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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 11:27

LES SILENCES DU MONDE

 

Celui qui se voudrait toujours le journal de référence de la presse française, toujours prompt à donner son avis sur tout et sur tous, à prodiguer des leçons morales qu'on ne lui demande plus, à excommunier ex cathedra les contrevenants à l'idée qu'il se fait de ladite morale sait se faire discret à l'occasion.

Lui qui se voudrait encore l'arbitre du bon goût et de la bonne foi n'a pas cru devoir dire un mot sur l'idée qu'il se faisait du rapport Goldstone.

Sur le fond de l'affaire, je renverrai évidemment le lecteur de bonne foi sur le merveilleux travail exécuté par l'équipe de la revue Controverse dirigée excellemment par S. Trigano dont on ne dira jamais assez le sérieux et la compétence.

Je savais d'autant plus le rapport fantaisiste, que son auteur lui-même avait d'emblée indiqué que les témoignages des habitants de Gaza, surveillés et cornaqués par le Hamas ne sauraient être considérés comme dignes de foi judiciaire.

Mais lire la mission qui a ordonné le rapport et qui comporte d'ores et déjà le jugement de condamnation de l'État d'Israël, prendre connaissance de la personnalité des rapporteurs eux-mêmes qui s'étaient illustrés préalablement dans des prises de position anti israéliennes donne un goût de cendres à la bouche de celui qui n'a plus de palais depuis longtemps pour avoir ingurgité trop d'épices corrompues.

Même le très britannique et outrancièrement anti israélien Guardian a reconnu la partialité du document onusien qui doit servir de fondement à la nouvelle réprobation de l'État juif.

 

Vous ne trouverez pas non plus une ligne de protestation du journal qui traque chaque jour l'infamie raciste sur cette baronne anglaise membre de la Chambre des Lords qui a réclamé une enquête internationale pour savoir si l'armée israélienne envoyée à Haïti pour sauver des vies humaines – ce qu'elle à fait – avait trafiqué les organes des victimes (voir mon précédent blog sur cette information reprise sur le site plus prolétarien du NPA).

 

 

J'allais écrire que le quotidien que vous savez était resté également coi sur le sujet du boycott illégal –  et condamné –  des produits israéliens.

Mais c'eut été injuste. Le journal a en effet publié gentiment une tribune d'un responsable Vert qui proteste contre une décision remarquée et remarquable de La Cour Européenne des Droits de l'Homme qui confirme la condamnation du maire communiste et boycotteur de Seuclin. Notre commentateur hébergé dans le très sérieux journal vespéral y voit, sans rire, un nouvel Outreau. Rien de moins.

Boycott pour boycott, il m'arrive de me demander pourquoi les amis d'Israël utilisaient si souvent la rubrique nécrologique de ce quotidien.

Si les Juifs mouraient moins dans le Monde, ils vivraient peut-être mieux.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 15:48

JE N’AI PAS TRES ENVIE DE VOTER ALI SOUMARE

 

C'est certain, Francis Delattre aurait mieux fait de prendre avec davantage de circonspection les renseignements obtenus en douce concernant son compétiteur socialiste.

M'est avis que, nonobstant ses excuses savamment dosées, il perdra le procès en diffamation que son adversaire moins condamné qu'annoncé dit vouloir lui intenter de manière justifiée.

Cela étant, lorsque Le Monde hurle au charron, il y a de quoi se pincer.

Tout d'abord, la grave condamnation qui subsiste, et qui n'a rien d'antédiluvien, ne saurait inciter puissamment l’électeur, à présent édifié, à voter pour un délinquant épinglé.

Ensuite, le reproche infligé au député délateur d'avoir obtenu illégalement les renseignements incriminés, est cocasse lorsque l'on songe que la presse en général, et le journal indigné en particulier, fait fond depuis toujours de la violation du secret de l'instruction dans le cadre d'une délation fièrement assumée.

Sauf à laisser penser que lorsqu'un journaliste du Monde viole la loi, il se grandirait mais que lorsqu’un homme politique fait de même, il se rabaisserait...

Enfin, dans un éditorial outré, forcément outré, notre journal ne craint pas de reprocher à l'UMP dans son ensemble d'être hypocrite en matière d'intégration des immigrés, compte tenu de ce comportement inqualifiable.

Faut-il que ce journal soit pathologiquement obsédé par le racisme   et donc par la race – pour soutenir, sans le moindre élément, une telle incrimination.

Je ne sache pas que lorsque la même publication avait cherché mauvaise querelle à D.S.K., sur fond de violation du secret de l'instruction, quelqu'un ait eu l'idée saugrenue d'y voir la marque du préjugé ethnique.

Le Monde ne peut-il imaginer qu'il existe de nombreux français d'origine malienne, tellement mieux intégrés qu’Ali Soumaré qu'ils sont intègres, et davantage dignes des suffrages d’électeurs qui ne verraient  inconvénient à les leur apporter.

Enfin, on observera avec amusement que lorsque Vincent Peillon  a cru devoir révéler une condamnation de Patrick Devedjian  vieille d’un demi-siècle, Le Monde a préféré se taire.

Plutôt que de hurler au racisme anti-arménien ?

 

 

 

Je ne voudrais passer sous silence le dernier exploit de la bande à Besancenot : pendant 15 jours, sur un site du N.P.A., il a été sérieusement soutenu que l'armée israélienne, sous couvert de venir en aide à la population haïtienne, était venue en réalité trafiquer les organes des victimes. Version New Age de notre bon vieux crime rituel.

Aux Sages de Sion, je déconseillerai fortement le vol des cerveaux du facteur et de ses petits camarades.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 12:05

LE FACTEUR CHEVAL DE LA REVOLUTION

 

 

Serions-nous au début du déclin de Besancenot et de ses amis ?

 

Notre homme a récemment reçu la juste volée de bois vert qu’il méritait depuis longtemps pour avoir voulu soutenir sans rire qu’on pouvait à la fois être voilée et féministe.

 

« Ni Pute ni Soumise » s’est mêlée au concert tonitruant de protestations qui a quelque peu rabattu le toupet de celui qui ne sera peut-être plus longtemps le chouchou de médias jusqu’ici complaisants.

 

Il convient d’ajouter que la militante révolutionnaire et voilée a été dument sélectionnée par les instances du Nouveau Parti Anticapitaliste non seulement en dépit de sa bigoterie affichée mais encore et surtout en raison d’un palestinisme particulièrement radical.

 

Ne nous faisons pas d’illusions, si le parti trotskiste a fait ce choix, c’est qu’il est résolument dans une stratégie guesdiste au sens où les amis de Jules Guesde, pendant l’affaire Dreyfus, n’avaient pas voulu désespérer un ouvriérisme peu porté sur le philosémitisme pour les beaux yeux d’un capitaine, fut-il innocent.

 

Mutatis mutandis, le camarade gendre de Krivine envisage avec concupiscence les gros bataillons d’un lumpen prolétariat qu’il n’a pas dédaigné dans des manifestations colorées de jaunes et verts étendards du Hamas et du Hezbollah, et tant pis si de temps à autres quelques « mort aux juifs » ont pu se faire entendre ici ou là. Il y a bien longtemps que notre Olivier international n’a pas pratiqué publiquement les dénégations lacrymales dont il avait le secret.

 

On observera que si notre préposé aux postes et à la révolution ne craint pas de prendre tous les risques en matière de judéophobie, il est beaucoup plus précautionneux en d’autres circonstances puisqu’il a déclaré être opposé à toute loi contre la burqa pour ne pas stigmatiser l’Islam…

 

Enfin, et comme si cela ne suffisait pas, Madame Sakina Khimoun Arnaud vient d’être condamnée pour discrimination par le Tribunal Correctionnel de Bordeaux – à la demande d’Avocats Sans Frontières – pour avoir appelé publiquement au boycott de produits israéliens…

 

Est-il besoin de préciser que le N.P.A., la Ligue des Droits de l’Homme et le M.R.A.P. soutenaient la contrevenante ?

 

Voilà des années que j’écris et que je dis que le combat contre l’islamo gauchisme et l’islamo-fascisme passe par un Kulturkampf et un combat judiciaire sans complexe dans la presse comme dans les prétoires.

 

Bien sûr que tout cela n’est pas gagné, mais peut-être serait-ce l’aube du début du commencement de leur impunité morale, politique… et judiciaire.

 

 GWG
(d’après ma chronique sur Radio J)

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 13:58

CRUELLE ALTERNATIVE

 

 

La presse française, dans son ensemble, a accueilli avec bienveillance les critiques de certaines organisations censées défendre les droits humains contre la manière, parait il scandaleuse, dont les Kurdes de Syrie, échoués illégalement sur une plage corse, ont été accueillis par les autorités.

Selon ces organisations, relayées puissamment par les médias, ces kurdes syriens, martyrisés dans leur pays, n'auraient pas dû être placés en centre de rétention pour voir examiner leur cas individuellement, mais bénéficier immédiatement du droit d'asile.

Le problème réside dans le fait qu'alors que je ne me considère pas comme particulièrement sous- informé, j'ignorais que la Syrie rudoyait ses sujets kurdes.

Nous avions tous appris, certes avec retard, que Saddam Hussein avait gazé ses propres kurdes irakiens ; mais je défie quiconque de me mettre sous le nez le moindre articulet d'une gazette hexagonale concernant les kurdes de MM. Assad père et fils.

Dès lors, l'alternative est peu reluisante pour la presse : soit, elle relaie sans le moindre recul les affirmations fantaisistes des organisations gauchistes habituelles, soit elle aura, pendant des lustres, couvert, avec la pudeur qu'on lui sait parfois, les crimes du régime syrien.

 

Sur le même sujet, mention toute particulière doit être accordée à la Ligue des Droits de l'Homme, qui n'a plus rien à voir, sauf le nom, avec la noble organisation jadis présidée par Daniel Mayer, et qui a été tout le week-end en pole position concernant les kurdes précités.

Voilà une association très engagée dans le boycott illégal des produits israéliens. La semaine dernière, une de ses militantes, Mme Sakina Khimoun, pour ne pas la nommer, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour discrimination à raison de l'appartenance à une nation. Condamnation a été requise par le Ministère Public.

Je vous fais grâce des cris d'orfraie poussés par l'extrême gauche et les islamistes qui hurlent leur indignation habituelle et leur détestation particulière pour votre serviteur, Avocats Sans Frontières, étant partie à la procédure.

Eh bien, vous ne le croirez pas, lecteurs de peu de foi, la Sainte Ligue ne milite pas en faveur d'un quelconque boycott des produits made in Syrie.

Dans le même ordre d'idées, le MRAP, qui soutient dame Khimoun, n'envisage pas de mettre à l'index les produits algériens. J'attire en conséquence l'attention du mouvement de Mouloud Aounit, dont on connaît l'équanimité, sur le dernier rapport de Human Rights Watch qui condamne « la poursuite des violations généralisées des droits humains en Algérie » dans ce rapport de 612 pages (20 janvier ) l'organisation rappelle «l'échec continu à rendre compte des personnes victimes de disparitions forcées aux mains des agents de l'État pendant le conflit civil durant lequel 100 000 Algériens sont morts».

Plus généralement encore, ni le PCF, ni le NPA du gentil Besançenot, qui soutiennent le boycott d'Israël, ne militent en faveur de mesures identiques à l'égard du Soudan génocidaire ou de l'Arabie saoudite ou d'un autre État de notre malheureuse planète.

Mais cela, n'a rien à voir avec l'antisémitisme. Rien.

 

 

Excellent article (25 janvier) de l'envoyée spéciale du Monde au Chili, Mme Christine Legrand. Celle-ci cite le grand écrivain libéral péruvien Mario Vargas Llosa : «Ne pas être de gauche en Amérique latine oblige l'écrivain à se battre pour répondre aux calomnies qui le satanisent».

 

 

On croisera cette déclaration avec l'article de Caroline Monnot dans le même journal (17 janvier) : pour illustrer la véhémente radicalité de publications soutenant Marine Le Pen, la journaliste mentionne la reprise de citations du bloc-notes de mon ami Ivan Rioufol publié par Le Figaro

Après cela, on doutera encore de la latinité française.

 

 

À la lecture de ce qui précède, on ne s'étonnera guère que je nourrisse le projet – déjà assez avancé –  de créer un site dédié à un examen critique du verrouillage médiatique et de ses dérives.

Il me paraît que le présent blog dispose d'un vivier de collaborateurs motivés et compétents.

Écrire à la rédaction qui transmettra.

 

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:07

ARABIE, ADAGES ET AUTRES APOPHTEGMES

 

Il y a une petite quinzaine, la presse française annonçait sans même sourire que le Parlement Arabe (improbable assemblée désignée par la Ligue du même nom) avait voté une motion condamnant avec sévérité la votation helvétique sur les minarets.

Les distingués parlementaires entendaient stigmatiser l'atteinte portée, selon eux, à la liberté du culte islamique.

La semaine dernière, la Croix du mardi 5 janvier publiait un article indiquant que 70 % de la population mondiale était victime de discriminations religieuses.

Arrivent en tête : l'Arabie Saoudite, le Pakistan, l'Iran, l'Égypte, la Turquie et l'Indonésie.

Il y a quelques jours, six coptes égyptiens ont été assassinés dans l'indifférence générale.

Au même moment, le génocide des chrétiens du Sud Soudan reprenait sans bruit.

Pour tenter de combattre le verrouillage médiatique en la matière, je recommande l'ouvrage de Raphaël Delpart : «Les persécutions des chrétiens» chez Michel Lafon.

En Turquie, trois missionnaires protestants, un Allemand et deux turcs convertis ont été sauvagement massacrés : les tortionnaires bâillonnèrent leurs victimes, les poignardèrent, puis leur tranchèrent la gorge.

En Algérie, le culte chrétien a dû se faire particulièrement discret depuis que nos sept moines de Tibihérine ont été décapités et que l'évêque français d'Oran ait été exécuté la même année.

En Arabie Saoudite, on dénombre en tout et pour tout quatre prêtres sur la côte orientale et deux à Ryad. Ils sont soumis en permanence à la vindicte de la police religieuse dépendant des ecclésiastiques chargés de faire appliquer la loi : décapitations fréquentes pour les crimes les plus qualifiés dont l'apostasie (c'est-à-dire la conversion à une autre religion).

Les lieux de culte chrétien sont interdits.

Après recherches, je n'ai trouvé aucune motion d'aucun parlement arabe qui aurait eu l'idée de condamner ces manquements, sans doute, plus sérieux à la liberté religieuse qu'une interdiction d'ordre architectural.

Il est un principe central que l'on retrouve à la fois dans la Torah, les Évangiles, chez les philosophes agnostiques comme chez les Zoroastriens : Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse.

J'indique, à toutes fins, à tous les parlementaires et intellectuels du monde arabe que cette maxime rabâchée existe également dans un hadith du Coran.

Il serait bon que de temps à autre ce soit la presse bien-pensante qui le rappelle au lieu d'un juif mécréant.

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 16:32

LES BONS ET LES MECHANTS

 

La gauche, c'est bien connu, déteste Manichée et vitupère le manichéisme. Foin du Bien. Comprendre le Mal.

Que n'a-t-on entendu, lorsque George Bush, le petit, au lendemain d'une péripétie nommée 11 septembre, avait déclaré sa guerre à «l'Axe du Mal».

En réalité, il n'y a pas plus manichéen qu'un anti-manichéen militant et sélectif.

 

Exemples : Canal+, «l'effet papillon», samedi 28 novembre, 13 h 30. Reportage sur l'Uruguay.

Petit rappel historique, relativement honnête, sur la situation qui prévalait avant la démocratie : attentats des Tupamaros, ce mouvement terroriste qui a peu à envier aux FARC colombiens et au Sentier Lumineux péruvien ayant pratiqué à grande échelle les assassinats (Canal+ préfère parler «d'exécutions»…) et ayant abouti, comme souvent, à l'arrivée d'une dictature militaire excessivement répressive.

Quelques années plus tard, arrive le gouvernement démocratique qui déclare l'amnistie générale pour tous les crimes du passé.

C'est là, où l'on interview complaisamment une ex Tupamara, qui s'indigne vertueusement contre «l'impunité» des militaires, sans qu'à aucun moment elle ne soit contredite.

Gentille résistante. Méchant casqué.

 

Le Monde du 24 novembre. Climat : gros titre de la page 4 : «les négateurs du réchauffement ignorent les faits établis».

Rien de moins, donc, que du négationnisme.

Suit une attaque en règle contre les climato-sceptiques, qui attribuent le réchauffement en cours à d'autres facteurs que l'activité humaine.

Ceux-ci ont en effet publié, pour les discréditer, des centaines de courriels échangés entre les climatologues officiels du C.R.U., institut-clé de la recherche climatique. L'article s'emploie à minimiser les soupçons venant du caractère troublant de certains échanges. Laborieusement, le journaliste écrit : «en réalité, sur les quelques 1073 échanges de courriels rendus publics, seule une expression, sortie de son contexte, peut jeter le trouble. Dans un message de 1999, Phil Jones, directeur du C.R.U., explique à son interlocuteur avoir utilisé une «astuce» permettant de «masquer» une divergence, dans certains jeux de données, entre épaisseur des cernes d'arbres et température. »

Une seule ? Voire. Bien que ne me considérant pas particulièrement qualifié pour arbitrer cette querelle d'experts, j'ai eu la curiosité de me rendre sur les sites contestataires, leur thèse centrale, au demeurant,  me paraissant loin d'être hirsute.

Vérification opérée, (voir notamment Agoravox) et contrairement à ce que prétend le Journal Officieux, les courriers électroniques troublants sont nombreux : c'est ainsi, et qu'entre autres, on peut lire : «le fait est que nous ne savons pas expliquer l'absence de réchauffement actuellement et c'est ridicule. Les données du CERES publiées dans le supplément d’août en 2008 montrent qu'il devrait y avoir encore plus de réchauffement : mais les données sont certainement fausses. Notre système d'observation est déficient.» Dans un autre courriel, Phil Jones dit qu'il masquera le déclin des températures en utilisant un «truc»….

Mais tout cela n'empêche pas le journal de citer pour conclure la sentence d'un chercheur américain du bon camp : «le Bien l'emportera finalement sur le Mal.»

 

 

 

«Bavures», c'est le titre du même journal du 28 novembre. Au menu, le récit – sans témoins – d'un étudiant maghrébin en quatrième année à Sciences-Po et racontant dans Libération les insultes xénophobes des forces de l'ordre contre des jeunes issus de l'immigration, venus fêter sur les Champs-Élysées la qualification de l'Algérie contre l'Égypte pour la coupe du monde de football.

Sans vouloir entrer dans une improbable concurrence victimaire, je note que les récits de mes petits clients en kippa, agressés au sortir des synagogues, sont davantage érigés en doute par une presse, curieusement moins confiante, qui ces derniers temps a tôt fait d'évoquer des règlements de comptes entre bandes ethniques.

Surtout, je note, à l'instar de Fabrice Madouas dans «Valeurs Actuelles» de cette semaine, qu'à l'exception de la presse de province, peu de journaux se sont épanchés sur les violences qui ont souvent accompagné les manifestations des supporters franco-algériens : cortège de voitures incendiées, vitrines brisées et 217 personnes interpellées.

Il fallait entendre, au contraire, les commentaires attendris sur ces manifestations relevant manifestement d'une identité nationale d’excellent aloi (France Info, lundi 23, France 2, dimanche 29).

Gentils keffiehs, méchants képis.

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 15:36

CHANGEMENT DE TACTIQUE

 

La décérébration, unique dans l'histoire du monde, au regard de la surinformation médiatique des esprits, réside autant dans ce qui est répété faussement que dans ce qui est celé soigneusement.

Ainsi, pour illustrer la pensée de Claude Lévi-Strauss, la presse qui formate a cité ad nauseam sa critique d'un nationalisme outrancier, histoire de moquer un peu le concept d'identité nationale.

Mais la même s'est bien gardée de rappeler que l'auteur de «Tristes Tropiques» avait confié que les contacts qu'il avait eus avec le monde arabe lui avaient inspiré «une indéracinable antipathie» (interview le Nouvel Obs).

Celle qui oppresse en douceur a oublié, pour célébrer l'anthropologue défunt, de rappeler cette observation :

« Tout l'Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l'esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d'une très grande (mais trop grande) simplicité. D'une main on les précipite, de l'autre on les retire au bord de l'abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple voilez-les et cloîtrez-les.

C'est ainsi qu'on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s'adapter exactement aux contours du corps humain tout en le dissimulant aussi complètement que possible. (...) Grande religion qui se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupables ; car s'ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c'est plus grave) incapables de supporter l'existence d'autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une «néantisation» d'autrui, considéré comme témoins d'une autrefois et d'une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d'une exclusive contre les infidèles qui ne peut pas s'avouer, puisque, en se reconnaissant comme telles, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants. (...) Ainsi l'islam qui, dans le Proche-Orient, fut l'inventeur de la tolérance, pardonne mal aux non-musulmans de ne pas abjurer leur foi au profit de la sienne, puisqu'elle assure toutes les autres la supériorité écrasante de les respecter ».

Mais c'est sans doute par charité envers le grand disparu que la presse n'a pas rappelé ce qui précède, de crainte que celui-ci ne soit  frappé d'une fatwa à titre posthume.

 

On a beaucoup parlé du dernier songe d'Attali en matière d'antisémitisme, mais on ne parlera pas dans la presse française de la mise en cause par son fondateur, Robert Bernstein, de l'association Human Rights Watch. Dans un article très commenté outre-Atlantique du New York Times (20 octobre), Bernstein qui présida l'organisation jusqu'en 1998, considère que celle-ci s'est dévoyée dans un anti-israélisme obsessionnel.

Déjà, les journaux hexagonaux étaient restés discrets sur les informations récentes sur les rapports financiers entre l'O.N.G. béatifiée et l'Arabie Saoudite.

Même mutisme lorsque l'association a été contrainte de se séparer dernièrement de Marc Garlasco, responsable des questions militaires, il y a peu encensé pour ses rapports critiques envers Tsahal à Gaza, mais convaincu aujourd'hui de fascination pour le nazisme.

Car en France médiatique, on tape sur les diaboliques Etats, pas sur les sacro-saintes Organisations Non Gouvernementales.

 

On parlera longtemps encore, et avec délectation, du rapport Goldstone ; en revanche nul ne perdra son temps à rappeler que le président de l'Assemblée Générale onusienne qui vient d'entériner le torchon précité, le libyen Ali Triki, n'est autre que l'auteur d'un discours thuriféraire à l'égard d'Adolf Hitler et de son œuvre humanitaire.

Symbole surréaliste de la folie des temps.

Rendons ici hommage au sens de la mesure de la presse française : comme le Quai d'Orsay, elle s'abstient.

 

À ce degré de dégénérescence, on se demande toujours, moi le premier, ce que devraient faire les principales victimes expiatoires des délits et dénis médiatiques.

S'agissant d'Israël, on m'a adressé un article intéressant de Daniel Greenfield intitulé «Pourquoi Israël perd les guerres médiatiques».

L'auteur y développe une analyse pugnace, qu’il m'arrive, par gros temps, de préconiser :

« Plus Israël a voulu montrer sa bonne volonté, plus il s'est trouvé acculé à la défensive. L'objectif des gouvernements israéliens successifs n'est plus d'être une grande nation ni une nation forte, mais d'être une nation qui plaise à tout le monde. (...) Plus Israël a été sur la défensive, plus le terrorisme et la diabolisation Israël sont devenus terribles. C'est tout à fait naturel, quand on bat en retraite, le feu de l’ennemi n’en devient que plus nourri».

Pour apporter mon eau rance à ce moulin à broyer des grains amers, je citerai cette phrase de notre bon vieux Freud, dans sa correspondance à son disciple Eitigon (23 septembre 1927) : « Je vais essayer avec ce changement de tactique -- un peu tardif toutefois. J'ai toujours été le tolérant qui voulait provoquer l'apaisement. Cela ne m'a pas servi à grand-chose, ce sont les autres qui ont eu le besoin de m'attribuer une dose d'intolérance et d'agression qui n'a jamais été la mienne. Je veux à présent leur faire ce plaisir : désormais je compte être l'exigeant le sévère, l'insatisfait. J'en ai plus le droit qu’eux ».

 

Et nous donc.

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 15:54

LORSQUE LA LASSITUDE NOUS GUETTA

 

Mardi 13 octobre, France Inter, question de Bernard Guetta à Élie Barnavi : «Ne pensez-vous pas, Monsieur l'ambassadeur, qu'Israël est peut-être un État éphémère, que c'est sans doute une erreur d'avoir créé un État européen au Proche-Orient, à l'heure où l'Europe se dégageait justement du colonialisme ?».

Au lieu de rejeter la question comme inaudible : réponse gentiment molle et convenue de Barnavi. Et pourtant Guetta est plutôt un bon gars, tout juste un peu, je l'ai déjà écrit ici, sensible à la pensée magique et à l'air du temps. Quant à Barnavi, c'est une belle intelligence doublée d'un ami avec lequel je me suis bien entendu lorsqu'il était en poste à Paris.

Mais pour ces deux personnalités qui hument et inhalent à pleins poumons l'air vicié des rédactions parisiennes, la sale question pouvait être posée.

 

Vendredi 16 octobre, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU a adopté le rapport Goldstone.

Ce rapport qui renvoie dos à dos Israël et le Hamas, mais dans la proportion d'un cheval et d'une alouette.

On remarquera au demeurant que l'alouette piaille de joie. Ce rapport qui inclut, de l'aveu même de son auteur, des témoignages dont il serait facile de réfuter l'insincérité en cas d'examen contradictoire.

Ce torchon n'a été voté exclusivement que par les dictatures islamiques et africaines qui composent l'aréopage onusien.

Il fut un temps ou même la presse  la plus critique envers qui vous savez aurait brocardé cette majorité automatique de cordonniers vertueux et mal chaussés. Aujourd'hui, plutôt que de pouffer, la presse parisienne, à commencer par son premier journal qui paraît le dernier, prend les choses très au sérieux et avait déjà bien mal goûté que l'Autorité Palestinienne ait eu la sagesse d'accepter un renvoi de l'examen du texte.

Pensez donc, un peu plus et on était privé du rite délicieux de la mise en accusation publique.

 

Jeudi 15 octobre : apparition sur le site du MRAP d'un appel au boycott d'Israël intitulé :

«Boycottons les produits de l'oppression !». Annexé à l'incantation un modèle de lettre à adresser à l'ambassadeur d'Israël en France. Extraits choisis : «un boycott qui, comme nous nous permettons de vous le signaler est dirigé essentiellement contre les intérêts de l'État d'Israël et non pas, comme il vous plaît de le souligner avec des arrière-pensées évidentes, à l'encontre de la communauté juive tant l’antisémitisme reste étranger à notre démarche».

Vous avez bien lu : le pauvre ambassadeur n'a pas encore ouvert la bouche, que le mouvement de M. Mouloud la lui referme prestement en l'accusant d'instrumentaliser un antisémitisme imaginaire.

En psychanalyse, cela s'appelle la dénégation.

Cela fait des lustres que je m'échine à appeler les dirigeants communautaires, CRIF en tête, à traiter les extrémistes de gauche exactement comme ils ont traité la médiocre extrême droite. Ils ont continué à les considérer comme fréquentables. Résultat : le PCF, le Parti du gentil Besançenot, les Verts, conscients de leur immunité s'en donnent à cœur joie et ont rejoint le parti des boycotteurs. C'était ceux là qu'il convenait précisément de boycotter.

Moyennant quoi, Avocats Sans Frontières, que je préside, poursuit le mouvement «antiraciste» devant les tribunaux pour discrimination à raison de l'appartenance à une nation (Article 225-1) du Code Pénal.

 

 

Je signale au M.R.A.P. que le Président de la République et la Garde des Sceaux soutiennent la démarche déjà empruntée par Avocats Sans Frontières, à l'encontre d'Euro Palestine, en raison du caractère illégal et raciste du boycott d'Israël.

Je ne dis pas que le boycott de produits israéliens par des organisations gauchistes ou islamistes représente, pour l’heure, un péril tragique pour les «intérêts de l’Etat d’Israël» selon l’expression du M.R.A.P.

Mais c’est peut-être pire.

Pire comme une âme qui s’habitue sans rien dire.

Qui commence à s’habituer à la mise à l’index de produits juifs.

Comme elle s’est habituée, que dans les aéropages internationaux, ce n’est pas le Sri Lanka, la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, le Soudan, la Lybie, la Turquie, la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, qui sont rituellement mis en accusation mais le seul État juif.

Pas le temps d’être las.

 

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 14:39

BERLUES STORIES

 

La classe médiatique européenne s'est trouvée un ennemi, et un seul.

Il s'appelle Berlusconi et il menace la liberté de la presse. Rien que ça.

Ce n'est pas Chavez, qui vient pourtant de fermer le micro à une vingtaine de stations de radio.

Ce n'est certainement pas le président iranien, non, c'est Berlu.

Il y a quinze jours, c'est France Inter qui avait consacré sa matinale à un festival contre sua émittenza où se sont exprimés uniquement ses adversaires de la Republica.

Pour faire bonne mesure, une journaliste, dont on appréciera la pondération, susurra que la France de Sarkozy n'était pas très éloignée de la péninsule.

Cette semaine, à la suite de la manifestation de l'opposition italienne durant le week-end, Arte et France 2 s’y sont mis à leur tour. Notons tout de même, que sur la chaîne nationale française, le journaliste de la RAI questionné, finit par dire qu'aucun danger véritable ne menaçait sa télévision, dominée par l'opposition.

En réalité, les médias de gauche n'arrivent pas à se faire à l'idée que certains médias, et notamment des chaînes privées, puissent oser être de droite, sans que le fascisme ne soit inéluctablement  de retour.

On remarquera au passage que nul n'a contre argumenté sur le fait que ce n'est pas tous les jours qu'un brûlot cinématographique est consacré à un homme politique – comparé à un requin – par un réalisateur important, Nino Moretti pour ne pas le nommer, et présenté à grand bruit à Cannes. Il est vrai que le scrutin démocratique qui s'ensuivit ne fût guère cruel pour le squale.

Parmi les griefs récurrents opposés par les chaînes précitées au Président du Conseil italien, on retrouve le fait que celui-ci poursuit devant la justice certaines publications (voir encore le sévère, forcément sévère éditorial du Monde du 13 septembre).

Je ne suis pas sûr que les contempteurs que j'ai nommés soient  les mieux placés pour donner des leçons sur ce chapitre.

Commençons par Arte : je mets au défi qui que ce soit de réclamer des comptes au CSA, concernant la chaîne franco-allemande. À l'instar de la chauve-souris du poème, elle n'est ni tout à fait française ni tout à fait allemande, ce qui fait qu'aucun organisme ne peut légalement la contrôler. Pour autant que le CSA contrôle quelque chose.

S'agissant, de France 2, nul n'a oublié que la chaîne a cru devoir judiciairement, mais en vain, réclamer des comptes à un certain Philippe Karsenty pour avoir osé dire que son reportage sur la mort du jeune Mohamed Al Dura ne sentait pas très bon.

Enfin, quant au Monde, on signalera  le fait rarissime que celui-ci a envoyé au pilon, après une transaction peu glorieuse, le livre de Péan qui lui était consacré et qu'il avait poursuivi devant les tribunaux. On a déjà vu plus grand respect de la chose écrite dans les colonnes du temple de la liberté de pensée.

 

Mais venons-en au fond. Il n'est que trop clair que le simple fait, pour un homme politique, de recourir, à tort ou à raison, aux tribunaux pour réclamer justice d'un éventuel excès de la liberté de publier est considéré comme un odieux acte de censure.

On voit là encore l'incommensurable souci de soi de la caste médiatique et intellectuelle, qui n'en fait pas toute une affaire lorsque ce sont ses adversaires qui sont traînés sur les bancs de justice. Je pense à  Le Pen, je pense à Dieudonné dès l'instant où il est passé de gauche à droite pour avoir fréquenté le premier, je pense au député prétendument homophobe Vanneste, je pense précisément à tous ceux qui ont le malheur mérité ou immérité d'avoir mauvaise presse.

Moi-même, je sais un peu ce qu'il en coûte d'avoir osé saisir légalement la justice française de réclamations à l'égard d'égarés de la plume ou du micro.

Ceux qui ont affûté leurs grands couteaux au moment des caricatures du prophète n'en ont pas tant entendu.

Le pire, c'est que nombre de politiques acceptent de courber l'échine avec obséquiosité et reconnaissent le crime de lèse-majesté dans la simple critique d'un plumitif. Dans mon dernier blog-note, je notais que le ministre suédois des affaires étrangères n'osait même pas commenter l'article d’Aftondablet qui prétendait que l'armée israélienne se livrait au trafic d'organes de palestiniens.

 

Bien entendu, l'affaire Polanski est à rapprocher de cette notion d'impunité de la caste.

J'ai déjà eu l'occasion de persifler sur le cas Cantat et la fantastique pétition d'intellectuels cornaqués par Armand Gatti qui prétendait que le chanteur de Noir Désir ne pouvait être condamné puisque « il avait été de tous les combats », idem pour Edgar Morin, intellectuel juif de gauche qui ne pouvait pas avoir écrit un texte stupidement, haineusement contre les juifs, idem pour Charles Enderlin protégé par des bétitionnaires qui expliquèrent sans rire qu'un pelé, qu'un galeux, même pas journaliste, n'allait tout de même pas donner des leçons de morale à ceux qui savent.

Le cas Polanski n'est pas très différent – et Dieu sait pourtant que j'apprécie le type et son œuvre –  puisqu'il s'agit ni plus ni moins et seulement du respect de la loi.

On peut être plein de talent, M. Kouchner, et même né dans le ghetto de Varsovie, tout en étant accessible à une sanction pénale.

Il est vrai que dans casting, il y a caste.

 

On terminera par le discours magnifique de Benjamin Netanyahou à l'ONU. D'autant plus beau que personne n'en a rapporté la teneur en France.

Soyons juste, personne non plus n'a rapporté que dans le discours d’Obama à Manhattan, celui-ci avait évoqué la légitimité de «l'État juif d'Israël»

Mais, revenons à Bibi. Celui-ci a cru devoir morigéner les représentants des nations qui n'étaient pas sorties de la salle au moment où le président iranien prononçait sa diatribe.

Sans doute. Mais, avant que de faire la leçon aux autres, il vaudrait mieux nettoyer devant sa porte. Ils n'étaient pas 3000 dans la presqu'île pour protester contre la venue du naziranien. Décidément le judaïsme américain n'a jamais été très bon contre le nazisme.

 

 

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 11:19

  

REVOIR PARIS

 

Lu, en villégiature, les passionnantes et remarquablement écrites Mémoires de mon cher Claude Lanzmann, homme merveilleux et impossible, amoureux excessif, mais avec de solides raisons de l’être, de la vie, des femmes, d'Israël, et, sans doute, de lui-même.

Lanzmann, mine de rien, consciemment ou non, je l'ignore – comme il me lit, il me répondra peut-être – transgresse un tabou trentenaire : « le type juif ».

À de nombreuses reprises, dans son beau lièvre patagon, il évoque tendrement, qui l’appendice nasal facilement reconnaissable de sa remarquable génitrice, qui le physique judaïque de telle ou tel, et va même, avec humour, jusqu'à se vanter qu'il aurait eu grand succès dans la chasse au faciès aux heures sombres de l'occupation....

Eh oui mes amis ! Bien que nous soyons, sans le dire jamais, au cœur de l'indicible de l'après Shoah, comme j'ai eu l'occasion de l’écrire à plusieurs reprises, en expliquant pourquoi, (notamment dans mes « Martyrocrates »), la race (oh le vilain mot !) qui bien entendu n'existe pas, l'ethnie (ça passe un peu mieux) recouvrent parfois de concrètes réalités.

Mais surtout, surtout, ne pas en parler – ou alors en creux – on peut, que dis-je, on doit saluer extatiquement l'entrée d'un Noir à la Maison-Blanche (même si on n'approuve ni son programme ni sa personnalité) mais on ne doit pas, comme mon copain Éric Zemmour, constater publiquement l'évidence chromatique que son interlocutrice est de « race noire », sans encourir les foudres des vigiles vigilants de la bien-pensance schizophrénique du temps présent.

Le racisme est partout, la race nulle part.

On voudra bien en conséquence placer, avec indulgence, les remarques quasi obscènes de Lanzmann sur le compte d'un homme d’un passé dépassé.

Quant à moi, en fuyant lâchement, les jambes blanches à mon cou d'albâtre, j'affirme que les Noirs courent plus vite que moi.

 

Puisque nous en sommes sur le sujet qui tue,  l'avocat qui signe, s'il n'était depuis longtemps habitué ad nauséam à cette différence de traitement médiatique – et judiciaire – pourrait être étonné de ce que le préfet à particules Paul Girot de Langlade qui aurait tenu des propos racistes – qu’il nie farouchement – ne bénéficie de la même présomption d'innocence que, par exemple, le roturier d'extrême gauche Julien Coupat, protégé par toute la presse ou presque, et qui a même eu l'insigne honneur de se voir ouvrir les colonnes du vespéral pour y étaler une prose aussi élégante que révolutionnaire.

Coupât n'est pas coupable ! Langlade à la lanterne !

 

Pendant ce temps, le ministre suédois des affaires étrangères n'ira pas en Israël.

 De cette liberté d'expression qu'il invoque noblement au bénéfice du quotidien Aftondablet qui vient de prétendre mensongèrement que les soldats israéliens se livraient au juteux commerce d'organes palestiniens, il n'aura pas voulu user pour flétrir une calomnie, somme toute, assez traditionnelle.

Au même moment, l’ibérique El Mundo publie, au nom de la même sacro-sainte licence, déniée, par exemple au député Vanneste ou à Georges Frêche, une interview du révisionniste patenté David Irving. Tout en rendant, lui aussi, l'hommage convenu à la presse, l'alter égo espagnol du scandinave précité à bien voulu indiquer qu'une telle interview « blessait les sentiments du peuple juif ».

Et pourquoi pas ceux de l'humanité toute entière ?

Vous avez dit communautariste ?

 

GWG

 

 

 

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