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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 13:20

HAINE DE SOIE

 

 

 

Je m’en veux un peu de ne pas avoir trouvé le temps de vous vanter plus tôt la publication par la revue d’idées Controverses, dirigée par mon ami Shmuel Trigano, de son numéro 4, daté du mois de février 2007 et intitulé finement « Les alterjuifs ».

 

 

Il s’agit, et je pèse mes mots, d’un ouvrage collectif d’une immense importance.

 

 

Celui-ci est consacré, on l’aura compris, à ces juifs – et/ou déclarés comme tels pour la circonstance – qui n’ont d’autre vocation que de se poser en s’opposant à l’Etat d’Israël par le biais du dénigrement obsessionnel et systématique.

 

 

Rien à voir, bien entendu, avec la légitime critique, parfois excessive, parfois injuste de leur gouvernement à laquelle, on le sait, les israéliens excellent tout particulièrement.

 

 

Dans le cadre de cette anthologie unique et irremplaçable d’une calomnie utilisée avec délice par les adversaires de l’État le plus détesté au monde, on lira avec profit les portraits très circonstanciés de Théo Klein par Jean-Pierre Bensimon, d’Edgar Morin par Catherine Leuchter, de Rony Brauman par Georges Elias Sarfati, de Jean Daniel et de Gisèle Halimi par Sidney Touati ou encore de Michel Warshawsky et de l’inénarrable Esther Benbassa par David Kurtz.

 

 

Je recommanderai encore la lecture édifiante des outrances de Noam Chomsky par Paul Bogdanor, minutieux réquisitoire contre la perversion intellectuelle personnifiée.

 

 

S’agissant précisément des approches psychologiques, le lecteur prendra connaissance avec profit de l’article éclairant du psychiatre Georges Gagnocchi intitulé : « La haine de soi aujourd’hui, compassion altruiste ou passion narcissique ? ».

 

 

A ce sujet, l’observateur prosaïque ne balancera pas longtemps entre les deux termes de cette alternative car il est malheureusement clair que ceux qui n’hésitent pas à se considérer comme des Spinoza souffrant les mille morts de l’excommunication, ne courent d’autre risque que de subir les tourments de la caméra de télévision ou la poire d’angoisse du micro radiophonique.

 

 

En réalité, plutôt que d’excommunication, leur seul aléa serait l’hypercommunication, tant nos rebelles épousent fidèlement l’idéologie médiatiquement convenue.

 

 

Au lieu de haine de soi pathologique, j’inclinerai donc pour un auto-amour déraisonnable.

 

 

Bien sûr, chaque peuple, chaque communauté possède son lot d’iconoclastes amateurs ou d’opportunistes professionnels. Les États-Unis, la France, ne pâtissent sur ce point d’aucune pénurie particulière.

 

 

Mais, s’agissant de l’État Juif, rarement une telle aubaine n’aura été exploitée avec autant de gourmandise et de profit par ses adversaires médiatiques de tous bords.

 

 

Hâtez-vous donc d’acquérir au plus vite le numéro 4 de Controverses avant que celui-ci ne disparaisse des éventaires des librairies pour être remplacé par le numéro 5 à paraître.

 

 

Car, je n’ai qu’un seul regret :  que ces « alterjuifs » n’ait pas été publié comme le livre incontournable qu’il mériterait d’être sur un sujet aussi essentiel, lancinant et douloureux.

                       

 

GWG

 

 

 

D’après ma chronique sur Radio J.
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 13:10

AVIS AUX LECTEURS ÉCLAIRÉS DU BLOGNADEL

 

 

 

Je m’absente pour quelques jours. En attendant, dans le prolongement de notre délectation du terme de « militant » appliqué par Mme Agathe Duparc du Monde à Mme Souha Bechara*, j’ai le plaisir de vous adresser « le petit lexique critique » que j’avais rédigé en épilogue du « Nouveau Bréviaire de la Haine ».

 

 

A bientôt,

 

 

GWG

 

 

* Voir le blog du 11 avril 2007

 

 

 

 

PETIT LEXIQUE CRITIQUE

 

 

 

Antisémitisme

 

Terme inventé à la fin des années 1870 par le publiciste allemand anti-juif Wilhelm Marr. Phénomène très ancien d’antipathie nourri à l’égard du peuple juif ou de la religion juive. Il convient de s’extraire du premier ou de renoncer à la seconde pour pouvoir espérer y échapper. Lorsque les juifs sont considérés comme une race ou une ethnie, l’antisémitisme devient une variante du racisme. Difficile, dans ces conditions, de le fuir Par la grâce d’un jeu de mots assez facile, certains sémites invoquent leur appartenance à cette ethnie pour exclure d’emblée l’antisémitisme qu’on pourrait être conduit à leur reprocher. Raison pour laquelle certains sont fondés à employer le terme synonymique d’« antijudaïsme ».

 

 

Antisionisme

 

Phénomène récent d’antipathie à l’égard du projet visant à édifier une structure étatique destinée aux juifs sur une partie de la Palestine.

Les antisionistes tiennent beaucoup à se distinguer des antisémites. Ils mettent notamment en avant le fait incontestable que certains antisionistes sont juifs.

N.B. Certains antisémites sont également juifs.

 

 

Colon

 

Synonyme pionnier. Habitant d’une colonie. Or, en raison de la mauvaise conscience occidentale à l’égard des anciennes colonies, ce terme s’est chargé au fil du temps d’une connotation nettement péjorative.

Les colons juifs, installés par le sort des armes, dans les territoires palestiniens contre le gré des populations arabes, font l’objet d’une réprobation quasi unanime. Au point même que les enfants de colons, étiquetés comme tels, semblent moins dignes de compassion que les autres lorsqu’ils sont victimes d’actions meurtrières. D’une manière générale, la question des colonies de peuplement, encore appelées «  implantations » juives, est considérée par les observateurs comme l’un des problèmes les plus sensibles du conflit israélo-palestinien. Il convient néanmoins de rappeler que le gouvernement de M. Barak avait accepté le principe du démantèlement des principales implantations dans le cadre d’un accord politique définitif, sans pour autant apaiser la querelle.

Il convient également, pour être complet, d’observer que certains colons juifs acceptent de rester dans les implantations, même sous la souveraineté du futur État arabe palestinien. Force est de constater que cette éventualité ne retient pas l’adhésion du monde politique et médiatique, qui réclame le démantèlement complet des colonies et le rapatriement de ceux qui y résident.

 

 

L’observateur candide, amateur désuet d’histoire et de philologie, qui se risquerait à suggérer qu’un juif ne saurait être jugé plus indésirable en Judée qu’un étranger ailleurs, déclencherait une irrésistible hilarité.

 

 

Faucon

 

Redoutable oiseau de proie. Au sens figuré militariste, belliciste. Au Proche-Orient ce volatile ne semble planer, terminologiquement, que dans le ciel israélien. Prédateur étrange, introuvable dans les cieux syriens.

 

 

Gentil

 

Non juif. Terme tombé en désuétude.

 

 

Goy

 

Gentil. Terme perçu, à tort, comme péjoratif.

 

 

lsraël

 

Pays le plus médiatisé de la planète.

 

 

Israélien

 

Habitant de l’État d’Israël. Majoritairement, pour  l’heure, un juif.

 

 

Israélite

 

Juif. Terme tombé en désuétude.

 

 

Judée

 

Antique royaume juif. Littéralement, du latin «terre des juifs». Zone de Palestine voisine de la Samarie.

La Judée a été effacée du vocabulaire médiatique international au profit de la Cisjordanie.

 

 

Jujf

 

Terme autrefois péjoratif synonyme d’avarice (tombé en désuétude). Concept à la source d’innombrables querelles.

Selon nous, est juif celui qui se revendique comme tel.

 

 

Palestine

 

Littéralement, terre des Philistins, selon les occupants romains de l’ancien royaume habité par les juifs. Aujourd’hui, autorité politique autonome arabe présidée par Yasser Arafat.

 

 

Palestinien

 

Habitant de l’ancienne Palestine historique (Israël, Jordanie). Jusqu’en 1967, le terme s’appliquait indifféremment aux Arabes et aux juifs. Exemples  l’association philo-sioniste France-Palestine à laquelle a succédé France-Israël après la création en 1948 de l’Etat juif. Ou la Bank of Palestine créée par les juifs palestiniens avant la création de l’État d’Israël et devenue la Bank of lsrael. À partir de la création de l’organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1965 et, de manière définitive, dans les années 1970, le terme « Palestinien » s’est appliqué exclusivement aux arabes de Palestine. (L’objectif initial clairement affiché de l’OLP étant d’éradiquer toute présence juive sur le sol de la Palestine, l’acception moderne du mot n’est pas dépourvue de logique prospective.) En conséquence, l’expression «Arabe palestinien» est devenue un pléonasme. Quant à l’expression «juif palestinien», il est déconseillé de l’employer, sauf  par antiphrase ou dans une intention humoristique iconoclaste.

Racisme

 

Sentiment ou idéologie basé sur l’aversion pour une communauté ethnique ou raciale. Exemple le racisme anti-maghrébin.

Dans la querelle proche-orientale, ce concept est utilisé par les médias selon des critères sélectifs qui peuvent paraître, a priori, obscurs.

 

 

C’est ainsi que le mouvement juif radical dénommé Kach, préconisant l’expulsion de tous les Arabes de Palestine, se voit, à très juste titre, accoler en permanence l’épithète « raciste », ainsi que son fondateur, feu le rabbin «raciste» Kahana. Il n’en est pourtant pas de même concernant le mouvement arabe palestinien Hamas et son chef, le «guide spirituel» sheikh Yassin, dont le programme politique est symétrique identique, et qui ne se voient pourtant affublés en permanence que de l’épithète, moins connotée, d’«intégristes». Il est vrai que, à la suite d’une action meurtrière menée à l’encontre de civils israéliens, le communiqué de l’organisation notait : «Nous avons goûté à la chair des juifs, nous l’avons trouvée bonne», ce qui, peut-être est considéré comme une appréciation positive.

 

 

Shoah

 

Génocide de la communauté juive européenne. Annoncé, organisé et réalisé par Adolf Hitler, chancelier du IIIe Reich et chef du Parti national-socialiste. Ce terme, d’origine hébraïque, signifie littéralement «catastrophe», Shoah est, pour l’heure, le seul terme, appartenant au vocabulaire issu de la souffrance juive, qui n’ait pas encore été repris pour l’appliquer à d’autres situations radicalement différentes. Exemples le ghetto homosexuel, la diaspora chinoise, le pogrom, etc. Mais il fait actuellement l’objet d’analogies discutables.

 

 

Territoires occupés

 

Expression générique désignant uniquement les territoires palestiniens faisant l’objet d’une contestation. Pour évoquer les problèmes chypriote, libanais, tibétain, soudanais, etc., la plus grande précision géographique est préconisée. Il faut remarquer que l’expression « territoires occupés » s’applique aujourd’hui indifféremment à ceux administrés par les autorités israéliennes, et à ceux transférés à l’autorité palestinienne à la suite d’un arrangement politique.

 

 

Terrorisme

 

Action meurtrière menée par une organisation politique à l’encontre de civils.

En vertu d’un usage journalistique européen, qui, ici encore, ne peut emporter notre entière adhésion, il semblerait que les mouvements palestiniens, à la différence des organisations basques, irlandaises, kurdes, arméniennes, tamouls, etc., échappent à la définition terminologique précitée, y compris le mouvement Hamas. Les choix sémantiques opérés vont du «militant» à l’« activiste» ou à l’exotique « kamikaze ».

 

 

Tsahal

 

Acronyme hébreu signifiant « armée d’Israël ». Seule armée dans le monde à être appelée par son nom.

 

 

Victime

 

Personne faisant l’objet d’un préjudice physique, moral ou financier. En principe la victime est plainte lorsqu’elle n’est pas responsable du dommage subi.

Nous souhaiterions signaler que l’actuel conflit proche-oriental et, de manière plus spécifique, l’Intifada, font l’objet d’une étude de victimisation, sans doute unique, puisqu’un bilan journalier est effectué comprenant généralement l’état civil complet de la victime.

A notre connaissance, aucun autre conflit, dans le temps comme dans l’espace, n’a fait l’objet d’une attention aussi soutenue.

L’AFP publie quasi quotidiennement un tel bilan chiffré. Elle opère cependant une distinction selon que la victime est arabe, israélienne, druze israélienne, arabe israélienne ou étrangère.

Surtout, l’agence de presse ne fait pas de différence selon que la victime est à l’origine de l’incident (le « kamikaze » par exemple) ou l’a seulement subi, ce qui ale mérite de mêler tous les êtres dans une commune affliction, mais affecte quelque peu la rigueur de notre définition.

 

 

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:13

TÊTE DE RÉSEAU

 

 

Je viens de faire une terrible découverte. J'appartenais à un réseau et je l'ignorais.

 

Les faits sont accablants. Ils viennent d’être révélés par Mme Agathe Duparc, correspondante du national-vespéral à Genève, et auteur d'un article daté du 8 avril intitulé «Soha Bechara, ex-militante libanaise, en butte à l'extrême droite suisse».

Cette dame explique doctement que certains, en Suisse, «semblent ignorer la complexité» de l'histoire libanaise.

 

 

Sinon, ils se garderaient de dire pis que pendre de Soha Bechara et de la présenter comme une "terroriste" et une "criminelle avérée".

 

 

La journaliste ne peut cependant cacher à ses lecteurs que celle qu'elle présente avec un euphémisme habituel comme une « ex-militante libanaise » (la militante s'en sort bien, songez qu'elle aurait pu être traitée d'activiste...) avait tenté d'assassiner le général Antoine Lahad, chef de l'Armée du Liban Sud (ALS), «supplétive d'Israël».

 

 

La dame du lac indique également sans sourciller que sa protégée considère le Hezbollah comme un "mouvement de résistance". Le parti islamo-fasciste s'en sort également pas mal puisqu'il n'est pas considéré comme "supplétif" de la Syrie ou de l'Iran.

 

 

Et c'est ici que l'on apprend que la malheureuse ex-militante serait la cible d'une alliance réunissant «islamophobes d'extrême droite, membres de la droite nationaliste helvètes et des personnalités isolées de la communauté juive». Voilà les détracteurs de Mme Bechara chaudement habillés pour l’hiver genevois.

 

 

Ces brutes patentées, incapables de saisir comme dame Duparc la complexité des choses, ont osé critiquer la Télévision Suisse Romande pour avoir diffusé un reportage dans lequel l'ex militante cornaquait les journalistes auprès du Hezbollah et qui, selon ces paranoïaques dangereux, ne présentait pas les garanties idéales d'objectivité.

 

 

«J'ai compris qu'il s'agissait d'un réseau» explique "l'ex militante" (décidément, j'adore cette expression).

 

 

Et c'est là que tout s'éclaire. Souvenez-vous, dans mon avant-dernier blog-notes, je m'étonnais qu'un institut scolaire public toulousain ait invité la militante libanaise, pas si retraitée que cela, car elle profita de l'occasion pour déclarer que "si elle avait été palestinienne elle se serait réjouie de l'enlèvement des soldats israéliens"....

 

 

Alors, comme un démocrate humaniste ne saurait regarder la pacifique Soha qu'avec une révérente tendresse, je dois être un nationaliste helvète isolé au coeur d'un réseau.

 

 

N B. : et dire que Mme Duparc succède à l'admirable et regrettée Isabelle Vichniac, épouse de mon défunt ami Jacques Givet. Il est vrai qu'ils n'avaient sans doute pas son sens aigu de la complexité.

 

 

 

   

 

*******************

 

 

LA FIN DU MONDE EST PROCHE

 

 

Si on en croit Le Journal du Dimanche du 8 avril, Nicolas Sarkozy aurait accru son avance en raison de la "droitisation" de son discours.

L’hebdomadaire dominical n'ose l'écrire, mais cela revient à admettre implicitement mais nécessairement que l'électorat français a viré à droite.

Le diagnostic se confirme lorsqu'on observe que l'extrême gauche, de Buffet à Bové, a moins la côte.

 

 

Dans le même temps, la presse hexagonale ne semble pas, c'est un euphémisme, avoir renoncé à l'idéologie sommaire habituelle.

 

 

La logique, comme au demeurant les sondages en la matière, nous conduiraient donc à constater que le français est de moins en moins impressionné par le moralisme journalistique de bazar et s'en remet désormais à son jugement... voire aux blogs....

 

 

L'empirisme également, puisqu'on aura noté que les déclarations de l'actuel favori sur le laxisme judiciaire  en matière de violence d'abord, sur l'identité nationale ensuite, ont reçu un accueil populaire inversement proportionnel à la réaction médiatiquement convenue.

 

 

Serait-ce le chant du cygne qui ne parait que le soir ? Déjà, depuis un bon bout de temps le volatile avait perdu de son magistral ramage. La plume du Péan étant passé par là.

Envolés les Schneidermann, Plenel, Lhomme et autres Gattegno...

 

 

Depuis lurette, je ne le lis incidemment que pour vous, un jour sur trois. Vous devriez faire de même. On se sent tellement mieux.

 

 

 

On survit très bien à ses décrets. J'en sais quelque chose.

 

 

 

À présent, pareil au prophète de l'Étoile Mystérieuse, j'attends la fin du Monde en tapant sur un gong.

 

 

 

 

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 15:52
Amour, tendreté et pervertissement

 

 Je fais partie de ces gens, timides ou orgueilleux, allez savoir, qui craignent d'aller manger de la viande rouge chez les cuistres.

Imaginez un peu que la côte de bœuf servie soit délicieuse. Imaginez que je me sente dans l'obligation d'en complimenter mes hôtes pour sa tendreté.Imaginez encore que le plus sot des convives, pour faire rire les dames, me fasse remarquer ma prétendue bourde.

Me voilà placé dans la piteuse alternative de ronger mon os ou de me lancer dans une pédante leçon de langue.

C'est un peu ce qui est arrivé jeudi dernier au malheureux maire d'Auxerre.

Ce gentil socialiste était l'invité matinal de France Inter dont la rédaction voyait dans la ville dont il est l'élu, la commune représentative du corps électoral national.

Et voilà notre brave édile qui se lance dans une imprécation au cours de laquelle, avec une folle témérité, il croit devoir utiliser le mot rare de pervertissement.

Moi, dans ma baignoire, je prévoyais déjà le pire.

J'avais raison. À peine, le bon maire avait-il lâché le micro, que  Guy Carlier se lançait dans une tirade aussi impitoyable que linguistiquement mal fondée au cours de laquelle le chroniqueur ignorant faisait rire la galerie journalistique en moquant la bravitude de langage du magistrat bourguignon.

À mon sens, il faut déjà beaucoup de méchanceté pour reprendre publiquement, même à bon escient, la faute d'un invité.

Comme quoi, quand on manque de lettres, mieux vaut être gentil.

Mais il  arrive parfois que la viande manque de tendresse.

Toujours sur notre radio de service public. L'irremplaçable Daniel Mermet. Je ne reviendrais pas ici sur les dérapages multiples de notre cathodique militant.

Je rappelle simplement que cet ami de Ramadan sélectionne soigneusement les messages reçus sur sa boîte vocale en choisissant généralement les propos auxquels il adhère.

Notre homme va tellement loin que, récemment, son employeur pourtant bienveillant a dû le rappeler à l'ordre pour avoir permis à Daniel Ben Said de la Ligue Communiste Révolutionnaire de se lancer dans un discours antisioniste radical fanatique. C'est tout dire.

À présent je vais vous citer in extenso la nécrologie imaginaire de Nicolas Sarkozy qu'un auditeur choisi a laissé sur la boîte vocale de "La-bas si j'y suis" (la fin est soulignée par moi ) : « Nicolas Sarkozy, homme politique français. Nicolas Sarkozy est un homme de petite taille qui fut élu président de la République Française au début du XXIe siècle avec 82 % des suffrages. Nicolas Sarkozy s'était octroyé les votes des Français en s'adressant à eux dans les termes les plus stupides et les plus crus. Le règne de Sarkozy fut marqué par de graves crises sociales, une répression féroce des masses populaires et une corruption effrénée.

Dépassant largement les ambitions de Margaret Thatcher en Angleterre dans les années 80, la politique libérale de Sarkozy restera comme une période noire de l'histoire de France.

Atteint d'une psychose caractérisée par la succession à intervalles réguliers d'accès de manie ou de mélancolie, la croisade militaire que Sarkozy mena au Proche-Orient et qui avait pour objectif de reconstruire le temple de David à Jérusalem déboucha sur la plus dévastatrice des guerres de religion.

La mort de Sarkozy reste un mystère. Officiellement suicidé dans son bunker, son corps n'a cependant jamais été retrouvé ».

 

Autrement dit : Juifs = Sarkozy = Hitler.

 

Dès lors deux questions :

 

- Est-il normal de confier deux heures quotidiennes sur la radio nationale de service public à un militant extrémiste engagé ?

 

- À quoi sert le C.S.A.?  

 

Enfin, lue sous la plume légère de Catherine Bedarida dans Le Monde T.V. de cette semaine, cette fine remarque destinée à, littéralement, édulcorer le conflit du Darfour : « Il ne s’agit pas d’un conflit religieux ou ethnique ni d’une opposition entre « Arabes » et « Africains », puisque toute la population soudanaise est noire et, en grande majorité, musulmane ».

 

Bref, sans doute un simple conflit de voisinage….

 

Malheureusement, certains se considèrent comme moins noirs que les autres et c’est un régime islamiste, faut-il le rappeler à Mme Bedarida, qui règne à Khartoum et applique la Charia.

Sans parler – car personne n’en parle jamais – des deux millions de Chrétiens massacrés au Sud Soudan pendant la dernière décennie.

 

Sans doute des problèmes de pâturage.

 

 GWG

 

 

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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 12:37
JE VOUS ASSURE QUE C'EST VRAI

 

Voilà. C'est fait. Le gouvernement inter-palestinien est constitué. À sa tête, un premier ministre Hamas.

Le quartet international ne demandait pas la lune. Le strict minimum syndical : reconnaissance d'Israël, arrêt du terrorisme, respect des accords déjà signés.

Mais rien à faire. Déjà, les Européens commencent à flancher, France en tête.

À mon avis, c'est moins grave pour Israël, que pour la détermination à observer envers les mouvements terroristes.

 

 

 

 

Ici encore, Bernard Guetta, sur France Inter, se sera surpassé.

Après avoir admis que le mouvement islamiste n'avait pas renoncé au terrorisme, il s'est lancé dans des spéculations laborieuses pour en déduire qu'on pouvait considérer que le Hamas avait reconnu « implicitement » Israël.

J'ai déjà écrit dans un précédent blog ce qu'il convenait de penser de l'antiphrase « reconnaissance implicite ».

 

 

Toujours est-il que M. Guetta a réussi l'exploit de conclure son billet en menaçant Israël du pire si jamais celui-ci « persistait » dans l'intransigeance.

Au demeurant, son billet pourtant consacré à l'attitude du Hamas était intitulé, de manière symptomatique : « le refus israélien ».

Je vous assure que c'est vrai.

En Angleterre, l'université de Leeds vient d'annuler une conférence sur l'antisémitisme dans le monde musulman.

Le chercheur allemand Matthias Kuntzel devait parler mercredi dernier dans ce haut lieu de la liberté de parole.

Mais, de manière exceptionnelle, la direction de l'établissement a décidé d'annuler son exposé, « pour des raisons de sécurité ».

L'éminent professeur a déclaré : « Rien de tel ne m'est jamais arrivé, c'est de la censure ».

Je vous assure que c'est vrai.

La France est un pays autrement plus libre : le 13 mars, L'Institut d'Études Politiques de Toulouse, établissement public d'enseignement, a accueilli Souha Bechara.

Celle-ci, on s'en souvient, avait été emprisonnée par les Israéliens pour avoir tenté d'assassiner et pour avoir grièvement blessé le général Antoine Lahad, qui commandait l'Armée du Sud Liban (ALS).

 

Mme Bechara soutient le Hezbollah et a affirmé que, si elle avait été Palestinienne, elle « aurait été en joie » à l' annonce de l'enlèvement des trois soldats Israéliens en juillet 2006...

 

En revanche, Christian Belmer, enseignant normand, a été suspendu de ses fonctions pour quatre mois, et placé en garde à vue, poursuivi par son proviseur le 24 avril pour avoir écrit sur un blog, sous un nom d'emprunt, une critique d'un tract en faveur de la Palestine distribué auprès des professeurs de son lycée :

« C'est donc au sein même de l'éducation nationale que l'idéologie anti-occidentale, pro-arabe et donc anti-judaïque s'exprime de la façon la plus ouverte et violente ».

Je vous assure que c'est vrai.

À l'annonce de ces deux incidents, le Ministre de l'Education Nationale, M. de Robien, dont chacun se souvient du grand courage lors de l'affaire Redeker, a décidé de prendre des sanctions à l'encontre de l'établissement toulousain et du proviseur havrais.

Je vous assure que c'est faux.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 13:15

LE PETIT NICOLAS ET LES SARKOPHAGES

 

OU LES TRIBULATIONS D’UN FRANÇAIS EN  FRANCE

 

 

 

 

François Bayrou a raison : en liant aussi solennellement le problème de l'immigration à celui de l'identité française, le favori des sondages a transgressé le tabou des tabous. Le tabou originel.

 

Il existait deux interdits majeurs à ne pas transgresser sous peine d'excommunication immédiate par la Sainte Ligue : associer immigration incontrôlée et insécurité et suggérer que cette immigration sans régulation poserait, à terme, la question de l'identité nationale.

 

 

L'évidence cruelle de l'insécurité a fini par avoir raison de la négation idéologique de la réalité. Mon ami Ivan Rioufol rappelait dans son bloc-notes (Le Figaro du 9 mars) : « L'immigration extra-européenne, réticente à s'intégrer, est l'urgence à résoudre. D'autant qu'elle est bien la cause d'une partie de l'insécurité : la population carcérale serait étrangère à 30 % et 30 % auraient la double nationalité (Le Point, 24 juin 2004). Pour la délinquance en bande, seuls 9 % des meneurs seraient des Français d'origine (Le Monde, 25 février 2006). La réussite de nombreux compatriotes issus de l'immigration ne peut faire oublier apartheids et ghettos qui s'installent dans des écoles et des cités ».

 

Terrorisme islamiste et immigration ne peuvent plus, non plus, être traités comme relevant du fantasme fascisant : l'exemple des attentats dans le métro londonien commis par des jeunes britanniques issus de la deuxième génération de l'immigration, apparemment bien intégrés dans le mode de vie anglais est là pour le rappeler à la partie la moins futile du corps électoral.

 

 

Reste la question identitaire. Ou plus exactement du droit du peuple français, ou plus généralement d'un peuple européen, de défendre ce qu'il considère comme relevant de son patrimoine collectif d'identification. Cette défense passant nécessairement par la régulation étatique des flux migratoires aux frontières de la maison commune.

 

Par une cruelle contradiction, la gauche, qui conteste ce droit aux peuples chrétiens occidentaux le défend avec une égale exaltation lorsqu'il s'agit des autres ethnies  :

Les Albanais musulmans et majoritaires du Kosovo ont le droit à l'indépendance contre les Serbes minoritaires, les afros-américains peuvent souhaiter vivre dans des quartiers majoritairement noirs sans être taxés de racistes (Le Monde du 12 février 07, le blognadel du 15), les Tibétains ont bien raison de se plaindre de la sinisation de leur territoire ancestral, les Arabes de Palestine sont fondés à refuser toute présence juive dans l'antique Judée où ils doivent aujourd'hui ériger un état. Jusqu'aux Indiens d'Amazonie qui peuvent légitimement craindre les maladies importées par les Européens du Brésil...

 

 

 

Mais qu'un français de France puisse redouter, craindre, se plaindre, et voilà qu'il devenait, dans le meilleur des cas, un franchouillard ringard.

J'ai écrit, à dessein, « devenait », car il semblerait, ainsi que je l'annonçais dans mes « Martyrocrates », que la plus formidable entreprise de soumission des esprits par l'intimidation soit au bord de l'asphyxie par essoufflement.

Les Français viennent d'indiquer que dans leur majorité, ils ne voyaient pas l'immigration comme une « chance » pour leur pays sans être pour autant rouler dans la fange.

 

(Sondage IFOP du 5 mars 07).

 

Les temps changent :  il y a moins de dix ans, dans un ouvrage collectif intitulé : « Une Idée Certaine de la France » (France-Empire avec notamment Éric Zemmour et mon cher et regretté Christian Jelen) je m'agaçai de ce qu'un sondage de la même farine inspire ainsi à notre journal national-vespéral la une scandalisée : « Les Français tentés par le racisme » (Le Monde 2 juillet 98) ...

Certes, je ne sombrerai pas dans un optimisme béat, car je sais qu'il est encore fécond le ventre d'où est sorti le terrorisme intellectuel immonde.

Ainsi, du cinéaste Cédric Kahn, à propos de l'initiative des 350 professionnels du cinéma qui ont lancé un appel en faveur des sans-papiers en jouant sur l'émotion des photographies d'enfants qui lui rappellent « les heures les plus noires de notre histoire ».... (Le Monde du 7 mars).

 

Il n'empêche. À part lui, la plupart de nos histrions n'oseraient plus aujourd'hui, comme en 97, se rendre « par solidarité », Gare de l'Est, avec des valises en cartons, pour se donner le délicieux frisson shoatique.

 

 

 

Quant à moi, fils d'immigrés, j'ose à nouveau, comme dans « Une idée Certaine de la France », citer un résistant autrement plus consistant : « Il ne faut pas se payer de mots ! C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » Charles de Gaulle.

 

 

 

 GWG

 

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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 11:13

LE MAL COURT

 

 

Ainsi, selon un sondage, a priori sérieux, de la B.B.C., Israël serait aujourd’hui l’état le plus impopulaire de la planète (56%), davantage que l’Iran nazislamiste (54%) ou que les États-Unis qui serrent de près (51%).

 

 

Les trois observations que je vais maintenant émettre s’adressent uniquement à ceux qui pensent que ce jugement est monstrueusement injuste et immérité, c’est-à-dire, aux hommes de bonne volonté, qui n’ont pas l’obsession du complot et de la provocation. Il en reste encore.

 

 

1°) Que l’État juif soit l’état le plus détesté du monde n’est pas neutre, ne relève pas d’une coïncidence monstrueuse et est la marque de la permanence de l’antisémitisme.

 

 

Ceci constitue en conséquence l’échec le plus tragique du sionisme herzlien sur ce point.

 

 

2°) Cette détestation intervient à un moment où les israéliens ont un gouvernement qui a fait montre d’un esprit d’ouverture particulier, s’est montré prêt à des concessions « douloureuses », et, comme à Gaza, en ont déjà réalisées certaines.

 

 

Les Israéliens doivent donc s’interroger sérieusement sur les vertus de la modération.

 

 

Il s’agit d’une interrogation grave : car il n’est pas dit qu’un raidissement n’entraînerait pas une détestation encore plus grande, une sorte de « serbisation », notamment sur le continent nord-américain, jusque-là épargné.

 

 

Néanmoins, la question demeure.

 

 

3°) Les médias, en général, ont accueilli ce sondage sans sourciller. Comme s’il n’était pas en lui-même scandaleusement inquiétant et lourd de funestes conséquences : faut-il s’en étonner ?

 

 

Seul, dans Le Figaro, François Hauter, généralement bien inspiré, remarque en guise d’explication, qu’Israël et les États-Unis, tous deux voués aux gémonies, viennent d’utiliser la force armée au Liban comme en Irak.

 

 

J’ai fait mienne depuis longtemps cette explication de la détestation de l’État-nation contraint de recourir à la force. Elle est même à la base de tous mes écrits.

Mais, j’ai précisé qu’il s’agissait uniquement des États-nations occidentaux.

Ainsi, l’analyse de F. Hauter est-elle juste mais courte : le Soudan génocidaire au Darfour se conduit – la comparaison est en elle-même obscène – de manière ô combien différente d’Israël et des  États-Unis mais ne figure pas dans ce hit parade de la haine injustifiable.

 

 

Notamment parce qu’au rebours de l’obsession et de la focalisation sur Israël, on ne s’intéresse ni aux crimes des Arabes, ni aux souffrances des Noirs.

 

 

Ce qui nous ramène inévitablement à la futilité anti-occidentale des médias et à l’antisémitisme planétaire.

 

 

Le mal court.

Jusqu’où ?              

 


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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 10:44

LE PITRE À SAINT PAUL

 

Cette fois, Patrick Saint-Paul, correspondant à Jérusalem du Figaro, se sera surpassé.

Dans un « grand reportage » daté du 28 février et intitulé « Coup médiatique sur la tombe de Jésus » ce journaliste, dont j'ai déjà signalé quelques baroques articles, s'interroge sur le documentaire « La tombe perdue de Jésus » réalisé par l'Américain James Cameron et qui a déclenché une vive polémique.

Cameron et son équipe, dont l'archéologue israélien Simcha Jacobovici, affirment en effet avoir retrouvé ce qui pourrait être l'ossuaire de J.-C. et de sa famille à Talpiot, un quartier de Jérusalem.

Saint-Paul affirme que cette thèse est jugée « farfelue » par de nombreux archéologues réputés et remettrait en cause, pour des raisons qui m'échappent, la résurrection,  l'un des fondements du christianisme.

Mais c'est dans la conclusion de l'article que Saint-Paul enfonce le clou. Il cite complaisamment le père Jean-Baptiste Humbert : « Avec les droits, c'est un filon qui rapporte gros, mais il y a aussi de l'idéologie et des buts politiques sous-jacents. Cela relève d'un besoin extrême de reconstruire, voire de reforger les racines de Jérusalem pour prouver qu'elle sont juives ».

Vous avez bien lu. L'Américain James Cameron est un contrefacteur zélote, et, sauf à être « forgée », la preuve n'est pas encore apportée que les racines de Jérusalem sont juives...

Notre journaliste se plaît à mettre une autre phrase dans la bouche du bon père : « Derrière tout cela ressurgit la vieille idée que le christianisme est une entreprise filou issue du judaïsme » bref, un complot.

 

 

À ce stade de la « réflexion », si l'on ose écrire, je ne peux m'empêcher de songer à l'apôtre Paul qui, au début de l'ère chrétienne dédoubla l'identité d'Israël, dissociant les Juifs selon la chair, attachés à la poursuite de l'identité nationale hébraïque et les Juifs selon l'esprit, prêts à renoncer à leur spécificité et à se fondre dans l'universel.

 

 

 

Vous voyez, proclament à sa suite, nos modernes évangélistes inspirés : les nationalistes impénitents ne désarment pas.

 

 

Lu dans Le Monde du 5 mars, sous la plume de Marc Roche, correspondant à Rome, dans un article intitulé : « Le racisme anti-musulman au sein de la police britannique persiste » : « L'accent mis par le gouvernement travailliste sur la lutte antiterroriste décourage bon nombre de recrues potentielles. Comme l'indique Yasmine Alibai-Brown, chroniqueuse à The Independent, "les jeunes musulmans ne veulent pas se transformer en bras armé de la politique de Tony Blair contre leurs coreligionnaires" »

Mais qui donc commet l'amalgame entre terroristes et musulmans sinon les auteurs d'une phrase aussi inepte ?

Heureusement, les autorités de Sa Majesté, encore plus tard que les Français, commencent enfin à comprendre que l'islamisme radical, sous toutes ses formes, doit être combattu sans complexe ni angélisme.

Raison pourquoi, toutes les enquêtes d'opinion montrent que nos musulmans sont infiniment plus modérés que de l'autre côté de la Manche.

 

Celui qui n'a pas particulièrement ménagé les fous de Dieu de ce côté-ci de l'eau, a grand plaisir à l'écrire.
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 14:33

LA CHOSE EST ENTENDUE

 

 France Inter, par la bouche de son correspondant à Varsovie, François Gault, s'est émue, sans doute à juste raison, de la publication par un député européen polonais d'un livre à caractère antisémite portant le label du Parlement européen.

 

Dans cet ouvrage, le parlementaire conservateur insistait sur l'impossibilité d'intégrer au sein de la société européenne le peuple juif, en raison du refus de celui-ci.

Le président polonais a condamné le député-écrivain. Fort bien.

 

Il y a quelques mois, un journaliste de Radio France, Alain Ménargue, parachuté directeur de RFI, pas forcément pour sa compétence, avait commis un méchant ouvrage principalement consacré à l'abominable "Mur" en Palestine. Dans ce livre, ou sur certaines antennes, et entre autres coquecigrues, l'auteur expliquait notamment qu'Israël était un état raciste, que les sionistes allemands avaient passé des alliances avec les nazis, et qu'il ne fallait pas s'étonner si les Juifs se construisaient un mur puisque c'était sur leur initiative qu'avait été érigé le ghetto de Venise...

 

Il se trouve que ce remarquable opuscule était un livre "Inter" et avait fait l'objet d'une promotion Radio France ...

 

Ménargue, qui ne s'était pas fait que des amis parmi les syndicats de RFI, a fini par être poussé dehors.

 

Cela  étant, j'attends toujours un commentaire de Radio France ou un regret de son Président.

 

Libération, le 19 février 2007, éditorial de Laurent Joffrin : « Le Pen et Papon sur la même une. Amalgame ? Peut-être... Il y en effet, une grande différence entre Maurice Papon et Jean-Marie Le pen : Maurice Papon n'a jamais été antisémite ».

 

Quitte à être inutilement provocateur, je poserai une question autrement plus moderne et utile : sans être forcément antisémite, le président du FN, ne s'est-il pas engagé sur la pente fatale de la Collaboration en s'acoquinant avec Saddam Hussein et en faisant risette aux islamistes ?

 

Poursuite de l'éditorial de Joffrin : « C'est l'un des problèmes de la France. Vichy fut la honte que nous connaissons ; 60 ans plus tard, nous avons toujours le principal parti d'extrême droite en Europe... ».

 

À mon avis, l'autre  honte, cohérente et symétrique, c'est d'avoir également l'extrême gauche la plus puissante et la plus influente.

 

D'autant plus puissante et influente que la gauche lui fout une paix royale quand elle ne la courtise pas.

 

Je rappellerai à Joffrin que Doriot était communiste, Laval et Déat socialistes, Bousquet et Papon radicaux-socialistes opportunistes.

 

Extrémistes haineux ou carriéristes dociles, tous collaborationnistes.

 

Papon hier à Bordeaux, Total aujourd'hui à Téhéran. C'est tellement différent ?  

 

Dans un ordre voisin d'idées, extraits de l'interview du sympathique député PS Julien Dray dans « Israël Magazine » du mois de Mars :

 

« Vous avez une phobie d'une sorte de mouvement islamo-gauchiste qui serait en train de dominer le combat progressiste ! (...) Vous vous enfermez dans la vision tragique de l'Histoire... Mais j'y vois là une tentation très forte des Juifs – au regard de leur Histoire – à s'enfermer dans cette vision. Je ne pense pas que l'Histoire se répète de manière systématique. C'est vraiment une tentation tragique du peuple juif : penser que tout recommence ».

De la part du fondateur de SOS Racisme, concepteur principal de l'épouvantail Le Pen – la bête immonde au ventre encore fécond – etc.... c'est quand même un  rien farce.

 

Effectivement, Julien, l'Histoire ne se répète pas de manière systématique, raison pourquoi il y a tout  lieu de mettre une barbe au portrait-robot de la bête hier moustachue.  

 

Interview croisée Douste-Blazy-Védrine dans le Paris-Match de cette semaine. Merveilleusement consensuelle.

 

Question de Paris-Match : « Est ce réellement un danger pour le monde que l'Iran dispose de l'arme nucléaire ? »

 

Réponse de Védrine : « Le principal danger dans cette affaire, ce sont les personnalités des dirigeants impliqués : Ahmadinejad pour l'Iran et Bush pour les États-Unis.

 

Je reste convaincu que s'il y avait une politique occidentale moins contre-productive par rapport à l'Iran – je pense aux États-Unis –, qui consisterait à parler avec eux de tous les sujets, on aurait déjà renforcé les courants politiques qui essaient en ce moment de s'opposer à Ahmadinejad. »

 

Bref, l'intelligence et la finesse européenne contre la balourdise et le manichéisme américains.

 

Bush et Aman et Djihad dos à dos.

En matière de fine diplomatie efficace, on rappellera quand même à nos éminences que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne tentent depuis 2004 (c'est-à-dire avant l'élection du nazislamiste iranien) "de parler avec eux de tous les sujets". Avec le succès que l'on sait.

 

 

Toujours sur le manichéisme, j'ai du mal à comprendre le bien-fondé et l'efficacité du discours de la famille d'Ingrid Bettencourt renvoyant dos à dos (dans le meilleur des cas) les terroristes des FARC et le gouvernement colombien démocratiquement élu du président Urribe.

 

Celui-ci, allez savoir pourquoi, refuse de céder au chantage de l'une des plus cruelles organisations fanatiques d'Amérique latine.

 

J'ai un peu honte à l'écrire, mais je l'aime bien, Urribe.  

 

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 12:43

EST CE QUE "CE MONDE" EST SERIEUX ?

 Lundi 12 février. Notre journal vespéral-national consacre un article à Barack Obama, sénateur de l'Illinois, candidat à l'investiture démocrate pour l'élection de 2008, Noir.

L'article signé Corinne Lesnes, très intéressant au demeurant, indique que de nombreux afro américains ne se reconnaissent pas dans cet homme superbe, mais qui aurait le défaut de ne pas être assez noir de peau – car né d'une mère blanche – et qui, de surcroît, serait issu d'un père kényan et non « made in America ».

 

Au passage, on apprend que la communauté noire craindrait le risque de dilution pour cause de métissage excessif et que, selon les enquêtes, ses membres préféreraient vivre dans des quartiers qui sont au moins à 40 % africains-américains...

Un esprit chagrin pourrait suggérer que des Blancs pourraient – à tort ou à raison – être taxés de racistes pour moins que ça.

 

Mais je ne suis pas chagrin.

 

Mais ce qui, en revanche, me chagrinerait un brin c'est le titre de l'article : « Barack Obama ne fait pas l'unanimité chez les Noirs américains ».

 

Imagine-t-on que l'on devrait s'étonner que Strauss-Kahn ne fasse pas l'unanimité chez les Juifs français ? Ségolène chez les femmes ? Delanoë chez les homosexuels ?

 

Si j'étais Noir je trouverais cela épouvantablement réducteur. D'ailleurs, je le trouve.

 

Qui est communautariste ?

 

Est-ce que ce Monde est sérieux ?

 

 

Même jour, même journal. À propos de l'accord palestino-palestinien. Le correspondant à Jérusalem : « Pourtant, en acceptant de" respecter" les accords passés par l'O.L.P., le Hamas reconnaît de facto Israël. D'ailleurs Khaled Mechaal avait admis le 10 janvier qu'Israël est "une réalité". Concernant la violence, le Mouvement islamique observe depuis deux ans une trêve que ses dirigeants ont même proposé d'étendre à dix ans.... (...) Le Quartet doit se réunir à nouveau le 21 février à Berlin.

 

 

 

Les Russes estiment que le blocus n'a que trop duré et les Européens ont mauvaise conscience à le maintenir (...) Toute la question est désormais de savoir si les Américains vont se cantonner dans une attitude rigide ou saisir cette occasion de faire progresser le dialogue au Proche-Orient ».

Ainsi, la course pour obtenir la fin du boycott du mouvement fascislamiste a commencé. Et tous les moyens sont bons.

 

 

Trois affirmations dans cet article. Trois approximations. Pour être gentil.

 

 

Premièrement, et ainsi que je l'ai écrit dans mon précédent blog-notes, il est faux d'affirmer que le Hamas s'est engagé expressément à respecter les accords d'Oslo.

 

 

C'est le Président Mahmoud Abbas qui l'a exhorté à le faire. Cela ne serait pas la première fois que les exhortations d'Abou Mazen resteraient vains propos.

 

 

Deuxièmement, admettre qu'Israël est une réalité ne signifie pas qu'on l'accepte pour autant. Le tueur à gages admet la réalité de sa victime avant que de la supprimer.

 

 

Pour couper court à cette discussion oiseuse, je citerai Mechaal en personne (Haaretz, le 13 octobre 2006) : « Je reconnais que, de facto, Israël existe mais j'estime que ce pays n'a pas le droit d'exister »...

 

 

Enfin, quant à l'arrêt de la violence « depuis deux ans », on se contentera d'observer que ce mouvement qui dirige actuellement la Palestine de par le verdict des urnes, a approuvé l'enlèvement du soldat franco-israélien Shalit en Israël l'an dernier et vient de considérer comme légitime l'attentat d'Eilat le 29 janvier dernier...

 

 

 Est-ce que ce Monde est sérieux ?

 

 

 

 

 

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