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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 16:18
DE LA PALESTINE, DU PALESTINISME 

ET DES PALESTINOLATRES

 Dans un précédent blog-note (8 septembre), je rappelais la gourmande propension de nos médias de tradition à privilégier le discours des Juifs ou Israéliens iconoclastes. Tel n'est pas, hélas, le cas lorsque, circonstances pourtant exceptionnelles, il s'agit de Palestiniens critiques. Quel média de la presse écrite française a estimé devoir rapporter les propos décapants du docteur Ghazi Hamad ?

Il ne s'agit pourtant pas de n'importe qui puisqu' il s'agit du porte-parole officiel du Hamas. Les journaux ne faisant pas leur travail élémentaire, je citerai des passages de son éditorial publié par l'hebdomadaire Al Ayam : « Sommes-nous vraiment une société violente ? Sommes-nous en proie à une maladie chronique de la violence qui détruit notre tranquillité d'esprit et notre sûreté matérielle ? Sommes-nous enfermés dans la prison de notre propre violence ? Notre peuple a-t-il fini par croire que la violence est la solution de tous les problèmes, et qu'on peut tout arranger avec des balles, des obus, un pamphlet incendiaire, des paroles atroces ? (...) La culture de violence est-elle désormais si profondément enracinée dans nos corps et nos esprits que nous pouvons plus y échapper dans notre sommeil, ni quand nous sommes éveillés ? Je le crains, nous avons tellement capitulé devant la violence qu'elle a pris le contrôle de notre vie tout entière : elle règne toute puissante, sur nos foyers et nos voisinages, sur nos familles et nos organisations, et même sur nos universités. Il n'est pas de lieu qui ne lui échappe. (...) Nous aspirons à guérir de cette maladie, de ce cancer, qui a corrompu nos esprits, paralysé nos coeurs, crevé nos yeux .... ».

Tout est dit. Tout se que nous disons, si seuls, depuis tant et tant de temps sur la violence pathologique de la société palestinienne qui empêche toute avancée vers la paix. Avec la bienveillance extatique d'un Occident aveugle, lorsqu'il n'est pas muet lorsqu'il refuse de reproduire une parole qui pourrait dynamiter leurs confortables certitudes sur la martyrologie palestinienne.

À propos de certitude, un sondage récent, et en harmonie avec les propos qui précèdent, révèle que 67 % des Palestiniens approuvent le Hamas dans son refus de reconnaître Israël et 68 % sont favorables à la poursuite des attentats terroristes. Voilà qui dynamite encore ce mensonge, tellement reproduit ad nauseam qu'il est devenu une vérité indiscutable, qui voudrait que les palestiniens n'ont porté au pouvoir le mouvement islamiste que pour sanctionner un Fatah corrompu. Et, de grâce, que l'on nous objecte pas que ce peuple n'est ivre de violence qu'en raison de la cécité israélienne.

La vérité, fut-elle effectivement désespérante, nous obligeant à constater que c'est précisément lorsque l'État juif fait montre de modération (Oslo, restitution de Gaza, arrivée au pouvoir du parti centriste Kadima ouvertement disposé aux concessions) que le peuple arabe de Palestine sombre dans la violence la plus fanatique ou porte au pouvoir ceux qui l'érigent en dogme.

Ceux qui sont incapables de regarder cette vérité en face, ceux qui s'acharnent à  la dissimuler quand des Palestiniens clairvoyants la reconnaissent, ceux-là sont les plus mal placés pour exiger sans cesse d'Israël de nouvelles et intempestives concessions.

GWG

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 16:00

DU CRAN 

 

On aurait pu penser que l'exigence du MRAP aounitien de voir le Petit Robert modifier sa définition du mot "colonialisme" dans un sens plus conforme au nouveau droit canon aurait pour longtemps constitué l'étalon officiel du politiquement stupide.

Erreur. Le Cran, mouvement censé représenter des Noirs de ce pays, vient de pulvériser tous les records.

Ce mouvement citoyen (ça ne veut rien dire, mais je tiens à rester aimable) vient de réclamer l'interdiction du nouveau disque intitulé "Au bon temps des colonies ".

 

Grief du Cran : ledit disque contient des chansons intolérables telles que "ma ton kiki, ma tonquinoise" de Joséphine Baker (qui fut, je le rappelle en passant, membre du Comité d'Honneur de la LICRA et avait fondé une colonie (aïe !) pour orphelins de tous les pays) ou encore "Mon légionnaire" de la célèbre colonialiste Édith Piaf.

Pour justifier une telle demande, le responsable du mouvement a évidemment expliqué que ces chansons étaient l'équivalent, à leur époque, "des chants de la Wermacht".

Quand tu nous tiens, Shoah, tu nous tiens bien....

Le drame, enfin le mélodrame, n'est pas que le Cran profère une telle énormité. Il est qu'une station comme notre radio de service public, suivie de nombre de journaux, aient pu lui emboîter le pas le plus sérieusement du monde, et même avec empathie.

Pendant que nous y sommes, je suggère que l'on opère quelques coupures dans l'odieux "Autant en emporte le vent" qui contient quelques passages par trop paternalistes à l'égard de la Mamma de Cathy Scarlett.

 

Je demande également que l'on mette au pilon "Et tout ça, ça fait d'excellents français" de l'homophobe Maurice Chevalier qui osa se gausser de quelques maniérés.

 

Enfin, j'exige que l'on brûle, séance tenante, "La Grande Illusion" dans lequel ont oblige le pauvre Dalio à camper le rôle d'un riche israélite veule et ridicule.

 

Ce sera le mot de la fin.

GWG

 

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 22:32

 

 

COCHONNAILLES ROUGE-BRUN À LA LYONNAISE

 

 

L'affaire est grave. Elle n'est guère étonnante.

Le samedi 23 septembre dernier, à l'appel de 34 associations de gauche et de « banlieues » une manifestation a été organisée dans les rues de Lyon pour dénoncer « les nouvelles guerres coloniales menées par l'état sioniste israélien et le plan américain de domination de la région dit Grand Moyen-Orient ».

 

 

Selon divers journalistes présents, les manifestants étaient entre 850  et 1500.

Parmi les organisations appelant à la manifestation, on pourra citer : La Confédération Paysanne de José Bové, ATTAC (le mouvement altermondialiste très moral où l'on fraude pour élire son chef) et Palestine-Urgence Solidarité 69. Jusqu'à présent rien que de très banal. En tous les cas pour les journalistes de la presse de tradition.

 

 

Manque de chance, une photo parue dans le quotidien gratuit 20 minutes Lyon complique un peu les choses.

On peut y voir clairement au premier plan deux portraits du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, brandis par des manifestants, puis à l'arrière-plan des drapeaux du parti de Dieu.

Aucune trace de cela dans les dépêches aseptisées de l'AFP qui se contentent de remarquer que « plusieurs manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et libanais ».

On aurait voulu rendre la manif' plus sympa' que l'on aurait pas procédé autrement.

Il est vrai que la présence de partisans d'un mouvement fondamentaliste violent, dont les statuts politiques prévoient expressément la destruction d’Israël et dont la télévision, Al Manar, est interdite en France pour cause d'antisémitisme, cela  fichait très mal. D'autant, mais cela n'est pas encore avéré, que l'on aurait entendu quelques "morts aux Juifs !", comme cela arrive au demeurant souvent lors de démonstrations aussi mal famées.

 

 

Mais, le pire est à venir.

Le  maire de Lyon, Gérard Collomb (P.S), apprenant la participation de Mme Sabiha Ahmine, élue municipale, membre du Parti Communiste, à une telle manifestation, a décidé de la suspendre de sa délégation à « l'intégration des droits des citoyens ». Il est vrai que plusieurs députés se sont émus de la présence de l'élue : Patrick Louis (député européen  MPF), Emmanuel Hamelin, Jean-Michel Dubernard (UMP) et qu'une agence de presse indépendante et un rien iconoclaste Novopress Lyon ne laissait rien passer.

Aussitôt, Farid Smahi, membre bien connu du Bureau Politique du FN et président du Forum National des cercles « Arabisme et Francité » proteste contre le « colonialisme » de M. Collomb.

Dans un même élan, Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti Communiste Français, se fend d'une lettre, qui, je l'espère, fera date, au maire de Lyon :

« Monsieur le sénateur maire, c'est avec beaucoup d'étonnement que je viens d'apprendre que vous venez de suspendre Sabiha Ahmine de sa délégation à "l'intégration et les droits de citoyens" pour avoir participé à une manifestation pour la paix au Proche-Orient, le 23 septembre dernier.

 

Pourtant l'émotion qu'a suscité la guerre au Liban, a justement mobilisé des milliers de pacifistes (sic), des milliers d'hommes et de femmes épris de justice de paix en France et dans le monde entier, qui ont ainsi voulu exprimer leur solidarité... »

Aux dernières nouvelles, le maire de Lyon est resté droit dans ses bottes.

 

 

Conclusions [provisoires] :

- le « pacifisme » continue d'être utilisé sans vergogne par l'extrême gauche la plus bornée.

- elle ne peut le faire, contre l'évidence, qu'en raison de la complaisance de la presse paresseuse et bien pensante.

- extrême gauche et extrême droite sont désormais côte à côte, unies dans la haine d'Israël et de l'Amérique, sans crainte des compromissions avec les pires extrémistes islamistes.

- il y a tout de même des gens bien à Lyon.

 

 

À présent, j'attends la réaction des antiracistes de tous bords.

 

GWG

 

 

 

 

 

 

 

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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 13:33

UN BLOG À LA MER

 

 

Le Monde a raison. Le soutien à Robert Redeker, intellectuel menacé de mort pour  un article hostile à l'Islam, est « mesuré ».

Ainsi, le ministre de l'Education Nationale, Gilles de Robien, a mesuré au millimètre son soutien à son enseignant tourmenté.

Notre ministre est un centriste incontestable. À équidistance précise  entre lanceurs de fatwas et condamné à mort.

Robien a en effet cru devoir rappeler à son fonctionnaire dans la peine son obligation de réserve.

À une époque où cette obligation est devenue, notamment dans l'éducation, une sinistre blague, et où chaque prof y va de son couplet, qui contre le gouvernement autiste, qui contre la société injuste, celle-ci est ressortie spécialement pour un homme en danger à l'égard de qui ont se prétend "solidaire".

Pour achever de  déconsidérer la chose publique, Robien, plutôt que de porter plainte, espère que les menaces vont être "levées".

Autant dire qu'il implore les islamistes courroucés de pardonner l'écart de son fonctionnaire imprudent.

 

Les syndicats d'enseignants, professionnels rompus de l'indignation permanente, souvent taxés de corporatistes, ont su faire montre d'une retenue exceptionnelle.

Pour une fois, à l'unisson de leur ministre de tutelle, ils n'ont parlé ni de manifestations, ni de grèves.

Il est vrai qu'il ne s'agissait que de la vie d'un homme et de notre liberté.

 

Enfin, deux associations jadis humanistes, la Ligue des Droits de l'Homme et le M.R.A.P se seront surpassées dans la bouffonne tartufferie. 

Pour la LDH , qui, pour mémoire, soutint les lycéens antisémites du lycée Montaigne, « M. Redeker nous a habitué à de tels débordements qui traduisent son peu de rigueur intellectuelle comme sa haine de l'islam et des musulmans (...). L'on ne saurait admettre que quiconque, fut ce en raison d'idées nauséabondes, soit l'objet d'intimidations de quelque nature qu'elles soient. On ne combat pas les idées de M. Redeker en le transformant en victime. »

Le complice habituel de la Ligue , le M.R.A.P, version Mouloud Aounit, en rajoute dans le registre de la  défense faux-jeton du menacé en condamnant parallèlement, « les propos provocants de M. Redeker et les inadmissibles intimidations et menaces de mort. (...) Toute forme de violence en appelle, hélas, d'autres en retour, parfois plus extrémistes encore. »

 

 

C'est ici, que je veux lancer ce blog à la mer. Au point où nous en sommes, je ne sais comment l'histoire des hommes que nous étions sera écrite par la génération qui vient.

Il se peut qu'elle soit malmenée, triturée, tripotée, révisée, violentée par les médiocres censeurs qui gouvernent encore ce qui reste d'esprit public.

Après tout, c'est cette même Ligue et c'est ce même MRAP qui avaient tenté de poursuivre le professeur Louis Chagnon, coupable d'avoir décrit l'homme Mahomet tel qu'il était. Ce sont ces deux mêmes compères qui avaient tenté, ni plus ni moins, de faire interdire le pamphlet de la Falacci.

 

Alors, je veux écrire ici, à destination d'un jeune internaute du futur qui retrouvera peut-être –

 

qui sait – ce modeste texte, que si notre merveilleux pays a sombré ce n'aura pas été en raison des menées des islamistes qui sont bien moins forts que nous. Seulement en raison de l'inepte lâcheté, au-delà de toute mesure cette fois, de ceux qui étaient censés les arrêter.

 

P S : le 18 octobre, je suis convoqué chez un juge d'instruction, sur plainte de Mouloud Aounit, pour avoir, paraît-il, défendu Finkielkraut et accuser le MRAP, sur une antenne radiophonique, de se commettre dans des manifestations où l'on entend « morts aux juifs ! ».

A chacun sa fatwa.

 

PPS: longue vie à Redeker.

 

 

GWG

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26 septembre 2006 2 26 /09 /septembre /2006 17:57

 

Gauchisme : imposture et tabou

 

Pour celles et ceux qui n'ont toujours pas compris que la pensée gauchisante dominait de la tête le débat français, je ne saurais trop recommander la lecture de l'excellent «L'extrême gauche plurielle» de Philippe Raynaud (Autrement).

 

Dans un récent entretien publié par le Figaro Littéraire (jeudi 14 septembre), l'auteur déclarait : «Ces nouvelles radicalités me passionnent car elles correspondent à une spécificité bien française.

Je crois avoir été l'un des premiers, à l'occasion d'une note pour la défunte Fondation Saint-Simon, à avoir pronostiqué que notre extrême gauche allait persister après la chute du Mur. Cette persistance de la gauche radicale, beaucoup plus influente en France que dans le reste de l'Europe, Italie comprise, est un des aspects de ce qui reste une"exception française".».

 

Quelle influence effective a l'extrême gauche dans le débat français, à quoi est due cette imprégnation dont des thèses sont souvent effarantes et pas seulement sur Israël? questionnent les auteurs de cet entretien, Jacques de Saint-Victor et Paul-François Paoli.

 

Réponse de Raynaud : «Elle a d'abord, c'est une banalité, un poids électoral : dans aucun autre pays européen, elles ne pèse autant sur la vie politique.

C'est un vrai souci pour le Parti Socialiste dont la situation était moins compliquée quand son partenaire était le Parti Communiste.

Mais l'influence de l'extrême gauche se fait sentir au-delà de ses électeurs. Les problématiques de l'altermondialisme sont très présentes dans le débat social où l'extrême gauche bénéficie de l'anti- libéralisme ambiant en France. Nous sommes, sans doute, un des rares pays où le mot" libéral" est une insulte. (...)

Le succès d'un journal comme le Monde Diplomatique qui tire à 400 000 exemplaires, est révélateur de cette tendance radicale.»

 

Moi aussi, depuis des années, j'insiste lourdement non pas sur cette "tendance" mais sur la radicalité du discours français, désormais influencé en permanence d'une manière d'autant plus profonde qu'elle est insoupçonnée. Je rappelle souvent que ce n'est pas Lionel Jospin mais Olivier Besancenot qui a été choisi par la rédaction du Monde dans le cadre d'une élection présidentielle virtuelle. Je rappelle aussi que selon un sondage de Marianne, 80 % des journalistes français se divisent entre gauche et extrême gauche.

 

Gramsci peut triompher : il est plus important que les idées radicales gouvernent les esprits plutôt que les urnes.

 

Et c'est l'opinion politique et sociétale du pays qui s'en trouve modifié globalement. Pas seulement les politiques économiques et extérieures.

 

La vision de l'immigration, de la sécurité également.

 

Lorsque Sarkozy met en cause les juges qui refuseraient de sanctionner les "jeunes" délinquants, c'est M. Rozencweig et la juge des enfants du tribunal de Bobigny, représentante officielle d'un Syndicat de la Magistrature , ouvertement à l'extrême gauche depuis 68, qui se chargent de critiquer publiquement la politique sécuritaire du ministre de l'intérieur et de vanter les charmes de la si gentille prévention.

 

Lors du débat sur le CPE, ce sont les syndicats de lycéens et d'étudiants d'obédience trotskiste qui se chargent de transférer la contestation du Parlement à la rue.

 

Et ici encore, la force de leur influence réside en grande partie dans le fait qu'elle est grandement ignorée par la majorité des protagonistes.

 

Lorsqu’elle ne l'est pas, cette influence fait l'objet d'une occultation digne des plus grands tabous. Aucun homme politique, aucun journaliste, ne se risquerait à expliquer la force de la contestation estudiantine par l'encadrement des professionnels de l'agitation para- marxiste, sauf à passer pour un ringard ou un obsédé du complot fantasmatique, alors même que cette réalité indicible saute aux yeux.

 

Enfin, et surtout, Raynaud ne mentionne pas la puissance irrésistible du conformisme des artistes, dont l'immense majorité se sentent confusément dans l'obligation morale et professionnelle d'adhérer par principe à l'idéologie dominante et sommaire.

 

Cet exercice de style imposé rappelant celui des années 50, lorsque le Parti dominait la scène.

 

Ce conformisme étant d'un effet d'autant plus implacable -notamment sur la jeunesse- qu'il émane de la corporation censée être la plus anticonformiste, la plus indépendante d'esprit et la plus généreuse, par essence.

 

Est-il au moins possible de dénoncer cette imposture unique dans l'histoire d'un monde prétendument libre ?

 

GWG

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22 septembre 2006 5 22 /09 /septembre /2006 00:38

Sortir de la torpeur du mois doute

Comme toujours, les choses les plus graves passent pratiquement inaperçues.

Le mardi 19 septembre 2006 devra être considéré comme un jour de honte dans l'histoire du monde civilisé.

Ce jour là, le président iranien nazislamiste Ahmadinejad est monté à la tribune de l'ONU. Il y a regretté publiquement la création d'Israël, « fauteur de guerre ».

 L'homme qui a souhaité publiquement rayer l'État juif de la carte, l'homme qui considère le génocide hitlérien comme un canular a été applaudi.

Hormis les représentants américain et israélien, aucun diplomate n'a cru devoir quitter la salle pendant le discours.

Le même jour, le chef de l'État français prônait publiquement l'abandon des sanctions à l'égard du régime nazislamiste qui poursuit tranquillement ses préparatifs nucléaires.

Cette déclaration succède à l'invraisemblable déclaration du ministre des affaires étrangères français qui considérait que Téhéran avait « un rôle stabilisateur » au Proche-Orient.

La presse française a accueilli de manière extatique le discours de Jacques Chirac et n'a fait aucun commentaire particulier sur la présence de l'Iranien.

Le grand donneur de leçons de la presse du soir n'y a consacré ni éditorial indigné ni caricature inspirée. Il est vrai qu'il a préféré accorder une tribune à Tarik Ramadan.

Il y a pire, peut-être : la grande communauté juive new-yorkaise n'a pas cru devoir envahir la presqu'île de Manhattan comme elle avait pourtant su le faire lors de la venue de Yasser Arafat.

Quant à la communauté juive française tétanisée : silence de mort dans ses rangs.

Pour couronner le tout, le quartet sur le Proche-Orient – État-Unis compris –  paraît avoir baissé la garde à l’égard des islamo-fascistes du Hamas.

Il semble de plus en plus feindre de se contenter d’une « reconnaissance implicite » d’Israël.

Reconnaissance implicite : qu’est-ce donc ? Une antiphrase ? Un oxymore ? Une antonymie ? Ou tout simplement un triste gag ?

Le propre de la reconnaissance de l’autre – dans sa symbolique – étant précisément d’être expresse et explicite.

Il semblerait que la déconvenue du mois d'août  ait plongé les défenseurs d'Israël dans un doute quasi-métaphysique et, à rebours, galvanisé ses adversaires les plus déterminés.

Le mécréant qui signe prie pour que les jours de réflexion qui vont venir nous fasse nous ressaisir.

La méditation qui précède l’indispensable ré-action.Car jamais, moins peut-être qu'aujourd'hui, l'heure n'aura été à la modération des médiocres ou à l'accommodement des misérables.

GWG

(D’après sa chronique sur Radio j du vendredi 22 septembre 2006).

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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 10:39

UNE BENEDICTION POUR BENOIT

 

  

 

Alléluia. Ce pape sera un grand pape. Pie le douzième s'était tu. Ou à peu près. Le bon Jean le vingt-troisième avait gommé le déicide. Paul le sixième avait ignoré la rédemption en Judée. Jean-Paul le second avait défié le totalitarisme rouge. Bénédict défi celui en vert.

Finie la politique de la joue tendue. Place à la réciprocité. Une mosquée, une église. Pas d'église, pas de mosquée.

 

 

Sainte guerre contre la guerre sainte.

 

 

Le jour où Benoît était vilipendé, mourait Oriana Falacci.

 

 

Oriana, ma cliente indocile, impossible, intransigeante, insupportable. Femme-courage personnifiée. Toi seule avais su pousser le cri de rage contre les enragés.

 

 

Tu n'as pas su comprendre qu'il existe, aussi, des musulmans modérés qu'il faut aider.

 

 

Non seulement ils sont terrorisés, mais encore nul ne les aide vraiment en Occident.

 

 

Ces derniers jours, dans mon blog, j'ai montré comment les médias bien-pensants valorisaient les «juifs critiques».

 

 

Que ne font-ils de même avec les «musulmans critiques».

 

 

Pendant que les premiers plastronnent sans risque, les seconds risquent la fatwa assassine.

 

 

Aimons les. Aidons les.

 

GWG
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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 12:10
LES VA-T-EN PAIX

 

 

Pour commémorer le combien triste anniversaire de l'écroulement des jumelles, Jacques Chirac a écrit à son homologue américain pour lui dire qu'il convenait de : «poursuivre le combat contre le terrorisme ».

Il est en conséquence étrange et même schizophrénique -s'agissant du système dyarchique de nos institutions républicaines- que le premier ministre, Dominique de Villepin, ait déclaré le 7 septembre précédent lors de son discours à la représentation nationale consacré au dernier conflit entre Israël et le Hezbollah qu'il fallait se garder d'engager «une guerre contre le terrorisme».

 

En réalité, cette "idée" n'est pas propre au chef du gouvernement français, encore que ce ne soit pas la première fois qu'il l'évoque.

Des deux côtés de la Manche, ce refus de la "guerre antiterroriste" promue par George Bush commence à prendre quelque consistance.

C'est ainsi que le romancier John le Carré a autorisé la publication en première page du Monde, d'un article dans lequel il s'en prenait avec sa vigueur habituelle à la guerre antiterroriste menée par Israël contre le Hezbollah. En substance, l'écrivain considérait qu'en supprimant deux terroristes, on en fabriquerait quatre autres.

L'idée, encore que non démontrée, n'est pas nouvelle. Malheureusement, l'auteur ne suggère pas à ses lecteurs de solutions pratiques.

On peut néanmoins en déduire que le mieux serait de satisfaire les radicales exigences des terroristes.

S'agissant du conflit israélo-palestinien, et connaissant les thèses du Hamas et du Hezbollah, on imagine la solution pacifique susurrée.

Il n'est pas si étonnant que pareilles prises de position fleurissent sur les terrains politiques des deux pays qui ont présidé aux accords de Munich.

La tentation pacifiste existe toujours de vouloir sortir d'une situation périlleuse par la voie apaisée.

À défaut d'être forcément méprisable, cette voie inepte est toujours suicidaire.

Improbable réjouissance, il semblerait qu'aujourd'hui, exception faite de nos deux premiers ministres respectifs, l'attitude néo-munichoise soit davantage à la mode à Londres qu'à Paris.

Dans ma "Parenthèse sur une défaite étrange", j'ai rappelé qu'au lendemain de la récente découverte du complot islamiste visant à détruire plusieurs avions américains, les télévisions anglaises diffusaient complaisamment des commentaires visant à justifier la colère des musulmans anglais par les événements de Palestine, d'Irak et du Liban. Là aussi, l'"apeasement" était largement ordonné en onguent.

On peut, et on aurait raison, expliquer cette nouvelle tendance britannique par l'influence d'une communauté islamique autrement plus radicale que son équivalent français.

Sauf, que cette tendance n'est pas nouvelle.

L'antiaméricanisme, l'antisémitisme, l'antisionisme, l'arabophilie hédoniste et distinguée, le pacifisme orienté, ne sont pas une spécialité française, contrairement à ce qu'une injuste critique a longtemps laissé croire. Chamberlain a ouvert son parapluie autrement plus tôt que Daladier. Et le livre blanc de Bevin restera comme l'une des pages les plus noires de l'histoire impunie de l'Angleterre.

On peut aujourd'hui voir que la bienveillance de certains de ces pseudo-pacifistes envers des groupes tels que le Hezbollah, ne s'embarrassent même plus d'une référence obligée à une quelconque résistance à une occupation en l'espèce inexistante.

À ce stade, je ne saurais trop vous inviter à prendre connaissance de la tribune courroucée que Marc Lefèvre, porte-parole pour la France du mouvement «La Paix Maintenant» a publié le 7 septembre sur le site de Proche-Orient. Info.

Je vous en cite un passage, puisqu'ainsi que je l'écrivais dans mon précédent blog, s'agissant d'un point de vue assez inhabituel, il y a peu de risques que la presse hexagonale, en principe bonne fille avec de telles organisations "critiques", en fasse une publicité tapageuse.

«Il est de bon ton dans certains milieux de faire porter à Israël seul la responsabilité de tout ce qui se passe de mauvais au Moyen-Orient, écrit Lefèvre, en tant que militant du Camp de la Paix israélien, qui combat depuis presque 40 ans pour que cesse l'occupation des territoires conquis en 1967 et que les droits nationaux du peuple palestinien soient reconnus, je pense ne pas avoir de leçons à recevoir des conseilleurs et des spécialistes à distance.

 

Je sais ce que le Camp de la Paix israélien fait tous les jours avec ses partenaires palestiniens pour convaincre des mérites d'une solution réaliste et pragmatique, face aux extrémistes et aux irréalistes de tous bords. Mais il faut dire aussi que si nous en sommes encore là aujourd'hui, c'est que des composantes importantes et résolues du monde arabe continuent de façon opiniâtre, par l'éducation, par les médias et par le terrorisme, à créer les conditions pour qu'un état juif ne soit jamais accepté dans la région.

 

Il est dur, poursuit Lefèvre, de devoir riposter à ces manoeuvres et provocations en étant toujours parfait et irréprochable, et sans jamais faire d'erreurs.

 

Il est dur de voir la facilité et la spontanéité avec lesquelles le désir profond de paix des israéliens et aussi de la majorité des peuples arabes voisins est occulté par une fraction toujours grandissante de la classe médiatique et intellectuelle européenne, et plus particulièrement française. Il est dur de voir avec quel empressement et quelle compréhension ces spécialistes de salons et d'antichambres s'empressent de venir au secours et de justifier ce que font les pires crapules et les pires voyous du monde arabe, tout en dissertant à l'infini sur les seules turpitudes et intentions perverses des seuls juifs Israéliens.

 

L'empressement de ces mêmes spécialistes de ne montrer de la réalité israélienne que ce qu'elle a de critiquable, est le signe que la présence même de cet état leur est difficilement supportable. Est-ce aussi un signe de leur désir de voir cet état gênant rayé de la carte ?»

 

 

 

Rien à ajouter.

 

 

GWG.

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11 septembre 2006 1 11 /09 /septembre /2006 11:02

LES  DEUX  ISRAËL

 Je ne reviendrai pas sur l'analyse d'un conflit calamiteux à bien des égards. Ceux qui souhaiteraient savoir ce que j'en pense peuvent toujours consulter le blog-nadel.

Non, aujourd'hui, je voudrais citer un autre que moi.

 

La presse hexagonale se fait, on le sait, habituellement un devoir d'accorder une attention toute particulière aux Juifs en général, aux Israéliens en particulier, pourvu qu'ils soient critiques envers Israël.

 

 

C'est ainsi que Le Monde du 6 septembre s'est fait un devoir, par la plume d'un Sylvain Cypel extatique, de glorifier un certain Gédéon Levy, journaliste au journal de gauche Haaretz, et chroniqueur inlassable de la souffrance palestinienne.

 

 

J'attends toujours aussi inlassablement pouvoir célébrer la naissance -et la survie- d'un chroniqueur palestinien de la souffrance israélienne.

 

 

Curieusement, M. Cypel et ses confrères n'ont pas réservé le même accueil à Ari Shavit, pourtant lui aussi chroniqueur progressiste dans le même journal israélien de référence obligatoire.

 

 

C'est que la réflexion claque comme un soufflet sur la face de ses censeurs bien-pensants.

 

 

En conséquence, je le citerai longuement :

 

 

«Il s'est produit quelque chose de simple : nous avons été drogués par le politiquement correct.

 

Le poison du politiquement correct a investi le discours israélien, et dans la génération précédente, la conscience des israéliens a totalement divorcé de la réalité israélienne. Elle n'a pas disposé des outils nécessaires pour affronter la réalité d'un conflit existentiel. C’est pourquoi elle s’est entièrement centrée sur la question palestinienne. Elle a fait l’hypothèse sans fondement que l’occupation est la source de mal. Elle a supposé que c’est l’occupation qui a empêché la paix, causé les troubles et perpétué l’instabilité…

 

Toute idée de nation a été rejetée en raison de l’inviolabilité de la sphère privée. Tout comportement coopératif à été banni au profit de l’individualisme. La puissance a été identifiée au fascisme. La virilité  a été publiquement condamnée. La poursuite de la justice absolue a été mélangée à la poursuite du plaisir absolu et le discours.

 

… l’illusion s’est répandue que nous avions surmonté nos problèmes, que nous étions parvenus à un état de tranquillité, et que nous pouvions vivres là où nous sommes, comme n’importe quelle autre nation…La faiblesse a prédominé. Notre volonté s’est affaiblie. Le mirage a tellement enivré les israéliens qu’ils n’ont pas pris la peine de le consolider avec des fortifications.

 

…Les élites israéliennes des 20 dernières années se sont totalement affranchies de la réalité. Le capitalisme, les médias et le monde universitaire des années 90 et de la première décennie du 21ème siècle, ont aveuglé Israël et l’ont privé de son caractère. Leurs erreurs répétées sur la réalité historique dans laquelle l’Etat juif se trouve, ont conduit Israël à faire des erreurs de navigation et à s’égarer. Leurs attaques ininterrompues, directes et indirectes, contre le nationalisme, le militarisme et l’histoire du sionisme ont érodé de l’intérieur la colonne vertébrale de l’existence israélienne, et épuisé son énergie vitale. Alors que la masse des citoyens faisait preuve de sérieux, de détermination et d’énergie, les élites se révélaient décevantes.

 

Le capitalisme a cultivé une illusion de normalité ad absurdum… Le monde universitaire a entretenu le politiquement correct ad absurdum… Et les médias ont associé les deux et créé une psychologie collective hallucinatoire, qui combine une société de consommation déchaînée et une fausse éthique. »

 

Je souscris à chaque ligne écrite par Shavit, le progressiste.

 

Oui, il existe deux Israël :

 

 

-         Un Israël corrompu, politiquement, financièrement, intellectuellement.

-         Un Israël, fantastique, que j'ai vu ce mois d'août, avec des jeunes soldats totalement déterminés, et un arrière front aussi abandonné que décidé à tenir bon.

 

 

C'est le premier Israël qui a perdu la bataille et qui doit définitivement perdre la guerre.

 

 

Quant au second Israël, nonobstant les sirènes défaitistes, il vaincra.

   

 

GWG

d'après ma chronique sur Radio J du 8/09/06

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 00:24
Parenthèses sur une défaite étrange      

(deuxième partie)

Florilège anglo-saxon et petit bestiaire francophone

Pour se convaincre que certains anglais et américains n'ont pas, cette fois, été en reste d'anti- israélisme radical, je conseillerai l'analyse de Tom Gross, ancien correspondant du Sunday Telegraph, publiée sur son site dès le début du mois d'août (www.tomgrossmedia.com).

Comme beaucoup d'observateurs, le journaliste incrimine particulièrement la BBC :

« De nombreux médias internationaux ne se contentent pas de faire de la désinformation sur le conflit au Liban. Ils attisent aussi les flammes.

La BBC World fait partie des plus vilains. Elles devient un outil de propagande virtuel du Hezbollah en s'acharnant notamment à prouver qu'Israël est coupable de « crimes de guerre » et de « crimes contre l'humanité ».

Les présentateurs déclament des « commentaires du public » minutieusement sélectionnés. Parmi eux, celui selon lequel « l'attaque contre le Liban » servira la cause « du large recrutement pour al-Qaida à travers le monde ». Mais si il y a quelque chose qui peut bien faire gagner de nouvelles recrues à Ben Laden et ses compères, ce ne sont pas les actions défensives d'Israël – qui sont bien moins dommageables que le monde occidental veut bien le dire – mais plutôt la manière provocatrice et désespérément unilatérale dont elles sont présentées par les organes de presse ». Parenthèse : Tom Gross ne croyait pas si bien écrire. Quelques jours plus tard, le 11 août, le ministre de l'Intérieur anglais, John Reid, révélait l'existence d'un complot islamiste visant à détruire plusieurs avions à destination des États-Unis. Dès le lendemain, les télévisions britanniques (BBC et SKY News) aiguillonnées par plusieurs députés travaillistes musulmans commençaient à expliquer la cause de l'extrémisme des protagonistes du complot – tous musulmans immigrés en Angleterre – par leur colère devant une politique étrangère britannique complice des massacres commis en Irak, en Palestine... et au Liban.

Parenthèse dans la parenthèse : la veille de cette découverte, le 10 août, le même ministre avait prononcé une conférence dont le thème des plus prémonitoire était intitulé : « immigration et sécurité ». De nombreux intervenants sur les chaînes télévisées précitées avaient considéré un tel rapprochement comme raciste et islamophobe...

 

 

Retour à l'analyse de Tom Gross : « Les chaînes de télévision internationales ont utilisé les mêmes images de Beyrouth encore et  encore, montrant la destruction de quelques bâtiments isolés, de sorte qu'elles suggèrent que la moitié de la ville a été rasée. Un examen attentif des photos, prises par satellite aérien des zones visées par Israël, montre que certains bâtiments spécifiques aux commandes du Hezbollah dans des centres des banlieues sud de la ville ont été ciblés.

Le reste de  Beyrouth a plutôt été épargné, hormis quelques sites stratégiques comme des pistes de l'aéroport utilisé pour transporter des hommes et des armes du Hezbollah à l'intérieur et en dehors du Liban. » (...) Un journaliste britannique a laissé échapper à quel point la manière dont les médias couvraient les informations du Moyen-Orient étaient tronquée. Le "grand reporter international" de la CNN Nic Robertson a admis que son reportage anti-israélien de Beyrouth du 18 juillet sur le nombre des victimes au Liban, avait été monté du début à la fin par le Hezbollah. Il a révélé qu'il avait été lourdement influencé par "l'officier de presse" du Hezbollah et que celui-ci avait des "dispositifs médiatiques très sophistiqués". Quelques jours plus tard, quand on a exigé du programme CNN des "sources fiables", Robertson a admis que les militants du Hezbollah avaient ordonné à l'équipe de tournages de CNN où et quoi filmer. Le Hezbollah a "le contrôle de la situation", a dit Robertson.

 "Ils indiquent les endroits où ils se rendent, et nous n'avons pas du tout le temps d'aller dans les maisons ou de soulever les décombres pour voir ce qui se trouve en dessous". Robertson a ajouté que le Hezbollah avait un "excellent contrôle des zones du sud de Beyrouth.  Vous n'y entrez pas sans leur permission". (...)

 

Un autre journaliste a vendu le pot aux roses. En écrivant sur son blog pendant qu'il rendait compte de la situation au Sud Liban, le journaliste du magazine Time, Christopher Allbritton, a mentionné en milieu de dépêche : "Au sud, au long de la côte, le Hezbollah  lance des Katioucha, mais je ne suis pas disposé à en dire plus.

Le Parti de Dieu à une copie des passeports de tous les journalistes, et ils ont harcelé plusieurs d'entre nous et en ont menacé d'autres."

Robertson n'est pas le seul journaliste à avoir montré les images de Beyrouth sélectionnées par le Hezbollah. Richard Engel de NBC, Élisabeth Palmer de CBS et de nombreux autres reporters de réseaux de presse européens ont également été amenés par les cerveaux de la milice sur les zones endommagées.

 

Élisabeth Palmer a déclaré dans son reportage que "le Hezbollah est très déterminé à ce que les étrangers ne voient que ce qu'il veut leur montrer".

Parenthèse : l'agence Reuter s'est également particulièrement illustrée : l'un de ses employés arabes a été convaincu d'avoir délibérément truqué certaines de ses photographies. Reuter a été contrainte de présenter ses excuses....

Mais la peur, dans cette région du monde, est mauvaise conseillère. Ainsi, pendant l'intifada des mosquées, un journal italien avait décidé de systématiquement remplacer dans les dépêches de l'agence Reuter l'euphémique politiquement correct "activiste" appliqué aux Palestiniens par le plus cru "terroriste".

La direction de Reuter a refusé fermement une initiative aussi irresponsable en prétextant avec une candeur désarmante qu'une telle attitude pouvait mettre en danger son personnel en Palestine...

Cette attitude rappellera aux observateurs attentifs l'incident survenu lors du lynchage des deux réservistes israéliens égarés dans Ramallah au début de la seconde intifada et qui furent littéralement dépecés par la foule palestinienne. Une cassette vidéo de la scène, filmée par un journaliste italien indépendant, est sortie de la ville au grand dam des autorités. Craignant d'être confondu avec son confrère et compatriote et d'encourir l'ire palestinienne, le représentant de la RAI, Cristiano Cristiani, a cru devoir se fendre d'une lettre à l'OLP dans laquelle il jurait ses grands dieux que jamais lui, Cristiano, ne se serait permis de nuire de la sorte à l'Autorité Palestinienne.... La RAI s'est contentée de rappeler son obséquieux collaborateur...

Il est sûr que les journalistes de France 2 ne couraient pas en Israël les mêmes risques lorsque a été diffusée en boucle, gratuitement, et dans le monde entier, le film sur la mort controversée du petit Mohamed Al Durra...

Retour au réquisitoire de Tom Gross. « Pour appuyer sa couverture impartiale, le site Internet de la BBC donne de nombreux détails sur les points de rassemblement pour une marche anti-Israël qui devait se dérouler à Londres, sans insister sur une manifestation pro israélienne qui avait lieu un peu plus tard dans cette même ville.

(...) Ce n'est pas juste le fait que les supposés crimes d'Israël sont complètement exagérés, mais aussi que le traitement de cette guerre à deux visages (commencée, évidemment par le Hezbollah) est totalement tronqué.

Ainsi, malgré les centaines d'heures d'images diffusées par des dizaines de journalistes de la BBC, et par les présentateurs de studio, le téléspectateur ne sait pas vraiment que des centaines de milliers d'Israéliens vivent dans des abris depuis plusieurs semaines, qu'ils sont fatigués et apeurés ; qu'une grand-mère et son petit-fils de sept ans ont été tués par un Katioucha pendant un repas de shabbat ; que des enfants Israéliens sont morts ».

 

 

Parenthèse : il n'y a pas que la BBC pour avoir diffusé de manière empathique les manifestations anti-Israéliennes et avoir passé sous silence les autres.

 

SKY News et la chaîne francophone Radio Canada – particulièrement remontée – ont été également à la manœuvre.

Ainsi, la québécoise n'a pas hésité à présenter une manifestation à Montréal égayée par les jaunes étendards du Hezbollah comme une démonstration de « pacifistes ». Se sentant confusément dans l'obligation de faire référence aux femmes en tchador et aux nombreuses pancartes anti-israéliennes et pro Hezbollah qui crevaient l'écran ("Israël assassin, Israël nazi" etc.) un commentateur invisible mais visiblement inspiré déclara « peu importe qui sont les participants, dès lors qu'ils sont pour la paix... ».

Parenthèse dans la parenthèse : pareils événements présentent l'improbable mérite de montrer que dans les situations paroxystiques les antisionistes radicaux déguisés en "pacifistes" et « incapables de distinguer entre le meurtre et la légitime défense » selon les mots de Marc Bloch, n'hésitent pas à s'acoquiner sans complexes avec des  mouvements ouvertement antisémites tels que le Hezbollah ou le Hamas.

 Je ne puis écrire qu'ils se compromettent pour autant ; compte tenu de la complaisance médiatique ainsi décrite.

Retour à Tom Gross : « la diffusion acharnée des attaques israéliennes comprend un antisémitisme explicite dans les médias. Il était déjà présent dans des journaux de gauche comme le Guardian, qui a conduit, par sa couverture du Moyen-Orient, à répandre des idées proches de l'antisémitisme.

Depuis peu, le quotidien britannique le plus vendu et de meilleure qualité, le Daily Telegraph, plutôt conservateur, est entré dans l'arène. Il était pourtant un des seuls journaux en Europe à bien couvrir l'information sur Israël. Sur la page des analyses du samedi 29 juillet dernier, on trouvait deux scènes identiques de dévastation.

 Sur celle du haut était écrit : "Varsovie, 1943". Sur celle du bas : Tyr, 2006". (...).

 Mais le tableau n'est pas entièrement noir. Des politiciens britanniques et européens, de gauche et de droite, soutiennent Israël. Ainsi que certains magazines, comme le Spectator, et de nombreux commentateurs de journaux.

 Néanmoins, la couverture antisémite et des dessins de presse se répandent autour du globe. Le troisième plus important journal norvégien, le quotidien d'Oslo Dagbladet a publié un dessin qui comparaît le premier ministre Ehoud Olmert à l'infâme commandant SS Amon Goeth qui assassinait des Juifs en leur tirant dessus de son balcon, joué par Ralph Fiennes dans la liste de Schindler de Steven Spielberg. Un mois plus tôt, le Dagbladet avait publié l'article "la troisième tour" qui se demandait si les musulmans étaient les véritables responsables des attaques du 11 septembre. (...).

 On peut d'ores et déjà prévoir que cette violente distorsion médiatique conduira à l'attaque de Juifs, voire à des assassinats, comme c'est arrivé déjà au centre communautaire de Seattle. »

 Parenthèse : Si la peur, on l'a vu, peut être mauvaise conseillère, inversement, le sentiment d'impunité peut autoriser tous les dérapages dès l'instant où l'actualité s'y prête. Les journaux scandinaves n'ont pas à craindre de leurs errements antijuifs une fatwa et des débordements planétaires identiques à ceux qui avaient suivi la caricature de Mahomet dans un journal danois...

Il est assez significatif que l'exposition sur l'Holocauste organisée au mois d'août à Téhéran par le régime iranien censée répondre à l'affaire des caricatures et reprenant exactement la même thématique antisémite associant Israël au nazisme que les journaux précités ait été traitée par eux avec une grande discrétion.

Quant à la crainte d'une intervention judiciaire, la conception européenne actuelle de la liberté d'expression est là pour rassurer nos antisionistes radicaux.

 Bien entendu, certains organes francophones, plus traditionnellement connus pour déraper par mauvais temps, se sont illustrés particulièrement.

Le cas de La Libre Belgique est particulièrement intéressant.

C'est ainsi qu'un certain Nico Hirtt a pu publier un article intitulé : "C'est le sionisme qui mène la guerre" dans ce journal de référence le 25 juillet dernier.

"On s'est offusqué, écrit-il tranquillement, d'entendre le président iranien dire qu'il fallait « rayer Israël de la carte » se serait pourtant bien l'unique solution que de voir disparaître politiquement bien sûr, l’État d'Israël."

Pour justifier un tel programme, l'auteur reprend l'antienne néo-antisémite de rigueur : "La Shoah ne peut justifier la souffrance des Palestiniens et des Libanais".

Devant la levée de boucliers, La Libre Belgique a cru devoir, classiquement, s'abriter derrière la libre expression d'une opinion donnée dans le cadre d'un débat ouvert.

Mais, ainsi que le remarque finement Joël Rubinfeld dans le Jérusalem Post : « la rédaction du quotidien pose toutefois certaines limites, salutaires, au cadre du débat :

 Première force politique du nord du pays avec 25 % des suffrages, le parti d'extrême droite Vlaams Belang en est, par exemple, exclu. (...).

 Nul doute également qu'une opinion niant aux Palestiniens le droit à un état futur ne trouve place, et c'est bien ainsi, dans les colonnes du quotidien, pas plus qu'un appel  à la destruction d'un Soudan esclavagiste et multigénocidaire. Pourquoi dès lors publier les délires "éradicasionistes" de Hirtt ? ».

Curieusement, la rédaction du quotidien qui avait initialement refusé, à l'instar du Soir, de publier le délirant a changé d'avis.

Hypocritement, la phrase concernant la destruction d'Israël sera agrémentée de la mention « politiquement bien sûr » (qui n'existe pas dans la version originelle de Hirtt) et l'indicatif trop impératif « c'est pourtant bien l' unique solution » sera remplacé par le vœu beaucoup plus pieux « ce serait pourtant bien l'unique solution »...

Rappelons pour mémoire qu'en janvier 2006, dans le même journal, le chroniqueur Juan d'Oultremont avait cru devoir moquer l'obésité d'Ariel Sharon, connu, selon lui, pour "sa férocité et sa roublardise" et ce après l'attaque cérébrale qui le plongea dans le coma.

« C'est curieux qu'un homme aussi impitoyable et brutal ait pu être aussi gros (...) Les méchants sont plutôt maigres et décharnés. Le plus souvent rongés par la culpabilité et la mauvaise conscience » d'Oultremont poursuit en évoquant « cette immense quantité de cholestérol qui lutte contre la mort » plus loin il assène : « dans sa massivité et dans sa présence écoeurante,  même le mur de sécurité semble avoir été fait de sa propre chair ».

En suite des protestations provoquées par cette délicate et intelligente chronique, la rédaction de la Libre Belgique a présenté ses excuses : "Ce texte n'aurait pas du paraître dans nos colonnes (...) Nous nous en excusons et nous prenons des dispositions pour que de telles situations ne se produisent plus à l'avenir".

On a vu la suite.

Parenthèse : depuis bien des années, j'ai écrit et plaidé ad nauseam que si  la liberté d'expression était appliquée médiatiquement et judiciairement à toutes les opinions extrêmes sans exception, je serais le premier, en dépit de ses inconvénients, à les tolérer toutes.

Malheureusement, les faits – et les décisions de justice – démontrent qu'une morale sélective et une jurisprudence à géométrie variable en proscrivent certaines, nonobstant la liberté invoquée tout en en tolérant d'autres sur la base du même principe.

Une telle morale est immorale, contraire au droit naturel, et revient en fait à légitimer par contraste les  opinions extrêmes tolérées.

 France 2, durant le conflit, aurait pu ne pas déraper. Même si grosso modo, la chaîne qui fit don au monde entier de la mort du petit Mohamed sous des balles israéliennes, forcément israéliennes, est resté en phase avec l'idéologie sommaire et dominante, elle  fit bien pire  dans le passé.

Malheureusement, Pierre Vidal-Naquet est mort le jour de Cana. Françoise Laborde, la présentatrice, a cru devoir prophétiser, sans grand risque, il est vrai, que ce Juif très critique envers Israël, et par conséquent icône à révérer dans la béatitude, aurait été de ceux qui auraient condamné l'armée israélienne.

Jusqu'à présent rien que de très convenu. Mais, pour illustrer emblématiquement la pensée de l'historien disparu, un mémorialiste particulièrement zélé ira jusqu'à dénicher un entretien vieux d'un quart de siècle dans lequel le défunt déclarait, qu' en tant que juif, il ne voulait avoir aucun lien « avec un pays qui avait programmé l'extermination de tout un peuple ».

Voilà une mort qui ne manquait pas d'à propos.

 Fermons la parenthèse

 

J'ai écrit qu'il fallait s'attendre à cette défaite médiatique. Elle était effectivement inéluctablement programmée.

Quand bien même les Israéliens renonceraient ils, selon mon conseil dépité, à la bêtise de l'intelligence et qu'il en appelleraient désormais à la sottise de l'émotion.

Quand bien même, certains journalistes internationaux deviendraient-ils imperméables aux pressions physiques et, quelquefois, financières comme les archives irakiennes l'ont révélé sans trop de bon goût.

Quand bien même l'ombre portée d'un néo-antisémitisme, manifeste ne serait-ce que dans la focalisation disproportionnée d'un israélocentrisme obsessionnel, se serait-elle miraculeusement estompée.

Israël aurait perdu cette guerre des médias.

Comme tout État-nation occidental en guerre contre des irréguliers non occidentaux.

Dans mes deux essais politiques ("Le Nouveau Bréviaire de la Haine" et les"Martyrocrates") j'ai tenté d'expliquer cet a priori systématiquement défavorable à l'État occidental, et, inversement, systématiquement "xénophile", selon le barbarisme que j'ai forgé pour la circonstance.

Selon moi, un traumatisme sévère, que j'ai baptisé "Big Bang Shoah", est né à la fin des années 60 au sein de l'inconscient collectif occidental.

Il s'est formé à la suite de la révélation tardive des horreurs de l'Holocauste au monde chrétien.

Ce phénomène dévastateur est monté en puissance irrésistiblement au fur et à mesure de la médiatisation audiovisuelle du génocide juif.

Le paradoxe voulant que plus on s'éloignait du temps du massacre, plus on le montrait. Plus il fascinait.

Ainsi, 90 % de la production audiovisuelle sur l'Holocauste, et notamment les films les plus populaires, a été réalisé durant les années 90...

Mai 68 en a été l'une des plus précoces manifestations, s'agissant de la première génération de quasi adultes à qui advenait la terrible révélation non seulement de l'immensité du crime nazi mais encore de la complicité de l’État français.

De ce phénomène, à l'origine positif, il en a résulté les confusions les plus perverses.

Les slogans du mois de mai en sont la traduction la plus éloquente et spontanée.

CRS-SS ! À partir de ce moment, l’État-nation occidental  a commencé à être vécu au sein de l'inconscient collectif de cette première génération d'adultes d'après-génocide comme l'héritier  en extrême droite ligne de l'État-nation qui avait accompli le pire crime des temps modernes.

Dès lors, l'appareil d'État destiné, si besoin est, à faire usage de la force a été vécu épidermiquement  comme d'essence totalitaire.

Le flic français est devenu le descendant du gestapiste. Le militaire, celui du Waffen SS.

Insensiblement, la violence légale de l’État pourtant démocratique est devenue moins légitime que celle utilisée illégalement par des irréguliers, en colère et sans uniforme honni, vécus confusément comme des "résistants".

Insensiblement, une nation européenne et blanche apparaissait confusément haïssable.

Le phénomène pathologique de détestation viscérale de l’État-nation occidental devenait une donnée permanente de la société occidentale.

« NOUS SOMMES TOUS DES JUIFS ALLEMANDS ! » À partir de ce moment,  l'étranger est devenu une victime par essence à protéger.

 L'altérité, la différence, une qualité à revendiquer.

Si, dans un premier temps, le Juif, victime d'un tourment que le monde chrétien doloriste a interprété comme une nouvelle Crucifixion, a occupé cette position tristement enviable, celui-ci a dû rapidement descendre de la Croix.

La victoire militaire insolente en six jours de l’État éponyme dans les sables du Sinaï et l'occupation qui s'en est suivie ont consacré la trahison du Juif mort par le Juif vivant.

Ceux qui adoraient le Juif en pyjama rayé abhorraient désormais le Juif en uniforme kaki.

D'autres victimes idéales ont donc remplacé le décevant sur la Nouvelle Croix.

 

J'ai écrit qu'une sorte de nouvelle religion laïque post-chrétienne et intolérante agissant plus sur la foi que sur la raison est née de ce véritable séisme.

 

Avec sa martyrologie déclinée : le Juif, puis l'Arabe, le Noir, l'Immigré, puis le minoritaire sexuelle etc. et sa démonologie parallèle et évolutive : Hitler, Pétain, Bush, Sharon, le franchouillard etc.

Avec son église, son clergé, ses grands prêtres, ses excommunications et sa terreur intellectuelle.

 Je soutiens donc qu'en raison d'un phénomène dévastateur qui agit d'avantage encore sur les inconscients que sur les consciences,  tout phénomène politique ou sociétal passe désormais par son prisme moralisateur.

 

Il en est du problème de l'immigration comme de celui de la guerre d'Irak.

Il explique les préjugés, les a priori, les pesanteurs et les occultations.

J'ai rappelé – en réalité, il m'a fallu révéler – que le même jour que le drame de Cana, au Darfour, une centaine de Noirs étaient massacrés par les milices Arabes gouvernementales dans le silence le plus complet.

Certains s'interrogent parfois pour savoir pourquoi les crimes commis au Soudan contre des chrétiens depuis tant d'années se poursuivent dans l'indifférence et l'impunité.

Pourquoi un conflit qui a fait plusieurs millions de victimes civiles, de femmes violées ou réduites à l'esclavage, et occasionné autant de réfugiés, ne mérite toujours pas l'appellation, par ailleurs si galvaudée, de génocide.

Qu'on veuille bien se reporter à la grille d'explication post-shoatique, si l'on veut vraiment comprendre.

Côté martyrologique, bien que noirs, les Chrétiens du Soudan, ne font pas vraiment figures de victimes idéales, de cadavres exquis à plaindre et à pleurer.

Car ils  partagent la même religion d'origine que le monstre suprême, Adolphe Hitler, la religion de l'Occident blanc.

Mais c'est avant tout le côté démonologique qu'il convient d'observer. Celui du bourreau.

Or, l'armée soudanaise composée de musulmans noirs dépenaillés, faite de bric et de broc, peut difficilement faire songer aux panzer divisions modernes qui déferlèrent avec des guerriers blancs aux uniformes impeccables pour apporter le Mal absolu.

De ce point de vue incontournable, l'armée juive, occidentalisée à l'extrême, tragique ironie de l'histoire, fait infiniment mieux l'affaire....

Dis moi comment tu es, je te dirai si je te hais, semble murmurer la nouvelle religion médiatique.

 

Ni les bourreaux soudanais, ni Zarkaoui, ni Ben Laden, au-delà des condamnations politiques rituelles, ne sont  des adversaires à détester avec le cœur et les tripes.

Ils viennent du camp des réprouvés, celui des martyrs par essence.

Quand les Espagnols descendent dans les rues de Madrid après le carnage, ce n'est pas Ben Laden que l'on conspue, ce sont Bush et Aznar.... Toujours la grille.

Aujourd'hui, Nasrallah n'est ni détestable ni détesté. Point de portraits au vitriol. Point de caricature ignoble.

Quel journal s'est ému lorsque le 9 août, le chef suprême du Hezbollah a exhorté les Arabes de Haïfa à quitter sans délai la ville à bombarder.

Signifiant ainsi clairement que seuls les Juifs devaient mourir.

 Imagine-t-on seulement comment le monde" civilisé" aurait réagi, si : hypothèse absurde, Olmert avait conseillé aux seuls chrétiens libanais de quitter le Sud Liban ?

On peut gager sans risque que les comparaisons shoatiques, déjà présentes, auraient été alors d'absolue rigueur.

Certaines O.N.G. prétendument pacifistes et humanitaires ont lourdement insisté sur des crimes de guerre  qu'aurait commis la partie israélienne et qui relèveraient selon elles, des juridictions internationales.

Le Hezbollah, pourtant fauteur de guerre et tueur volontaire de civils, ne semble pas avoir fait l'objet d'une analyse juridique aussi rigoureuse.

C'est qu'Israël est un État-nation occidental en guerre, donc forcément détestable, et le Hezbollah, une organisation islamique non étatique à traiter avec la prudence qu'inspire le spectre de l'islamophobie.

 Lorsque le 17 juillet au matin,  Israël a bombardé l'aéroport de Beyrouth, le sort des armes n'était sans doute pas réglé. Mais la guerre médiatique était déjà perdue.

Pour l’État juif,  pour l'Occident encore libre.

 G.W.G.

 

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