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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 15:08

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

http://www.atlantico.fr/decryptage/mariage-homo-ayraultport-gazaisrael-ravages-totalitarisme-insidieux-gauchisme-gilles-william-goldnadel-549866.html

 

Mariage homo, "ayraultport", Gaza/Israël : les ravages du totalitarisme insidieux du gauchisme


Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient aussi sur le film "Après Mai" d'Olivier Assayas.


La semaine Goldnadel

Publié le 19 novembre 2012


Samedi, ce n'était pas le « peuple de gauche » qui battait le pavé de Paris ou de province.

Les opposants au mariage « pour tous » ont défilé en grand nombre dans le calme et la bonne humeur, sans violence ni invectives. Au grand dam sans doute des tenants de l'idéologie dominante, les manifestants, en ce compris des homosexuels, n'avaient pas tous le look Le Quesnoy, et il n'est pas sûr qu'ils faisaient plus ringards que les habituels protestataires en keffieh ou en blouson CGT.

Il aura fallu cependant qu'à Lyon ou à Toulouse leurs contradicteurs, étrange conception de la démocratie, tentent de leur barrer le chemin ou qu'une brigade de « bétitionnaires » cornaquée notamment par Dominique Fernandez considèrent qu'ils incarnaient des homophobes animés par une haine dont l'ancien président de la République serait le principal responsable. (Le Monde.fr de samedi).

 

À Notre-Dame-des-Landes, c'était une autre sorte de manifestants qui s'exprimaient et d'une autre façon. De la même manière, qu'hier, José Bové et ses amis entreprenaient le « démontage »des cultures qui lui déplaisaient, les protestataires d'aujourd'hui participaient à la « reconstruction »de ce qui avait été supprimé par autorisation de justice. Le 12 novembre dernier, un vigile, au même endroit, avait été roué de coups par une vingtaine d'inconnus cagoulés et armés de gourdins, alors qu'il surveillait une maison évacuée par décision judiciaire, à proximité de l’emplacement de la future plate-forme aéroportuaire. (Le Figaro du 14). Les agresseurs, dont certains parlaient anglais ou allemand, ont aspergé son véhicule de produits inflammables après en avoir brisé les vitres. « Ils ont discuté pour savoir s’ils le laissaient dedans avant de finalement le sortir et le rouer de coups », a précisé le sous-préfet de la région Pays de la Loire.

Ainsi qu'il l'a précisé, José Bové se moque de la légalité, mais il s'estime capable de déterminer ce qui ressort de la légitimité. Heureux homme. D'autant plus, qu’il ne risque guère d'encourir ni la rigueur d'État, ni la sévérité de « bétitionnaires ».

Tout au plus, les Verts devront endurer les admonestations présidentielles qui en appellent, à juste titre, au respect de la loi. On imagine qu'ils doivent trembler.

Quant aux socialistes, ils pourront toujours méditer de leur côté les vertus et les vices d'une alliance assez obscène, érotique dans l'opposition, mais pornographique sitôt assis sur le trône.

 

Mme Chantal Jouanno, ex-UMP, est une femme résolument moderne. Elle croit à la modernité. Moi aussi. Elle prône donc la légalisation du mariage homosexuel.

Autant je suis sûr que la déculpabilisation de l'homosexualité constitue l'un des peu nombreux mais radieux effets bénéfiques de mai 68, autant, je le suis moins de ce que l'autorisation du « mariage gay » serait l'expression de la modernité, pour autant qu'on considère celle-ci comme porteuse de progrès et de bonheur pour l'humanité.

La libéralisation outrancière des mœurs qui a suivi le joli mai, entre-t-elle dans cette définition ?

Je ne veux pas ici jouer les pères la pudeur et me crois assez mal placé pour endosser le rôle.

Mais entre l'éloge de la pédophilie des premiers soixante-huitards, à la traque aujourd'hui de ceux-ci comme les derniers des criminels pour peu qu'ils consultent un site Internet, de l'exhibition du sexe sous le nez des enfants au projet inepte de prohibition de la prostitution en passant par la pénalisation de la moindre plaisanterie douteuse constitutive désormais d'un harcèlement avéré, qui ne voit que l'époque schizophrène, moitié pornographe, moitié puritaine, a perdu tout repère ?

 

J'ai lu ici et là les contributions intelligentes des hommes de foi, d'église, de mosquée ou de synagogue, opposés au mariage « pour tous ».


Mais il est bon que les laïques intelligents qui pensent, à tort ou à raison, que l'union officielle en vue principalement de procréer naturellement doive rester la référence légale aient, à présent, voix au chapitre.

Ils pourront faire valoir que ce désir impérieux de conformité exigé soudainement par ceux qui rejettent à bon droit le conformisme sexuel, à l'égard d'une institution maritale que l'idéologie qui les porte aura pourtant tout fait pour rendre obsolète, a des relents de provocation revancharde envers la majorité hétérosexuelle.

Comme si, inconsciemment, dans cet aspect de la dilection pour l'altérité minoritaire forcément souffrante, la marge devait couvrir la norme, comme pour l’effacer.

 

La marge, n'a absolument rien de honteux. J'en sais quelque chose. Mais elle est la marge.

Enfin, il serait bon que le parti majoritaire s'abstienne de caricaturer la position de ceux qui s'opposent à son projet, souvent taxés d'homophobes. Comme Claude Bartolone, aujourd'hui Président policé de l'Assemblée nationale, mais qui lorsque Christine Boutin crut devoir dire à ses collègues son opposition au PACS, s'exclama dans l’hémicycle : « Boutin, dehors ! », tandis que son camarade Jean Glavany, rivalisant de galanterie, brandissait un écriteau proclamant finement « Boutin hystérique » (Assemblée nationale, 14 janvier 1998).

Pour ne pas être en reste, ce même samedi, le quotidien du soir, reprenait lui aussi l'antienne du progrès pour dire son soutien au projet gouvernemental.

 

Allez savoir pourquoi, depuis que la gauche progressiste m'explique que l'insécurité est un fantasme, l'immigration une chance pour la France, le printemps arabe une libération, et qu’elle me parle de progrès en me toisant, je suis pris d'un fou rire assez nerveux.

Nous vivons une époque moderne.

 

Puisque j'évoquais mai 68, et les indéniables avancées sociétales qu'il a permis, un mot sur « Après Mai », film dans lequel Olivier Assayas évoque son adolescence contestataire et qui a obtenu le prix du scénario à la Mostra de Venise. Voilà enfin un film intelligent, en empathie ironique avec les rebelles virtuels de l'époque mais qui, pour une fois, ne cède ni à la nostalgie ni à l'idéalisme.

Après avoir proclamé qu'il était bon parfois que l'utopie questionne le pouvoir, Assayas analyse finement, et d'une manière étonnante et détonante dans son milieu artistique, le phénomène gauchiste : « le gauchisme est totalitaire, ennemi de la libération de l'individu. Il a quelque chose de violent et de triste, un côté obsessionnel qui se fossilise autour du dogme marxiste ».

 

Le drame de l'époque est que nous vivons très largement encore sous l'empire de ce phénomène totalitaire, d'autant plus prégnant qu'il est insidieusement nié ou inconsciemment ignoré.

C'est seulement sous ce prisme que l'on peut comprendre comment une partie de la population puisse préférer un groupe islamiste, homophobe, fascisant, terroriste, sexiste, antisémite, révisionniste, clairement en position d'agresseur, à un pays démocratique mais qui a le malheur d'incarner un État-nation occidental et d'avoir recours à des soldats casqués.

 

C'est ainsi que la chaîne franco-allemande Arte a présenté lundi le chef militaire du Hamas, Jabaari, éliminé par Israël, comme un «résistant», lui qui se proposait d'éliminer tous les « rats » ennemis jusqu'au dernier et à qui on attribue cette formule savoureuse : « j'ai goûté à la chair des juifs, et je l’ai trouvé bonne » .

Si l'on veut se donner une chance de décrypter ici le terme de « résistant », on doit comprendre que pour les enfants dociles des enfants indociles mais un peu bas du front qui ont crié « CRS SS », le militaire occidental demeure dans leur inconscient collectif, l'héritier en extrême droite ligne du Waffen-SS.

C'est la cruelle ironie dont l'État juif fait les frais depuis plusieurs décennies. Voilà pourquoi la chaîne la plus obsédée par la Shoah est sans doute l'une des plus prévenue contre l'État juif. J'ai écrit quelque part que ceux qui adorent le juif en pyjama rayé, l'abhorrent en uniforme kaki.

 

Voilà également pourquoi les écervelés, ou plutôt les décérébrés d’Anonymous ont décidé- sans rien savoir du conflit- de prendre cybernétiquement fait et cause en faveur de ceux qui apprécient la chair des juifs. (Le Monde du samedi).

 

Sur le fond de ce nouvel épisode opposant Israël à la radicalité palestinienne en action sur un territoire évacué, on constatera, une fois de plus, la spécificité française.

Alors que l’Amérique d’Obama, le Canada, l'Australie, l'Union Européenne (Allemagne, Pologne, Grande-Bretagne en tête) n'ont pas hésité à incriminer l'agression islamiste, le président de la République, a cru devoir indiquer qu'il n'était pas urgent d'accuser.

 

Je gage que lorsque que les agences de presse internationales -largement représentées à Gaza pour des raisons de sécurité par des militants au service du Hamas- pourront montrer des boucliers humains sacrifiés au moloch de la guerre médiatique (ce qui n'est pas étonnant lorsque l'on place des batteries lance-roquettes à 94 mètres d'une maternelle) ou des femmes en fichu prenant les cieux à témoin de l'injustice qui leur est faite tout en proposant leur fils comme nouveaux martyrs, alors il deviendra urgent de condamner.

De même, alors que l'ensemble des chancelleries des pays démocratiques reconnaissaient le droit à l'agressé de se défendre en employant les moyens adéquats, Laurent Fabius faisait entendre une musique légèrement discordante en reconnaissant ce droit tout en ajoutant « que la violence ne réglerait rien ». Manifestement, M. Fabius n'applique pas ce noble principe lorsqu'il s'agit d'armer l'opposition syrienne ou d'envisager une reconquête du Mali.

 

Je croyais notre ministre sorti de l'ENA, j'ignorais qu'il avait fait ses classes au collège de La Flèche.

Comment faire comprendre à ce gouvernement et plus largement, à la société française, que le combat contre l’islamisme radical et haineux ne saurait s’accommoder d’accommodements.

Que ce qui est survenu il y a quelques semaines à Toulouse, à Sarcelles, aurait - peut-être - été évité si la classe intellectuelle et politique n’avait pas jeté un voile pudique sur l’antijudaïsme pathologique qui sévit dans de larges pans de la société arabo-musulmane depuis des années.

Que cette haine ne s’arrêtera désormais pas plus aux frontières de la France que le nuage de Tchernobyl, si cette pollution de l’âme et des esprits n’est pas clairement identifiée.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 11:26

Paru dans ACTUALITE JUIVE - N° 1231- JEUDI 15 novembre 2012

Bloc-note

Pauvre Monde

Le 7 novembre, le journal du soir a cru devoir publier une tribune intitulée «justice et tribalisme» signée par une dame Illouz, sociologue, qui œuvrerait à l'université hébraïque de Jérusalem.

Renseignements pris, cette française s'exprime de temps à autre dans la presse israélienne pour développer des points de vue extrêmes et gauchisants.

Son propos relève de la politique fiction : selon elle, si un innocent, tel Alfred Dreyfus, était accusé injustement en Israël dans les mêmes conditions, il n'aurait aucune chance de se voir rendre justice.

On ne sait, ce qui, dans cet article est le plus consternant. Le choix est cornélien.

Est-ce l'hommage rendu à la France de cette fin du XIXe siècle qui, certes, a fini par réhabiliter un capitaine patriote, mais après l'avoir laissé croupir pendant 12 ans dans les pires conditions, sur fond de haine antisémite pathologique et de falsifications malfaisantes ?

Est-ce ce procès d'intention fait à la justice israélienne, dont même les pires détracteurs de l'État juif reconnaissent le sérieux, ou à sa démocratie si exigeante qu'elle produit dans tous les domaines, médiatique (à titre de simple exemple : Amira Haas, Gédéon Levi dans Haaretz), cinématographique (Amos Gitaï…), littéraire (Amos Oz, David Grossman, A.B. Yehoshua) , politique (Ahmed Tibi) des représentants tellement abrasifs que certains en deviennent parfois dangereux par leurs excès ?

Est-ce son insondable ignorance, qui fait que n'est pas mentionné, précisément, ce cas d'un membre du Shin Bet innocenté après avoir été injustement accablé dans un complot ourdi par des collègues malveillants ? Sans parler du cas du tortionnaire nazi ukrainien Demanjuk, acquitté faute de preuves, et qui sera condamné par la justice allemande.

Bien entendu, l'une des recettes éprouvée de ces articles indigestes réside essentiellement dans l'identité de son auteur. Dès lors que son patronyme est censé être implicitement insoupçonnable, dès lors que l'endroit où l'article a été commis est censé exclure la malveillance envers un certain peuple ou un certain État, alors tout peut s'écrire, tout peut se soutenir, en ce compris l'ignoble ou le stupide.

 

Il ne viendra décidément jamais à l'idée des rédacteurs du journal vespéral, de publier par exemple l'article d'un professeur de l'université de Tel-Aviv qui pourrait expliquer au public français la longue tradition antisémite des Frères Musulmans Egyptiens.

Pas davantage, ne faut-il compter sur lui pour publier le témoignage d'un enseignant de l'université Ben Gourion qui pourrait décrire la vie et les problèmes des habitants du sud d'Israël, lorsque les missiles du Hamas les consignent dans leurs abris.

Il résulte de ce qui précède, qu'un médiocre plumitif en mal de publicité a infiniment plus de chance de publier sa prose dans ce qu'il croit être toujours le journal de référence de la presse française, pourvu qu'il critique l'État juif, qu'un intellectuel digne de ce nom désireux d'informer les lecteurs sur une réalité plus complexe.

Mais en réalité, ce qui consterne le plus, c'est qu'un journal français, se fasse un plaisir de publier, hors de toute contrainte d'information, un article sottement spéculatif, dans la même semaine où les responsables français et Israéliens se rendaient à Toulouse pour rendre hommage aux victimes de la haine antijuive mais aussi anti Israélienne la plus stupide.

Cette haine compulsive d'Israël, qui effectivement, caractérisait déjà la France de l'affaire Dreyfus.

Le Monde désespérant d'aujourd'hui, n'est pas l'Aurore d'hier.

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 15:57

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-disputes-entre-ps-et-allies-illustrent-perfection-emprise-nefaste-gauche-radicale-en-france-gilles-william-goldnadel-542205.html

 

Quand les disputes entre le PS et ses alliés illustrent à la perfection l'emprise néfaste de la gauche radicale en France


Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient aussi sur l'élection présidentielle américaine, et la polémique autour de Benjamin Biolay. 


La semaine Goldnadel

Publié le 12 novembre 2012


La gauche, on le sait, a du goût pour le psychodrame. Cette semaine, à la satisfaction des échotiers, ce sont les relations entre le Parti socialiste, d'une part, et le Parti communiste et le parti soit disant écologiste, d'autre part, qui auront généré les commentaires.

À ma surprise, certains esprits de droite, ordinairement moins candides, auront donné tête baissée dans ce qui n'apparaît être que jeux de rôles et de dupes.

 

Formulons la règle ainsi : dans le temps de l'élection, période virtuelle par excellence, l'union des gauches est une nécessité. Le Parti socialiste, pour bénéficier de la bénédiction de l'idéologie dominante, doit prendre un bain de purification révolutionnaire. L'onction extrême lui est donnée par les stratèges marxistes et les mondialistes au verbe haut qui, faute de mieux, ne sont pas ennemis de quelques prébendes et strapontins.

Personne ne croit vraiment à ce qui relève du rituel religieux. Ce jeu de rôles ne fait pas vraiment de dupes, et la prise de Paris vaut d'autant plus cette messe de mariage en rouge et vert, que nul ne songe à suggérer que l'on célèbrerait rue de Solférino des noces un peu barbares.

 

Le pouvoir obtenu au moyen de ce cérémonial à bon marché, voilà si tôt venu le temps cruel du réel.

Le parti de gouvernement, sauf à vouloir, dès son arrivée aux affaires, précipiter le pays dans un chaos qui l’emporterait est naturellement contraint de renoncer à son programme démagogique, d'autant plus aisément que personne n'y a vraiment cru et que sa majorité est faite. Les électeurs qui, à sa gauche, on fait semblant d'y croire y gagnent le plaisir masochiste de pouvoir se plaindre d'avoir été cocus.


De leur côté, ses alliés extrêmes ont l'ardente obligation de se démarquer au plus vite, ayant peu d'appétence à se colleter au réel et plus de compétences pour entonner l’air de la trahison.

Ne pouvant obliger leur allié politiquement majoritaire à composer, ils pourront toujours se consoler, en bons gramscistes, en pesant dans la rue et sur la société via des médias qu'ils séduisent, précisément, par leur discours onirique et virtuel.

Bien entendu, ce divorce de raison doit conserver quelque tenue pour préserver l'avenir électoral d'une nouvelle union qui sera scellée sur l'autel de la lutte sacrée contre la réaction fascisante.

J'ai dit que cette pantomime en deux actes qui ne cesse d'être jouée ne faisait aucune dupe, tant les acteurs comme le public participent à la comédie mélodémocratique et connaissent leur partition.

J'oubliais seulement le théâtre français qui finira par faire faillite.

Ainsi, par la volonté de la gauche souveraine, la proposition de loi socialiste, controversée, qui consacre le 19 mars 1962-jour du cessez-le-feu en Algérie-comme journée nationale du souvenir «des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie» a été adoptée.

 

Peu importe donc les morts du jour d'après. Les Européens massacrés à Oran devant l'armée française, l'arme au pied, comme les harkis, une nouvelle fois trahis.

Dans le même temps, et alors que le mot d'ordre serait à l'apaisement, des belles âmes ont tenté vainement la semaine dernière d'empêcher le ministre des Anciens combattants de rendre à Fréjus les honneurs militaires au général Bigeard en dépit de ses états de service, notamment en Indochine.

On veut bien pardonner les crimes du FLN, mais pas la gégène…

 

Décidément, le principe élémentaire de réciprocité a du mal à passer, lorsqu'il s'agit de l'Algérie.

Thierry Mariani s'est néanmoins permis de le rappeler à sa manière s'agissant de la dette de 16 millions d'euros que l'État algérien doit à l'Assistance Publique de Paris au titre d'une convention bilatérale de sécurité sociale qui prévoit la réception de patients algériens dont les pathologies nécessitent des soins dans des services français. Il ne s'agit pas, je le précise, de médecine d'urgence mais d'une prise en charge organisée au préalable, sur avis médical. À charge, pour l'Algérie de régler les factures… qui, à ce jour, ne sont pas réclamées avec beaucoup d'insistance par un pays qui n'a pourtant pas, à ce qu'il paraît, les moyens de faire le joli cœur.

 

C'est dans ce contexte, que le bras d'honneur de Gérard Longuet a déclenché l'indignation, y compris de l'autre côté de la Méditerranée. Est-il besoin de rappeler au lecteur averti que l'ancien ministre entendait ainsi -hors antenne- opposer crument son refus aux exigences algériennes d'une repentance à sens unique.

Il n'est pas interdit de considérer ces indignations comme sélectives, à se remémorer les mêmes gesticulations phalliques mimées par MM. Mamère Noël et Emmanuelli Henri, mais en séance publique de l'Assemblée Nationale. Il est vrai que s'agissant du dernier, il ne s'agissait que d'un doigt.

 

Ainsi donc Barak Obama aura droit à un second mandat. La performance réalisée n'est pas mince, s'agissant du premier candidat réélu avec un taux de chômage supérieur à 8 % de la population.

On peut ne pas verser dans l’Obamania -et c'est peu dire- on peut également savoir le poids des médias de la côte Est, qui prennent le plus souvent parti pour le démocrate, l’influence insidieuse autant que prégnante de l’industrie du rêve de la côte Ouest, et saluer l'exploit d'un artiste de grande classe. Ne pas le reconnaître, ne pas voir non plus les dégâts causés par une aile droite du parti républicain (qui n'a vraiment rien à voir avec la droite de l'UMP, comme l'a suggéré assez futilement M. Baroin dans le Fig-Mag) c'est se priver d'une clé de compréhension de l'échec d'un Mitt Romney, visiblement dominé.


Mais si la clé principale de l'échec républicain était cachée ailleurs ? Comme la lettre volée, trop visible pour être vue ? Trop indicible, aussi. Si les mots sont rétifs, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 93 % des noirs, 73 % des Asiatiques, 71 % des latinos ont voté Obama. L'obsession raciale n'a jamais été aussi massive depuis l'obsession de l'antiracisme et de la négation, en Europe, de la réalité de l’identité raciale. Dans le même temps, 59 % (seulement…) des blancs votaient républicain.

 

De là en déduire que le blanc est une couleur plus neutre dans l'arc-en-ciel américain, il n'y a qu'un pas que beaucoup de sociologues outre-Atlantique ont franchi. On pourrait objectivement y voir une attitude moins racialiste que chez les autres communautés de cette société multiculturelle célébrée extatiquement des deux côtés de l'océan.

La BBC est en crise. Après avoir couvert pendant 20 ans les privautés pédophiles de l'une de ses vedettes, M. Savile, et alors même qu'elle était sommée -après sa mort- de rendre enfin des comptes, la voilà, qui pour faire bonne mesure, a accusé injustement des mêmes turpitudes un ancien parlementaire thatchérien. Le patron de la radio nationale britannique a dû démissionner.

 

Un esprit chagrin pourrait être conduit à en déduire qu'il est plus facile de condamner un innocent conservateur qu'un coupable extravagant issu de l'aristocratie médiatique.

Bien évidemment, on ne verrait pas ce genre de choses en France.

En France, on ne démissionne pas.

 

Le Parisien du dimanche 11 novembre consacre un article au chanteur Benjamin Biolay intitulé «le gentil rebelle». Suit un encadré sur une polémique qui oppose l'artiste prétendument subversif à ceux qui lui reprochent d'avoir piétiné la mémoire de feu Jean-Pierre Stirbois, ancien responsable du Front National, mort dans un accident de la route. Dans une récente ritournelle, le chanteur a en effet troussé le vers suivant : «la vengeance est un plat qui se mange froid, comme Stirbois s'est mangé son cèdre». Benjamin Biolay opère dans le Parisien une sorte de rétro pédalage assez peu convaincant. Je n'ai pas l'honneur de connaître M. Biolay, mais tout cela ne m'a pas l'air ni très gentil, ni très rebelle. Ni très malin non plus.

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 15:34

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/non-laicite-ne-gagnerait-rien-renoncer-heritage-judeo-chretien-gilles-william-goldnadel-534908.html

 

Non, la laïcité ne gagnerait rien à renoncer à son héritage judéo-chrétien


Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient aussi sur l'appel à manifester de Jean-François Copé qui indigne la gauche. 

La semaine Goldnadel

Publié le 5 novembre 2012

Lundi dernier, la gauche française était indignée, forcément indignée, après que Jean-François Copé a envisagé de faire descendre dans la rue les Français opposés à la politique gouvernementale. Comme si la rue était la propriété exclusive du peuple de gauche. Relayant ces protestations outragées, Thomas Legrand sur France Inter, ordinairement plus subtil, tentait de les justifier en suggérant que si le secrétaire général de l’UMP rameutait sur le pavé des protestataires contre le mariage homosexuel ou le vote des étrangers, les extrémistes de droite qui s’y joindraient feraient plutôt mauvais genre. Argument spécieux s'il en est. La gauche peut faire descendre dans la rue les enfants des collèges, des sans-papiers dans l’illégalité, des extrémistes de gauche soutenant des mouvements terroristes, tandis que la droite serait tenue de ne mobiliser que des contestataires polis et propres sur eux.

Dans le concert des indignés, il s’est trouvé, bien entendu certains, comme Monsieur le sénateur Assouline pour dire que la perspective d’une droite en cortège rappelait les ligues des années 30. Monsieur Assouline aurait pu évoquer la grande manifestation de soutien à de Gaulle en Juin 68, ou encore celle du 24 Juin 1984 à l’appel des parents d’élèves de l’enseignement privé : non, il fallait absolument évoquer les droites factieuses et fascisantes. Mon ami André Bercoff écrivait récemment qu’il était un moyen très commode de détecter les connards, c’était de repérer ceux qui voient des nazis partout. Je trouve que Bercoff exagère.


Jeudi 1er Novembre Le Point n’hésitait pas à faire sa couverture sur "cet Islam sans gêne". Suivait un article décomplexé de Franz-Olivier Giesbert intitulé "la République sera laïque ou ne sera plus" et dans lequel il écrivait notamment : "pardon de déranger les habitudes, mais il est temps d’en finir avec ce tabou si on veut éviter que la France, déjà en déclin économique, n’aille au devant de sérieux séismes civils, ethniques et religieux".

Peux-je faire remarquer que si l’on avait débuté plus tôt, sans crainte d’être taxé d’islamophobie, y compris, parfois, dans les colonnes du Point, la catastrophe que redoute son directeur s’annoncerait moins terrible ?             

Toujours dans la même publication, un article évoque les revendications islamiques de débaptiser les fameux marchés de Noël : la droite est vent debout contre cette idée, qui séduit certains à gauche, tel que le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen : "il faut savoir ce qu’on veut. Si on veut une laïcité stricte et dire non à tous les communautarismes pour défendre la république,  il faut en passer par là". Je tiens Monsieur Le Guen comme un honnête homme, mais je pense qu’il se trompe. La laïcité ne gagnera rien en cédant sur la symbolique de la toponymie. En revanche, les Français y laisseraient ce qui leur reste encore de racines judéo-chrétiennes. C’est ainsi que les peuples meurent.

 

Lyssenkisme à la française (suite) : le rapport du professeur Séralini sur les OGM a beau avoir été décrédibilisé impitoyablement, au grand dam des éminences vertes - de José Bové à Madame Duflot - que le ministre de l’Agriculture continue imperturbablement à vouloir en tirer des conclusions politiques en infraction manifeste avec les décisions européennes.    

Mais mieux vaut avoir tort avec Monsieur Seralini qu’avoir raison avec Monsanto.

Dans ce même ordre d’idées sulfureuses et destinées à montrer combien l’information scientifique était menacée par le moralisme de grande consommation, je prenais date, il y a quelques semaines sur une révision qui ne manquerait pas de s’imposer sur le dossier du Mediator. Je rappelle que je m’étais abstenu d’aborder la question dans ces colonnes, étant partie prenante, jusqu’à ce que les résultats de la procédure d’indemnisation fassent état d’un faible nombre de valvulopathies, dont peu de cas reconnus comme graves. Bien loin donc de la fameuse estimation de l’Afssaps, validée dans un bel ensemble médiatique, qui chiffrait le nombre de morts imputables au médicament de Servier entre 500 et 2000.        

Dans la foulée de ce début de révision d’une affaire jugée par avance, Le Monde du 30 Octobre a interrogé sur le sujet deux éminents professeurs de cardiologie : extraits.

Question du journal au professeur Pierre Louis Michel : "Etes vous surpris du faible nombre de dossiers de patients ayant pris du Mediator chez lesquels pour l’instant, l’expertise révèle une atteinte des valvules cardiaques ?"
Réponse : "Les premiers résultats sur le faible nombre d’atteintes importantes des valvules cardiaques chez les personnes ayant pris du Mediator ne constituent pas une surprise. (...) Lorsque les deux rapports réalisés estimant le nombre d’hospitalisations et le nombre de décès imputables au Mediator sont parus, le professeur Jean Acar, grand spécialiste des valvulopathies dont je suis l’élève, a émis des réserves."     
Quant au professeur Jean François Obadia, dans le même sens, il écrit : "les experts confirment qu’il existe moins de valvulopathies qu’on aurait pu l’imaginer."

Lorsque, il y a à peine plus d’une année, dans sa conférence, Aquino Morel, aujourd’hui brillante plume du président de la République condamna le laboratoire au nom de l’Igas, de nombreux journalistes présents dans la salle l’applaudirent debout.          

Je suis sûr que ceux là vont préférer avoir tort avec Madame Frachon plutôt que de risquer d’avoir raison avec Monsieur Servier.

Ce même Jeudi 1er Novembre, Hollande et Netanyahu se retrouvaient à Toulouse. L’Israélien pour dire que l’islamisme radical a voulu la mort de Français chrétiens, musulmans comme juifs dans une caserne comme dans une école.

Le Français pour reconnaître que c’est ce nouvel antisémitisme fou qui met en péril aujourd’hui la République.

Reste encore à en persuader ses alliés de la gauche extrême qui manifestement n’ont toujours rien compris. Ainsi, ce texte abject publié sur slate.fr et repris avec gourmandise par Europalestine. Echantillon : "Je ne sais pas ce que Netanyahu a dû baratiner à Hollande mais visiblement il a du trouver les mots justes. J’attends des actes désormais. Va-t-on enfin se décider a lancer une vaste collecte de fonds pour venir prêter assistance à la communauté juive de France menacée d’extinction ? Organiser un téléthon géant avec Patrick Bruel et Michel Boujenah comme maîtres de cérémonie suppliant en pleurs le paysan bourguignon de verser quelques euros du fruit de ses vendanges afin de me restaurer dans ma dignité de citoyen appartenant à part entière à la communauté nationale ? Vais-je donc avoir ma tronche exsangue de pauvre juif perclus de traumatismes s’afficher sur toutes les colonnes publicitaires de l’hexagone avec écrit en gros : VOUS POUVEZ ENCORE LE SAUVER. Suivi d’une adresse internet sauvezunjuif.com, où les dons pourront être adressés ?"         

Si demain le 6 novembre, Obama n’était pas réélu, prés de 90% des Français s’en trouveront mortifiés. Un récent sondage confirme en effet cette "obamania" française, qui arrive largement en tête en Europe. Cette obamaphilie qui fait reconnaître à l’honnête Corinne Lesnes, correspondante du Monde aux Etats-Unis que ce fut la couleur de la peau du candidat démocrate qui expliqua il y a 4 ans sa victoire et empêcha pendant longtemps les critiques.  

Mais aujourd’hui, la déception venue, la même Corinne Lesnes de suggérer que ce serait bien d’élire à nouveau Obama, au nom, cette fois précisément, de ses manquements...

A Paris, lors du débat consacré aux élections américaines sur France 3, la comédienne Macha Méril lança à la cantonade un très compréhensible "nous souhaitons tous la victoire d’Obama". Et dans la presse française, du Figaro jusqu’à l’Humanité, l‘unanimisme est de rigueur.    

Je parlerais bien de pensée unique. Encore faudrait-il considérer se trouver encore dans le domaine de la pensée. Ce serait d’une gentillesse unique.

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 15:24

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/medias-sont-capables-voir-extremes-ailleurs-qu-droite-528692.html

 

La semaine Goldnadel

Rengaine

Publié le 29 octobre 2012


Les médias sont-ils capables de voir des extrêmes ailleurs qu'à droite?

Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient sur les thèmes victimaires qui ont rythmé l'actualité de ces derniers jours.


Depuis 40 ans, la même ritournelle faussement antiraciste abrutit les oreilles et l'esprit d'un peuple intoxiqué à doses massives et permanentes. Depuis 40 ans, on ne cesse de triturer le même abcès de fixation. Et pourtant, insensiblement, la contre-culture de résistance que je préconisais commence à rendre ridicule les maîtres chanteurs qui exploitent sans vergogne la vieille rengaine d’après Nuremberg.

Extraits hebdomadaires de cette variation obsessionnelle sur des thèmes victimaires:
- un article critique du Monde (26 octobre) autour du « racisme anti-blanc qui diviserait le mouvement antiraciste » : des citations de mon ami Pierre-André Taguieff, (qui fut, il y a une vingtaine d'années désigné à la vindicte publique antiraciste, par le même journal qui l'interroge aujourd'hui) et qui lui fait dire que la notion de racisme anti-blanc pourrait être dangereuse. Las, l'intéressé considère qu'il a été cité improprement…
À noter cette aimable plaisanterie du vespéral, décidément incorrigible : mentionner parmi les « antiracistes » questionnés, Houria Bouteldja, responsable emblématique des « Indigènes de la République » mouvement racialiste agressif s'il en est, auteur de la célèbre formule des « sous chiens », radicalement antisioniste et anti blanc, et poursuivie pour ses sorties délirantes. Sans doute, la journaliste en est-elle encore à considérer inconsciemment que l'intéressée ne peut être, par essence, raciste. Classer les Indigènes de la République dans la mouvance antiraciste en dit cependant long sur l’état de la réflexion Mondaine sur le sujet.


À noter que la presse consacre également plusieurs articles sur la procédure judiciaire que la Licra s'est décidée à diligenter en matière de racisme anti-blanc et sur le fait que le M.R.A.P, au rebours de SOS-Racisme, reconnaisse désormais, du bout des lèvres, le phénomène. Pour le dire autrement, ceux qui, hier encore, collectaient les fagots pour dresser le bûcher des téméraires qui osaient invoquer la détestation anti-occidentale, en sont réduits désormais à faire feu de tout bois pour ne pas voir leur barque sombrer.

- Deux interrogateurs de France 2, jeudi, soumettaient gauchement à la question Jean-François Copé pour ses sorties remarquables et donc remarquées sur le racisme anti blanc, et sur un pain au chocolat confisqué qui, décidément, reste sur l'estomac délicat des journalistes du service public. David Pujadas, ordinairement mieux inspiré, n'arrivait pas à croire que la chose était possible dans notre France si harmonieuse, et Jeff Wittenberg, lui la croyait, mais en était encore à considérer qu'il valait mieux la taire…
À noter que M. Pujadas semblait avoir également du mal à accepter que le secrétaire national de l'UMP puisse, au nom d'une élémentaire réciprocité, lui retourner sa causticité. On aurait préféré que ce journaliste, par ailleurs talentueux, réserve son alacrité à ceux qui le traitent de larbin, comme un vulgaire Mélenchon, par exemple.

- Enfin, dans un autre registre, la sortie de Mme Najat-Belkacem, prescrivant la réécriture des livres scolaires pour prendre en compte l'homosexualité éclairante des grands hommes, des grandes femmes, et des grands transsexuels est, à n'en pas douter, à ranger dans la même obsession clientéliste de la minorité souffrante, forcément souffrante.


Sans doute, le fait que l'occidental soit en train de sortir peu à peu du complexe qui l’empêchait jusqu'alors de pouvoir seulement évoquer les discriminations dont il peut faire, lui aussi, l'objet, oblige-t-il les professionnels de la victimisation à investir davantage d'autres champs et à entonner d'autres chants doloristes. Il n'est pas sûr qu'ils soient désormais plus audibles.

Toujours à propos du débat Copé-Fillon sur France 2, Le Monde, toujours lui, dédie un blog qui se voudrait très factuel pour traquer les approximations de nos hommes politiques, tellement moins rigoureux que les journalistes sérieux.
Ainsi, Jean-François Copé, toujours lui, est-il contesté pour avoir osé, dans un souci d'équilibre que les lecteurs me savent partager avec lui, ne pas vouloir renvoyer dos à dos une gauche donneuse de leçons se commettant avec le Front de Gauche tandis que la droite continuerait toujours à snober le Front National.

Et le journal du soir d’ériger en doute l'opinion du secrétaire général de l'UMP que le Front de Gauche puisse être considéré « d'extrême gauche »… Ainsi, le fait que le PCF en fasse partie, que M. Mélenchon admire sans retenue Messieurs Castro et Chavez, qu’il entonne à la Bastille des airs révolutionnaires qu’un Gracchus Babeuf ne renierait pas, n'est pas de nature à entamer l'esprit de doute scientifique du journaliste.
Ah que l'on aurait aimé une rigueur aussi cartésienne lorsqu'il s'est agi de cataloguer des intellectuels imprudents qui se laissaient à évoquer la nécessité de lutter sans relâche contre les progrès de l’insécurité, l'islamisme dans les banlieues, l'antisémitisme en terre d'islam, la nécessaire régulation des flux migratoires, … ou le racisme anti blanc. Toutes choses qui, aujourd'hui, relèvent de la plus affligeante banalité…


Dans un ordre d'idée voisin, Gilles Paris, ne prend pas autant de précautions pour qualifier cette semaine dans son blog (26 octobre), « d'extrême droite religieuse » le parti qui fait alliance avec le Likoud de Benjamin Netanyahou. J'aimerais bien que ce journaliste du Monde m'explique pour quelles raisons le Shass, assurément parti religieux, populiste, nationaliste et conservateur mériterait l'étiquette peu enviable, au rebours du Hamas, du parti des Frères Musulmans égyptiens ou du parti iranien du président Ahmadinejad, ouvertement antisémites, homophobes et sexistes, qualifiés, eux, plus prudemment, « d’islamo-conservateurs » ? Ou plutôt, je vais me permettre humblement de l'expliquer à Gilles Paris : pour les raisons inconscientes, partagées par sa consœur évoquée plus haut : de même que, par essence, Mme Bouteldja ne peut pas être raciste, le Hamas ou les frères musulmans ne peuvent pas être d'extrême droite… L'étiquette honteuse étant exclusivement réservée à l'usage des occidentaux, ou des blancs, si l'on préfère. Pour combien de temps encore ?

S'agissant du Hamas, l'émir du Qatar a visité en grande pompe la bande de Gaza, à la grande satisfaction de Khaled Meechal, leader du parti islamiste mais au grand dam de l'Autorité Palestinienne, sans que les observateurs internationaux, et notamment français, y trouvent à redire. Il est vrai que lorsque l'on ne dit mot pour protéger ses banlieues de l'influence islamiste, on ne saurait s'immiscer dans les affaires de Gaza.


Au-delà du pouvoir de persuasion que confèrent les pétrodollars, si l'on veut trouver quelques explications complémentaires à la torpeur médiatique, s'agissant d’un potentat obscurantiste, néo-esclavagiste et diffuseur, via Al-Jazira, à l'échelle désormais planétaire, des prêcheurs de haine, on peut toujours se reporter au paragraphe précédent. Je rappelle, pour l'Histoire, que la dernière fois qu'un pays riche a voulu aider financièrement la France, il s'agissait de l'Amérique du plan Marshal, et que le PCF s'y est violemment opposé. Il est vrai que les Américains avaient, eux, l’immense tort d'avoir libéré le pays. Aujourd'hui, personne pour s'opposer à ce qui pourrait ressembler à un plan Mechaal pour les banlieues.

Enfin, polémique germanopratine assez graveleuse sur fond de vaseline autour de la mémoire de Louis Aragon, accusé par l'un de ses proches amis de l'avoir dragué de manière soi-disant ridicule et tentative de censure de ce récit par un autre de ses proches. (Voir l'excellent article de Josiane Savigneau dans le Monde du 28 octobre). Je déconseille cependant à Madame Najat Vallaud-Belkacem d'intervenir auprès des éditeurs de livres scolaires pour modifier la notice de l'immense écrivain et poète pour des broutilles d'alcôve. En revanche, il ne serait peut-être pas inutile d'édifier les élèves sur son passé de collaborateur zélé du stalinisme, comme on le fait à propos de la conduite de Drieu la Rochelle et de Brasillach pendant l'occupation nazie.


Pour ma part, rien ni personne ne m'empêchera de détester et d'apprécier tout à la fois Céline et l'auteur des yeux d'Elsa. Quand comprendra-t-on qu'on peut être à la fois grand et petit ? Car c'est ainsi, parfois, que les hommes vivent. 

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 14:54

 

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/est-possible-en-france-echapper-aux-proces-en-disqualification-mediatique-sans-etre-revendique-gauche-gilles-william-goldnadel-521228.html?page=0,2

 

La semaine Goldnadel

Publié le 22 octobre 2012

Est-il possible en France d'échapper aux procès en disqualification médiatique sans s'être revendiqué de gauche?


Christian Jacob, le chef de file des députés UMP a été pris à partie par la presse après avoir critiqué la reconnaissance de la responsabilité française par François Hollande dans la répression sanglante de la manifestation interdite du FLN en 1961.

Je suis en mesure de livrer la recette du cocktail dont la gauche garde le secret pour disqualifier ses adversaires : un tiers de moralisme outragé, un tiers d'indignation injurieuse, un tiers d'approximation bêtifiante. Sans oublier le soupçon d’arrogance intellectuelle de ceux qui ont eu la constance de se tromper toujours impunément.

La victime du cocktail Mondain de la semaine s'appelle Christian Jacob, chef de l'UMP à l'Assemblée, et qui a fait les frais de l'éditorial du samedi 20 octobre pour avoir osé critiquer la reconnaissance de la responsabilité française par le président Hollande dans la répression sanglante de la manifestation interdite du FLN, le 17 octobre 1961 à Paris.

À en croire le journal vespéral, ce serait une réaction « basse et pathétique ». Pour faire bonne mesure, Le Monde ne craint pas d'écrire : « M. Hollande se situe dans le droit-fil d'un président Jacques Chirac assumant la responsabilité de l’Etat dans la déportation des juifs de France ». Deux questions, sans doute, très basses et très pathétiques : n'aurait-il pas été plus honnête de rappeler que ce qui chagrine l'UMP (et pas seulement M. Jacob) c'est l'absence de réciprocité de la partie algérienne qui continue non seulement d'occulter la responsabilité du FLN dans les massacres d'occidentaux, mais encore d’exalter largement son combat, tout comme le silence de la France concernant d’autres errements, de la fusillade de la rue d'Isly à la passivité de l'armée française lors des massacres d'européens à Oran en 1962.

 

Peut-on suggérer, sans être taxé d'esprit de concurrence victimaire, que la question algérienne est autrement plus complexe, avec ses exactions croisées, que la collaboration pétainiste au génocide ? À moins que l'on m’explique que les juifs avaient pris l'habitude d'accrocher gendarmes, miliciens et autres SS à des crocs de bouchers après les avoir émasculés.

 

Les journaux de la semaine continuent, avec quelques raisons, de s'émerveiller d'une popularité de Manuel Valls, à faire pâlir d'envie certains Président, Premier ministre et autre chargé très théoriquement du redressement productif. Pourtant, à l'aune de ses déclarations sans fioritures excessives, sur la délinquance des Roms, sur la nécessité civique de dénoncer les menées islamistes (« l'ennemi intérieur »), sur la réalité de l'antisémitisme issu du monde islamique, le ministre de l'intérieur est en train de faire passer son prédécesseur Claude Guéant, à qui il serra mollement la main lors de son intronisation de peur de se compromettre, pour le chantre du politiquement correct.

Quel est donc le mystérieux grigri, l’efficace passe-droit, l'imparable talisman, la gousse d'ail souveraine qui lui permettent de ne pas être cloué au pilori par le vampire médiatique dont on sait la vigilance ? : Il est de gauche, et il le proclame. J'ai souvent décrit ce système de prêt-à-penser, ou plutôt à ressentir, d'essence quasi religieuse, qui fait qu'alors que certains font l'objet d'une excommunication, les autres, pour les mêmes actes ou pour bien pire, sont, par avance, acquittés. Jadis, la Sainte Eglise, ne procédait pas très différemment avec sa pieuse pratique du rachat des indulgences. Aujourd'hui, proclamez votre foi en la gauche éternelle, témoignez avec humilité de votre croyance en sa sainte générosité, et il vous sera beaucoup pardonné.

Quelques petits exemples anecdotiques : Richard Descoing a été canonisé, alors que l'on savait déjà les libertés qu'il avait prises avec les finances de Sciences-po, mais il était dans le bon camp, celui du Bien. Stéphane Hessel (je sais ça agace) a pu, comme je l'ai établi, rendre hommage à la modération de l'occupation allemande, que mes critiques glissent sur les plumes de ses ailes d'archange. Mélenchon peut faire l'apologie du caudillo vénézuélien, qu'il restera fréquentable, parce que le gros rouge efface tout. Jusqu'à Lörant Deutsch, en cours d'ostracisation rapide pour cause de sensibilité monarchiste, qui s'est senti dans l'obligation futée de se dire « de gauche », pour tenter d'empêcher son entrée au purgatoire.

 

Dans un ordre d'idées assez voisin, on a appris cette semaine (Le Monde, le Figaro) que Fidel Castro avait, lors de sa prise de pouvoir, demandé à d'anciens cadres nazis de l'assister dans sa lutte contre l'oncle Sam. Aussitôt, de nombreux internautes de voler à son secours, certains pour expliquer benoîtement, qu'après tout, hormis le génocide, Hitler avait un programme socialiste. C'est dans ce contexte, un brin rouge-brun, qu'Olivier Besancenot était invité la semaine précédente sur la chaîne LCP pour débattre avec les excellents mais placides Jacobo Machover et Alain Gérard Slama de la personnalité d'un Che Guevara dont l'auréole commence à s’estomper lentement.

Il n'est plus à présent tout à fait interdit de révéler que l'icône christique, obligatoire dans toutes les chambres et sur tous les T-shirt des étudiants bien- comme- il- faut des années 70- 80, avait dirigé dès 1959 la sinistre prison de la Cabaña, où il avait acquis le tendre sobriquet de « carnicerito » (petit boucher). Selon Stéphane Courtois, auteur du livre noir du communisme, et Marie-Laure Buisson, ladite prison était un lieu où la torture et les mutilations étaient quotidiennes. (Voir mes « Réflexions sur la question blanche » pages 136 -137). On sait également que pendant sa période cubaine, le Che avait fait fusiller par centaines les anticommunistes, sans état d'âme petit-bourgeois. Pendant le débat, Besancenot, entre deux insultes de classe, s'est interrogé sur le bien-fondé de la suppression de la peine de mort en période révolutionnaire. Notre gentil fonctionnaire n'évoquait pas cette peine de mort qu'il abomine aujourd'hui concernant les tueurs d'enfants ou les terroristes. Non, il s'agissait des opposants politiques au régime de Castro, de Lénine ou de Trotsky. On croyait avoir affaire à Tintin chez les soviets. C'était Georges Marchais et son bilan globalement positif du totalitarisme marxiste qui pérorait. Impunément.

 

En France, il est des doctes commentateurs qui soutiennent qu'il existerait « un islamisme modéré » qui n'aurait rien d'un oxymore. Bernard Guetta est de ceux-là qui se plaisent à donner en exemple un régime turc qui pourrait bientôt servir de modèle attrayant aux pays du « printemps arabe », quand ils se seront bientôt débarrassés de la menace salafiste. Je conseille à notre chroniqueur optimiste de politique étrangère de la radio d'État de prendre connaissance du sort que le parti « islamo-conservateur » de l’AKP réserve au pianiste classique, Fazil Say, fervent défenseur des valeurs laïques (voir la presse et notamment le Figaro du 19 octobre). L'artiste est poursuivi pour « atteinte aux valeurs religieuses de l'islam » Pour quel motif ? Plusieurs déclarations lapidaires de l'artiste sur son compte Twitter. L'une moquait un chant quelque peu frénétique du muezzin et suggérait que le religieux devait être occupé par une affaire amoureuse urgente ou un repas arrosé au raki. Ses problèmes ne datent pas d'hier. Il s'était également attiré les foudres du ministère de la culture en écrivant un oratorio sur un poète tué lors du massacre de 33 intellectuels alévis par des islamistes radicaux.

 

Il y a peu, un autre artiste turc, un ami musulman kémaliste, le grand peintre Bedri Baykam, a été poignardé dans sa ville d’Istanbul par un islamiste un peu irascible. Il a fini par sortir du coma. Son agression a peu ému les admirateurs du régime d'Ankara. Pas davantage le fait que la Turquie détienne le record du nombre de journalistes détenus dans des prisons dont la réputation n'est plus à faire.

 

Le Qatar vient de faire son entrée au sein de la francophonie. J'aimerais connaître le nombre de citoyens de cet émirat parlant le français. Cette nouvelle aurait dû esbaudir la France entière. Bizarrement, personne n'a ri. Ni dans les médias, ni parmi les politiques de la majorité ou de l'opposition. Ce ne doit pas être si drôle que cela.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 15:37

 

Les médias de service public activent-ils le feu de l'antisémitisme en France ?

Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient sur la découverte d'un réseau djihadiste en France et s'interroge notamment sur l'influence des médias de service public.  

Selon Gilles Goldnadel, il existe en France un palestinisme "obsessionnel", "inepte" et "injuste". Crédit Reuters

L'émotion produite par la découverte d'un réseau djihadiste français violemment anti-juif aura atteint son paroxysme lundi dernier. Il est assez édifiant de regarder à quoi a pu ressembler le jour d'après. Après que la réalité de la menace a commencé progressivement par être remplacée par l'idéologie virtuelle qui conditionne non seulement les propos mais encore les comportements.

Mais avant cela, il n'est pas inutile de rappeler que, selon le Figaro du lundi 8 octobre (« 12 apprentis djihadistes prêts à mourir »), l'un des individus arrêtés « était abonné via Facebook à plusieurs sites religieux fondamentalistes, il diffusait des photos de bébés palestiniens tués ou d'un soldat israélien pointant son fusil en direction d'un enfant. Avec ce commentaire d'internaute : Comment ne pas être haineux envers ce peuple maudit ? » Tout comme Mohamed Mérah, dont on sait qu'il avait inséré dans le film qu'il avait tourné pendant le massacre des enfants juifs de Toulouse, la photo d'enfants de Palestine qu’il voulait venger, dont celle de Mohamed Al Dura à Gaza, dont la mort est toujours controversée.

 

Dès le mardi, le responsable de la revue de presse de France Inter a cru bon de faire entendre des extraits de la chanson du groupe Zebda (de Toulouse…), dont Le Monde rappelle qu’il ne cache pas « son militantisme pro palestinien », intitulée : « Une vie de moins ». Arrêt sur image et son : le vidéo-clip de cette chanson, composée par l'universitaire que j'épinglais il y a peu pour avoir loué la modération des Frères Musulmans égyptiens, est accompagné d'un dessin animé ou apparaissent en boucle des images de soldats israéliens menaçant de leurs armes des enfants de Palestine. Extraits : « J'ai vécu les vagues humaines de l'intifada. J'ai vécu cortèges et grèves, drapeaux à bout de bras. Nous chantions à pleins poumons notre passion. Tandis qu'au-dessus de nous paradaient leurs avions. Je suis mort atteint d'une balle perdue. Je suis mort assassiné par un homme inconnu qui croyait faire son devoir en tirant dans le brouillard sur des ombres ennemies aux armes dérisoires. Je suis mort un soir d'automne, un soir de Ramadan… »


France télévision info, le site officiel de notre chaîne publique nationale, diffuse le clip de Zebda et en fait la promotion. À noter que l'auteur et les chanteurs se sont rencontrés, comme ils s'en vantent, dans le cadre d'une tournée régionale du groupe dans la Syrie d'Assad. Je rappelle, en passant, que le bilan des massacres en Syrie a déjà dépassé en une année le nombre de morts causées par le conflit israélo-palestinien depuis 1948. Je ne souhaite pas ici et maintenant expliquer en quoi, selon moi, ce palestinisme obsessionnel est inepte et injuste. Je pose simplement les questions : était-il indispensable, toutes affaires cessantes, ce mardi 9 octobre de diffuser sur les ondes nationales, dans le cadre insolite d'une revue de presse, cette chanson militante ?

 

Était-il tout aussi indispensable, de la part de la seconde chaîne de télévision nationale de diffuser et de faire la promotion de ce vidéo-clip littéralement ravageur? Quelles sortes de rage, stupidité, ou irresponsabilité poussent des journalistes du service public à de telles initiatives ? J'affirme, au nom de l'expérience récente et tragique, que les ingrédients de cette chanson peuvent produire, mis dans certaines têtes, les mêmes effets qu'une cocotte-minute, un réveille-matin, et des clous dans certaines mains. Avec une aussi belle promotion, cette chanson devrait faire un malheur.

 

 D'après mon article PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :

http://www.atlantico.fr/rdvinvite/medias-service-publique-activent-feu-antisemitisme-en-france-gilles-william-goldnadel-513304.html

La semaine Goldnadel

Publié le 15 octobre 2012

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 18:19

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/allons-enfin-ouvrir-yeux-cet-angelisme-qui-permis-montee-en-puissance-islam-anti-occidental-et-antisemite-gilles-william-goldnad-505532.html 

 

La semaine Goldnadel

Publié le 8 octobre 2012

 

Allons-nous enfin ouvrir les yeux sur cet angélisme qui a permis la montée en puissance d'un islam anti-occidental et antisémite ?

Cette semaine, Gilles William Goldnadel revient sur les interventions policières dans les milieux djihadistes antisémites.

La semaine Goldnadel

Une cellule islamiste radicale a été démantelée samedi et l'un de ses membres, un Français de 33 ans, a été tué à Strasbourg après avoir ouvert le feu sur des policiers venus l'interpeller. Crédit Reuters

J’espérais cette semaine, qu’enfin, je pourrais aborder d’autres sujets de la semaine écoulée que celui de l’islamisme et des polémiques qu’il suscite.

Espoir perdu, à la suite de l’intervention policière contre un réseau djihadiste antisémite. Au-delà de la rapidité d’intervention des services de l’Etat, qu’il convient de saluer, c’est la déficience générale de la réflexion politique et intellectuelle qui aboutit à ce constat de faillite de la société française.

Le ministre de l’Intérieur a trouvé des mots fermes et justes pour appeler un chat un chat et un islamiste anti-juif, ce qu’il est.

L’erreur involontaire qu’il a cependant commise, en indiquant que les assassinats de Mohamed Merah constitueraient le premier crime de sang perpétré contre des juifs depuis la Seconde Guerre mondiale, est symptomatique de l’état de cécité de la société française qui ne veut pas voir que les attentats de la rue Copernic et de la rue des Rosiers, que l’assassinat contre Ilan Halimi et tous les autres attentats moins marquants mais récurrents commis contre les juifs, représentent les maillons d’une chaîne ininterrompue que l’on n'a pas voulu nommer et encore moins briser.

Est-il encore utile de rappeler que cette chaîne sanglante ce n’est pas l’extrême droite fantasmée qui l’a fabriquée mais un islamisme anti-occidental dont la montée en puissance a été autorisée par un angélisme xénophile d’une irresponsabilité criminelle ?

Lorsque le président Hollande insiste lourdement sur les dangers d’un amalgame avec l’ensemble d’une communauté musulmane que personne ne songe à mettre en cause dans sa globalité, il ne rend service ni à cette dernière, ni au combat nécessaire contre la haine anti-juive et anti-occidentale peut-être irrésistible.


Lorsque, sur un air martial, il prétend qu’il ne tolèrera aucun débordement antisémite, la vérité m’oblige à répéter une nouvelle fois ad nauseam, qu’il se paye de mots.

Ces trois dernières semaines, j’ai rappelé que la France, contrairement à d’autres pays européens refusait toujours de classer le Hezbollah antisémite sur la liste des organisations terroristes. J’évoquais encore l’incroyable discours du directeur de l’Humanité, à la fête du PCF - allié du parti socialiste - sur la même estrade qu’un terroriste franco-palestinien condamné, et prétendant mensongèrement que le navet anti-islamique avait été réalisé par un juif israélien.

Je dénonce aussi régulièrement dans ces mêmes colonnes la complaisance des Verts - parti gouvernemental - envers les éléments les plus radicaux et antisémites, Hamas, Hezbollah en particulier, du monde arabo-islamique.


Au risque de lasser et d’indisposer, je ne cesse de m’étonner de l’accommodement de la gauche prétendument antiraciste envers M. Mélenchon qui la semaine dernière encore s’est vu offrir une tribune dans Le Monde pour dire sans complexe toute l’admiration que lui inspire un président vénézuélien allié de l’Iran et dont les sites bolivariens publient le Protocole des Sages de Sion à coté d’imprécations antisémites.

Nulle part ou presque, dans la presse française, si prompte à dénoncer le racisme où il ne se trouve pas toujours, je n’ai trouvé trace de mes constatations.

Cette même presse dont beaucoup de ses journalistes, je le rappelais la semaine dernière encore à la lecture du Monde, veulent voir dans les Frères Musulmans d’Egypte, radicalement anti-juifs, le parti de la modération.

Je veux bien appartenir à une communauté en danger de mort. Je veux bien être raillé par les tenants sans culture de la culture dominante. Je ne veux pas être naïf.

 

Rarement la science n’aura été autant prise en otage par l’idéologie.

A la suite du lancement fracassant par le Nouvel Observateurde l’étude anti OGM apocalyptique réalisée par le Professeur Séralini, il ne fallait pas être grand clerc pour flairer l’intoxication. Un rapport, faut-il le rappeler grandement financé par Auchan et Carrefour, deux distributeurs très en pointe sur le créneaux des produits bio ou garantis sans OGM.

Marc Mennessier, journaliste au Figaro a été sans doute le premier a rappeler opportunément que M. Séralini était un militant acharné de la lutte anti-OGM au sein d’un groupe fondé par Corinne Lepage.

Aujourd’hui, l’ensemble de la presse reprend les critiques par ses confrères des méthodes du professeur, et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) juge sa « qualité scientifique insuffisante ». Mais pendant 15 jours, c’étaient les photos des rats monstrueusement déformés qui ont été à la une des journaux et c’était José Bové et ses amis au gouvernement qui les instrumentalisaient sans complexe.

Mercredi 3 octobre, Le Parisienrévélait que plus de 85% des dossiers de victimes présumées du Médiator ont été jugés irrecevables par les experts du Ministère de la Santé.

Aussitôt, Irène Frachon y a vu une improbable « pression sur les experts ». À sa suite, Marisol Touraine, ministre de la Santé a rappelé le Laboratoire Servier à ses responsabilités. Je m’étais jusqu'à présent interdit de m’exprimer ici sur cette affaire, étant partie prenante.

Mais à ce stade, je prends date : à l’issue de la procédure, on verra que l’évaluation rien moins que scientifique des « 500 à 2000 morts » causés par un médicament dont le laboratoire ne nie pas les dysfonctionnements, relève de l’idéologie victimaire et la montagne médiatique accouchera d’une souris digne du laboratoire de M. Séralini.



Adoption par les couples homosexuels, enfin. Le Monde a publié des avis partagés de psychologues. Le Figaro à son tour publie des analyses unanimes de psychanalystes qui considèrent qu’il est indispensable qu’un enfant ait pour repère une cellule parentale nucléaire composée d’un père et d’une mère. Qui croire ? Et si, s’agissant d’un enfant, on faisait jouer le principe de précaution ?

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 11:03

Cette semaine, de nombreux médias français, écrits et audiovisuels ont consacré une place non négligeable à une affaire de graffitis écrits en hébreu sur les portes d’un monastère de Jérusalem qui sont insultants pour Jésus Christ.

 

Bien entendu, et ce n’est pas une simple précaution oratoire, de telles inscriptions sont écœurantes.

 

Bien entendu également, je ne gloserai pas pour savoir s’il s’agit d’actes d’extrémistes juifs ou une provocation arabe pour nuire à la cause israélienne, car après tout, lorsque de tels faits sont commis contre les juifs, nous ne commençons pas par nous poser de telles questions.

 

Mais l’objet de ma chronique, est de nous faire réfléchir un seul instant sur le caractère follement disproportionné, et lorsque je dis cela, je suis encore très en dessous de la vérité, de la focalisation sur un acte sans conséquence physique pour les personnes.

 

Une dépêche AFP, reprise très largement par les médias français, insiste non seulement sur ces graffitis, mais également se plait à indiquer que nonobstant la condamnation virulente des autorités israéliennes, jamais les auteurs de tels graffitis ne sont arrêtés.

 

Arrêtons-nous nous-mêmes sur la couverture médiatique de cet événement.

 

J’ai interrogé le B.N.V.C.A. qui lutte contre l’antisémitisme en France et qui est dirigé de main de maître par le très dynamique Sammy Ghozlan, celui-ci m’a indiqué que cette année, en France, au moins 150 graffitis et tags antisémites avaient été constatés sur les lieux communautaires juifs.

 

Est-ce que vous avez entendu ou lu dans la presse française, un article avec analyse sur un tel phénomène ? Avez-vous entendu qu’un auteur de telles inscriptions aurait un jour été arrêté ?

 

Bien davantage, nous savons que des agressions nombreuses ont été commises ces dernières semaines, sans que la presse française ne s’y intéresse particulièrement.

 

Lors des deux dernières semaines qui viennent de s’écouler, j’ai été contraint d’écrire des articles dans lesquels j’ai déploré que les menaces de mort proférées contre les juifs lors de la manifestation salafiste devant l’ambassade des Etats-Unis n’avaient pas été reprises par la presse française, pendant la même quinzaine, j’ai été contraint également de faire remarquer que le discours à la fête de l’humanité du directeur du journal communiste, mettant en cause mensongèrement les juifs derrière le navet anti islamique réalisé par un copte, n’avait également pas été traité par la centaine de journalistes qui se trouvaient présents à La Courneuve.

 

Un mot également sur Custodie et l’église palestinienne, qui a montré dans cette affaire de graffitis cent fois plus d’indignation qu’elle ne le fait habituellement lorsque, dans des circonstances autrement plus dramatiques, les chrétiens d’Orient, en ce compris ceux de Palestine, sont martyrisés, expulsés quand ils ne sont pas assassinés.

 

J’en arrive à ma conclusion, difficilement contestable je crois : la presse hexagonale préfère donc traiter d’un incident minuscule qui s’est déroulé à des milliers de kilomètres de Paris, plutôt que de traiter normalement la centaine d’incidents parfois graves qui se déroulent sous ses yeux et sous ses pieds.

 

 

Tant que règnera cette idéologie obsessionnelle et aveugle à la fois, ni le conflit israélo-palestinien, ni le regain de l’antisémitisme « nouvelle manière » ne pourront être traités de manière rationnelle.

 

Mais espérer que les choses changent, est-ce vraiment rationnel ?

 

 

D’après ma chronique sur Radio J du 5/10/12

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 10:58

 PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » :  

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/racisme-anti-blanc-comment-cope-instrumentalise-cyniquement-phenomene-fins-politiques-gilles-william-goldnadel-498881.html

 

La semaine Goldnadel

Publié le 1er octobre 2012

 

Polémique sur le racisme anti-blanc : retour sur les critiques émises


Et aussi, polémique autour d'une campagne dans le métro new-yorkais comparant les djihadistes à des « sauvages », L'Egypte de Mohammed Morsi et l'Occident... 

Les semaines se suivent et commencent à se ressembler. Cela a débuté par un ouragan planétaire à l'encontre de la bande-annonce d'un navet qui n'a jamais poussé, puis il a soufflé jusque dans le Maine contre des caricatures stupides diffusées opportunément par un journal satirique parisien à diffusion médiocre. Voilà à présent que cette tempête finit dans le bénitier de la gauche bien-pensante qui jette l'anathème sur un leader de la droite française, coupable d'avoir écrit ce qu'elle avait fini elle-même par reconnaître à bas bruit.

Autrement dit, voilà à présent trois semaines qu’une polémique virtuelle l'emporte sur la cruelle réalité des massacres en Syrie comme sur celle de l'aggravation de la situation économique.

Au-delà du constat sur la folie médiatique de l’époque, se profile l'enjeu de cet emballement : ni plus ni moins que le droit de parler, d'écrire et même de dessiner.

Il est en effet clair, en creux, que ce qui se joue est le droit pour les occidentaux de nommer les choses, quand bien même elles seraient déplaisantes pour ceux qui ne le sont pas.

Ainsi, et pour l'exemple, polémique dans Le Monde et sur TF1 à propos d'une campagne dans le métro new-yorkais qualifiant crument les djihadistes de « sauvages ». Les djihadistes ce sont bien ces gens qui ont scié en deux Daniel Pearl et quelques autres ? Pas très gentil pour les sauvages, penserait sans doute un Lévi-Strauss. Mais cette campagne, et c'est bien possible, est susceptible d'être dangereuse pour la sécurité du métropolitain. Raison pourquoi, un juge new-yorkais a été conduit, après arbitrage, à autoriser l'affiche problématique. Allez comprendre pourquoi, Guillaume Debré, sur TF1, a cru devoir interroger un musulman américain qui a dit tout le mal qu'il pensait de l'affiche incriminée. Et moi qui pensais qu'il fallait tout faire pour ne pas amalgamer musulmans paisibles et islamistes radicaux.

C'est évidemment plus facile et moins risqué de traiter Sarkozy et ses amis de nazis.

 

Retour sur le livre de Jean-François Copé, évoquant l'existence d'un racisme anti-blanc.

Ce qui fait sens, ce n'est certainement pas ce qu'a écrit le député-maire de Meaux sur trois lignes, mais plutôt la levée de boucliers et le tir à boulets (rouges) qui s'en sont suivis.

Ce qui frappe, tout d'abord, bien qu'on devrait y être habitué, c'est la consternante indigence de la critique du constat émis. Le degré zéro de la pensée politique. Discussion.

- La dénonciation d'un racisme anti-blanc ayant été pendant longtemps l'apanage de la droite extrême, il serait immoral de l'évoquer.

Est-il permis de suggérer que ce ne serait pas la première fois que l'extrême droite profèrerait des vérités indicibles sur le moment ?

Ainsi, et pour l'anecdote tragique, pendant 40 ans seule celle-ci, par un anticommunisme viscéral, a osé dire que c'était les soviétiques -et non les nazis- qui avaient massacré des milliers d'officiers et intellectuels polonais à Katyn. Il aura fallu que le gouvernement russe finisse par le reconnaître, après la perestroïka, pour que l'ensemble de la classe politique, mais aussi médiatique et culturelle le signale comme une sorte d'évidence qu'elle n'aurait jamais niée.

Il est vrai que ceux qui, auparavant, se sont aventurés à ériger en doute la thèse officielle ont été taxés de fascistes ou d'apparentés.

Plus près de nous, la même extrême droite a inauguré, à sa si élégante manière, la critique contre l'immigration massive. Pendant très longtemps, le simple fait de ne pas partager la conception extatique des gauches sur le phénomène migratoire (« Une chance pour la France ! ») valait immédiatement renvoi au purgatoire.

Lors de la dernière campagne, on a pourtant vu un François Hollande reconnaître qu'il y avait trop d'immigrés irréguliers sans être voué à la géhenne.

Enfin depuis des lustres, le Front National, pour ne pas le nommer, vitupère les pays islamiques au sujet du sort de la chrétienté d'Orient. Au moment où, sous les coups de boutoir de la tragique réalité des coptes tourmentés en Egypte, des églises incendiées avec leurs fidèles au Nigéria ou des procès pour blasphème au Pakistan, la lourde chape de plomb de l’occultation a fondu, est-ce une raison pour ne pas s'indigner, pour reprendre une expression monopolisée ?

- Les propos de Jean-François Copé instrumentaliseraient cyniquement le phénomène à des fins bassement politiques.

Encore que je ne puisse ni ne veuille sonder l'âme et les reins de l'intéressé, je ne suis pas assez naïf pour imaginer que ses propos seraient exempts d'arrière-pensées, ce qui est au demeurant consubstantiel à la démarche d'un politicien, c'est-à-dire de quelqu'un qui a décidé de faire de la politique, une profession requérant l'adhésion du plus grand nombre. Mais les arrière-pensées peuvent parfaitement coïncider avec les pensées énoncées. Il est, en toute hypothèse, tragi-comique de voir les politiciens de gauche hurler au charron, lorsque l'on sait que les gauches auront axé l'essentiel de leur stratégie, avec succès, sur l'instrumentalisation d’un racisme anti-immigrés et sur la montée du Front national qu’elles ont favorisée, au moyen notamment de leurs courroies de transmission prétendument antiracistes. Vous avez dit cynique ?

J'observe, au demeurant, que la théorisation d'un peuple « franchouillard » naturellement xénophobe, théorisation consubstantiellement raciste, est issue de l'extrême gauche anti-occidentaliste et a très largement contaminé la gauche socialiste depuis les années 70 -ce qui explique largement sa réaction actuelle- sans que, cette fois, nul ne déplore cette radicalisation là.

Enfin, même si, après l’avoir nié, la gauche est contrainte aujourd'hui, du bout des lèvres, de reconnaître le phénomène, quitte à maudire ceux qui le dénoncent, encore convient-il pour elle, évidemment de le minimiser, le relativiser, l’euphémiser : comme l'a dit notre Premier ministre : « cela existe peut-être…».

On a bien vu cela lors de « l'intifada des banlieues » et les attentats antijuifs qui sont au moins autant un avatar du racisme anti-occidental que de l'antisémitisme. Le juif, et c'est son drame contemporain, étant aujourd'hui vécu comme un super- blanc, et non plus comme le levantin détesté hier par l'extrême droite en majesté.

J'ai lu ici ou là, que les blancs, eux, n'étaient pas discriminés à l'embauche, ni au logement. Mais outre que cette hiérarchisation a un petit goût saumâtre, est-ce tellement pire que d'être insulté ou agressé ? J'ai lu également, sous la plume d'un sociologue niçois, interrogé par Le Monde et décrivant le phénomène étudié, qu'il s'agirait « d'expérience limitée, et qu'il n'était pas impossible qu'il y ait une part d'imaginaire ». Je ne suis pas révolté par cette hypothèse, encore que 56% de Français valident le constat de Copé. Mais qu'on ne se cabre pas en retour, si je suggère que dans leur très grande majorité, ces Français qui plébiscitent Zidane, Noah, Debouzze, et qui font à leurs immigrés de telles conditions que l'on se bouscule pour entrer dans leur pays, ne sont pas plus racistes que les entrants récents et que le racisme que ces derniers rencontrent n’est le fait que d'une minorité. Somme toute « des expériences limitées, dont il n'est pas impossible de penser qu’il y ait une part imaginaire ».

J'ai lu, j'ai entendu encore, que si racisme anti-blanc il y avait, il ne pouvait s'agir que d'un retour à l'envoyeur, une réponse du berger agressé à la bergère xénophobe. Puis-je oser contre-proposer que le phénomène raciste relève d'une dialectique fantasmatique plus perverse et complexe et que les populations autochtones peuvent trouver également quelques mauvaises mais nombreuses raisons dans l'attitude d'une minorité de nouveaux arrivants ?

Je conteste donc la notion de « racisme à l'envers », le racisme étant, hélas, peut-être la chose la plus équitablement partagée sur la terre. J'ai montré, je crois, dans ma « réflexion sur la question blanche », sous-titrée « du racisme blanc au racisme anti-blanc » combien dans le temps et l'espace, les populations non occidentales n'avaient pas été, chez elles, en reste dans la haine à l'endroit de l'autre.

Pour actualiser mon propos, deux exemples puisés dans l'actualité la plus récente :

-Aux Etats-Unis, relatait le New York Times de la semaine passée : levée de boucliers d'organisations noires qui protestent contre le fait que le rôle au cinéma de Nina Simone soit campé par une actrice noire à la peau trop pâle. Les mêmes qui ne se pâmaient pas devant le métis Obama.

-Au Pakistan, raconte le correspondant du Monde, durant les manifestations contre le film que vous savez, des islamistes ont poursuivi, pour les lyncher, des occidentaux aux cris de «Gori !,Gori ! », « Des blancs ! Des blancs ! »

Ce genre d'individus sévit aujourd'hui en France, leur ressentiment est alimenté par certains médias étrangers qu'ils peuvent recevoir à loisir, et a été autorisé par un angélisme factice qui a fait la vraie bête. Comme pour le nuage de Tchernobyl, celui-ci voudrait nous faire croire que ce racisme là s'est miraculeusement arrêté aux frontières.

J'ai suggéré dans mon livre que cette nouvelle dilection occidentale pour l'altérité radicale anti-occidentale était à l'origine de la négation de ce racisme là. Qu'on trouvait cette xénophilie, immoralement équivalente à la xénophobie, dans le domaine des relations internationales, dans l’immense complaisance de l'idéologie dominante pour cette radicalité.

Un parfait exemple nous en est donné cette semaine par l'article de M. Ayad, du Monde, qui présente avec une empathie toute particulière les premiers mois de gestion du président égyptien Mohamed Morsi, dont il loue de manière décomplexée, la modération habile et pragmatique.

Ce qui devient, au demeurant, une habitude pour son journal, ainsi que je le soulignais déjà dans une précédente chronique.

Pour illustrer ses propos, M. Ayad cite un universitaire qui nous explique que la confrérie ne serait pas hostiles à l'Occident : « les frères musulmans ne sont ni les valets de l'Occident, comme le prétendait Nasser, ni leur ennemi implacable, comme voulait le faire croire Moubarak ».

Quoique cela soit assez difficile, oublions le fait que nous parlons d'un mouvement islamiste ouvertement antisémite et ayant été complice des nazis durant le dernier conflit mondial.

Pour éviter toute spéculation intellectuelle, je vous livre ci-après, sans le moindre commentaire, ce qu'on trouve à présent sur le site officiel du nouveau gouvernement égyptien et vous renvoie à la lecture de l'article de M. Ayad. Je vous conseille de le serrer précieusement, car il pourrait hélas rejoindre dans notre mémoire collective celui de son confrère Patrice De Beer, décrivant benoitement l'entrée des Khmers rouges dans Phnom-Penh.

«Sur quelle base une réconciliation durable entre musulmans, juifs et chrétiens peut-elle se fonder ?  Nous devons comprendre que dans les circonstances actuelles, aucune amitié n'est possible. Les juifs et la chrétienté  se sont associés pour nous détruire et détruire tout ce que nous chérissons. Le sionisme, la franc-maçonnerie, l'activité missionnaire et l'orientalisme se sont combinés pour nous annihiler sur le plan spirituel, sur le plan culturel et même sur le plan physique. Ce serait folie pur et simple que de baiser les mains qui nous frappent. (…).

Nous devons établir un état islamique solide dans lequel le monde verra nos préceptes transcrits en action. Enfin nous devons écraser les conspirations du sionisme, de la franc-maçonnerie, de l'orientalisme et des missions étrangères avec la plume mais aussi avec l'épée. Nous ne pouvons offrir la paix et la réconciliation aux gens du Livre sans les avoir humiliés et sans avoir pris l'ascendant sur eux… ».

Puisque je vous ai dit que je ne ferai pas de commentaires, je ne vous demanderai pas si vous imaginez qu'un journaliste du Monde pourrait envisager de décrire avec la même neutralité bienveillante l'action d'un gouvernement populiste européen en exercice, fut-il infiniment plus modéré que le nouveau pouvoir islamiste du Caire ?

M. Ayad ne doit pas croire au racisme anti-blanc.

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