de réflexion – leurs vieux réflexes.
Pendant une brève pause, ils ont fait le gros dos, littéralement interdits devant la position réfléchie des gouvernements occidentaux.
Mais leur rage pseudo-pacifiste et authentiquement anti-israélienne était trop difficile à contenir plus longtemps.
Peu importe après tout que le Hezbollah et le Hamas soient des partis nazislamistes,
Peu importe que leur stratégie consiste à s’abriter à l’ombre des populations civiles pour faire de leurs bases des sanctuaires terroristes inviolables.
Peu importe que les israéliens agressés n’avaient d’autres choix que d’intervenir et s’efforcent autant que faire se peut d’épargner des civils qui ne sont jamais des cibles.
Peu importe que l’état libanais ait continuellement louvoyé jusqu’à faire du Hezbollah un parti de gouvernement.
Peu importe toutes ces raisons, car nous ne sommes pas dans la raison mais dans le fantasme.
Ce qui compte, ce qui est grisant, c’est précisément la mise en accusation irrationnelle de l’État juif, d’autant plus voluptueuse qu’elle est injuste et déséquilibrée.
Sadisme à l’égard de l’État d’Israël ?
Masochisme à l’égard de l’Occident ?
Peu importe après tout l’analyse psychologique d’une certaine perversion médiatique, une dernière question, de nature politique celle-là, se pose :
À quoi bon incarner la seule démocratie au Proche-Orient si des soi-disant démocrates se contentent d’exiger de vous le respect de critères humanistes qu’ils n’exigent pas des totalitaires fanatiques.
La contrepartie de cette exigence vétilleuse devrait être – à tout le moins – une solidarité effective et sans faille de tous les démocrates dès que – comme c’est le cas indiscutable et indiscuté – cette démocratie est agressée sans l’habituelle justification de l’humiliante occupation d’un peuple.
Est-il besoin de préciser qu’on est loin de cette solidarité démocratique élémentaire au sein de certaines rédactions nationales ?
GWG
d’après sa chronique sur Radio J