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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 08:31

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/06/03/31002-20140603ARTFIG00340-goldnadel-les-4-verites-du-djihadisme-francais.php


03/06/14


Goldnadel : les 4 vérités du djihadisme français


FIGAROVOX/CHRONIQUE - «Nous les combattrons» a déclaré François Hollande au sujet des djihadistes. Pour notre chroniqueur, si ces paroles ne veulent pas rester lettre morte, il est urgent d'ouvrir les yeux sur certaines réalités.


Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


 «Nous les combattrons!, nous les combattrons!, nous les combattrons !» Si l'on veut que ce décret présidentiel, cette profession de foi anti-djihadiste, ne rejoigne dans les annales des promesses non tenues, les anaphores et les engagements de campagne, le début du commencement du combat réside dans la parole libre. Et ce n'est pas rien, tant le terrorisme intellectuel qui sévit depuis 30 ans aura été le compagnon de route le plus fidèle et le plus efficace du terrorisme criminel. Alors parlons librement et sans crainte :

Les djihadistes sont désormais parmi nous. Ils sont nombreux. Ils bénéficient de la peur ou de la complaisance d'une minorité, non négligeable, d'une partie de la communauté musulmane de France devenue nombreuse. Lutter contre eux est d'ores et déjà un combat très difficile pour la société démocratique. Et d'autres attentats sont évidemment à redouter. La communauté juive est à nouveau en première ligne, mais elle n'est pas la seule cible Des chrétiens ou des musulmans modérés ont été et seront frappés.

Si l'on veut combattre vraiment et jusqu'au bout le djihadisme assassin, il faut oser dire à la société française ses 4 vérités :


-Première vérité : cette société démocratique a le devoir de se défendre. Y compris, avec des moyens exceptionnels lorsqu'elle est attaquée exceptionnellement. Les-individus convaincus de-djihadisme doivent être retranchés de la communauté nationale. Cela passe par la déchéance de la nationalité française.


-Deuxième vérité : Le djihadisme n'est qu'une des versions de l'islamisme. Il n'existe pas d'islamisme sans Jihad, ni Charia. L'islamisme a déclaré une guerre de conquête, civilisationnelle, au monde occidental judéo-chrétien. Aucune complaisance n'est permise avec aucun islamisme. Ni le wahhabisme des émirs, ni l'islamisme prétendument modéré de la Turquie ou de l'Iran, ni celui des Frères musulmans en Égypte, dans le Maghreb ou en Palestine (Hamas).

Par conséquent, répéter trois fois ou mille fois que l'on va combattre le terrorisme islamiste et continuer de tolérer que certaines télévisions comme Al-Jazira puissent diffuser les prêches antijuifs ou antichrétiens de prédicateurs haineux, serait désormais mentir trois fois ou mille fois.


-Troisième vérité : seuls quelques intellectuels dépassés ont encore l'idée de commencer leur condamnation du terrorisme en appelant à se garder d'amalgames anti-musulmans auxquels personne ne songe sérieusement, tant la majorité de la communauté musulmane française est opposée à la violence.

Ceci fermement posé, il n'en demeure pas moins qu'une minorité, non négligeable, de cette communauté doit être fermement préservée de toute tentation du fléau djihadiste. Jusqu'à présent, par frilosité, la communauté musulmane organisée est demeurée trop silencieuse. Seule une grande et vraie manifestation de masse serait de nature à sortir de cette ambiguïté qui encourage les extrêmes.


-Quatrième vérité : la pression des clandestins aux frontières n'a jamais été aussi forte. C'est l'agence européenne Frontex, chargée du contrôle des frontières extérieures de l'Union Européenne qui nous en prévient. Son dernier rapport confirme la hausse importante de l'immigration clandestine.

Qui a la naïveté encore de penser que parmi eux ne se trouvent pas de futurs djihadistes, alors même que les services antiterroristes sont déjà débordés en raison du nombre de suspects à surveiller ?


C'est sans doute le combat le plus ingrat, le plus difficile à mener. Le simple fait de l'évoquer, c'est encourir le risque d'être diabolisé par les cerbères les plus vigilants de la police intellectuelle et des mœurs. Ceux qui prétendent incarner la résistance au fascisme, tout en courant derrière les fantômes du passé plutôt que d'affronter le vrai fascisme qui vient encore de tuer. C'est tellement moins risqué.


Quatre vérités, dures à dire, dures à lire, tant elles ont été indicibles et illisibles pour cause de terrorisme intellectuel. Dures comme les temps de la terreur qui nous poursuit.

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 16:34

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/06/02/31003-20140602ARTFIG00165-manifestations-anti-fn-mehdi-nemouche-le-plaidoyer-de-goldnadel.php


Publié le 02/06/2014 

Manifestations anti-FN, Mehdi Nemmouche : le plaidoyer de Goldnadel

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le polémiste revient sur les manifestations anti-FN et ainsi que sur la tuerie de Bruxelles et dénonce l'indignation à deux vitesses de la gauche antiraciste et des médias.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

Gros plan sur l'antifascisme de pacotille. Ceux qui ne veulent pas forcément accentuer les succès du Front National devraient se réjouir de l'échec pitoyable de cette journée de colère puérile, lors du jeudi de l'Ascension. J'aurais passé beaucoup de temps, usé beaucoup d'encre pour répéter que les meilleurs alliés des Le Pen ont toujours été leurs extrêmes voisins de la rive d'en face.


Les beaux contempteurs de l'extrémisme que voilà: militants du NPA, du PCF, du front de gauche. Même goût de la démagogie, mêmes explications du complot de la finance internationale, même rage contre un «système» dont ils profitent dès qu'ils le peuvent.

Et que dire de la modération de leur langage: «Marine on t'encule!» (Le Monde 28 mai). J'attends encore les protestations des féministes médiatiques. Ceux qui défilaient dimanche 25 mai étaient les mêmes qui défilaient pour exiger le retour de Leonarda et de la sympathique famille Dibrani. Ce sont les mêmes qui, avec leur outrance de langage, leurs comparaisons oiseuses entre la période actuelle et «les heures sombres que l'on croyait révolues» auront réussi l'exploit de susciter une sorte de réflexe compassionnel envers les victimes de leurs dérapages. Si les Le Pen avaient quelque gratitude, ils devraient adresser un bouquet de roses rouges à leurs frères ennemis. Je conseille à ceux qui n'auraient pas encore compris ce que doit le Front National au MRAP, à SOS-Racisme et à leurs compagnons de route, la lecture édifiante du livre de Pierre-André Taguieff: «Du diable en politique-réflexions sur l'anti lepénisme ordinaire» (CNRS éditions).


L'anti lepénisme gauchisant explique-t-il «a pris l'allure d'une machine fonctionnant dans un seul sens: empêcher de connaître et de comprendre l'ennemi désigné, interdire toute discussion libre sur le mouvement lepéniste, substituer l'indignation morale et la condamnation diabolisant à la critique argumentée et à la lutte politique. La diabolisation de l'adversaire empoisonne le débat démocratique et profite en définitive au parti lepéniste, qui tire habilement parti de la dénonciation vertueuse et consensuelle dont il est l'objet pour se poser en victime du «système». Toute dénonciation extrémiste fait le jeu de l'extrémisme dénoncé.»

Le seul moyen, explique Taguieff, de dire clairement en quoi les orientations du FN sont inacceptables «consistent à analyser le programme de ce parti sans lunettes idéologiques, donc sans le lire à travers les stéréotypes accumulés au terme d'une longue tradition «antifasciste».»

 

Mais l'extrémisme en est, par définition, incapable. Comment le Parti Communiste, le Front de gauche et les autres pourraient-il critiquer, par exemple, l'irréalisme, et la démagogie du programme économique anti ploutocratique du FN?

Après tout, libre à ces jeunes vieillards aux idées mortes de ringardises de maudire le verdict funeste d'urnes funéraires. A chacun sa conception de la démocratie.

 

Ce qui est moins admissible, c'est de constater l'influence toujours vivace de leurs idées au sein des médias d'État, sans que l'on sache vraiment faire la part entre le militantisme et le réflexe pavlovien d'un jeunisme progressiste sommaire. C'est ainsi qu'en ce jour de l'Ascension, dans son reportage à 13h sur France Inter, Nicole Guillard eut cette conclusion extatique pour caractériser nos «résistants» antifascistes d'opérette: «une formidable énergie pour changer le monde». Rien de moins.

 

Le soir, les redevables de la redevance obligatoire s'entendirent asséner obligatoirement et génériquement, tant sur FR3 (19h30) que sur Arte (19h45) (France 2 étant irréprochable sur ce point), que «LES jeunes étaient descendus dans la rue».

 

Combien de temps encore, le public tolérera-t-il de voir insultée aussi grossièrement la réalité par ceux qui sont payés pour le servir et non pour l'asservir?


Bien sûr, nos jeunes antiracistes n'ont pas été effleurés par l'idée de consacrer le moindre de leurs cris stridents à protester contre l'attentat qui s'était pourtant commis la veille contre le centre culturel juif de Bruxelles ou contre les violentes agressions qui venaient de se commettre contre deux jeunes qui sortaient d'une synagogue de Créteil. Il est vrai que cet antiracisme là est aujourd'hui plus blessé par la cruauté statistique qui les empêchait d'espérer sérieusement que les agresseurs antisémites ressemblaient au portrait-robot bleu-blanc-rouge de leur rêve. Car depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le sang juif qui a coulé en Europe n'aura jamais coulé des causes de l'extrême droite. Seulement de l'islamisme, de l'antisionisme, ou de l'extrême gauche (Carlos, Action Directe).

Je me suis tu toute la semaine, dans l'attente de la confirmation de ce que tout le monde savait.

 

Mais il n'y aura pas de grande manifestation organisée par SOS-Racisme et les autres. La communauté musulmane organisée, dont certains de ses membres les plus modérés sont victimes eux aussi des exactions djihadistes, ne descendra pas dans la rue. Quant à la communauté juive organisée, la semaine passée, celle-ci a préféré être «digne et silencieuse». Certains prétendus intellectuels et quelques artistes s'exprimeront avec gravité pour mettre avant tout en garde contre un amalgame qu'ils sont les seuls à évoquer. Qu'importe, on préfère brailler contre les fantômes du passé. On préfère intimider les démocrates qui veulent résister contre les vrais fascismes et les nouveaux racismes en les associant eux aussi aux vieux démons de leurs fantasmes. C'est moins risqué.

 

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:54

 

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/05/26/31001-20140526ARTFIG00267-bise-volee-a-cannes-journaliste-embrassee-de-force-le-requisitoire-de-goldnadel.php


Publié le 26/05/2014


Bise volée à Cannes, journaliste embrassée de force : le réquisitoire de Goldnadel


FIGAROVOX/CHRONIQUE - Une actrice iranienne s'est vue reprocher à Téhéran une bise faite à Cannes. Une journaliste de France 3 s'est faite embrasser de force sous les rires de Jack Lang. Gilles William Goldnadel s'indigne que cela n'ait indigné personne.

 

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


Il existe chez l'idéologie vieillissante qui jette ses derniers feux d'artifice, une manière un peu schizophrénique d'appréhender les faits. Prenez le baiser. Il y en a, on le sait, toutes sortes, de celui du papillon à celui de Judas en finissant par celui qui tue. Pour l'idéologie sénile, c'est la même chose.

 

Voyez les artistes à Cannes. Toujours prêts à s'enflammer. Pour les intermittents du spectacle permanent, les mineurs grévistes ou délinquants ou les sans-papiers d'Arménie. Pour tout, sauf pour une somptueuse actrice iranienne coupable d'avoir baisé la joue rosie du délégué du Festival au grand dam de ces messieurs de Téhéran.

La malheureuse, sévèrement chapitrée, fut obligée de faire amende honorable. Pour toute réponse vigoureuse, M. Gilles Jacob se contenta d'avancer que c'était lui qui avait baisé la joue de la belle persane, dans le cadre d'une pratique dont il alléguait sans preuve mais bravement qu'elle serait courante en Occident. Et ceci «pour clore toute polémique» qu'il n'estimait pas devoir qualifier de stupide ou ridicule.

 

D'évidence, nos consciences cannoises sont plus molles que les mollahs.

Dimanche dernier, le 18 mai à la vingtième heure, le journal télévisé de TF1 diffusait un reportage intéressant consacré à un phénomène, paraît-il en recrudescence inquiétante, nommé «le harcèlement de rue».

Encore que je considérais secrètement en mon for très intime que les journalistes exagéraient un peu en amalgamant stupides boniments pour drague et gestes obscènes joints à des paroles du genre «salope ou pute», il n'en demeurait pas moins que les documents filmés et les témoignages étaient tristement édifiants. Une association a d'ailleurs été créée pour lutter contre cette forme de goujaterie violente.


Le lendemain lundi, je découvrais une vidéo qui pouvait me laisser douter de la légitimité de mon indignation dominicale. Il s'agissait cette fois d'un reportage de notre troisième chaîne de service public dont on sait le caractère vétilleux en matière de respect des droits de la femme, en conformité avec son cahier des charges naturel. On y voyait pourtant en direct un reportage au Palais de Tokyo dans le cadre de «la nuit des musées» destinée ici à «s'ouvrir à toutes les richesses de la banlieue». Alors que l'excellente Dominique Poncet allait débuter son intervention, elle fut interrompue par un turbulent membre d'une association d'improvisation dénommée «la banlieue aux mille visages» qui entreprit à sa grande surprise de l'embrasser sur la bouche de force. Pendant ce temps, d'autres membres associatifs et torses nus improvisaient quelques danses à la chorégraphie improbable autour de la malheureuse.

Étrangement, sur le plateau FR3, le bref désarroi de la journaliste n'était pas partagé avec une indignation confraternelle: le présentateur osait un: «c'est ça aussi la culture, on peut sourire» à Jack Lang son invité, président de l'Institut du Monde Arabe, hilare, qui lui répondait: «c'est plutôt drôle».

 

À leur unisson empathique, un journaliste sur Rue89 confessait: «j'ai souri, c'est finalement la loi de la petite troupe qui l'emporte: la journaliste est intégrée à son corps défendant dans l'improvisation survoltée».

Pourtant, lorsqu'en octobre 2013, Guillaume Pley, animateur sur radio Energie osa une vidéo humoristique intitulée «comment choper une fille en trois questions» dans laquelle il montrait comment embrasser par surprise une personne de sexe féminin, il fut fermement réprimandé par Mme Vallaud-Belkacem: «en termes d’éducation au respect entre les sexes et d'éducation à la sexualité, on ne peut pas dire que ce type de vidéo véhicule les valeurs auxquelles nous somment attachées.»

 

Étrangement, la ministre féministe n'a pas morigéné ainsi les banlieusards aux mille visages.

Afin de ne pas rire ou grogner à contretemps fâcheux, je serais très reconnaissant envers nos féministes hexagonales et leurs dociles compagnons de m'indiquer leurs critères précis d'indignation ou d'hilarité sélectives en matière de baisers volés.

 

Il en est de même pour les baisers exhibés. En matière de sexualité, la période est également schizophrène. Un jour, il faut protéger nos enfants. Le lendemain, tout est permis. Je n'ai pas la réputation d'être particulièrement bégueule, mais ici encore je flaire l'idéologie à géométrie invariable.

C'est ainsi que cette semaine, plusieurs sites se sont irrités de voir montrer sur une immense affiche photographique posée sur un mur du quartier de la République un couple d'hommes allongés en train de s'embrasser voluptueusement. L'un des deux hommes, au corps magnifiquement sculpté, est nu. Cette photo géante s'intègre au milieu d'autres «couples de la République», tous du même sexe, dans le cadre «de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie» soutenue par la mairie de Paris.

Quel est donc l'intérêt de cette photo, sinon le plaisir de vouloir choquer quelques parents aussitôt transformés en passants grincheux et pourquoi pas homophobes, coupables de regards obliques à l'égard d'amoureux qui se bécotent sur les murs publics, murs publics?

 

Et, ici encore, je spéculerai volontiers sans grand risque, qu'une immense photo d'un couple hétérosexuel en train de s'éprendre dans les mêmes conditions n'aurait peut-être pas été livrée aussi librement à la vue des mineurs.

 

Pour donner quelque crédit à ma spéculation, me vient à l'esprit une réalisation cinématographique américaine à laquelle j'avais fait un sort dans d'autres colonnes il y a quelques temps. Nous sommes aux alentours de onze heures du soir. Je tombe par hasard sur un film proposé par la chaîne Arte, dont on sait qu'elle est censée être au service du public et non cryptée. Je constate avec surprise qu'un homme est en train d'en sodomiser un autre au moyen d'un pénis en érection parfaitement visible. Quelques instants plus tard, un troisième larron, également de sexe masculin, entreprend, avec une souplesse que mon esprit sportif ne peut que saluer, de pratiquer par contorsion acrobatique une fellation sur sa propre personne. Avec succès, puisque l'on voit clairement le liquide séminal s'écouler, lentement, de son sexe assouvi à sa bouche entrouverte.

 

Je pense que l'on pourrait m'accorder qu'un mineur peut se trouver également à 23 heures, et sans surveillance devant une chaîne généraliste non cryptée. Je suppute également qu'Arte n'aurait pas diffusé le même spectacle à caractère pornographique s'il avait concerné des hétérosexuels. Je me dois également de préciser, pour la compréhension de l'incompréhensible, que l'œuvre était émaillée d'un galimatias politico-intellectuel progressiste et abscons tendance Wilhelm Reich, censé sans doute servir d'alibi moral et culturel.

J'avoue, toute honte bue, que j'aurais été gêné de regarder de semblables «french kiss» à côté de l'un de mes enfants, même majeurs. Dès lors je me place devant une alternative aussi ingrate que les temps que nous vivons: soit je suis un ringard homophobe, soit l'idéologie xénophile et homophile moribonde n'a définitivement pas fini de nous pourrir la vie.

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 13:58

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/05/20/31001-20140520ARTFIG00087-taubira-conchita-wurst-duflot-bove-et-la-journee-de-la-jupe-le-requisitoire-de-goldnadel.php


Taubira, Conchita Wurst, Duflot, Bové et la journée de la jupe: Le réquisitoire de Goldnadel


Paru le 20/05/14


Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


À en croire notre président de la république, la polémique, pourtant tempérée, sur la dernière sortie de Mme Taubira considérant la Marseillaise comme «un karaoké d'estrade» serait «stupide».


Il est vrai que la gauche a toujours su faire montre d'une particulière pondération en la matière.

Pas de polémique stupide quant aux déclarations de M. Guéant sur la civilisation occidentale. Pas de polémique imbécile pour le discours de Grenoble de M. Sarkozy. Et quant au tweet de M. Mariani sur le caractère non monopolistique de la traite des Noirs, j'ai eu l'occasion la semaine passée de montrer l'esprit d'équité modérée de la gauche française.

Quant à notre ministre de la culture, ce mardi dernier, pour faire taire la polémique naissante, celle-ci a clamé un retentissant «ça suffit les critiques contre Madame Taubira !» qui a laissé sans voix la France Inter.


Las, nul n'a demandé en effet à Mme Filipetti pourquoi cela suffirait. Au nom de quel principe non-dit il conviendrait de faire silence.

Devrait-on, sans mot dire, laisser la ministre de la justice définitivement émasculer un système pénal quasi eunuque au nom d'une idéologie bêtifiante ?


À ce sujet, le remarquable article de Paule Gonzalez et Sophie Huet (le Figaro du 16 mai) décrit les incroyables dysfonctionnements et absence de garantie d'un bracelet électronique censé permettre le contrôle du condamné sans incarcération. On a vu même des délinquants commettre un braquage, le bracelet au poignet. Sans doute une bijouterie.

Sur ce point, hélas, le président Hollande respectera jusqu'au bout les promesses du candidat François, puisque l'examen du projet sur la prévention de la récidive sera débattu le 27 mai en commission des lois de l'Assemblée.


Devrait-on, sans maudire ses mensonges, laisser la ministre aligner les contrevérités, après celles sur les écoutes de l'ancien président de la république et celles sur ses doctorats imaginaires ?


Devrait-on, sans dire mot, continuer la laisser entonner l'hymne à l'indépendance de la justice, tout en intervenant à bas bruit pour ses amis, en plaçant ses obligés dans des présidences de tribunaux importants tout en déplaçant les procureurs récalcitrants ?

Devrait-on, sans mal dire, accepter l'entendre fredonner à Paris les refrains karaoké pour un multi-ethnisme extatique tout en regrettant sur RFI que «les Guyanais de souche étaient devenus minoritaires sur leur propre terre» ?


Bref, doit-on accepter le chantage de ceux qui ne veulent chanter que «l'Internationale», «la vie en rose» et «j'ai fait ça en douce» ?


À en croire cette fois le Monde et ses «décodeurs» à pleins tubes, on ne devrait pratiquement qu'au Figaro le développement de la polémique, stupide forcément stupide, à propos «de la journée de la jupe au lycée». D'abord, et avant tout, parce que Nantes ou Angers, ce ne serait pas toute la France. D'où le caractère forcément artificiel, en tous les cas excessif de la perplexité ambiante.


C'est vrai ça, ce ne serait pas à gauche ou dans ses journaux, que l'on irait traquer quelques événements isolés pour en faire un problème général. Comme, par exemple, une rixe mortelle entre extrémistes de droite et de gauche transformée pour l'occasion en assassinat fasciste avec responsabilité illimitée de la droite républicaine.


Ici encore, en cas d'embarras, le mieux est de rester dans la négation du réel. De la même manière, qu'il n'existerait pas de théorie du genre, que les ABCD de l'égalité n'auraient rien à voir avec le ministère de l'éducation nationale, l'académie de Nantes-puissance invitante figurant sur tous les documents serait sans lien avec une initiative purement lycéenne. Et la déclaration de Mme la proviseure du lycée Emmanuel Mounier - établissement qui a lancé «ce que soulève la jupe», il y a trois ans - indiquant que la journée s'inscrivait «dans une démarche globale sur les discriminations» et arborant un petit papier «je ne suis pas normâle» sur sa robe fleurie sans doute sortie de l'imagination facétieuse de Stéphane Kovacs, envoyée spéciale du Figaro à Angers (17 mai).

Sur le fond, il faudra expliquer à mon esprit rétif ce que l'invitation des garçons à porter une jupe est de nature à lutter contre les discriminations sexistes empêchant précisément certaines jeunes lycéennes de venir en jupe dans certaines banlieues.


C'est qu'en réalité, pour passer à une autre polémique forcément stupide, cette démarche tellement ridicule qu'on la nie, ne s'en prend pas à tous les barbus. Pas si bête. Seulement aux vieilles barbes. De la même manière, qu'un père d'un lycéen angevin, se croyant dans le coup, se réjouit de la journée de la jupe (voir article précité) «parce que ça emmerde tous les tradis qui disent qu'il faut un papa, une maman, se marier et habiller les garçons en bleu», Mme Duflot, interrogée par France Inter, se réjouissait du triomphe de la femme à barbe à l'Eurovision pour la raison que cela indignait les réactionnaires «ce qui était bon signe». Toute la soi-disante pensée soi-disante transgressive et certainement destructurante est résumée dans ces considérations: Emmerder l'adversaire, ou plutôt créer un ennemi fantasmé à détester en groupe. Comme le clamaient plusieurs centaines de lycéens accompagnés de quelques militants anarchistes venus contrer les manifestants dénonçant l'opération de la jupe: «Pas de fachos dans nos quartiers !» (AFP).


La réalité, moins gratifiante, c'est qu'au-delà du désir obsessionnel et pathologique de nier les différences, qu'elles soient culturelles ou sexuelles, ou d'exciter sottement leurs adversaires, Mme Duflot en blue-jean et ses élégants amis en jupe et basket n'incarnent que médiocrement la modernité.


Ils sont à peu près autant ringards que le concours de l'Eurovision qui a consacré Conchita Wurst.


Pour terminer sur une autre polémique que la gauche voudra bien trouver stupide, le concert donné par Bertrand Cantat pour soutenir la candidature de José Bové aux élections européennes vaut le détour par Bordeaux.

Je ne sais lequel des deux mérite le plus la palme d'or de l'indécence.

L'ancien leader de Noir Désir, courageux dérouilleur de femmes, condamné pour meurtre, qui se croit suffisamment investi d'un magistère intellectuel et moral pour donner des consignes de vote ?


Ou le fondateur de la Confédération Paysanne, destructeur de récoltes par intermittence, étreignant de reconnaissance son compère chanteur en s'imaginant sans doute que le soutien de celui-ci lui apportera les voix qui pourraient cruellement lui manquer ?

Pour expliquer cette fatuité dans l'irresponsabilité, me revient à l'esprit cette sublime pétition d'artistes et d'intellectuels cornaqués par Armand Gatti et publiée dans le Monde du 18 aout 2003, après la mort de Marie Trintignant, intitulée «Bertrand Cantat est des nôtres» réclamant l'indulgence au profit de l'artiste militant aux motifs «que Marie et Bertrand sont plus que jamais liés. Unis et indissociables…. Comme en raison de son engagement…»


Décidément, les femmes méritent d'être défendues, mais pas contre n'importe qui.

C'est ainsi qu'alors que des comités de défense s'organisent régulièrement pour tenter de sauver des condamnés dans les couloirs de la mort des prisons américaines, je n'ai pas trouvé un seul mot de compassion en faveur de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Il est vrai que son cas est peu intéressant.


Il s'agit d'une chrétienne soudanaise de 27 ans condamnée à mort pour apostasie par un tribunal soudanais (AFP 16 mai).     Enceinte de huit mois, elle est détenue avec son fils de 20 mois.


«Nous vous avions donné trois jours pour abjurer votre foi, mais vous avez insisté pour ne pas revenir vers l'islam. Je vous condamne à la peine de mort par pendaison», a déclaré le juge de Khartoum.


S'en prendre aux vieilles barbes est manifestement plus récréatif que s'en prendre aux barbus. Pardon pour cette polémique, un poil stupide.


Gilles William Goldnadel©

 

 

 

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 11:45

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/medias/2014/05/12/31008-20140512ARTFIG00296-le-plaidoyer-de-goldnadel-pourquoi-l-esclavage-n-etait-pas-l-apanage-de-l-occident.php

Publié le 13/05/2014 

Le plaidoyer de Goldnadel:
Pourquoi l'esclavage n'était pas l'apanage de l'occident

FIGAROVOX-CHRONIQUE - Le polémiste revient sur les différentes controverses autour de l'esclavage. Il rappelle que l'histoire complexe tragique de la traite des êtres humains n'a pas epargné les européens.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

À lire aussi: Le plaidoyer de Goldnadel: Aymeric Caron ou la faillite morale de l'antiracisme

Je n'aurais certainement pas rédigé le «twitte» de Thierry Mariani dans les termes utilisés par l'ancien ministre des transports. D'ailleurs, je ne «twitte» pas. Je n'aurais pas non plus évoqué le thème fondamental de la déculpabilisation occidentale à la défaveur d'un drame en train de se dérouler en terre africaine.

Ayant posé cela fermement, personne ne m'empêchera de m'interroger sur le fond d'une question esclavagiste posée trop lapidairement par le lapidé et sur les causes profondes de sa lapidation.

Qui a dit: «Donnez-moi dix lignes et je vous ferai pendre ?» Il en a suffi d'une seule pour que Dominique Sopo expédie (Le Monde du 9 mai «le bréviaire de la haine») M. Mariani «esclave de sa haine» dans les limbes de l'enfer.

À ce vilain jeu de l'excommunication, pour lequel je ne pourrais évidemment jamais lutter avec un ancien président de SOS-Racisme, il y aurait pourtant beaucoup à écrire.

À en croire en effet M. Sopo, refuser l'auto-culpabilisation occidentale au motif que l'Occident n'aurait pas eu le monopole de l'esclavage serait une démonstration de mépris «à l'endroit des immigrés d'origine maghrébine, africaine et subsaharienne».

Tiens donc. À cette aune, et si par hypothèse absurde, il fallait peser systématiquement le mépris des hommes au trébuchet de leurs écrits d'un jour, le mépris de M. Sopo pour les populations visées serait, on va le voir, assez lourd.

Mais si on veut bien revenir à une réflexion plus pondérée, on pourrait poser comme postulat que l'incontestable et unilatérale culpabilisation de l'Occident dans la question esclavagiste provient de ce que seul le légitime devoir de mémoire à l'égard de la traite transatlantique est respecté, tandis que la mémoire de la traite arabique des chrétiens européens et des Noirs africains est systématiquement et délibérément occultée.

C'est bien dans ce trou de mémoire, qui n'est pas oubli mais déni, qui fait de l'occidental l'unique esclavagiste, que se niche la culpabilisation avidement recherchée.

Et l'on peut effectivement parler d'auto-culpabilisation lorsque l'on constate que la mémoire chrétienne et occidentale moderne a été littéralement effacée.(1).  

 

Mémoire gommée d'abord, et de stupéfiante manière, de l'esclavage des blancs, essentiellement chrétiens, réduits à la servitude par les Arabes à partir du XVIe siècle et jusqu'au XIXe.

 

La question centrale pour la présente réflexion étant de tenter de comprendre pourquoi les occidentaux ont oublié ce dont les Noirs se souviennent si bien.

Le spécialiste incontesté de la période, Robert C. Davis («Christians slaves, Muslim masters» Palgrave Macmillan editor 2003) observe que si les historiens ont étudié minutieusement l'esclavage des Noirs africains par les blancs, ils ont ignoré superbement l'esclavage des blancs par les Arabes nord-africains.


Le professeur Davis, qui enseigne l'histoire sociale à l'université d'Etat de l'Ohio, rappelle que la côte barbaresque qui s'étend du Maroc à la Lybie fut le lieu d'une industrie prospère de rapt d'êtres humains de 1500 jusqu'à 1800.

Les capitales esclavagistes étaient Tunis, Alger, Tripoli et Sale.

Alors que la traite occidentale était cyniquement mercantile, pour les Arabes, la traite des chrétiens participait d'un esprit de revanche lié aux croisades et à la reconquista espagnole.

Quand ils débarquaient, les pirates musulmans détruisaient systématiquement les lieux de culte chrétiens.


Dès l'arrivée en Afrique du Nord, on faisait défiler chrétiens et chrétiennes dans les rues pour les humilier en les couvrant d'immondices. On rasait les nouveaux esclaves pour les soumettre davantage, y compris sexuellement. On a peine à imaginer aujourd'hui ce que fut la vie de ces hommes qui, en majorité, passèrent le reste de leur existence sur les galères où ils étaient fouettés au moyen de pénis de bœufs (le fameux «nerf de bœuf»). Le professeur Davis indique que ces Infidèles, au contraire du Code Noir, ne bénéficiaient d'aucune protection contre l'arbitraire ou la cruauté de leur maitre. On a également peine à imaginer aujourd'hui l'impuissance des nations européennes, en raison de la faiblesse de leurs marines, et à l'inverse de l'habileté manœuvrière des corsaires, à empêcher les razzias. Ce n'est qu'à partir du XVIIIe siècle que les Italiens purent prévenir les raids terrestres dévastateurs. Avant cela, le sud de l'Italie et la Sicile, si proches des rivages tunisiens, vécurent littéralement dans la terreur. Quand les pirates débarquaient, la population fuyait vers l'intérieur des terres, ce qui n'empêchait pas les barbaresques d'aller les chercher.


Combien furent-ils ? Le professeur Davis insiste sur le fait que des recherches gigantesques ont été menées pour évaluer aussi finement que possible le nombre de Noirs enlevés, mais qu'à l'inverse peu d'efforts ont été accomplis pour évaluer l'ampleur de l'esclavage des chrétiens entrepris par les Arabes. Ces derniers, au demeurant, ne conservaient pas d'archives.

Selon sa méthode d'estimation, entre 1530 et 1780, environ 1 250 000 chrétiens européens blancs auraient été déportés.

Quand les Français s'emparèrent d'Alger en 1830, précisément pour lutter contre cette piraterie, il y avait encore 120 esclaves blancs retenus en captivité dans le bagne de la ville.

À nouveau: Pourquoi si peu d'intérêt, sans même évoquer de compassion pour l'esclavage en Méditerranée alors que la traite négrière n'a plus de secret pour personne, fait l'objet, à juste raison, de commémorations assorties de lieux de pèlerinage, comme à Gorée ?

 

Ainsi que l'explique le professeur Davis: «Des esclaves blancs avec des maîtres non blancs ne cadrent pas avec le récit maître de l'impérialisme européen. Les schémas de victimisation si chère aux intellectuels requièrent de la méchanceté blanche, pas des souffrances blanches.»

D'autre part, qui peut nier sérieusement qu'alors que la traite négrière dite transatlantique, organisée par les Européens, est connue universellement, au point de passer pour unique, et a fait l'objet d'innombrables documentaires écrits ou audiovisuels basés sur la réalité ou la fiction, un silence de plomb continue de peser sur la traite orientale des esclaves noirs ?

Pourtant la première est quantitativement moins importante que la seconde, a duré moins longtemps et s'est achevée moins récemment: 11 millions d'esclaves sont partis d'Afrique vers les Amériques ou les îles de l'Atlantique entre 1450 et 1860. En revanche, 17 millions d'Africains noirs ont été déportés par les négriers d'Orient de 650 jusqu'à 1920.


Citons le professeur Lugan: «Le XIXe siècle nous a laissé de nombreux témoignages se rapportant à ce commerce et aux razzias qui l'alimentaient. (…) En général les hommes étaient décapités et, les femmes et les enfants enlevés en esclavage à travers les pistes sahariennes.»

L'article «Esclavage, esclavage» publié par Éric Chaumont (Robert Laffont 2007), chargé de recherche au CNRS, spécialiste du droit musulman, rappelle que ce n'est que «sous pression extérieure que les derniers pays esclavagistes qui étaient musulmans ont aboli l'esclavagisme; de quasi droit, celui-ci existe encore dans certains pays sahariens et, de fait, dans la péninsule arabique».


L'ouvrage de Jacques Heers, directeur du département médiéval de la Sorbonne, «Les négriers en terre d'islam, la première traite des Noirs» (Perrin 2003) est tristement illustratif de la condition d'esclave noir en terre d'islam. Dans le chapitre «l'homme de couleur mal-aimé, le mépris», cet historien considérable écrit dans un chapitre intitulé «Les Noirs, heureux de leur sort?»: «Aucun noir, esclave en Égypte, au Maroc ou en Orient, n'a écrit le récit de sa vie ; si certains ont eu l'occasion de le faire, il n'en reste pas même un vague souvenir. Aucun, surtout, n'a eu le loisir d'en parler aux siens, à ceux de sa race, de retourner chez lui, libéré de ses liens et de cet opprobre social. De plus, et cela paraît une grave lacune pour la connaissance matérielle et sociale de l'esclavage, ces captifs arrachés d'Afrique noire pour être mis sur les marchés du Caire ou d'Arabie, n'ont certainement pas, comme les Noirs de la traite européenne Atlantique, bénéficié à une certaine époque d'un fort mouvement d'opinion pour éveiller et tenir en alerte les bonnes consciences par toute sortes de livres, pamphlets, manifestations et conférences. Silence total, silence complice ?» Et l'historien d'observer qu'il n'y a pas eu de «Case de l'oncle Tom» édifiée en terre d'islam.


Pour conclure, Jacques Heers déplore: «L'Histoire de l'Afrique est écrite sans que l'on veuille vraiment porter attention à cette traite, la première pourtant et la plus importante de toutes.»

La cabale organisée à l'encontre de l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau, coupable lui aussi d'avoir rappelé la vérité historique, aura été instructive en ce qu'elle a montré que ce ne sont pas des personnalités Arabo-islamiques qui s'effarouchent le plus de la mise en perspective des traites esclavagistes, mais plutôt certains militants extrémistes antillais ou guyanais, davantage friands de culpabiliser l'occidental français.


À preuve, lorsqu'on demandait à Mme Christiane Taubira, jadis indépendantiste guyanaise, et mère de la loi mémorielle qui proscrit toute négation de la traite esclavagiste, pourquoi seule la transatlantique était visée, à l'exclusion des autres, celle-ci répondait ingénument qu'il convenait de ne pas désespérer les jeunes des cités…


C'est bien dans ce cadre «ressentimental» agressif et ciblé qu'il est permis d'interpréter psychologiquement le refus de la ministre de chanter à l'unisson l'hymne français vécu comme un «karaoké», dans les circonstances de la commémoration de l'abolition de l'esclavage.

Pour terminer, retour sur Thierry Mariani et son sévère contempteur de SOS-Racisme. À aucun moment, dans son article, ce dernier, en dépit de son souci claironné pour le sort des victimes, ne fait la moindre allusion à la traite négrière arabique. Et je n'ose évoquer la traite barbaresque des chrétiens blancs.


Mais il y a bien plus grave, et qui ne concerne pas seulement M. Sopo et ses amis à la sélective mémoire. Il ne s'agit plus d'Histoire douloureuse. Il s'agit de souffrances au présent. Ce qui compte, c'est de pouvoir maintenir l'occidental, et lui seul, tête basse, vide des mémoires de ses propres souffrances, en position de génuflexion. Qui ose évoquer le fait que l'esclavage n'a toujours pas disparu en terre d'Orient ?


Je ne parle pas seulement d'esclavage moderne à l'égard des Philippins, des Indiens ou des Pakistanais que les émirats richissimes pratiquent aussi allègrement qu'impunément.

Je parle de l'esclavage de toujours. De celui que l'on trouve encore, par exemple, dans un pays comme la Mauritanie.


Je renvoie les esprits forts à la lecture édifiante de l'article de Christophe Chatelot (Le Monde du 25 mai 2012) et dans lequel sont évoqués les déboires de M. Ould Abeid, coupable d'avoir pris la tête d'un mouvement appelé «initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste» pour lutter contre la survivance de pratiques esclavagistes dont certains maures blancs se rendent coupables à l'égard de Noirs de Mauritanie.

Il est des silences éloquents. Ce silence là devrait être entendu. Il montre cruellement que pour les pseudos antiracistes de nos contrées idéologiques, le sort des victimes noires leur est complètement indifférent.


Ce qui compte, c'est de pouvoir maintenir l'occidental, et lui seul, tête basse, vide des mémoires de ses propres souffrances, en position de génuflexion.

C'est dans ce sens qu'il fallait lire la lecture d'un twitte.


(1) le lecteur pourra, pour davantage de précisions sur le sujet, se reporter à mes «Réflexions sur la question blanche» (Jean-Claude Gawsewitch éditions 2011).


 

 

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 14:01

Bloc-note 

ACTUALITE JUIVE - N° 1298 – Jeudi 1er mai 2014

 

Une leçon de non-journalisme

 

Des centaines de djihadistes français sont actuellement au Proche-Orient. Certains d'entre eux ont maltraité les journalistes otages récemment libérés. Un jour, ces hommes aguerris aux massacres reviendront chez nous, chez eux. Seule la déchéance de la nationalité de ces tueurs en Syrie serait de nature à conjurer le malheur. Mais il se trouvera toujours de fausses bonnes âmes pour prôner l'indulgence et la pédagogie. Quel esprit dérangé oserait pourtant encore soutenir que l'intégration à la française, que l'immigration de masse et sans contrôle, que la complaisance envers l'islam radical ne sont pas à l'origine de ce péril imminent. Et quel esprit naïf pourrait ignorer que la communauté juive  fera, une nouvelle fois, les frais de cet angélisme niais qui conduit à l'enfer.


L'université de Tel Aviv a été contrainte d'annuler in extremis une conférence au cours de laquelle un sympathisant du Hamas était convié. Les protestations étaient trop vives.

 

Quant à la vénérable université juive « libérale » Brandeis (Massachusetts), sous cette fois la pression d'étudiants musulmans, c'est la célèbre et courageuse militante féministe et anti-islamiste Ayaan Hirsi Ali qui a été interdite de conférence.

J'en déduis que ni l'angélisme ni la lâcheté ni la sottise n'épargnent la communauté juive. Ce n'est hélas pas pour moi une surprise.

 

Pendant que la Syrie et le Soudan étaient mis à feu et à sang par les effets conjugués de l'islamisme fondamentaliste et du panarabisme laïc, Lady Ashton, dont l'esprit n'est plus à démontrer, a trouvé l'humour et le temps nécessaires pour faire porter le chapeau de l'échec des pourparlers entre Israéliens et palestiniens aux premiers. Parmi les raisons qui font que chaque jour je désespère un peu plus de l’Europe politique, la stupidité de sa diplomatie n'est pas la dernière.

 

Au sujet, précisément, des difficultés israélo-palestiniennes, je recommande particulièrement la lecture édifiante de l'article commis par Benjamin Barthe, journaliste au Monde (et transfuge de l'Humanité): « Israël Palestine: Les 4 erreurs de John Kerry » (8 avril) .

À sa lecture, vous apprendrez que le secrétaire d'État américain a fauté en renvoyant dos à dos Israéliens et palestiniens. Car, et vous l'aurez compris, les seuls fautifs sont encore et toujours les Israéliens (« colonisation », européens hors-jeu, « droit international » éclipsé, pas suffisamment de pressions sur Netanyahou, retour du négociateur américain Martin Indik, jugé par M. Barthe comme trop favorable aux thèses israéliennes…). Je n'insiste pas, ce refrain palestiniste  des choses est connu de nos oreilles.

 

Mais je voudrais vous lire ce passage significatif: « M. Kerry s’est laissé enfermer par M. Nétanyahou dans une discussion stérile SUR  DEUX POINTS INACCEPTABLES POUR LES PALESTINIENS: La reconnaissance d'Israël comme un État juif et le maintien de troupes israéliennes dans la vallée du Jourdain. ».

 

Vous avez bien lu: Que les Arabes de Palestine exigent le retour de leurs  « réfugiés » des enfants et des petits-enfants de ces derniers sur le territoire israélien, qu'ils exigent l'expulsion de Judée de tous les juifs qui s'y trouvent, qu'ils exigent l'abandon par les Israéliens d'un glacis stratégique saisi dans le cadre d'une guerre d'agression qui leur fut imposée: Quoi de plus normal et qui s'impose ? Mais que l'amiable compositeur puisse accepter de voir discuter qu'Israël soit reconnu, non pas en tant qu'État juif, mais en tant qu'État du peuple juif conformément à la décision de l'ONU de 1947, et qu'ils puissent réclamer des précautions sécuritaires dans une région peu peuplée, de nature à dissuader toute nouvelle agression, voilà qui est d'avance inacceptable et qui disqualifie l'arbitre.

 

La compréhension du journaliste pour les problèmes de la partie arabe est sans limite. Son esprit critique, en revanche, est inexistant. Au rebours, en ce qui concerne la problématique israélienne, il ne vient à l'idée du fin stratège, que le premier ministre israélien, qui vit lui dans un pays démocratique mais avec un système électoral pernicieux, ne peut imposer des solutions «inacceptables» à son peuple. Quant aux problèmes de sécurité de l'État juif au sein d'un monde arabe en fusion et dont la modération n'est pas la première vertu qui s'impose, ils ne sont même pas abordés.

 

Et si par hasard ce n'était pas plutôt l'observateur « impartial » qui se disqualifiait en épousant aveuglement l'une des deux causes ?

 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 15:08

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/medias/2014/05/01/31008-20140501ARTFIG00054-le-plaidoyer-de-goldnadel-aymeric-caron-ou-la-faillite-morale-de-l-antiracisme.php

01/05/14


Le plaidoyer de Goldnadel: Aymeric Caron ou la faillite morale de l'antiracisme

par Gilles-William Goldnadel

 

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


S'agissant de la question qui fâche à nouveau en France, je ne m'étonne plus de rien.

Je ne m'étonnerai donc pas de la dernière sortie du sieur Caron. N'ayant pas non plus le goût de l'indignation que je laisse aux amis du précité, je ne m'indignerai pas. N'ayant pas davantage une grande inclination pour la feinte, je mentirais en disant que je tombe de haut, n'ayant jamais placé l'intéressé au sommet de mon admiration. J'avais en effet remarqué que ce distributeur sans verve ni esprit de bons et de mauvais points s'imaginait disposer d'un magistère moral et intellectuel dont la légitimité ne m'a jamais frappé violemment. Raison pourquoi, je m'étonne de l'étonnement général.


Pour ceux qui les ignorent encore, je rappellerai les faits: Alors qu'Alexandre Arcady était venu benoîtement chez M.Ruquier évoquer l'excellent film qu'il a consacré à l'assassinat, précédé de tortures, du jeune Ilan Halimi, notre grande conscience enfiévrée du samedi soir a glissé sur Mohamed Merah, auteur du massacre d'enfants dans une école juive toulousaine et a évoqué, fiches en main, des enfants palestiniens tués par la soldatesque israélienne.


L'air qu'a chanté M. Caron est un refrain que l'on psalmodie dans beaucoup de banlieues. L'air que respire M. Caron empuantit l'atmosphère français depuis des années.


Contrairement à ce que l'on a l'air de croire, l'argumentaire de M. Caron n'est pas sorti de son imagination bien bornée. L'air qu'a chanté M. Caron est un refrain que l'on psalmodie dans beaucoup de banlieues. L'air que respire M. Caron empuantit l'atmosphère française depuis des années. Il est l'air de la calomnie antique à l'ère de la connerie médiatique.


Je ne ferai pas l'honneur à M. Caron de discuter avec lui de la question d'Orient pour laquelle il navigue sur Internet avec des idées simples. J'envisagerais donc son hypothèse absurde que les Israéliens tirent à vue sur des enfants par pur plaisir. Quand bien même ? Quel rapport avec les petits enfants massacrés dans une école française ? Quel rapport avec un jeune homme français dérouillé, brûlé avec des mégots avant que d'être poignardé ?

 

M. Caron n'est pas fou, il ne descend pas d'une planète lointaine. Il est un pur concentré de bêtise et de méchanceté que l'islamo-gauchisme fabrique impunément depuis 40 ans.

 

Sans le savoir, du haut de sa bonne conscience bien cathodique de gauche, M. Caron a contribué à la justification de crimes racistes. Je n'ai pas entendu beaucoup de protestations du côté de ses amis aux idées généreuses. Imaginons à présent un prétendu intellectuel sortir une liste de crimes soi-disant perpétrés par des maghrébins au moment où serait évoquée la mémoire de Malik Oussekine. Je n'ose imaginer sa mise à mort civile: haché menu ? Coulé dans le béton ? Brûlé en Place de Grève ?


Encore une fois, M. Caron n'est pas le seul à véhiculer pareilles insanités. Quelques semaines après le massacre de Toulouse, un gentil rappeur me sortait les mêmes fadaises chez Thierry Ardisson.

Mais M. Caron émarge au budget de la nation, il travaille au service du public. Et il prêche en chaire chaque semaine. Je sais bien que Mme Catherine Barma, responsable de l'émission, a eu l'excellente idée de ne pas diffuser ses cochonneries. M. Sterling, patron d'une équipe de basket outre-Atlantique, n'avait pas voulu rendre publics les propos écœurants qu'il a proféré à l'encontre des Noirs. Cela n'a pas empêché la NBA de le radier à vie. Je n'en demande pas tant au CSA.


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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 14:03

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http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/04/29/31002-20140429ARTFIG00112-accord-hamasolp-la-duplicite-de-mahmoud-abbas.php

Publié le 29/04/2014 

Accord Hamas/OLP: La duplicité de Mahmoud Abbas
par Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


 

Ces lignes s'adressent à ceux des Français dont le bombardement médiatique intensif et permanent n'a pas aboli le sens critique concernant la question israélo-palestinienne.

 

À ceux qui n'ont pas épousé définitivement le dogme indiscutable qui voudrait que seules les implantations juives édifiées en Judée soient l'obstacle à la paix entre les deux peuples.

Le refus septuagénaire de la partie arabe de reconnaître Israël comme l'État du peuple juif, conformément à la décision des Nations unies de partager la Palestine mandataire en deux états expressément Juif et Arabe, est de nature à rendre méfiant tout Israélien.

 

À ceux-là, il est encore temps de rappeler quelques faits indiscutables de nature à faire douter du dogme.

Le premier est que le refus septuagénaire de la partie arabe de reconnaître Israël comme l'État du peuple juif, conformément à la décision des Nations unies de partager la Palestine mandataire en deux états expressément Juif et Arabe, est de nature à rendre méfiant tout Israélien. Y compris celui qui serait prêt à des sacrifices territoriaux cruels et risqués.

 

Le second est de rappeler qui est ce Hamas,avec lequel M. Mahmoud Abbas a décidé de convoler alors même que l'entremetteur américain ne s'était pas résigné à l'échec des difficiles négociations entre Jérusalem et Ramallah.

Le Hamas n'est pas seulement un mouvement politique et militaire islamiste affilié aux Frères Musulmans et considéré comme terroriste par l'Europe et les États-Unis.

 

Il faut parcourir sa charte pour comprendre que ceux qui prétendent qu'il reconnaîtra un jour Israël s'illusionnent ou désinforment: Article 11: «Le Mouvement de la Résistance Islamique croit que la Palestine est un Waqf islamique consacré aux générations de musulmans jusqu'au jugement dernier. Pas une seule parcelle ne peut en être dilapidée ou abandonnée à d'autres. Aucun pays arabe, président arabe, roi arabe, ni tous les rois et présidents arabes réunis, ni une organisation même palestinienne n'a le droit de le faire. La Palestine est un Waqf musulman consacré aux générations de musulmans jusqu'au jour du jugement dernier. (…) Tel est le statut de la terre de Palestine dans la charia, il en va de même pour toutes les terres conquises par l'islam et devenues terres Waqf dès leur conquête, pour être consacrées à toutes les générations de musulmans jusqu'au jour du jugement dernier.»

 

Pour faire bonne mesure, le Hamas est également violemment antisémite: ainsi, l' article 7 de la même charte se termine par la formule coranique: «Le jour du jugement dernier ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les juifs, quand les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres, les rochers et les arbres diront, O musulmans, O Abdallah, il y un juif derrière moi, vient le tuer…»

 

Les articles 12 et 13 du même document éclairent celui qui veut être éclairé sur une organisation qui prône ouvertement le djihad et dont le nationalisme est purement d'essence religieuse et non politique: «Rien dans le nationalisme n'est plus significatif et plus profond que dans le cas d'un ennemi qui pose les pieds sur une terre musulmane. Résister et réprimer l'ennemi devient le devoir individuel de tout musulman, mâle ou femelle. Une femme peut aller combattre l'ennemi sans la permission de son époux, de même que l'esclave sans la permission de son maître.… (Article 12)… Violer n'importe quelle partie de la Palestine est une atteinte à la religion. Le nationalisme du mouvement de la résistance islamique fait partie de la religion. (Article 13)».

 

Dès lors, il est permis de se demander la raison ou la déraison qui a ordonné au président de l'autorité palestinienne de se lier à nouveau avec un mouvement irrédentiste et fanatique, s'il est réellement intéressé à l'édification d'un État arabe sur une partie de la Palestine et non à la destruction, fût-elle programmée par étapes, de l'État honni et par le Hamas et par son Fatah.

 

 

Cette décision de Mahmoud Abbas permet de s'interroger sur la réalité de la modération qui lui a été prêtée sans barguigner par la presse occidentale. Son adversaire israélien Benjamin Netanyahou, qui a pourtant reconnu le fait national et étatique palestinien dans un discours de Bar Ilan prenant à contre-pied la politique de son parti, le Likoud, n'a pas été honoré de la même épithète.

Il est vrai que la presse occidentale à l'habitude d'être plus sévère envers les siens, dans le cadre d'une dilection pour l'altérité dont l'esprit d'équité et de responsabilité ne m'a jamais frappé.

 

À ce degré de transgression du discours convenu, j'imputerai en outre à M. Abbas, un langage double. Celui-ci a en effet, le jour où l'ennemi israélien célébrait le Yom ha Shoah , déclaré à destination de la presse occidentale que: «l'holocauste était le crime le plus odieux de l'ère moderne». Cette déclaration intervenait au lendemain d'un long discours prononcé par le président palestinien dans lequel il tentait de rassurer ses interlocuteurs au sujet de la réconciliation avec le Hamas.

La vérité, souvent plus ingrate, m'oblige cependant à indiquer qu'en janvier 2013 dans une interview à la chaîne libanaise Al -Meyadeen, le même président indiquait que sionisme et nazisme avaient été les principaux complices de la seconde guerre mondiale.

 

Il ne s'agissait pas, hélas, d'une déclaration isolée, car M. Abbas est l'auteur d'une thèse intitulée: «La connexion entre les nazis et les leaders sionistes de 1933 à 1945» rédigée en 1982 lorsqu'il était l'hôte de l'Institut des Sciences Orientales de l'Académie des Sciences de l'Union soviétique

Le «Jérusalem Post» du 27 avril 2014 indique en outre qu'en 1984 Abbas a publié en arabe un livre dérivé de sa thèse et intitulé: «La relation secrète entre le nazisme et le sionisme» .

 

Y sont développées les théories habituelles en matière de négationnisme, le futur président indiquant que «seulement» 890 000 juifs avaient été tués par les nazis, dans le cadre d'un complot entre ceux-ci et les sionistes.

 

Je livre toutes ces précisions moins pour dénoncer la duplicité d'un discours politique, que pour souligner le silence obséquieux des médias européens, moins discrets, me semble-t-il lorsqu'il s'agit des indéniables contradictions et mensonges des responsables israéliens.

 

À ce stade, une autre question mérite d'être posée, qui concerne la vision européenne du conflit, et en l'espèce, la mollesse de la réaction politique et médiatique à l'égard du mariage inter-palestinien, des lors que l'un des conjoints a été mis au ban des organisations fréquentables.

 

Après tout, l'Europe politique et ses médias sont d'avantage sourcilleux, moins économes de comparaisons historiques hardies ou de prophéties apocalyptiques, lorsqu'il s'agit de juger de la fréquentation de partis démocratiques avec certains partis populistes occidentaux autrement plus inoffensifs.

 

Un esprit chagrin pourrait considérer que cette mollesse métaphysique envers la radicalité islamique explique notamment l'état de déréliction identitaire dans lequel se trouve notre vieux continent.

 

 

 

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 12:01

Il n'est d'ailleurs pas impossible que ce soient ceux-là qui aient été choisis pour négocier le prix de leur liberté.

Ce sont les mêmes qui rentreront un jour chez nous-chez eux-bardés de diplômes de tueurs en Syrie.

Pas de quoi vraiment faire la fête.....


La « gauche morale » a encore sévi. L'oxymore farceur a encore frappé.


Hier, c'était M. Cahuzac qui voulait faire rendre gorge aux fraudeurs impies en même temps qu'il protégeait religieusement le secret de ses comptes occultes.


C'était dame justice, Mme Taubira, qui chantait tous les matins l'hymne à son indépendance tout en voulant congédier le soir, son chef du parquet général pour en avoir fait montre.

C'était M. Hamon, chantre des libertés pour tous- sauf pour la droite- qui considérait, qu'il n'y a pas de problème à être écouté quand on rien à se reprocher.


Voilà à présent, M. Aquilino Morelle, la plume présidentielle, qui vient d'être pris, le doigt sucré dans le pot de déconfiture.

Voilà un intransigeant, à principe intangible, responsable de l'IGAS, qui au mois de mai 2011 déclarait doctement à la revue Esprit: « Les confusions d'intérêts font largement partie de la stratégie globale de lobbying de l'industrie pharmaceutique auprès des pouvoirs publics. Ils n'ont pas été traités avec assez de rigueur. Il faudrait prévoir des sanctions en cas de non déclaration ».


 

Le même, mais en plus flexible, n'avait pas déclaré les intelligences discrètes et rémunérées qu'il entretenait avec un important laboratoire scandinave.


Je le revois encore, applaudi debout, par une presse hier encore dithyrambique, pour avoir morigéné sévèrement dans son rapport non contradictoire les mœurs d'un laboratoire français.

On pensait plébisciter un jeune Savonarole doublé d'un Robespierre, on acclamait Tartuffe associé à notre bon vieux Mirabeau.


Toute la gauche morale est contenue dans cette déconvenue.

Le discours moralisateur lui aura valu longtemps quittance et sauf-conduit médiatique. On achetait les indulgences à coups de main sur le cœur. Mais c'est fini. Voilà le bon peuple édifié pour de bon. Qu'on lui fredonne l'International ou le temps des cerises et il vérifiera d'instinct qu'on ne lui a pas empalmé son portefeuille.


Qu'on lui chante la messe marxiste, et il se signera aussitôt pour conjurer les démons de la carambouille et du bonneteau.


Je ne dis pas que la droite est toujours droite, et de très loin s'en faut. Elle au moins, chante moins fort.

Donc moins faux.


« La gauche la plus gauche »


Dans une précédente chronique, je qualifiais au rebours la gauche française, de «gauche la plus gauche» du monde.


Au-delà des exemples qui précèdent valant cruelle démonstration, le titre décerné n'est que la constatation littérale du sinistrisme exceptionnel du socialisme français.


 

Aucun autre parti socialiste européen n'aura été autant contaminé par le gauchisme ambiant et aucun autre n'est encore associé électoralement avec un parti communiste et l'extrême gauche. Je ne me lasserai jamais de reprocher à la droite française de ne pas en avoir suffisamment tiré un parti moral, politique et électoral, elle qui aura accepté sans mot dire de faire les frais d'un terrorisme intellectuel et médiatique permanent pour cause d'alliances imaginaires avec l'extrême droite.

 

On m'a souvent fait grief d'avoir pour Manuel Valls des indulgences naïves. Je persiste à penser que l'homme est honorable, et je ne connais pas beaucoup de ministres de l'intérieur, toutes tendances confondues, à avoir tenu un discours aussi déterminé envers les islamistes et la délinquance étrangère. Je crois d'ailleurs savoir qu'il devra en répondre en justice, à l'initiative d'une association antiraciste autoproclamée.


S'il y avait la moindre chance de voir son exemple suivi par la gauche gauchisante et archaïque, je ne la sacrifierai pas sur l'autel de calculs politiciens. Entre l'encensoir et le fly- tox, il y a un juste outil que j'aurais volontiers conseillé à mes amis d'emprunter.


Las, M. Valls, en hollandais discipliné, a décidé d'associer son action gouvernementale avec les représentants les plus emblématiques de la gauche la plus gauche. En termes cinématographiques, son erreur de casting arriverait à me faire douter de la sincérité du régisseur principal. Le bide est programmé. Reste à souhaiter qu'il ne s'agisse pas d'un mauvais drame. 

 

 

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 01:35

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/ 

http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2014/04/15/31006-20140415ARTFIG00109-alain-finkielkraut-vu-par-gilles-william-goldnadel.php

15/04/14


Alain Finkielkraut vu par Gilles-William Goldnadel


FIGAROVOX/CHRONIQUE : L'avocat Gilles-William Goldnadel revient cette semaine pour le Figarovox sur l'election d'Alain Finkielkraut à l'Académie française.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.


Encore un mot sur l'élection de Finkielkraut sous la coupole. De quoi est-elle le signe ?

D'abord et avant tout, l'homme et ses idées ayant fait l'objet d'une contestation publique et ostentatoire, leur victoire signe et contresigne avec éclat celle de la pensée de droite (pour faire très simple) dans le champ de ruines que constitue aujourd'hui la France de l'intellect.


Ensuite, mais pour le dire en creux et autrement, cette contestation, assez minable, de sa candidature puis de son élection signe la déroute de la pensée de gauche ou de ce qu'il en reste à l'état de police.

Je connais Finkielkraut depuis plus de 30 ans. Je ne suis pas forcément le plus mal placé pour observer et apprécier l'itinéraire de gauche à droite d'un «juif imaginaire» se colletant avec le réel ingrat. Il incarne emblématiquement la déconvenue progressive d'un adversaire résolu de tout préjugé de race, écoeuré par l'antiracisme professionnel sinistre et cynique.


D'un progressiste- né, mortifié par l'état d'une pensée défaite par les progrès irrésistibles du virtuel, démagogique par essence. D'un défenseur modéré de l'identité tempérée découvrant avec effroi la négation pathologique de la culture occidentale. D'un intellectuel incarné, endurci dans sa chair parla radicalité de la haine épidermique que son intransigeance inspire.


Un journal du soir, dans le cadre d'articles dénués de toute aménité particulière a cru devoir justement pointer le fait que sa défense de l'identité se serait faite plus «radicale».

Comme si le beau mot d' «identité» serait, un certain jour devenu gros …

A-t-on vu reprocher à quelqu'un de s'être radicalisé pour défendre la liberté, la culture, la différence? Et si, à rebours, et c'est l'opinion que j'ai défendue dans mes «réflexions sur la question blanche», c'était l'identité occidentale et pour le dire encore plus crûment, le droit de tout homme blanc à une souveraineté étatique nationale différenciée et assumée, qui était désormais radicalement dénié depuis un holocauste inscrit indélébilement au débit de son triste compte ?

À ce dernier sujet post shoatique, on me permettra, de ne pas éluder l' ironie tragique de ce que l' auteur de «l'avenir d'une négation» et de la «réprobation d'Israel», descendant de déporté étranger, fasse aujourd'hui les frais de sa défense de l'identité nationale française.


Il ne s'agit, en réalité, que d'un faux paradoxe, tant la résistance opiniâtre à la négation de l'identité, à Paris comme à Jérusalem, provoque une détestation désormais insécable.

Je gagerais quand même que si l'homme en habit vert et rapière tous neufs, avait su mettre quelque eau de messe dans son vin de Judée, au demeurant clairet, celle-ci aurait été plus gaie.

Il n'importe. Elle est dite. Avec Alain. Finkielkraut, l'Académie est moins académique mais elle est plus française. C'est bon signe.


Dans un registre pas si éloigné du précédent , je recommanderaisl'article écoeuré de Renaud Revel dans lequel celui-ci qualifie de «nauséabond», le sobriquet de «troisième Reich» donné par certains journalistes de Libération à leur nouveau directeur Pierre Fraidenraich.


Pour toute excuse certains de ses confrères ont expliqué que son nom de famille était difficile à prononcer… «C'est une tradition à Libé» a déclaré Mme Fatima Brahmi, déléguée syndicale CGT…


Je ne voudrais pas heurter l'esprit de tradition d'un journal soudainement devenu conservateur, mais je n'ose envisager ce qu'aurait été la réaction de la rédaction au cas où, par exemple, un obscur conseiller municipal Front National s'était essayé à ce calembour qui rejoindra le fameux «Durafour crématoire» dans les annales du mot d'esprit mauvais.


Sauf qu'au rebours du regretté Michel Durafour, l'ensemble de la famille Fraidenraich a terminé son parcours dans les fours du troisième Reich.


Les plus coupables ne sont sans doute pas les journalistes insolents, mais une partie de cette caste prise d'un torticolis handicapant qui a autorisé cette insolence jamais tancée tout en traquant frénétiquement, souvent à tort et à travers, les dérapages sur son seul côté droit.





 

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