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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 15:04

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/cachez-moi-ces-fraudes-mais-modele-social-francais-peut-vraiment-se-permettre-ne-pas-voir-gilles-william-goldnadel-759539.html


Cachez-moi ces fraudes... mais le modèle social français peut-il vraiment se permettre de ne pas les voir ?


Alors que la fraude aux prestations sociales dépasse les 20 milliards d'euros par an, moins de 2 milliards ont pu être récupérés entre 2006 et 2010.


La semaine Goldnadel

Publié le 17 juin 2013


 

L'idéologie médiatique au pouvoir a le chic parisien pour transformer les sujets en problèmes, les problèmes en scandales, et les drames en psychodrames.

Ainsi, le drame survenu au jeune Clément Méric, que j'ai largement traité la semaine passée, a tourné au psychodrame par la disgrâce d’un antifascisme de pacotille dont tous ceux qui n'ont pas connu l'horreur nazie ont la magie.

Les « antifas » d'extrême gauche n'ont pas hésité à entonner le Chant des Partisans pour rendre hommage à la malheureuse victime. Nul n'a cru devoir s'en étonner. N'était-ce pas notre président de la République qui morigénait les opposants au mariage pour tous pour avoir osé utiliser le mot de « résistance » ?


Il est vrai que les héritiers des deux partis auxquels ont pourtant appartenu Laval, Doriot et Déat considèrent qu'il s'agit d'une marque déposée à leur profit exclusif.

Sur le fond du drame survenu au jeune homme d'extrême gauche, et alors que le bruit et la fureur fantasmatiques commencent à s'estomper, les premiers résultats de l'enquête laissent à penser que les provocations qui ont donné lieu à un homicide involontaire émaneraient du camp de la victime.

Peu importe à ceux qui ont voulu instrumentaliser son décès, la messe antifasciste est déjà dite.

Le fait, révélé dans le détail par le Washington Post et le Guardian que l'agence pour la sécurité nationale américaine (NSA) aurait accès aux communications mondiales des géants d'Internet, Google, Microsoft et Facebook est sans doute un problème mais certainement pas un scandale. Pour ma part, j'avoue humblement que la possibilité de contrer efficacement les agissements terroristes qui utilisent la Toile tels des arachnides venimeux me rassure plus qu'elle ne m'inquiète. J'avoue, toujours avec la même humilité, que je crains davantage Al Qaïda que Barack Obama. La tête désormais sur le billot de l'échafaud médiatique, j'avoue encore quele Patriot Act, conspué par toutes les bonnes consciences, était précisément le moyen d'organiser juridiquement, dans le souci de la sécurité du monde, le pouvoir des agents de renseignements américains. J'ai été heureux d'être rejoint sur ce point par mon confrère Alain Bensoussan, sans doute le meilleur spécialiste du droit de l'informatique et d’Internet, qui le confirmait cette semaine sur France Inter.


Sur le fond, je remarque une fois de plus, que la crainte de Big Brother est à géométrie invariable. Malheur aux États-Unis, malheur à la police française si elle entend croiser des fichiers pour confondre les délinquants terroristes, sexuels ou de droit commun.

En revanche, je n'ai jamais lu la moindre protestation contre la pratique du fisc qui aura été précurseur en la matière.

Dans ce même domaine fiscal, j'observe que sans aucune réaction d'inquiétude des organisations qui habituellement s'autoproclament défenseurs des droits de l'homme, le gouvernement français s'apprête à légiférer en matière d'écoutes et d’accès aux courriers électroniques. Certains députés de gauche envisagent également de dépénaliser le recel de vol de fichiers de banques étrangères (ce qui me paraît juridiquement hautement douteux). Je n'ose imaginer pour mes oreilles, les cris d'orfraie que pousseraient les mêmes défenseurs si cette mesure était envisagée pour lutter contre les terroristes…


J'observe par ailleurs que notre premier ministre (le JDD) considère que par ses projets, « la fraude » est en train de vivre ses derniers moments. Étrangement, M. Ayrault et son gouvernement ont des projets moins déterminés pour lutter contre la fraude sociale. Je leur conseille en conséquence de lire « Les Dossiers du Contribuable » de ce mois consacrés à « la France de la fraude ». Ils pourront y apprendre que la fraude aux prestations sociales dépasse les 20 milliards d'euros par an et que moins de 2 milliards ont pu être récupérés entre 2006 et 2010. Que 55 % des fraudes portent sur les minima sociaux. Que pour Olivier Collas, vice président du conseil d'administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales, on assiste depuis l'arrivée de François Hollande aux manettes à une certaine forme de tolérance envers la fraude sociale. Que, par ailleurs, au moins 7 millions de fausses cartes vitale sont en circulation, et que dans les cités, selon le criminologue Christophe Naudin, une carte se loue 100 € à la journée.


Toujours, selon « les Dossiers du Contribuable », les pouvoirs publics évacuent le problème de la fraude sociale imputable à l'immigration. Selon une étude de l'INSEE de 2010 intitulée « le niveau de vie des immigrés », les prestations représentent 13,8% du revenu disponible des ménages immigrés avec une pointe à 21% pour les ménages d'origine africaine contre 5,4% pour les Européens.


Des fraudes permettent aussi la récupération de pensions, de retraites d’anciens combattants devenus immortels… : « Dans certains pays comme l'Algérie, on en arrive à trois générations pour la même retraite. Une bonne partie des prestations retraite que la France verse à l'étranger est piratée », selon le vice-président de la Caisse Nationale des Allocations Familiales déjà cité. La fraude documentaire est devenue si importante que les états européens ne parviennent plus à établir l'identité administrative de tous leurs résidents. « Cette impasse ouvre la voie à tous les abus, au risque de faire imploser le modèle social français ».

Parmi encore les multiples exemples fournis, les fraudes à l'aide médicale d'État : même en situation irrégulière, les clandestins disposent de droits sociaux. À commencer par celui de recourir à l'aide médicale d'État (A.M.E). Cette mesure généreuse, qui en dit long sur la prétendue xénophobie française, coûte environ 600 millions d'euros par an aux contribuables et permet de soigner 220 000 immigrés illégaux. La précédente majorité avait instauré une franchise de 30 euros et voulait limiter les soins à une offre basique, excluant notamment la procréation assistée et l'esthétique. Dès son arrivée, la nouvelle équipe gouvernementale, en même temps qu'elle proclamait sa volonté parcimonieuse et augmentait la pression fiscale, faisait sauter ces verrous. Et pourtant, les titulaires de cette prestation représentent 12,4% des fraudeurs détectés, soit une moyenne trois fois supérieure à celle des assurés sociaux… Pratiquement aucune enquête n'est diligentée. Selon Jean-Paul Gourévitch, expert international reconnu et apolitique, les fraudes constatées ne représentent qu'une petite partie des fraudes potentielles. Sur le site officiel de la Sécurité Sociale, il est indiqué que la fraude à la sécurité sociale détectée en 2011 atteint 479 millions d'euros, mais d’après Gourévitch, la réalité est beaucoup plus sombre et, à elles seules, les fraudes au RSA et à l'assurance-maladie coûtent près de 3 milliards d'euros à l'État.


Un esprit simple et sain pourrait être conduit à penser qu'un gouvernement impartial, déterminé à lutter contre toutes les fraudes, d'où qu'elles viennent, devrait prendre cette fraude sociale là, également à bras-le-corps. Las, c'est faire bon marché de la xénophilie et de ses défenseurs. Le malheureux Claude Guéant en a fait la triste expérience. En novembre 2011, l'ancien ministre de l'intérieur déclarait son intention de s'attaquer aux « fraudes sociales » imputables aux étrangers en croisant le fichier de ceux résidant en France et celui de la sécurité sociale. Il indiquait au micro d'Europe 1, vouloir éviter que des étrangers régulièrement présents sur le sol français empochent des allocations afférentes à des enfants qui résident hors du pays (j'ai révélé dans une précédente chronique, que c'est désormais possible). Il voulait aussi repérer les allers-retours trop fréquents entre la France et l'étranger. Ceux-ci peuvent en effet dissimuler des fraudeurs qui séjournent juste quelques jours en France avant de repartir vivre dans leur pays d'origine. Cette pieuse intention a été tellement diabolisée par les associations de défense des migrants et les médias que le ministre fut contraint à une piteuse rétractation, allant jusqu'à prétendre que sa déclaration ne ciblait pas spécifiquement les étrangers… Ces mesures de contrôle n'étaient en fait que la simple application du décret sur la gestion des dossiers des ressortissants étrangers voté en juin 2011.


Ainsi, par la disgrâce d'un psychodrame xénophile, ce fichier là, était un flicage scélérat.

Grèce : ici encore, le psychodrame joué sur les antennes et les ondes françaises, sur fond de « coup d'état » déguisé ou d’assassinats de la démocratie à la manière des colonels de triste mémoire, aurait pu être évité.

Nul ne peut sérieusement contester la maladresse et la brutalité d’une mesure qui a interrompu brutalement les images transmises.

Mais c'est oublier la véritable tragédie financière grecque, et le désarroi de son gouvernement modéré, coincé qu'il est entre les surenchères des démagogues hellènes d'extrême gauche ou néonazis et les exigences européennes.

C'est oublier également la gabegie qui régnait au sein d'une télévision - en réalité de faible audience - mais dont le coût de fonctionnement était pourtant de trois à sept fois plus élevé que les autres chaînes de télévision et employait de quatre à six fois plus de personnel.


Encore plus fort que les chaînes de service public françaises, pourtant championnes décorées cette année encore par la Cour des Comptes.

A condamner ainsi, sans circonstances atténuantes ni appel, le gouvernement Samaras, qui fragilise le berceau de la démocratie ?


Mur des cons (suite) : Clément Weill-Raynal, sanctionné par la direction de France télévision. Celui-ci a écopé d'une mise à pied privative de salaire de huit jours, assortie d'une menace de licenciement, en cas de réitération. Celui-ci refuse toute sanction.

Lors du conseil de discipline qui l’a sanctionné et qui lui reprochait d'avoir caché à sa hiérarchie qu'il était l'homme qui avait permis au public de connaître les détestations sélectives du Syndicat de la magistrature, le journaliste a excipé de la loi de 2010 qui protège, de manière absolue, le secret des sources, sauf en cas d'impératifs exceptionnels.

Le chroniqueur judiciaire de France 3 a fait valoir que dans le climat de haine qui prévalait, avec une CGT qui voulait sa tête et un Syndicat National des Journalistes qui allait se déclarer solidaire du Syndicat de la magistrature la nécessaire protection de l'auteur du document incriminé qu'il était n'avait rien de platonique.


Au moment où ces lignes sont écrites, seul celui qui a révélé les turpitudes d'un syndicat donneur de leçons de vertu a été condamné.

Pendant ce temps, les maçons du mur des cons ont été élargis par le Conseil Supérieur de la magistrature avec l'hypocrite bienveillance de Mme Taubira qui avait endormi auparavant la représentation nationale.

Bien entendu, les procédures d'injures et de destruction de preuves diligentées à l'encontre des magistrats vont se poursuivre.

Les « lanceurs d'alerte » de Snowden à Assange (à qui le Monde a ouvert généreusement ses colonnes cette semaine) font l'objet d'une compréhension particulière à gauche, quand bien même ils ont enfreint gravement le droit.


La loi sur le secret des sources fait l'objet d'une vénération quasi religieuse. Le Monde l'a encore invoquée récemment à l'encontre d'un juge instruction.

Nul ne reproche aujourd'hui au journaliste de France 3, sanctionné par une direction terrorisée par la CGT, la moindre infraction légale.


Allez savoir pourquoi, force est de constater que la gauche journalistique, habituellement prompte à monter sur ses ergots pour défendre un confrère dans la peine, n'a fait de cette affaire, ni un psychodrame, ni un drame, ni un scandale, ni même un problème.


À peine un sujet de dérision à l'encontre d'un journaliste libre.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 15:07

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 


Et le terrorisme idéologique vacilla sur ses bases avec la mort de Clément Méric : deux ou trois vérités à l'usage de la "gauche morale"


Clément Méric, 19 ans, a succombé jeudi 6 juin à ses blessures après une agression "à caractère politique" commise par une bande de skinheads. Plusieurs voix s'élèvent pour exiger la dissolution de plusieurs groupes d’extrême-droite. 

 

La semaine Goldnadel

Publié le 10 juin 2013 

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », avait mis le franc Audiard dans le parler de ses tontons.


Depuis longtemps la gauche aura tout osé, et c’est sans doute ce qui a expliqué trop longtemps son succès par la sidération.

 

À en croire en effet, et entres autres, France Info (jeudi 12h25, un certain Cédric Cagna), Le Monde dans un éditorial assez hallucinant, un Pierre Bergé décidément halluciné, et bien entendu quelques éminences socialistes, il faudrait voir derrière l’abruti qui a porté le coup mortel sur le pauvre Clément, l’ombre des opposants au mariage pour tous et de la droite « décomplexée ».


Mais les choses ont désormais changé pour cette gauche : son bagou, sa tchatche, sa jactance, son indécence, son insolence, font moins recette. Empêtrée qu’elle se trouve dans des contradictions où elle s’intoxique elle-même.

La manière dont elle aura tenté depuis trois jours de faire porter par la droite « décomplexée » et les opposants au mariage pour tous, la responsabilité de la mort tragique d’un jeune homme illustre jusqu’à la nausée une instrumentalisation d’un fait divers douloureux qu’habituellement elle réprouve avec sa sévérité coutumière.

Rappelons donc à cette « gauche morale » (défense de pouffer) quelques vérités assez incontournables :

-  Le décès du jeune homme provient d’une rixe entre extrémistes ayant abouti, comme cela arrive parfois, à un drame.

En tirer, en conséquence, hâtivement des conclusions d’ordre politique relève de la stupidité nauséabonde.

Étrangement, ceux là même qui s’y livrent, interdisent hautement à leurs adversaires, quand bien même certains faits se répètent inlassablement, de les utiliser au profit de leurs thèses. C’est ainsi, par exemple, qu’il est interdit, sous peine d’amalgame raciste, de s’interroger sur les rapports entre islamisme et islam. Il est également strictement prohibé de tirer des conclusions sur la litanie des crimes et délits commis par des immigrés. Ainsi, jeudi dernier à Rennes, François Noguier, 25 ans, mort lui aussi d’un coup poing au visage, mais dans une plus grande discrétion (Ouest France, Dreuz).

Enfin - et j’en sais quelque chose - il est quasiment illicite de se demander si les crimes commis par Merah sur des enfants juifs pour venger des enfants de Palestine ne sont pas les conséquences d’un antisionisme médiatique et intellectuel parfois délirant.

 

On dresse la liste des auteurs de droite qui auraient inspiré un seul dérangé norvégien, mais pas question de s’interroger sur la complaisance de la gauche intellectuelle à l’égard de la radicalité violente arabo-islamique comme au musée du Jeu de Paume actuellement (ma dernière chronique).

-  La rixe mortelle a donc opposé deux groupes extrémistes. La malheureuse victime était d’extrême gauche. Son « antifascisme » a bon dos. A ce jeu linguistique pervers là, ses opposants à crane rasé étaient des anticommunistes déterminés.

Pourquoi ne pas voir que la carte politique est ronde et que les deux bords extrêmes se touchent ?

Même attrait pour la violence radicale, même discours démagogique et excluant, même conception conspirationniste du monde.

 

Quelle différence aujourd’hui entre les skinheads et les redskin en France ?

Les Black Blocs qui ont dérouillé un vigile à Notre-Dames-des-Landes, ont-ils quelque chose à envier, en matière de violence, aux crétins d’extrême droite ?

A Berlin, régulièrement, s’affrontent des néo-nazis antisémites en cuir à des « anti- nazis » en keffieh, antisionistes radicaux applaudissant les actes terroristes du Hamas.

 

Entre les deux, mon écœurement balance. Et pour me laisser aller à un rappel historique d’une période sombre, dont la gauche est nostalgique, il faudrait peut-être se souvenir que dans les années 30, nazis et communistes, bruns et rouges, faisaient la grève des loyers de concert pour accélérer la chute de la république de Weimar.

En ce temps là déjà, les extrémistes de gauche appelaient les sociaux démocrates, les sociaux fascistes…

-  Enfin, je ne répèterai jamais assez  - faute de l’entendre dire - que quitte à s’interroger sur la complaisance des partis classiques avec leurs extrêmes respectifs, la droite n’a pas d’accords d’alliance ni de désistement avec le Front National, tandis que le Parti Socialiste est marié officiellement avec le PCF et les Verts.

De quoi rougir dans toutes les acceptions du terme.

Et si on laissait dormir Clément Meric en paix ?

En réalité, la gauche rêverait qu’au moyen de son terrorisme intellectuel, la droite à nouveau s’aplatisse gauchement.


Dans ma précédente chronique j’écrivais, qu’au rebours de certains à l’UMP, les socialistes étaient pleinement conscients du phénomène de droitisation de la société française. Je ne croyais pas si bien dire :

Le 5 juin, dans un article intitulé : « Y a t-il une droitisation de l’opinion en France et en Europe ? », Guillaume Tabard (Le Figaro) questionnait Gilles Finkelstein responsable de la Fondation Jean-Jaurès, proche du parti socialiste, ayant elle-même interrogé à ce sujet l’Ifop. Extraits : « On peut à mon sens parler de droitisation lorsqu’il y a un déplacement significatif vers la droite de l’ensemble de la société et quand ce déplacement concerne simultanément trois champs : celui des questions des libertés ou des droits des individus, autrement dit les thématiques culturelles et sociétales ; celui enfin des questions liées à la souveraineté, c’est à dire les thématiques régaliennes (sécurité, immigration, rapport à l’extérieur).

(...) Sur les questions régaliennes, il y a une très forte convergence de toutes les droites européennes sur la question du nombre d’immigrés considéré comme trop élevé par 80% à 90% dans tous les pays, sauf en Allemagne où ce taux est quand même de 69%.

(...) La Fondation Jean-Jaurès se doit d’analyser la société telle qu’elle est. Cette exigence de lucidité est le meilleur service qu’elle puisse rendre à la gauche.

(...) La question de l’immigration reste aujourd’hui l’un des plus gros impensés de gauche. »

Il est à souhaiter que François Fillon et François Baroin aient pris connaissance des conclusions de l’enquête de la Fondation Jean-Jaurès.

 

Enfin, des nouvelles de la crèche Baby Loup après l’annulation par la Cour de Cassation, du licenciement d’une salariée voilée. Celle-ci déménage de Chanteloup-les-Vignes. « Avec la décision de la Cour de Cassation, on avait perdu la partie. C’est du moins de cette façon que les choses ont été perçues dans le quartier », a confié le trésorier de l’association, qui décrit la surenchère religieuse de certaines familles. L’ambiance se dégrade. Apparaissent des demandes d’alimentation halal pour les enfants. Ainsi encore ce père de famille qui insulte une puéricultrice (« sale blanche ») pour n’avoir pas réveillé son fils d’une sieste qu’il estime trop longue. Les parents sont convoqués. Le père rétorque qu’il n’a pas peur et qu’il a déjà fait cinq ans de prison...

Le personnel de la crèche se fait insulter. Pneus de voitures crevés. Carrosseries rayées. Les assiettes des enfants sont illustrées avec des petits animaux : girafes, chevaux, cochons... Et sont aussitôt taxées d’islamophobes.

La crèche déménage. Et la Cour de Cassation ?

 

 

 

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 15:30

 

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

Droitisation de l'UMP, théorie du genre, voix arabes ignorées : le débat français rendu stérile à force de caricatures


L’UMP retient son souffle avant la proclamation ce soir lundi des résultats du premier tour de la primaire pour la mairie de Paris organisée dans la capitale. Ce vote électronique s'est ouvert sur fond de soupçons de fraudes et de soucis informatiques. Au point qu'un des candidats, Pierre-Yves Bournazel, réclame l'arrêt d'un scrutin "publiquement ridiculisé".  

La semaine Goldnadel

Primaires UMP sous tension

Publié le 3 juin 2013 

Tous les rois, comtes, duc, barons et chevaliers, au lieu de donner ensemble, combattent les uns après les autres. L'indépendance barbare dominait encore les esprits. On ne cherchait qu’à se faire une renommée particulière de vaillance, sans s'inquiéter du succès général. » Le désordre, écrit le comte de Ségur, « est, de tous les maux, le plus contagieux ».

Harlem Désir, exultant, comme c'est normal, devant le désordre à l'UMP a pointé samedi la responsabilité de Jean-François Copé.

Pourquoi Copé ? Parce que les socialistes ont compris que seule une UMP vraiment de droite serait capable, en contenant le Front National, et en leur tenant la dragée haute sur le plan sociétal, de leur tailler des croupières.

Par bonheur pour le PS, il existe au sein du principal parti d'opposition des partisans d'une ligne, moins « clivante », ou plus « complexée », comme on voudra, seule capable, selon eux, de rassembler pour vaincre.

Voilà pourquoi il existe une alliance objective entre ceux-ci et ceux là, sous le regard évidemment bienveillant de médias idéologiquement acquis.

Ceux qui me lisent ici régulièrement savent, qu'au plan électoral, je considère que Nicolas Sarkozy, revenant des tréfonds d'une impopularité savamment orchestrée, n'a échoué sur le fil, non de trop de droitisation, mais au rebours, d'une droitisation tardive et écliptique.

Les mêmes lecteurs, savent aussi, qu'au plan moral, je n'appartiens pas à la droite dite « décomplexée », n'ayant jamais été particulièrement complexé de ne pas être de gauche.

Mais après tout, je peux me tromper.

Électoralement, il est possible que les vieilles ficelles centristes soient mieux à même de ligoter la gauche.

Moralement, la société française est tellement fracturée, tellement sous pression, que seul un consensus minimal pourrait empêcher l'explosion redoutée. Mieux vaudrait un long déclin peut-être endiguable, qu’une catastrophe immédiatement assurée.

Ce débat-là est légitime au sein d'un parti d'opposition. Il est même souhaitable.

Mais il devrait l'être sans invective qui exclut, ni tabou qui paralyse. Or depuis quelques semaines, il ne se passe pas de jour sans que les tenants de la ligne courbe n’agressent ceux de la ligne droite.

Il faut dire que la candidate de la primaire de Paris avait lancé le débat au lendemain d'une défaite qu'elle n'hésitait pas à attribuer à Charles Maurras…

Mais cette semaine le baron Baroin, s'en prenant à une Droite Forte, censée sans doute, bien que majoritaire, encaisser la pièce sans rendre la monnaie, déclarait étrangement « ne respecter que les élus ».

Quant à François Fillon, pour des raisons, qui échappent à mon entendement, aussi bien au plan moral qu’électoral, celui-ci semble à présent remettre en question le NI gauche-extrême-gauche NI FN, qui constitue pourtant l'une des récentes conquêtes les plus importantes de la droite en matière de maturité politique et d'émancipation culturelle .C'est dans ce contexte assez consternant, qu'un article publié cette semaine par le Nouvel Observateur se demandait si, finalement, la candidature de N.K.M. à Paris était une si bonne idée pour la droite.


Symboliquement, cette dernière s'affichait avec Mme Chirac pour endiguer le flot montant de la contestation.

À l'heure des inventaires réclamés ici ou là à droite, il ne serait peut-être pas inutile d'inspecter les stocks d'erreur, en matière économique ou sociétale, à commencer par l'immigration incontrôlée, depuis bien plus que cinq années.

Mais laissons à Guillaume Tabard (le Figaro du 30 mai) le soin de répondre à la brulante question « Faut-il brûler Patrick Buisson » ?

« Le débat peut exister sur l'efficacité électorale de la ligne Buisson. Les uns redoutent que la « droitisation » fasse fuir l'électorat centriste tout en légitimant le vote FN. Les autres font remarquer que Jacques Chirac, avec son discours « centriste », n'a jamais fait mieux que 20,64 % au premier tour.

La question se pose aussi de savoir si l’UMP est capable, comme le supposait son projet fondateur, de concilier en son sein plusieurs lignes (européenne, économique, sociétale). Mais le risque en faisant de Patrick Buisson un épouvantail, est de créer, ou d'accroître, un décalage entre des dirigeants majoritairement plus au centre et des électeurs majoritairement plus à droite. Pour l'UMP, ce n'est pas le moindre. »

Le SNUIPP, pour ceux qui ne le savent pas, est le principal syndicat d'enseignants. Il est, politiquement, à l'Education Nationale, ce que le Syndicat de la Magistrature est à la justice. Le 29 mai, ce syndicat a proposé aux professeurs un opuscule dans lequel il y est allé de sa définition sociologique de l'identité sexuelle tout droit sortie de la théorie du genre : « une possibilité de repenser les identités en dehors des cadres normatifs d'une société envisageant la sexuation comme constitutive d'un clivage binaire entre les humains, ce clivage étant basé sur l'idée de la complémentarité dans la différence et censé s'actualiser principalement par le couple hétérosexuel… ».

Puis, suit ce couplet moins abscons que voudraient voir professer nos enseignants si intelligents, à défaut d'être clairs, dans nos écoles : « le genre n'est pas seulement un rapport de domination des hommes sur les femmes. Il est aussi un ordre normatif qui sanctionne les transgressions, (par exemple les hommes dits « efféminés », les femmes dites « masculines », les personnes transgenres) ». Pas question donc de s'adresser régulièrement à l'école de manière collective « aux filles » et « aux garçons ».

Pour ceux qui savent lire ce sabir, il apparaît qu'il existe aujourd'hui au sein de l'enseignement public, un syndicat majoritaire et aujourd'hui bien en Cour qui voudrait diffuser aux enfants son idéologie destructurante. Ce projet a une cohérence dans sa perversion intellectuelle inconsciente : après avoir ôté à l'occidental son identité culturelle et nationale, sus à son identité sexuelle.

Aux États-Unis, il existe quelques sectes fondamentalistes qui souhaitent imposer dans les écoles leur théorie « créationniste » pour faire pièce à l'explication darwinienne du monde.

Ces sectes sont justement moquées en Europe. Il existe malheureusement en France, une caste, autrement plus puissante, qui veut elle aussi imposer dès l’enfance sa conception idéologiquement dévoyée du monde.


Le Figaro comme le Parisien ont relayé les propos du cinéaste arabe libanais Ziad Doueiri, qui a adapté à l'écran « L'Attentat » de Yasmina Kadra. Le film ayant été tourné en partie en Israël, la Ligue Arabe a appelé à son boycott. Extraits de ses propos (le Figaro) : Sébastien Le Fol : « Comment réagissez-vous à l'interdiction de votre film dans votre pays, le Liban ? »

Ziad Doueiri : « je me sens trahi. Je pense avoir réussi un bon film pour lequel j'ai d'ailleurs obtenu sept récompenses internationales. Et comment réagissent les Arabes ? En me boycottant. Quel est donc mon crime ? J'ai tourné une partie de « L'Attentat » en Israël. Or une loi libanaise de 1955 interdit à ses citoyens de mettre les pieds en Israël. Pour les autorités, j'ai violé cette loi. Si elles pensent qu'elles vont faire avancer la cause palestinienne en décrétant une bêtise pareille, elles se trompent lourdement. Beaucoup de dirigeants arabes sont en retard sur la réalité. Savent-ils qu'en Israël la moitié des pharmacies sont tenues par des Arabes ? J'ai tourné mon film avec des acteurs israéliens et arabes dans une excellente atmosphère. Mon acteur principal est arabe et la moitié de mon équipe l’est aussi. Aurais-je dû exclure les acteurs israéliens pour plaire à une politique absurde et suicidaire ?

Sébastien Le Fol : « Certains vous reprochent de trahir la cause palestinienne… Comment échapper au manichéisme ? »

Ziad Doueiri : « J'ai vécu le massacre de Sabra et Chatila en 1982 et la guerre à Beyrouth en 2006. Je sais par conséquent le prix payé par les Arabes et la souffrance qu'ils endurent. Et je n'ai pas retourné ma veste. Mais j'en ai assez de ce terrorisme intellectuel qui veut m'obliger à montrer les Israéliens sous les traits de Dark Vador et les palestiniens en Bisournous. Il n'y a pas d'un côté le vilain absolu et de l'autre la victime. Le rôle d'un réalisateur, c'est de poser des questions, de soulever la pierre et de l'examiner. Le monde arabe a besoin de faire son autocritique. La critique la plus féroce de la politique israélienne, c'est en Israël qu'on l'entend. »

Des intellectuels courageux comme Ziad Doueiri, il y en a évidemment peu dans le monde arabe, en raison tant de son monolithisme que des risques encourus. En raison également du faible écho donné à leurs déclarations. Ainsi, Le Monde, s'il réserve la place que l'on sait aux nombreux intellectuels hypercritiques Israéliens n'a jamais estimé devoir relayer ce type de discours.

Ainsi, les propos de la psychanalyste syrienne et musulmane Wafa Sultan, qui avait scandalisé Al Jazeera et lui avait permis d'accéder à la célébrité le 21 février 2006, lors de son interview par la télévision Qatarie. Malgré les efforts de l'animateur pour la faire taire, elle avait cité des versets guerriers du Coran, critiqué les retards de l'islam, comparé avec les juifs dont tant d'entre eux avaient fait progresser la science et rappelé que jamais un Juif n'avait fait exploser une bombe dans une église en Allemagne malgré ce que les Allemands avaient fait subir aux siens. La vidéo du docteur Sultan est l'une des plus regardées sur YouTube : 1 million de visiteurs, et la plus discutée avec plus de 260 000 commentaires. Quel journal français s’en est fait l'écho ?

En France, l'idéologie dominante, au sens critique à sens unique exclusivement anti-occidental, n'accorde aucun intérêt aux intellectuels arabes critiques. Contrairement à ce cinéaste libanais, cette idéologie ne se lasse pas de présenter l’Israélien en Dark Vador et l'Arabe de Palestine en Bisounours.

C'est dans ce contexte particulier que les parisiens sont invités à visiter au musée du Jeu de Paume (subventionné par le Ministère de la Culture) une exposition d'une photographe arabe moins critique, Mme Ahlam Shibli. L'essentiel de son exposition baptisée « Foyer Fantôme », est constitué de 68 photographies de portraits de terroristes palestiniens membres des brigades des martyrs d'Al Aksa. L'intention de l'exposition est de montrer comment les familles palestiniennes entretiennent la mémoire de ces hommes et femmes morts dans de nombreux attentats-suicide commis contre les civils Israéliens.

Les légendes qui accompagnent chaque photo reprennent systématiquement la terminologie sacrificielle : «martyr mort en opération». À aucun moment, il n’est indiqué qu'il s'agit d'attentats terroristes aveugles visant des civils juifs.

Il s'agit sans doute de la contribution critique du Ministère de la Culture au combat intellectuel contre le terrorisme individuel en France et dans le monde. Il faut dire que le moment s'y prête.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 15:20

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/militaire-agresse-defense-manif-pour-tous-sempiternel-double-standard-gauche-mediatique-qui-mene-droit-au-deni-realite-gilles-wi-737267.html

 

Du militaire agressé à la Défense à la Manif pour tous, ce sempiternel double standard de la gauche médiatique qui mène droit au déni de réalité


La présidente de La Manif pour tous Ludovine de la Rochère a assuré dimanche lors de la manifestation anti-mariage gay que le combat allait se poursuivre contre le mariage homosexuel et que le mouvement s’installait "durablement dans le paysage français et européen".  

 

La semaine Goldnadel

Mariage gay et homoparentalité

Publié le 27 mai 2013 

 

On ne se lassera jamais de l'écrire, semaine après semaine, le double standard de la gauche française est inscrit dans son ADN. Ainsi, dans son style inimitable, un éminent socialiste, qui n'est ni un grand héros ni même un grand héraut, a rappelé sévèrement à la droite française qu'on ne saurait manifester contre une loi définitivement votée.

Sur le fond, j'ai déjà dit ici que l'argument n'était pas sans valeur, pour un républicain légaliste, a fortiori à l'égard d'une droite coupable de ne pas avoir pensé à mener un Kulturkamf sur le mariage homosexuel du temps où elle avait la main.

 

Encore faudrait-il, il est vrai, que cette droite ait compris toute l'importance du combat culturel et médiatique.

Mais il se trouve que la dernière à pouvoir invoquer cette argumentation est, précisément, la gauche française.

Très opportunément, mon confrère Guillaume Jeanson (le Figaro du 26 mai) a su faire fonctionner sa jeune mémoire pour nous rappeler que bien que la loi sur le CPE avait été validée sans aucune réserve par le Conseil constitutionnel le 9 mars 2006, sa publication n'avait pas empêché ses opposants socialistes d’organiser une grande manifestation le 4 avril suivant.


Le même jour, à l'Assemblée nationale, notre Ayrault déclarait : "cette crise que vous avez provoquée n'a que trop duré ! Ce matin et cet après-midi, des millions de Français en manifestant encore plus nombreux, vous le disent : assez de ces simulacres qui humilient la république ! Retrouver la raison, abroger le CPE !".

Quatre jours plus tard, l'actuel président de la république, aux états généraux de Rennes s'enflammait : "nous attendons tous l’issue du conflit, il suffirait d'un mot, un seul, que le pouvoir hésite d'ailleurs à prononcer, une mesure simple, pratique : l'abrogation. Mais c'est un gros mot pour la droite ; ce mot serait tabou, impropre ; il serait vulgaire. Mais quand on fait une erreur, il faut savoir l'effacer. Il faudrait le faire vite, car cela n'a que trop duré ; ce choix devrait être fait depuis longtemps."

 

Deux jours plus tard, le 10 avril, après que des routes et des gares soient bloquées, Dominique de Villepin capitulait.

Pour le CPE, des enfants, des adolescents étaient descendus dans la rue. Je revois encore, à la télévision, le sociologue Alain Touraine (père de notre ministre) manifester, tenant un garçonnet à la main.

Nul n'a heureusement songé à reprocher à la gauche les violences "anti blanc" commises à l'époque contre de jeunes manifestants trop propres sur eux.

C'est pourquoi, les indignations et les intimidations socialistes n'auraient dû indigner et intimider, au-delà des chroniques amnésiques, que des médias indignes et des politiciens de droite timides.

Quant aux menées des abrutis de l'extrême droite, elles concerneront la droite, lorsqu'on imputera aux Verts les exactions des écolos radicaux à Nantes, au PCF les violences d'Amiens, et à tous les autres, les cassages de gueules de flics par les autonomes ou les fascistes rouges des Black Blocs lors des manifestations de gauche et d'extrême gauche.

 

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer, verbatim à l'appui, les déclarations de Guillaume Peltier, qui lui ont valu cette semaine cette volée de bois vert de la part de certains membres de l'UMP et, bien entendu, de nombre de journalistes ?

Si des primaires sont organisées dans un parti politique, serait-il donc interdit de dire sa préférence pour certains et ses réserves pour d'autres ? Le souvenir que j'ai de la dernière consultation au Parti Socialiste me laisse à penser que non.

 

Toujours est-il qu'un sondage BVA-I télé-le Parisien, il est vrai assez peu diffusé, indique que 53 % des sympathisants UMP lui donneraient raison.

Une fois de plus, comme lors des primaires Copé-Fillon, ou le débat sur la "droitisation", on a le sentiment qu'il revient à la presse, donc à la gauche, de dire ce que la droite devrait penser, faire et qui elle devrait élire.

Le Point.fr de cette semaine, dans le cadre d'un article du pertinent Aziz Zemmouri, résume bien la dernière palinodie du Conseil Supérieur de la Magistrature, qui a refusé de sanctionner les dérapages révélateurs du Syndicat de la Magistrature sur son fameux mur des cons. Le journaliste pointilleux n'en revient pas des motifs abscons utilisés par les juges des juges pour ne point juger cette affaire de cons.

Ainsi, le numéro de claquettes exécuté par Ginger Taubira et par tous les Fred Astaire du CSM ne trompe que ceux qui ne demandent qu'à l’être. Il est vrai que le SM compte au sein du CSM quelques représentants vigilants.

Toujours est-il qu’une fois de plus, la démonstration est faite qu'il est bien difficile de réclamer des comptes à une magistrature très assise.

Pendant ce temps, le seul qui devra -pour le moment- en rendre à sa hiérarchie, c'est Clément Weill- Raynal, renvoyé devant le conseil de discipline de France Télévision pour avoir cassé le mur et la baraque du SM.

Il est vrai que ce n'est pas très constructif.

Dans un domaine voisin, Stéphane Durand-Souffland, avec sa verve habituelle, consacrait son article du 22 mai dans le Figaro au "calvaire de Laetitia et aux errements de la justice au procès Meilhon".


Si on veut se faire, effectivement, une bonne et juste idée des incroyables dysfonctionnements de notre justice dans cette affaire qui a entraîné la mort atroce de Laetitia Perrais (19 ans), je vous renverrai, une nouvelle fois, à la lecture du très récent "Quand la justice crée l'insécurité" de Xavier Bébin (Fayard).

Comment accepter qu'un tueur psychopathe, répertorié comme dangereux, condamné à 13 reprises pour des faits souvent gravissimes, ait pu commettre ce 14ème crime, sans qu'on puisse en demander raison à l'institution concernée sans qu'elle-même en prenne ombrage ?


Extraits du livre de Bébin : "après l'arrestation, l'entourage de Tony Meilhon s'est exprimé publiquement. D'après son ex beau-frère : « la justice a été prévenue des dizaines de fois qu'il allait tuer quelqu'un un jour. » Un autre proche a déclaré que Tony Meilhon était « connu de toutes les gendarmeries du secteur et de la police, et archiconnu au Palais de justice de Nantes. Il a une quinzaine de condamnations, mais il est passé au moins 50 fois : souvent, il a pu échapper aux condamnations, car il manquait de preuves formelles ». Le même se dit « révolté » par l'attitude de la justice, car « personne ne peut dire qu'il est surpris de ce qu'il a fait". Pourtant, pas un seul magistrat ou syndicat de magistrats n'a proposé de lancer une réflexion sur la prise en charge des criminels dangereux. Au contraire, les magistrats se sont mis en grève, pour protester contre les propos du chef de l'État à qui les avait mis en cause et pour dénoncer le manque de moyens de la justice. "

Comme je le rappelais dans une récente chronique, les humanistes du Syndicat de la Magistrature, après avoir tenté de plaider la plaisanterie de potaches, ont expliqué dans le Monde qu'ils avaient collé au mur certains adversaires - dont des parents de victimes assassinées - par leur mise en cause par Sarkozy.


On ne peut évidemment que compatir à leur terrible souffrance.

Après Londres, Paris. Pendant que le Parisien, BFM et quelques autres intrépides, décrivent l'agresseur de militaires comme un "barbu de type maghrébin en djellaba", les radios d'État, autrement plus convenables, évoquent "un homme athlétique dans une tenue ample".

 

Comme toujours, il sera toujours temps de dire toute la vérité au bon peuple le plus tard possible.

En attendant, on peut toujours amuser la galerie en évoquant, une énième fois "un acte isolé".

Cela commence à faire de nombreux cas isolés.

Qu'il s'agisse d'actions concertées, ou d'actes mimétiques, le résultat est le même : la terreur a de très beaux jours devant elle, au regard d'une radicalisation traitée par le déni.

Ce déni, suicidaire, à l'œuvre à Washington, où Obama n'a pas trouvé mieux, quelques jours après Boston, que de siffler la fin de partie contre Al Qaïda.


À Paris également : dans un article, tout en nuances, Le Monde présente comme une "exception française", l'ostracisme dont souffrirait Tarik Ramadan dans notre pays. En cause, Manuel Valls, qui a refusé de se trouver dans le même colloque que l'intellectuel islamiste.

Sur le terrain de la liberté d'expression, je serai le premier à prendre en considération l'argumentation du vespéral.

Malheureusement, je n'ai jamais vu celui-ci prendre la défense du moindre intellectuel de la droite extrême en délicatesse avec la censure. De même, il y a des lustres que le sévère et rigoureux n'a pas morigéné le boycott des intellectuels ou artistes Israéliens en Europe.

 

Il est vrai que le Monde a toujours ouvert régulièrement ses colonnes à M. Ramadan. Je n'y verrais, pour ma part, rien à redire, si je n'avais lu sous la plume des préposés à la rubrique idoine, que jusqu'à la fatwa dont il continue de faire l'objet, mon ami, le pourtant bien placide professeur Robert Redeker, se voyait refuser tout article, pour cause de radicalité.… Toujours le double standard…

 

À ce stade de la discussion, je m'autorise à lire cet extrait du formidable "Boulevard de l'islamisme" (Le Chaînon Manquant) que vient de m'adresser son auteur, Mireille Vallette et que je recommande à tous ceux qui ne sont pas candidats au suicide : "à la mi-janvier 2012, Tarik Ramadan, le fondamentaliste et Youssef Al Qaradawi, le fanatique, inaugurent au Qatar un Centre de recherche pour la législation islamique et l’éthique. Qaradawi est l'auteur de "Le licite et l'illicite en islam", chef-d’œuvre de racisme, d'intolérance et d'absurdité. Tête pensante du sunnisme, il enseigne la mise à mort des apostats, des homosexuels et des juifs. Il voit dans le génocide de la seconde guerre mondiale une "sanction divine", dont la prochaine, espère-t-il, sera administrée par "les mains des musulmans". Tarik Ramadan a souvent exprimé son admiration pour ce "grand savant". J'ajouterai que M. Youssef Qaradawi, interdit en mai 2012 de participer au meeting de l’UOIF, dont il était l'invité vedette, pour cause d'élections présidentielles, est le prédicateur principal d'Al-Jazira, la Qatari, écoutée par toute une partie de la jeunesse des banlieues.

Un boulevard…

 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 14:12

ACTUALITE JUIVE - N° 1255- JEUDI 23 mai 2013

 

Bloc-notes

Pourquoi l’affaire du mur des cons

est notre affaire

par Gilles William Goldnadel 

Président de France-Israël et d'Avocats Sans Frontières

Avocat de Clément Weill- Raynal

 Actuj-23mai.jpgQuand j'écris que cette affaire du « mur des cons » est NOTRE, ce possessif pluriel s'adresse à tous ceux qui souffrent et s'insurgent depuis tant et tant de temps contre le règne des préjugés judiciaires ou médiatiques.

Dans ces colonnes, dans lesquelles j'écris régulièrement, il est inutile d'insister lourdement pour comprendre qu'Israël ou l'antisémitisme New Age sont sans doute, hélas, et comme toujours, le siège central du préjugé.
Judiciairement d'abord. Dans « les territoires perdus de la justice française », j'avais écrit, en compagnie d'Aude Weill Raynal, et jurisprudence à l'appui, que les règles de droit habituelles ne valaient pas lorsqu'il s'agissait de tenter de réprimer l'antisémitisme puisant sa source dans l'antisionisme radical.
Aujourd'hui, certains membres du Syndicat de la Magistrature, qui ont punaisé sur leurs murs tous ceux qu'ils abominent, ne sont pas les derniers à expliquer doctement mais contre l'évidence juridique, que le boycott de l'État juif ne serait pas illégal.
Médiatiquement ensuite. Par un hasard cosmique, le syndicat CGT des journalistes, qui réclame la tête de Clément Weill Raynal, pour avoir osé confondre le Syndicat de la Magistrature, est celui qui réclamait déjà des sanctions contre lui pour avoir osé contester la manière dont Charles Enderlin avait fait son travail dans l'affaire Al Dura. À l'heure, où le gouvernement israélien -enfin- a pris une position officielle qui accable le journaliste et sa chaîne, Clément Weill- Raynal, se retrouve, une nouvelle fois, du côté de ceux qui ont osé, en dépit du rapport de force, clamer cette vérité, aujourd'hui en marche.
Quant à la CGT, qui s'étonnera encore qu'elle couvre le mensonge ?
Régulièrement encore, ici même, je suis contraint de dénoncer les extravagances haineuses d'un PCF qui a pris aujourd'hui l'habitude, par l'intermédiaire de ses maires, de décerner des certificats d'honneur aux assassins d'Israéliens.
Toujours dans ces colonnes, je racontais il y a quelques mois, comment le directeur de l'Humanité, dans son discours de clôture de la fête du même nom, avait prétendu mensongèrement que l'auteur du fameux film islamophobe réalisé aux États-Unis était Israélien.
Toute la presse avait déjà reconnu que le réalisateur du brûlot était en fait un copte égyptien.
Jean-Claude Le Hyaric avait proféré ce mensonge éhonté devant des milliers de journalistes (qui ne l'ont pas dénoncé…) en présence, sur le même tréteau, de celui qui avait tenté d'assassiner le rabbin Obadia Yossef et qui fut accueilli sous les ovations….
Au fond, ce qui fait que le combat de ce journaliste injustement poursuivi est nôtre, ce qui fait que sa défense nous incombe, c'est que, naturellement, nous sommes les défenseurs du solitaire, contre la horde.
De la parole de vérité contre la clameur, du droit contre le mensonge.
Nous sommes tous le dos au mur.


 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 17:40

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/chroniques-pot-aux-roses/societe-francaise-prise-au-piege-negationnisme-post-marxiste-gilles-william-goldnadel-733311.html

 

La société française prise au piège du négationnisme post marxiste

Le mot « race » ne figurera plus dans la législation française. L'Assemblée nationale a adopté, jeudi 16 mai, une proposition de loi du Front de gauche supprimant ce terme des lois.  

 

La semaine Goldnadel 

Publié le 21 mai 2013 

 

Dans son éditorial du 18 mai consacré à la validation par les Sages de la rue Montpensier du mariage homosexuel, Yves Thréard citait l'archevêque de Lyon : « C'est une violence faite à la nation que de changer le sens des mots « papa » et « maman », selon la conception que notre civilisation a des parents ». Et l'éditorialiste du Figaro d'observer : « Existe en effet aujourd'hui, sous l'influence du politiquement correct de gauche, une tentation de renouer avec un vieux rêve socialiste : installer un ordre nouveau. Niant l'Histoire et les identités. » Mais la négation de l'identité sexuelle, par la théorie du genre, ne représente que le dernier avatar de l'histoire du négationnisme post marxiste.

La majorité gouvernementale vient d'en faire une remarquable démonstration en décidant le 16 mai, sur proposition de loi du Front de Gauche, de supprimer le mot « race » de la législation.

Même Daniele Lochak, ancienne présidente du très à gauche Gisti, a cru devoir confier sa perplexité au Monde dans un article du rigoureux François Béguin daté du lendemain : « Ce n'est pas le mot race dans les textes qui alimente le racisme ».

 

La professeur émérite de droit public fait justement remarquer, d'une part que le mot devenu proscrit ne supprimera pas la réalité des groupes ethniques, d'autre part, qu’il est utilisé dans l'arsenal judiciaire, français et international, précisément pour combattre le racisme…

Une nouvelle fois, seul le recours au traumatisme shoatique permet de comprendre une telle irrationalité fantasmatique. Comme je l’indiquais dans ma « Question blanche », il faut se référer au texte du « Courrier de l'Unesco » rédigé en 1950, qui au lendemain de la seconde guerre mondiale, proposait d'abandonner le vocable désormais honni au profit du, paraît-il, plus correct « groupe ethnique », celui-ci prenant en compte l'élément culturel cher à Lévi-Strauss.

 

Le politiquement correct était né. Du traumatisme suprême. Avec de bonnes intentions. Dont, selon Sartre, l'enfer serait pavé. Il faudra nous expliquer, en effet, pourquoi la pourtant très correcte politiquement Organisation des Nations Unies, dans le cadre de la Convention Internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, a entendu « favoriser la bonne entente entre les races et édifier une communauté internationale affranchie de toutes les formes de ségrégation et de discrimination raciale ».

Il faudra également nous expliquer comment, logiquement, on pourrait à la fois interdire « race » et dire « racisme », réprouver la discrimination raciale, sans éprouver la race discriminée.

C'est pourquoi, aux États-Unis, moins soumis sur ce point aux diktats terminologiques ou conceptuels, la notion de race conserve sans complexe un usage social, dans un but, précisément, antiraciste, dans la meilleure acception du terme.

 

On retrouve la même absurde dénégation conceptuelle lorsqu'il s'agit d'observer, en matière d'insécurité, les comportements de certains membres de groupes ethniques.

Ainsi, la semaine dernière, lors des violences et délits commis au Trocadéro, la censure ou l'euphémisme étaient de rigueur. Alors que les images montraient l'évidence de ce qu’une très grande partie des émeutiers étaient issus de l'immigration, les commentateurs les plus prudents (Le Monde) préféraient incriminer « des ultras du PSG » en colère contre le Qatar, et les plus téméraires « les banlieues ».

Ainsi donc, Marine Le Pen avait à nouveau un boulevard pour s'adresser à ceux, nombreux, qui ont des yeux. L'opposition républicaine préférant s'en prendre à un Manuel Valls, plus brutal envers les manifestants contre le mariage pour tous qu'envers les casseurs.


Ce qui était vrai, mais court.

Le Monde, dans ses bons jours, peut donner l'explication de cette pusillanimité verbale, lorsqu'il s'agit d'évoquer la délinquance des immigrés. Sous la plume d'un de ses journalistes les plus clairvoyants, Luc Bronner, le journal vespéral publiait le 14 septembre 2010 un article intitulé : « délinquance et immigration : le facteur culturel ». Avec une franchise peu coutumière, il était révélé que, selon le sociologue Hugues Lagrange, il existerait une surreprésentation des jeunes issus d'Afrique Noire dans les affaires de délinquance.

Le journaliste écrivait : « Dans un livre à paraître, « Le déni des cultures », le chercheur du CNRS met en avant le facteur « culturel » -pour ne pas dire ethnique- pour analyser ce phénomène. »

Mais pourquoi ne pas le « dire », puisque, précisément, le facteur ethnique inclut la différence culturelle ? La réponse est apportée avec franchise : « Ces dernières années, les publications sur la question ethnique se sont multipliées dans les plus prestigieuses revues scientifiques ou intellectuelles françaises. Si la France reste très loin des « racial studies » à l'américaine - en raison notamment de l'interdiction presque totale des statistiques ethniques - une partie de la communauté scientifique aborde pourtant frontalement ces questions, notamment depuis le milieu des années 2000, comme le relève le sociologue Éric Fassin dans le dernier numéro de la Revue Française de Science Politique. Le sujet reste néanmoins extrêmement sensible. Il est vivement contesté par une large partie des chercheurs, très critiques sur « l'ethnicisation » de la société française. Derrière cette résistance, une raison simple : « il y a toujours la crainte d'apporter de l'eau au moulin du Front National », relève Sébastien Rocher. ».

Simple ou simpliste ? Raison ou raison ? Science ou idéologie ?

 

Sur un sujet très voisin, le nouveau livre (« Islam, l’épreuve française »,Plon) d’Elisabeth Schemla, ancienne rédactrice en chef du Nouvel Observateur, montre qu'on ne doit pas désespérer de toute la gauche. Échappant aux clichés sur un islam français qui serait très inégalement partagé entre une poignée de terroristes et les « bons musulmans », la journaliste reconstitue dans son livre le puzzle d'une communauté qui, globalement, se radicalise, tandis que le pouvoir laïque et républicain se voile, ici encore, la face. Extrait de l'interview courageuse accordée cette semaine à Patrice de Meritens (leFig Mag) : « Tant que l'on refusera d'entrer dans le débat, on restera dans un monde virtuel peuplé d'idées fausses, à commencer par celle-ci : feindre de croire qu'il y aurait des « poches » d'islam radical face à une immense majorité de « bons musulmans » tranquilles. Tout le monde concourt à ce mensonge : les politiques nationaux de tout bord, les responsables régionaux, associatifs et bien sûr nombre de responsables musulmans, le tout relayé par les médias. Depuis 30 ans, et particulièrement ces dernières années, avec l'officialisation de l'islam dit de France, par le biais du CFCM, ce sont notamment les jeunes de la communauté musulmane qui se sont radicalisés, phénomène que les politiques, les sociologues et les spécialistes de l'islam refusent obstinément d'admettre. Quand, au regard de tel ou tel événement, ils sont contraints de le reconnaître, ils arguent systématiquement du désarroi identitaire, des ghettos de banlieue et du social. Or, une réelle misère n’explique pas tout. Alors que la France avait oublié Dieu, voilà qu’il nous est retombé sur la tête par le biais d'une religion, désormais la deuxième en France, qui concerne près de 10 % de notre population. Cette réalité religieuse, non seulement nous ne voulons pas la voir en face, mais nous ne sommes plus outillés pour y répondre.… ».

 

Sur la question Rom, aussi, les fantasmes du passé pèsent sur la rationalité du discours présent. Des habitants exaspérés, des élus désemparés ne savent plus à qui se vouer. Jusqu'aux gardiens du musée du Louvre qui se sont mis en grève pour protester contre les agressions dont ils sont désormais les victimes journalières. La politique inepte des commissaires européens comme la jurisprudence désincarnée de la Cour Européenne qui interdit les placements en garde à vue ou en centre de rétention rendront définitivement les expulsions impossibles si, par malheur, la Bulgarie et la Roumanie entrent dans l'espace Schengen, comme il est prévu en 2014.

En 2010, Sarkozy avait été couvert d'injures et traité de nazi, après son discours de Grenoble dans lequel il évoquait les problèmes posés.

Un prêtre, particulièrement miséricordieux, avait même souhaité qu'il trépasse. Dans l'indifférence générale.

Mardi dernier, Mme Hidalgo, était contrainte de reconnaître qu'il y avait à Paris « un gros problème de délinquance, notamment avec les vols à la tire » en grande partie commis par des Roms. (Le Figaro du 16 mai).

Deux jours plus tard, Guy Bedos, sur France Inter se disait « dégoûté », par la politique (« de droite ») de Manuel Valls à l'égard des Roms.

 

Il y a quelques années, je croisais souvent Bedos, l’été à l'île de Ré. J'y croisais moins de Roms.

Enfin, et toujours s'agissant de ces questions qui fâchent jusqu'à rendre fou, on sait que dans les jours qui viennent Jean-Marc Ayrault présentera la réforme des allocations familiales. Les allocations commenceront à fondre à partir de 5000 € de revenus par famille.

 

Le 14 mai, seul Éric Branca de « Valeurs Actuelles » révélait que par la grâce d'un arrêt de la chambre plénière de la Cour de Cassation daté du 7 avril, transposant la jurisprudence européenne, les enfants de nationalité algérienne seront désormais pris en compte dans le calcul des allocations, dès lors où ils auront rejoint l'un de leurs parents en France. Il pourra, bien entendu, s'agir d'enfants de pères polygames. J.P.Brard, ancien maire communiste de Montreuil, rappelait l’impossibilité de loger ces deux jumeaux habitant sa ville qui étaient les heureux parents de 40 enfants.

Question très hypothétique: Si, depuis trois décennies, le discours sur l'immigration n'avait pas été pollué par le traumatisme du génocide et la nazification systématique de tous ceux qui ont tenter d’appliquer les lois républicaines en matière de régulation des flux migratoires.

 

Si ce discours (« l’immigration, une chance pour la France ») ou sur le métissage préconisé (« la France c'est comme une mobylette, ça marche au mélange ! ») avait été moins extatique.

Si un gigantesque mur des cons, érigé par certains syndicats de magistrats et de journalistes, n'avait pas présenté le français comme un franchouillard raciste, au risque de le faire croire aux immigrés, avec les chocs en retour que l'on imagine. Si un discours de raison et d’humanité, non de passions fantasmées, d'équilibre entre les droits et les devoirs, avait pu être tenu. Si, enfin et surtout, un terrorisme intellectuel vigilant ordonnant le déni du réel n'avait pas interdit tout débat critique mais apaisé : la situation pour les Français -immigrés compris- dans les domaines de l’économie, de la sécurité, et tout simplement de l'harmonie sociale, aurait- elle été pire, ou meilleure ?

 
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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 15:54

 

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/mur-cons-saison-3-et-autres-absurdites-semaine-gilles-william-goldnadel-725102.html?page=0,2

Mur des cons saison 3 et autres absurdités de la semaine

Dans une opinion du journal Le Monde, on découvre que c'est Sarkozy, qui, par sa politique systématique de supplices, de sévices et d'humiliations infligés aux juges, les aura plongés "dans la crise de nerfs". 

 

La semaine Goldnadel 

Publié le 13 mai 2013 

La saison 3 du « Mur des cons » ne décevra pas les amateurs de franche rigolade : dans une opinion du Monde (7 mai), décidément très accueillant aux thèses du SM, la vice présidente de ce syndicat, flanquée d'un autre magistrat syndicalisé, nous donne les « raisons d'un affichage » pour le moins controversé.

On y découvre, que le seul coupable des égarements magistraux s'appelle : Nicolas Sarkozy. Oui, vous avez bien lu, c'est Sarkozy, qui par sa politique systématique de supplices, de sévices et d'humiliations infligés aux juges les aura plongés « dans la crise de nerfs ». Dès lors, le mur litigieux relèverait, je n'invente rien, « d'une réaction hystérique » ou d'un « maraboutage » au cours duquel les victimes se défouleraient en « enfonçant des aiguilles dans la photo de leurs adversaires ».

Même en faisant un très grand effort de compréhension compassionnelle, on ne voit pas très bien en quoi enfoncer une aiguille dans la photo de parents de vraies victimes, pour le coup réellement suppliciées, serait de nature à calmer les nerfs ou à juguler l'hystérie d’une magistrature rouge de colère.

Toujours est-il que les signataires, sans doute par délicatesse, n'y font pas allusion.

Pour ma part, je ne me vois pas très bien aller plaider ce genre d'arguments devant un tribunal sans déclencher un fou rire, pas forcément nerveux.

A en croire cependant les auteurs de cette opinion, nul besoin d'aller ferrailler contre les insanités murales, puisque dans un généreux mouvement d'auto-absolution, ils décrètent que « les plaintes en diffamation, injure publique ou privée de malheureux nominés du mur des cons n'aboutiront à aucune condamnation pénale du SM, car il n'avait nulle intention de diffuser ces images strictement privées».

 

Pourtant, sans craindre une contradiction lourde de conséquences juridiques, les mêmes reconnaissent une ligne plus loin que « ce chef-d’œuvre de l'art brut trônait dans le local du SM, où de nombreux journalistes venaient à tout moment ».

Je suggère dès lors de poser deux questions très innocentes au élèves de l'Ecole Nationale de la Magistrature : 1 : Si plusieurs amoureux aux nerfs à fleur de peau se livrent à des actes de grande débauche dans une salle à manger en présence de tiers, conviés pour autre chose, n'y a-t-il pas outrage public à une élémentaire pudeur ? 2 : L'hystérie alléguée sera-t-elle une circonstance absolutoire ?

Ainsi qu'une petite dernière aux élèves de l'École de Médecine : iriez-vous jusqu'à préconiser le « maraboutage », pour calmer les ardeurs de juges exaspérés ? Le cas échéant, au moyen d’aiguilles, de malédictions ou plutôt d'envoûtements ?

Mercredi, Jean-François Copé, responsable du parti qui peut tristement se vanter de compter le plus de cons estampillés, a auguré d’un « Printemps des Cons »…

Immédiatement, Harlem Désir et quelques autres éminences socialistes ont cru devoir stigmatiser « la vulgarité » du prévisionniste. Curieusement, les arbitres des élégances d'un parti jadis ouvrier n’ont pas songé à adresser la même leçon de distinction linguistique au Syndicat des insulteurs.

Décidément, rien à faire contre cette incurable manie, authentique pathologie de l'indignation sélective. Je n'ose imaginer la qualification d’une droite hystérique qui planterait des aiguilles sur les photos de Jean-Marc Ayrault ou de Cécile Duflot.

À l'occasion de la commémoration, le 10 mai, de l'abolition de l'esclavage, vendredi, le « Télématin » de France 2 présentait un « reportage sur la traite négrière ». Comme toujours, la traite transatlantique commise par les occidentaux était au déshonneur. Pas un mot, en revanche, ni sur la traite barbaresque, opérée par razzia des chrétiens, ni sur l'esclavagisme arabique des noirs d'Afrique, plus ancien, plus nombreux et qui perdure encore, notamment, en Mauritanie.

Il est vrai que comme je l'écrivais dans ma « Question blanche », Madame Taubira, pour justifier de ce que sa loi mémorielle éponyme n'incriminait que l'esclavagisme occidental, voulait éviter que « les jeunes Arabes ne portent sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes ».

 

Les jeunes occidentaux ont décidément très bon dos.

Jeudi 9 mai, le Figaro, citant la présidente de la SPA, révélait que les actes de cruauté et de torture envers les animaux étaient en nette augmentation. Si le nombre de vols de chiens et de chats pour l'expérimentation a diminué, le trafic d'animaux, au troisième rang des négoces illégaux, continue de se développer. La raison est simple : « il y a une absence quasi totale de répression et les bénéfices qu'en retirent les trafiquants sont incroyables ».

 

Le droit des animaux à la dignité. Et pourquoi pas le débat sur la consommation de nourriture végétarienne. Voilà des thèmes audacieux que les partisans d'une écologie authentique devraient pouvoir utilement soulever. Au lieu de cela, les Verts français préfèrent se cantonner aux incantations moyenâgeuses ou gauchisantes. Difficile de dévoyer aussi dramatiquement une si noble cause.

Le Figaro du 7 mai rapporte que dans une lettre ouverte, Xavier Dolan, réalisateur du clip « Collège Boy » d'Indochine, montrant les images d'un jeune garçon, victime de harcèlement scolaire, crucifié, s'en prend à Françoise Laborde, membre du CSA.

Revenant sur les propos de celle-ci qui affirmait : « on ne dénonce pas la violence en montrant de la violence » Dolan lui rétorque : « le CSA a 35 ans de retard, qui peut ici se targuer d'avoir pu sensibiliser les générations précédentes à l'intolérance, l'agressivité et l'ostracisme ? Vous ? ». Le réalisateur pointe ensuite du doigt les innombrables films, bandes-annonces, disponibles sur Internet ou à la télévision, qui banalisent la violence.

 

Comment lui donner tort ? On ne dénonce pas la violence en montrant de la violence ? Alors Mme Laborde en sait plus que les instituts qui luttent aujourd'hui contre la violence routière ou les méfaits du tabac et qui ont depuis longtemps compris la nécessité de frapper les esprits, violemment.

Mais il est vrai qu'il est plus facile de tancer ceux qui luttent contre la violence faite aux jeunes plutôt que de taper sur les doigts des gangsta’ rap à la petite semaine qui sévissent chaque jour sur les chaînes câblées.

 

Enfin, mercredi, dans le sillage du Guardian de Manchester, le Monde de Paris annonçait que le très célèbre physicien Stéphane Hawking avait décidé de renoncer à une nouvelle visite en Israël, en conformité avec la campagne de boycott de l'État juif. Dans un premier temps, l’université de Cambridge précisait que l'état de santé du grand scientifique atteint d'une grave maladie ne l'autorisait à entreprendre un nouveau voyage. Dans une lettre adressée directement au président Shimon Peres, Hawking confessait cependant avoir « subi des pressions » pour le dissuader d'honorer ses engagements.

 

Quoi qu'il en soit, c'est un blog politique anglais de gauche, Left Foot Forward qui a posé les questions pertinentes, et s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles Hawking a visité la Chine « où certaines des violations des droits de l'homme les plus terribles ont lieu ».

Le journal conclut, ainsi qu'on aimerait le lire de temps à autre dans des médias français de progrès : « Est-ce qu'Israël est l'unique mal, ou bien l'hypocrisie envers l'État juif est-elle devenue si largement acceptée parmi certains progressistes, que même un éminent scientifique comme Hawking est capable de céder aux deux poids deux mesures, comme les hypocrites et les paresseux ».


Accessoirement, le journal rappelle que certaines des technologies qui aident Hawking à surmonter les conséquences dévastatrices de la maladie de Lou Gehring dont il est atteint ont été développées par Intel en Israël…

 

En tout état de cause, nous devrions nous garder d'être impressionnés par les conceptions politiques incertaines des artistes talentueux ou des scientifiques de génie. Il m'arrive de rappeler qu'Albert Einstein avait prédit qu'Hitler ne survivrait pas politiquement à l'année 1937 et que, mieux encore, Bertrand Russel incitait l'Angleterre à ne pas se défendre en cas d'invasion allemande, ce qui obligerait les nazis à mettre l'arme au pied devant la grandeur britannique…

 

Gilles William GOLDNADEL 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:25

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/mur-cons-et-fausses-accusations-quand-ideologie-mepris-syndicat-magistrature-avere-bien-ancree-dans-medias-gilles-william-goldna-718563.html

 

Le mur des cons du Syndicat de la magistrature

La semaine Goldnadel 

Publié le 6 mai 2013 

 

Mur des cons et fausses accusations : quand l'idéologie du mépris du Syndicat de la magistrature s'avère bien ancrée dans les médias


Dans une "analyse" datée du 30 avril, le journal Le Monde estime que "Me Gilles William Goldnadel, membre de l'UMP, chroniqueur à Atlantico et membre du très droitier Institut Pour la Justice" aurait rendu public la vidéo du Mur des cons du Syndicat de la magistrature.  

Le Monde a découvert le pot aux roses. À défaut d'être sur le mur des cons, j'étais derrière. Dans une « analyse » datée du 30 avril, Frank Johannes écrit : « la mayonnaise a pris en raison de plusieurs facteurs. Il s'agit d'une opération politique fort bien menée. Clément Weill Raynal… assure avoir donné les images à un magistrat : sans doute plutôt à un avocat (le sien), Me Gilles William Goldnadel, membre de l'UMP, chroniqueur à Atlantico et membre du très droitier Institut Pour la Justice. Me Goldnadel le conteste,  peu importe »

M. Johannes aurait pu tout de même rapporter la totalité de ma «  contestation »: tout en étant contraint de nier factuellement avoir été l'intermédiaire dans cette « opération », je le regrettais vivement, s'agissant d'une œuvre de salubrité publique.


Le Monde aurait pu également, qui sait, questionner à ce sujet la direction d'Atlantico. Il paraît que cela se fait.

Je reconnais que les conjectures de M. Joannes ne sont pas extravagantes et que j'ai même une assez belle tête de con, en qualité de Secrétaire National de l'UMP, éditorialiste à Atlantico, et avocat de Clément Weill-Raynal. M. Johannes n'a pas écrit, mais a certainement pensé, que ma qualité de président de France- Israël n'était pas faite pour arranger mon cas. A en croire, en effet, un article de son journal daté du même jour, la guerre entre Clément Weill- Raynal et le syndicat des journalistes CGT qui réclame sa tête a également pour arrière-plan l'affaire Al dura et le conflit proche-oriental.

 

J’évoque souvent ici la modération toute relative du PCF sur le sujet-dont les mairies prennent l'habitude de célébrer les assassins d'Israéliens-pour croire volontiers en cette information là.

Oui mais voilà, même ceux qui me colleraient volontiers au mur me prêtent rarement le défaut d'hypocrisie ou de lâcheté, et quand je dis non, ce n’est pas oui.

Je rejoins néanmoins M. Johannes sur le fait que cela n'a pas une grande importance. Ce ne sera pas la première fois que les spéculations intellectuelles du Monde sont, à défaut d'être hasardeuses, erronées.

On voit aujourd'hui clairement que l’œuvre de Clément Weill Raynal aura été publiquement salubre en apportant la preuve de deux évidences qui étaient niées effrontément.

La première, mise sous le nez de tous, c'est qu’une partie non négligeable de la magistrature française est grotesquement partisane.


Dans son plaidoyer désespéré en faveur du Syndicat de la Magistrature, M. Johannes tente de suggérer qu'un magistrat est un homme et qu’il ne saurait être « neutre ».

Certes, mais l’inévitable subjectivité humaine n'oblige ni au mépris ni à la haine. A fortiori lorsqu'on s'arroge le droit exorbitant de juger et d'enfermer son prochain et que l'on a prêté serment d'être digne et modéré.

N'en déplaise au journaliste précité, les cons collés au mur, et tous ceux  qui en ont le profil, ne le sont pas suffisamment pour ne pas comprendre le risque qu'ils encourent au cas ou un cruel destin les conduirait demain matin devant de tels juges, encartés ou non.


Tant il est vrai que l'indépendance de la justice française, est aujourd'hui moins menacée par le pouvoir politique que par celui d'une idéologie redoutablement primaire .

Mais le geste courageux du journaliste de France 3 aura permis, à un second niveau, d'illustrer une autre évidence, niée ordinairement avec une égale effronterie : que l'idéologie du mépris véhiculée par le Syndicat de la Magistrature existe, tout aussi puissante, dans les médias, à commencer par ceux du service public.

La contre-attaque du SM aura commencé par un contre-feu : s’en prendre au journaliste fauteur de scandale. Article dans Libération, mouchardage par ses collègues et voilà que le syndicat des journalistes CGT réclame la peau de son confrère. Voilà encore, que très sérieusement,les mêmes qui applaudissent Mediapart , Wikealeaks et autres caméras cachées évoquent soudainement, comme Le Monde, « des photos volées ».

Dans ce cas, je tremble désormais pour l'équipe d’ « Envoyé Spécial » de France 2 qui, ce vendredi soir du 3 mai, a expédié, pour confondre les méthodes de de certaines officines de recouvrement ,des «  journalistes infiltrés » à l'intérieur d’une entreprise pour capter par la ruse, l'image et la voix de ses employés. À côté, mon client ne sera toujours qu'un modeste amateur.

Cela n'a pas empêché le lendemain, toujours sur France 2, Laurent Ruquier de morigéner sévèrement Clément Weill Raynal en reprenant  sans barguigner les affirmations du Monde : « parce que c'est un journaliste qui filme un scoop… qui ne donne pas ce scoop à sa rédaction, mais plutôt à son avocat membre de l'UMP et chroniqueur au site Atlantico… On ne peut pas dire qu'il soit totalement de bonne foi. Je crois qu'il a vraiment gagné sa place sur le mur qu'il a lui-même dénoncé. ». Belle leçon de déontologie journalistique sur France Télévision avant même que l'accusé ne comparaisse devant la commission de discipline de… France Télévision.

Mais il arrive, curieusement, que c'est lorsque la ficelle est trop grosse qu'elle rompt. C'est exactement ce qui arrive. Comme une vague déferlante qui emporte tout. Chaque semaine, l'actualité apporte son lot d'impostures de la défunte « gauche morale ».

 

L'opinion, à la notable exception donc d'une partie de la presse, est désormais exaspérée par l'impérieuse éthique à géométrie invariable de cette idéologie à la dérive.

Raison pourquoi les cons relèvent la tête. Autrefois ils auraient rasé les murs d'y être punaisés. Aujourd'hui ils se syndiquent.

Autrefois, ils croyaient affronter des idéologues certes extrêmes, mais intelligents et généreux. Ils savent aujourd'hui avoir en face d’eux d’ineptes  tartuffes mensualisés.

Raison pourquoi encore, sous l'article-plaidoyer du Monde, l'immense majorité des commentaires, émanant pourtant de ses lecteurs, dénoncent son soutien à l’ insoutenable.

La presse convenue se plaît à dire le rejet croissant du peuple pour ses représentants politiques. Elle est moins prompte à observer comment, sondage après sondage, ce même peuple se détourne d'elle.

Il sait désormais décoder ses messages chiffrés, ses discours étrangers à la réalité, ses tics langagiers et ses oublis réitérés.

 

Retour et fin sur l'article du Monde : l'Institut Pour la Justice, dont je m'honore d'être l'un des conseils, collé au mur par le SM, y est qualifié de « très droitier », ce qui n'a pas l'air d'être un compliment.

Je ne saurais trop conseiller à son auteur l'édifiante lecture du livre que vient de publier chez Fayard le secrétaire général de cet institut, Xavier Bébin, et intitulé « Quand la justice crée l'insécurité ».

Il montre, méthodiquement, preuves à l'appui, comment des jeunes qui essaient de tuer des policiers à coups de marteau sortent libres du tribunal. Comment des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent. Comment des multirécidivistes accumulent les sanctions platoniques dans un sentiment d'impunité. Comment des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité.

Je dis - mais je ne suis plus seul - qu'il y a plus d'humanité, de compassion, d'amour vrai, de générosité, de sincérité, de courage, mais aussi d’intelligence chez ce responsable de cette association « très droitière », que chez tous les Syndiqués de la Magistrature et leurs laudateurs empressés .


Il va devenir difficile de se dire très gaucher.

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 13:06

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/mur-cons-democratie-et-liberte-expression-sont-elles-reservees-ceux-qui-sont-dans-ideologiquement-correct-gilles-william-goldnad-711903.html?page=0,0

 

 

La semaine Goldnadel 

Publié le 29 avril 2013 

 

Mur des cons : la démocratie et la liberté d'expression sont-elles réservées à ceux qui sont dans l'idéologiquement correct ?


Une affaire de cons est en passe de devenir une affaire d'État.

Cette observation en dit long sur l'état de déliquescence de la magistrature comme de l'institution étatique.

Ce qu'il y a sur le mur du Syndicat de la Magistrature est bien moins instructif que ce s'y trouve derrière.

Que les magistrats du "Syndicat" nourrissent pour la droite, politique ou intellectuelle, un mépris borné ne constitue pas, en soi, une nouvelle extraordinaire.

La nouveauté réside dans le fait que la preuve ait pu en être rapportée, jusqu'à ses aspects les plus absurdes, ridicules ou écœurants par un organe d'information libre dénommée Atlantico.

Ainsi que nous le savons maintenant, certains journalistes se sont rendus dans le local dévolu au Syndicat par le ministère de la justice, pour interviewer sa présidente . Ils ont donc pu avoir accès au mur, sans avoir l'idée ou le désir d'en faire connaître sa matière au public.

À ce stade, une précision juridique s'impose. Le fait d'injurier en privé un particulier constitue d'ores et déjà une infraction. Mais le fait qu'un journaliste ou n'importe quel autre tiers ait pu avoir accès au mur, et non plus seulement les syndicalistes, confère à l'injure un caractère public aggravant.


Il a fallu donc un organe d'information réellement libre et détachée de l'idéologie du syndicat pour sauter le mur du conformisme ou de l'intimidation.

Mais c'est le système de défense du Syndicat-ou de ses partisans qui en dit long sur eux.

Je ne cesse de dire ici que ce qui caractérise l'idéologie extrêmement gauche c'est son extrême propension à dénoncer chez les autres ce qu'elle fait au centuple et à renoncer à ses principes hautains aussitôt qu'elle le doit.

Ainsi, en clouant au pilori les politiques de droite, du centre ou de la gauche molle, en punaisant les journalistes ou les intellectuels non inféodés à leur idéologie, le syndicat faisait de l'humour !

Tiens donc ! "Hortefeux, l'homme de Vichy", c'était pour rire !

Mais alors, tout s'explique, lorsque la gauche comparait la politique d'immigration de la droite à la collaboration, elle plaisantait !

Lorsque Daniel Mermet, sur France Inter diffusait une fausse rubrique nécrologique de Sarkozy "mort dans son bunker", c'était encore une gentille plaisanterie de potache. Les CRS SS, les "reductio ad Hitlerum" depuis 40 ans, les comparaisons obsessionnelles et insultantes : une aimable galéjade.


Quant à l'inscription sur le mur des noms de deux parents de victimes assassinées, c'était encore pour rigoler. Poilant.

Et moi qui, faute d'humour, considérais que ces deux inscriptions là signaient l'abjection de leurs auteurs.

Curieusement, les petits plaisantins ont cru devoir priver les générations futures de leur œuvre d'art humoristique.

Je signale en effet que l’huissier que j'ai fait commettre au nom du citoyen Ménard Robert, ci- devant fondateur adulé de "Reporters Sans Frontières" ayant rompu depuis avec l'idéologie dominante et devenu de ce fait membre du club des cons, est revenu bredouille. Le mur a été démonté.

 

Un esprit chagrin pourrait y voir, à défaut d’humour, la marque de la poltronnerie.

Je plaisante.

Dans mes « Martyrocrates »(Plon 2003), je citais ce discours du juge Oswald Baudot au congrès mémorable du Syndicat, dans lequel celui-ci exhortait ses amis à oublier la loi et à rétablir l'équilibre en faveur des « plus faibles » : la femme contre le mari, le salarié contre l'employeur ,le voleur contre le propriétaire. Je n'avais pas encore saisi que nous étions au cirque.


Sous ce nouvel éclairage, je commence à comprendre que certaines décisions de justice, incompréhensibles sérieusement, relevaient sans doute aussi de la farce et attrape. Un enfermement d'un soi-disant puissant là, une libération d'un criminel ici, une relaxe au bénéfice d'un doute inexistant, une condamnation sur la base de preuves fantasmatiques, une mise en examen à grands coups de trompettes et de cymbales , c'était encore pour rire.

Et moi, rien que pour plaisanter, je vais conseiller à tous mes cons de clients de récuser tous les juges rigolos.

L'autre argument bien symptomatique, utilisé par le Syndicat et ses affidés, avec toute l'indignation requise, consiste à exciper du caractère particulier du local syndical. Bref, le mur de la vie privée !

Outre, qu’ainsi que je l'ai montré, l'argument est juridiquement irrecevable, la tête des cons ayant été montrée à des tiers, il est croquignolet, venant des tenants de l'idéologie du SM.

Ainsi, lorsque un média à part révèle le contenu de l'enregistrement des délibérations à huis clos d'une fédération sportive censément xénophobe, nos magistrats épris du juste droit n'ont pas protesté.


Lorsque Patrick Devedjian, en conversation strictement privée, sur le tarmac d'un aéroport a été surpris à tenir des propos dénués d'aménités particulières à l'égard d'une de ses collègues, nul n'a songé à critiquer.

Lorsqu'il y a quelques semaines, la teneur d'une conversation téléphonique privée d'un certain ministre des finances avec un répondeur téléphonique est passée à la postérité, le syndicat de la magistrature n'a pas crié à la félonie.

Enfin et surtout, je rappellerai que les propos de « l'homme de Vichy », condamnés par le Syndicat de la Magistrature, relevaient et de la plaisanterie, et du domaine privé…

Il arrive parfois que les arroseurs, même les plus protégés, reçoivent quelques gouttes d’eau fétide.

Mais derrière le mur, on vient de découvrir, ces dernières heures, des matériaux encore plus édifiants.

Libération daté du samedi « révélait » qu'un journaliste de FR3 se dissimulait derrière l'informateur d'Atlantico. J’ai de bonnes raisons de croire à cette hypothèse mais la façon dont le journal la relate est instructive sur le fonctionnement de l'idéologie qui voudrait continuer à dominer la société en dépit de ses déboires.

Libé relate en effet sans état d'âme que le journaliste aurait été mouchardé à sa direction par ses camarades. Que celui-ci étant de droite et ayant livré ses informations à un journal de droite, la « manipulation politique » serait évidente.

Pour faire bonne mesure, le quotidien dirigé par M. Demorand, et dont on sait depuis les rumeurs concernant M. Fabius, qu’il sert d'étalon de la déontologie, reprend complaisamment les ragots sur la carence en la matière dont patirait le journaliste félon, puisqu'il aurait osé critiquer Charles Enderlin, dans l'affaire Al Dura.


Pour ceux qui l'auraient oublié, Charles Enderlin est ce journaliste du service public audiovisuel qui avait affirmé un peu vite et un peu péremptoirement que c'étaient les Israéliens qui avaient tué un jeune palestinien à Gaza en septembre 2000. Depuis l'intéressé et sa directrice ont reconnu que la chose était rien moins qu'établie.

Depuis aussi des dizaines de juifs (dont Daniel Pearl) et d'Israéliens ont été assassinés pour venger la mort du petit palestinien.


Il faut effectivement manquer singulièrement de déontologie pour le regretter.

Retour sur l'information de Libé et ses commentaires.

Ordinairement, si un journaliste révèle un fait exact et intéressant, il est célébré et protégé.

Pas si il est « de droite » et que ses informations ont été de nature à confondre l'extrême gauche.


Dans ce cas, la délation et la disqualification sont hautement recommandées.

Quand je vous disais que ce qui caractérise la gauche extrême, c'est la trahison sans complexe des principes dont elle a fait ses dogmes.

A ce sujet, je m’en voudrais d’oublier le comportement particulièrement élégant du syndicat SNJ-CGT, fidèle relais du Syndicat de la magistrature et qui, sans le moindre complexe, réclame à la direction de FR3, la tête du journaliste mouchardé. On notera au passage que le même syndicat n’a pas eu un mot pour ses confrères journalistes estampillés, tels que David Pujadas.


Et après, on taxera ces braves gens de corporatistes…

Pour terminer, je voudrais revenir sur le cas de ce père de l'une des victimes de Guy Georges, devenu « con », par la grâce syndicale.

Ainsi que je le notais dans mes « Martyrocrates », le Syndicat de la Magistrature est de ceux qui se seront élevés avec le plus de véhémence contre la création d'un fichier des délinquants sexuels.

Comme l'a regretté le juge Thiel, chargé de l'affaire, si ce fichier avait existé à l'époque des crimes de Georges, celui-ci aurait été appréhendé plus rapidement et des victimes auraient été épargnées.

Les méchants cons, ne seraient pas tous ceux qui, pour honorer un principe à l’improbable fondement, ont causé d’inutiles souffrances?


Je plaisante.

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:42

PARU SUR LE SITE « ATLANTICO, un vent nouveau sur l’info » : http://www.atlantico.fr

 

http://www.atlantico.fr/rdv/semaine-goldnadel/boston-cette-peur-panique-amalgame-musulmans-qui-empeche-voir-realite-haine-islamiste-envers-occident-judeo-chretien-gilles-will-704934.html

 

Boston : cette peur panique de l'amalgame sur les musulmans qui empêche de voir la réalité de la haine islamiste envers l'Occident judéo-chrétien

Cette semaine, Gilles-William Goldnadel s’étonne que les mêmes personnalités promptes à s’indigner des amalgames faits entre islamistes et musulmans suite aux attentats de Boston ne relèvent pas ceux faits entre homophobes et militants anti-mariage gay.  

Boston : explosions lors du marathon du Patriots' Day

La semaine Goldnadel

Publié le 22 avril 2013


"Putain, je suis dégoûté !". On se souvient peut-être que tel fut le cri du cœur, twitté par un folliculaire du Nouvel Observateur en apprenant l'identité musulmane du tueur de Toulouse qu'il aurait tellement préféré conforme à sa détestation anti-occidentale. Pour un peu, on aurait davantage compati à sa douleur qu'à celle des victimes de Mohamed Merah.

Nul doute, que le même journaliste au dégoût si facile aura à nouveau, quoique sans doute plus discrètement, beaucoup souffert en apprenant l'identité des auteurs de l'attentat de Boston. Il faut dire que pour apaiser sa douleur, la presse dans son ensemble n'aura pas insisté lourdement sur l'islamisme des deux tchétchènes exaltés. Pas plus que sur celui des preneurs d'otages de la famille française libérée au Cameroun.

Une innovation, sans doute de nature prophylactique, aura été cependant constatée : l'avertissement, par avance, de ne pas commettre d'amalgames fautifs. Dès le 17 avril, autrement dit deux jours avant la découverte de l'identité des terroristes, Mme Hélène Sallon, du journal Le Monde, attirait l'attention de ses lecteurs sur le risque de rapprochements abusifs entre musulmans et islamistes.

 

Dans le même temps pourtant, une partie des commentateurs, faisant manifestement fi de la cruauté statistique, privilégiaient, une nouvelle fois, la piste de l'extrême droite intérieure, dans ce qui semblait tenir davantage du vœu que de la prévision, en mettant en avant qui l'endroit, qui le moment de l'attentat. Cette peur panique de l'amalgame, que l'on constate à chaque tuerie, et qui peut se comprendre, l'emporte sur tout le reste : qu'il s'agisse de la description de la réalité du danger islamiste comme de l’attention première due aux victimes.

 

Pour expliquer le soubassement inconsciemment très xénophile de ce comportement paradoxal, j'ai souvent eu l'occasion d'expliquer que l'identité ethnico-religieuse du bourreau l'emportait sur celle de sa victime. Quoi qu'il en soit, il se vérifie une nouvelle fois que l'explication causale du terrorisme par la pauvreté est battue en brèche. Il existe aujourd'hui une haine islamiste pour l'Occident judéo-chrétien que la raison est impuissante à décrire. Je recommande à ce sujet la lecture de "l'islam devant la démocratie" de Philippe d’Iribarne. (Gallimard).

J'ai longtemps été rétif à admettre cette différence de nature qui existe entre judaïsme et christianisme d'une part et l'islam d'autre part. Mais l'auteur montre bien un islam assoiffé de certitudes et tenant le débat comme une abomination criminelle. Le croyant est sommé de se soumettre et l'incroyant de mourir. Longtemps cette différence fondamentale ne faisait pas le jeu des fondamentalistes. Mais, dans la dernière décennie, l'unification de la Oumma, fulminée par les oulémas arabes, a détruit les syncrétismes africains ou asiatiques qui avaient produit un islam tolérant, donc possible.

 

Contrairement à ce qu'on pouvait espérer, l'acquisition technologique occidentale n'a en rien freiné l'arriération de la pensée de ceux qui la maîtrisent désormais parfaitement. Voilà pourquoi, au Caire comme à Gaza, à Islamabad comme à Tombouctou, à Paris comme à Boston, des salafistes informatisés sont sans état d'âme pour estropier les infidèles. Pour éviter de voir amalgamer à jamais islamistes et musulmans, et dans l'attente d'un improbable aggiornamento religieux, seul un nouveau kémalisme qui permettrait à ces derniers de célébrer paisiblement leur culte sans interférence avec l'État est à souhaiter dans l'urgence dans tous les pays de tradition islamique. La dérive à laquelle on assiste actuellement en Turquie où l'on emprisonne à tour de bras les journalistes, et où l'on punit les artistes iconoclastes (comme le pianiste Fazil Say), dans l'indifférence des jobards occidentaux montre que c'est bien l'idéologie des frères musulmans qui fait le lit de l'amalgame. Serait-ce Le Monde de Mme Sallon qui prévoyait il n'y a pas six mois que "l'islamisme allait se dissoudre dans la démocratie" ?

 

En revanche, s'agissant de la France et des Français, la gauche a moins la crainte des amalgames. Ceux qui manifestent contre le mariage unisexe seraient des homophobes dangereux, en lien avec l'extrême droite violente et factieuse. En réalité la gauche n'arrive pas à se faire à l'idée, il est vrai assez désagréable pour elle, que la droite puisse désormais s'accorder cette liberté extravagante d'imiter ses extravagances. Qu'ainsi, elle puisse organiser des manifestations de rue pour impressionner le pouvoir en place, parfois pas forcément en galante compagnie, en prenant le risque d'être quelquefois débordée par des provocateurs violents. Je le dis franchement, l'idée de voir la représentation nationale, quelle qu'elle soit, empêchée d'exercer le pouvoir qu'elle tient des urnes ne correspond pas à l'idée que je me fais de la démocratie et du pouvoir d'État. Mais il y a trop longtemps que je préconise ici et ailleurs le combat culturel en imitant le succès de l'idéologie gauchisante pour que je fasse la fine bouche en rêvant d’une démocratie idéale que cette idéologie a enterrée depuis un certain mois de mai, à coups, précisément, de manifestations de rue. Car l'une des nouveautés lumineuses de la situation, c'est qu'une grande partie des Français ne sont plus ni impressionnés ni terrorisés par les vieilles recettes d'amalgames de la gauche dé-moralisée. Le chantage à l'homophobie, instrumentalisé par deux affaires mal éclaircies est sans effet. Il est retourné à son envoyeur, responsable d'avoir proposé un débat délibérément fait pour cliver, tout en chantant les louanges d'une société apaisée. La grosse ficelle de la mauvaise compagnie de l'extrême droite, encore utilisée par M. Assouline ce dimanche, est usée jusqu'au bout. Elle ligotera désormais les socialistes, empêtrés dans des liens autrement plus charnels avec les robespierristes de M. Mélenchon et les post-staliniens du PCF.

 

Surtout, ces français qui défilent savent bien qu'ils n’arriveront jamais aux extravagances que la gauche s'est octroyée impunément. Cette gauche qui en appelle religieusement au vote de la représentation nationale a-t-elle oublié que c'est elle qui aura obligé Chirac, en faisant descendre les très jeunes dans la rue, à reculer -suprême indignité- sur le CPE, la loi pourtant votée ? Cette gauche socialiste qui somme impérieusement l'opposition démocratique de condamner les violences-limitées-constatées jusqu'alors, a-t-elle condamné les nervis de la CGT, lorsque, comme à Amiens le mois dernier, 19 CRS sont restés sur le carreau ? Cette gauche socialiste a-t-elle sommé son allié Vert de condamner les violences, autrement plus graves, commises par les écolos et les fascistes rouges des Black Blocs à Notre-Dame-des-Landes ? Le 1er mai prochain, les socialistes descendront-ils dans la rue en compagnie des partis trotskistes qui considèrent toujours que l'élection est un piège à cons et que le pouvoir est à prendre par la rue et les conflits ?


Ce dimanche sur BFM TV, 17h. La Bastille. Manif des partisans du mariage pour tous. Bertrand Delanoë, très digne, dénonce les "violences verbales et les intolérances" des opposants à la loi unisexe. Quelques secondes et quelques mètres plus loin, gros plan sur une pancarte : "Frigide Barjo : ton cul est jaloux de la merde qui sort de ta bouche"… On le voit, la manif pour tous, qui a prévu d'exclure les trublions ou de les dénoncer aux forces de l'ordre est encore très loin des extravagances de cette gauche de l'amalgame.


Certes, celle-ci peut encore compter, mais pour combien de temps, sur l'assistance de ses relais médiatiques dociles. C'est ainsi, par exemple, que le syndicat des journalistes SNJ a publié un communiqué intitulé "stop à la chasse aux journalistes !" dont j'ai plaisir à citer quelques extraits mettant en cause les opposants au mariage pour tous et la droite politique, à propos des harcèlements que des extrémistes ont organisés contre Caroline Fourest le 13 avril. : "Cette nouvelle forme d'atteinte grave à la liberté d'information n'a pas été condamnée par les organisateurs des manifestations -à peine "désapprouvée"- ni par les politiques qui les soutiennent. (…) Il adresse aux opposants à la loi, en débat au Parlement, et aux politiques qui les encouragent une mise en garde solennelle."

 

Le 17 avril, un journaliste de BFM TV était agressé alors qu'il réalisait un reportage près d'une école primaire à Sevran où des enfants s'étaient piqués en jouant avec une seringue la veille. Trois individus l’ont roué de coups, volé sa caméra et celui-ci a dû être hospitalisé, contrairement et c'est heureux, à la talentueuse Caroline Fourest. J'attends toujours un communiqué du SNJ. Il est vrai qu'il est possible que les agresseurs de leur confrère ne soient pas des opposants au mariage pour tous. Dans ce cadre, on le voit, impartial et bienveillant, je finirai avec l'extrait de cet article du Monde, également du 13 avril, signé par Mme Florence Dupont, professeur de latin à Paris Diderot et intitulé "papa bleu, maman rose".


Je suis reconnaissant à Mme Dupont, qui a voulu décrypter par son logo le fond réactionnaire de la manif pour tous, car son propre décryptage est l'illustration caricaturale du caractère anti hétéro et anti blanc d'une partie extrême de la gauche intellectuelle française, et que j'ai décrit dans ma "Question Blanche" : "le drapeau français brandi dans la manif n'est plus bleu, blanc, rouge mais bleu ciel, blanc et rose " (…) Bleu, blanc, rose, le drapeau national infantilisé est (ndlr au contraire des Blacks Blancs Beurs qui reconnaissent le drapeau tricolore) l'emblème d'un peuple de "Blancs" que ne distingue entre eux que le genre attribué à la naissance. (…) Homme, femme : le principe d'identification du genre est emprunté aux pictogrammes des toilettes publiques. Chacun sa façon de faire pipi, debout ou assis. La famille nucléaire dessinée sur le logo et présentée comme naturelle n'est que le mariage catholique bourgeois du XIXe siècle, adopté au XXe siècle par les classes moyennes et désormais obsolète. C'est une famille étouffante et répressive, la famille haïssable de Gide, de Brasse Bouillon et de Poil de Carotte, nœud de vipères de Mauriac. (…) Papa bleu et maman rose ne sont pas un couple hétérosexuel, mais une paire de reproducteurs blancs."


Une paire de reproducteurs blancs… Il ne s'est pas trouvé un seul intellectuel de gauche pour dire un seul mot sur cette animalisation qui, si elle avait été coloriée en noir ou brun aurait inspiré une pétition indignée ou le procès d'une association "antiraciste". Quand je vous dis que les Dupont - la- joie ont changé de crèmerie.

 

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