LE BLOGNADEL - LE BLOG DE GILLES WILLIAM GOLDNADEL
Il n'est d'ailleurs pas impossible que ce soient ceux-là qui aient été choisis pour négocier le prix de leur liberté.
Ce sont les mêmes qui rentreront un jour chez nous-chez eux-bardés de diplômes de tueurs en Syrie.
Pas de quoi vraiment faire la fête.....
La « gauche morale » a encore sévi. L'oxymore farceur a encore frappé.
Hier, c'était M. Cahuzac qui voulait faire rendre gorge aux fraudeurs impies en même temps qu'il protégeait religieusement le secret de ses comptes occultes.
C'était dame justice, Mme Taubira, qui chantait tous les matins l'hymne à son indépendance tout en voulant congédier le soir, son chef du parquet général pour en avoir fait montre.
C'était M. Hamon, chantre des libertés pour tous- sauf pour la droite- qui considérait, qu'il n'y a pas de problème à être écouté quand on rien à se reprocher.
Voilà à présent, M. Aquilino Morelle, la plume présidentielle, qui vient d'être pris, le doigt sucré dans le pot de déconfiture.
Voilà un intransigeant, à principe intangible, responsable de l'IGAS, qui au mois de mai 2011 déclarait doctement à la revue Esprit: « Les confusions d'intérêts font largement partie de la stratégie globale de lobbying de l'industrie pharmaceutique auprès des pouvoirs publics. Ils n'ont pas été traités avec assez de rigueur. Il faudrait prévoir des sanctions en cas de non déclaration ».
Le même, mais en plus flexible, n'avait pas déclaré les intelligences discrètes et rémunérées qu'il entretenait avec un important laboratoire scandinave.
Je le revois encore, applaudi debout, par une presse hier encore dithyrambique, pour avoir morigéné sévèrement dans son rapport non contradictoire les mœurs d'un laboratoire français.
On pensait plébisciter un jeune Savonarole doublé d'un Robespierre, on acclamait Tartuffe associé à notre bon vieux Mirabeau.
Toute la gauche morale est contenue dans cette déconvenue.
Le discours moralisateur lui aura valu longtemps quittance et sauf-conduit médiatique. On achetait les indulgences à coups de main sur le cœur. Mais c'est fini. Voilà le bon peuple édifié pour de bon. Qu'on lui fredonne l'International ou le temps des cerises et il vérifiera d'instinct qu'on ne lui a pas empalmé son portefeuille.
Qu'on lui chante la messe marxiste, et il se signera aussitôt pour conjurer les démons de la carambouille et du bonneteau.
Je ne dis pas que la droite est toujours droite, et de très loin s'en faut. Elle au moins, chante moins fort.
Donc moins faux.
« La gauche la plus gauche »
Dans une précédente chronique, je qualifiais au rebours la gauche française, de «gauche la plus gauche» du monde.
Au-delà des exemples qui précèdent valant cruelle démonstration, le titre décerné n'est que la constatation littérale du sinistrisme exceptionnel du socialisme français.
Aucun autre parti socialiste européen n'aura été autant contaminé par le gauchisme ambiant et aucun autre n'est encore associé électoralement avec un parti communiste et l'extrême gauche. Je ne me lasserai jamais de reprocher à la droite française de ne pas en avoir suffisamment tiré un parti moral, politique et électoral, elle qui aura accepté sans mot dire de faire les frais d'un terrorisme intellectuel et médiatique permanent pour cause d'alliances imaginaires avec l'extrême droite.
On m'a souvent fait grief d'avoir pour Manuel Valls des indulgences naïves. Je persiste à penser que l'homme est honorable, et je ne connais pas beaucoup de ministres de l'intérieur, toutes tendances confondues, à avoir tenu un discours aussi déterminé envers les islamistes et la délinquance étrangère. Je crois d'ailleurs savoir qu'il devra en répondre en justice, à l'initiative d'une association antiraciste autoproclamée.
S'il y avait la moindre chance de voir son exemple suivi par la gauche gauchisante et archaïque, je ne la sacrifierai pas sur l'autel de calculs politiciens. Entre l'encensoir et le fly- tox, il y a un juste outil que j'aurais volontiers conseillé à mes amis d'emprunter.
Las, M. Valls, en hollandais discipliné, a décidé d'associer son action gouvernementale avec les représentants les plus emblématiques de la gauche la plus gauche. En termes cinématographiques, son erreur de casting arriverait à me faire douter de la sincérité du régisseur principal. Le bide est programmé. Reste à souhaiter qu'il ne s'agisse pas d'un mauvais drame.