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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 13:57

Bloc-note 

ACTUALITE JUIVE - N° 1330  – Jeudi 29 janvier 2015

On s'habitue…

 

Le Premier ministre français a déclaré que les Français devaient s'habituer à vivre une longue période d'insécurité. Il est possible que les Français se soient habitués à ce que désormais les juifs de France soient systématiquement frappés, mais je doute que ces derniers, premières victimes du racisme antifrançais et de la dernière version de l'antisémitisme, acceptent de vouloir s'habituer.

 

Le Premier ministre israélien, premier bouc émissaire parmi les boucs émissaires, a été critiqué pour avoir déclaré que son État attendait les juifs de France « les bras ouverts ». Aurait-on voulu qu'il les attende les bras fermés ? La communauté juive organisée n'a même pas eu le courage de le remercier pour ses propos, toute occupée qu'elle était à remercier humblement pour les condoléances reçues. Une  fois encore.

 

Imagine-t-on dans quel état moral et psychologique se trouveraient les juifs de France s'il n'existait pas la solution d'un État refuge qui, plus que jamais, trouve sa justification ?

Pour le reste, ceux qui depuis des années se désespèrent de la cécité intellectuelle, communauté juive organisée comprise, devant le danger d'un islam radical pathologiquement antisémite allié à une extrême-gauche pathologiquement islamophile, ne sont pas tristement rassérénés d'avoir eu raison.

 

Ils espéraient une révolution copernicienne des esprits à la défaveur de la tragédie. Un constat clair d'une intégration ratée et d'une immigration incontrôlée. Mais rien à attendre de ceux qui sont responsables du désastre et qui tiennent toujours fermement les rênes du pouvoir politique, médiatique et culturel. Ils ont eu tort sur tout: extatiques devant la société multiculturelle, allergiques à tout remède sécuritaire pris par l'État-nation contre la barbarie à visage urbain, rétifs à critiquer l'islam radical sous peine d’être taxés de racistes: raison de plus pour continuer à pontifier fièrement en proférant les mêmes inepties.

 

Pendant ce temps, comme si rien ne s'était passé, on continuera soutenir à l'ONU la radicalité palestinienne en lui accordant tout ce qu'elle exige et sans la moindre contrepartie.

On fermera les yeux sur l'assassinat d'un courageux procureur argentin, osant réclamer des comptes au gouvernement de Buenos Aires qui a accordé l'impunité à l'Iran et à son bras armé du Hezbollah, auteurs d'un attentat qui a coûté la vie à 85 juifs argentins…

 

D'abord on regarde ailleurs, ensuite on ne veut pas voir ou on excuse, enfin on s'habitue.

Je n'ai pas voulu me rendre à une grand-messe dominicale où on ne voulait pas prononcer le nom du démon. Je refuse tout autant, s'agissant des commémorations d'Auschwitz, d'entendre les mots creux, les condoléances faciles, de ceux qui acceptent, par sottise, lâcheté ou ambition, la prochaine catastrophe.

 


Gilles-William Goldnadel ©

Président de France-Israël et d'Avocats Sans frontières

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 10:04

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/01/26/31003-20150126ARTFIG00331-apartheid-le-requisitoire-de-goldnadel.php

Apartheid: Le réquisitoire de Goldnadel

Publié le 26/01/2015



FIGAROVOX CHRONIQUE - Notre chroniqueur revient sur la polémique suscitée par les propos de Manuel Valls sur l' «apartheid» qui sévirait en France.
 
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
 
J'aurais bien aimé m'être trompé. Avoir eu tort de voir dans la marche du 11 janvier une procession émotionnelle insuffisante. À m'être fourvoyé en me plaignant ne pas entendre évoqués à voix hautes les sujets qui fâchent. D'avoir exagéré en n'espérant plus cette révolution copernicienne des esprits issue de la tragédie.

Mais la grand-messe est finie. Ite missa est. Et elle a été mal dite. Parce que la religion idéologique responsable du drame domine encore les églises politiques et les cathédrales médiatiques. Et ce sont les mots de sa liturgie qui s'imposent encore à la réalité subjuguée. Dans un monde gouverné par le réel, ce sont les mots «intégration ratée», fille d'une «immigration incontrôlée» qui auraient dû être prononcés sans crainte d'excommunication. Et puis aussi «racisme anti-occidental de l'islam radical». Mais ce fut «apartheid» qui fut trouvé. À quelques jours des drames.

Le fait, désespérant, qu'il soit sorti de la bouche d'une des têtes les mieux faites et les plus déterminées à combattre le mal, montre à quel point l'idéologie victimaire qui aura décérébré les esprits depuis quatre décennies aura perverti les inconscients.

De grâce, que la gauche morale ne tente pas, comme elle a déjà commencé de le faire, d'esquiver le débat en prétextant qu'il ne s'agit que d'un mot. Pas elle, qui aura passé le plus clair de son temps à instruire des procès lexicaux: pour un Kärcher, une civilisation supérieure, ou un homme africain.
Oui, les mots parlent, ils disent ce que nous sommes et où nous en sommes. Surtout lorsqu'ils tombent de haut en des moments cruciaux.

Nous devions sortir impérativement d'une époque quarantenaire maudite qui aura empêché de remédier à la réalité, par des comparaisons oiseuses avec des crimes historiques commis en d'autres lieux et en d'autres temps. Sans rapports aucuns avec cette réalité. L'époque stupide et indécente du "CRS SS" et du parallèle scabreux entre l'expulsion des sans-papiers et le racisme hitlérien. Ces mots avaient une funeste cause: une mauvaise conscience pathologique issue des crimes qu'aurait commis l'homme blanc envers l'Autre: le Noir, puis le juif, puis l'arabe. Dès lors, l'idée que le bourreau blanc chrétien puisse être une victime de cet autre devenait insupportable. Il fallait en sortir pour se colleter au réel cruel: l'Autre peut-être coupable et le français occidental, innocente victime.

Voilà pourquoi, la référence expresse aux crimes d'État commis par l'État blanc sud-africain à l'encontre des Noirs, parqués de force, privés de droits civiques est une faute historique, psychologique et politique, à mes yeux d'autant plus tragique qu'elle émane d'un homme au sujet duquel j'écrivais encore il y a huit jours qu'il était bien plus courageux que bien des hommes de droite. Et quand bien même la référence historique serait seulement malencontreuse, que l'explication ethnique et sociale du drame français par le sort misérable réservé aux banlieues est fausse, injuste et grosse des mêmes drames que la culpabilisation inepte des Français vient précisément de générer.

Déjà les professionnels de la victimisation, les docteurs Diafoirus de la sociologie bourdivine et de l'Histoire revisitée ont redressé leurs têtes, quinze jours enfouies dans le sable des décombres de leurs inepties. Comme un Gérard Noiriel qui dans le Monde, surfant sur l'apartheid, replace voluptueusement l'islamophobie ségrégationniste dans le droit-fil de l'antisémitisme franchouillard.

S'il existe des «ghettos» (décidément on ne sort pas du vocabulaire historique fallacieux) c'est parce que, coûte que coûte, les gens qui se ressemblent cherchent à se rassembler. C'est aussi parce que les dissemblables et menacés cherchent, coûte que coûte, à s'en sauver. Et s'il faut mener «une politique de peuplement», elle consiste avant tout à empêcher, coûte que coûte, des peuplements nouveaux que le pays ne peut plus surmonter. Quant au misérabilisme appliqué à la banlieue, il n'existe que dans l'imaginaire de la gauche victimaire. Si une discrimination a pu être appliquée ces dernières années, elle était positive au regard des millions déversés, qui en équipements urbains collectifs à faire rougir de jalousie les provinces éloignées, qui dans les poches des associations ou des «animateurs». Et cette politique aurait pu être plus efficace si, précisément, au plan culturel on ne s'évertuait pas à persuader ses bénéficiaires qu'ils demeurent, envers et contre tout, les victimes d'une France rance et ségrégationniste.

La veille de la sortie de route de son premier ministre, le président déclarait que la France devait être fière de ce qu'elle est. La preuve est donc faite de ce qu'une société psychologiquement malade peut être à la fois masochiste et schizophrène. Mais les mots publics existent sous la maîtrise des maîtres de l'idéologie qui continuent de contrôler le monde virtuel. Raison pourquoi le mouvement issu de la gauche communiste grecque ne sera pas nommé «d'extrême gauche» mais seulement «radical» ou à «gauche de la gauche».

Comme je l'écrivais récemment dans ces mêmes colonnes: Dans le planisphère politique d'une France gauchisante qui n'aura jamais voulu instruire le procès du communisme, l'extrémité n'a qu'un seul bout: à droite. Pas question de faire peur avec Syriza. Il y a populisme gentil et populisme méchant. Surtout ne pas mélanger les torchons noirs avec les serviettes rouges.

Tant que ne sera pas mené le procès de l'islam radical, de son racisme antifrançais, antichrétien et antisémite, au lieu de celui du pays qui en est la victime, la culture intensive de l'auto-flagellation continuera à semer ses graines assassines.

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 10:53

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/01/19/31001-20150119ARTFIG00374-goldnadel-entendre-aux-armes-citoyens-plutot-qu-aux-larmes-citoyens.php

     Publié le 19/01/2015



Goldnadel: Entendre « Aux armes citoyens ! »,

plutôt qu'« Aux larmes citoyens ! »

 
FIGAROVOX/CHRONIQUE - Pour Gilles-William Goldnadel, l'éradication du terrorisme islamique passera avant tout par un discours de vérité.
 
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
 
Désolé, je ne marche toujours pas. J'aurais pourtant bien aimé.

Après la manifestation monstre en faveur de la liberté d'expression et contre la barbarie anonyme, le premier ministre, dans un discours qui fait honneur à la politique, aura enfin livré le nom de l'assassin: l'islam radical. Il y a plus de courage et de conviction chez cet homme que chez bien des hommes de droite. Mais en acceptant d'être prisonnier d'une alliance politique, gouvernementale et électorale avec la gauche et l'extrême gauche, premières responsables de la tragédie nationale, il marque les limites de son honnêteté.

Il cautionne également un partage des rôles cynique et schizophrénique avec un président, qui n'a rien fait mais l'a bien fait, sauf à se rendre à l'Institut du monde arabe pour expliquer que les attentats n'avaient rien à voir avec l'islam (même radical ?) et consacrer les musulmans en premières victimes du terrorisme.
Je ne nie pas qu'il soit sorti de la manifestation du 11 janvier des éléments positifs comme l'attachement viscéral à la liberté d'expression et un hommage à la police française qui enterre définitivement le sinistre "CRS-SS" dans les poubelles du révisionnisme fou.

Mais je maintiens que l'immense et nécessaire compassion pour les victimes devait servir à accomplir, par un effet cathartique, une révolution copernicienne des esprits qui n'est pas venue, pour cause de poursuite de la trahison des clercs et de confusion des messages. Je souhaitais entendre un «Aux armes citoyens !» politique et intellectuel mettant en cause la responsabilité des prétendues élites et pas seulement un «Aux larmes citoyens !» émotionnel les dédouanant.

Éradiquer un terrorisme islamique ayant de nombreux relais intérieurs, pour un État de droit libre et démocratique relève déjà de la gageure. Il le devient impossible si on continue à nier la maladie et refuser les remèdes, en se voilant la face. Bref, enfin, énoncer la vérité sans fard.

Au lieu de cela, la semaine écoulée aura permis, comme hélas je l'avais craint dès le lundi matin, à de très nombreux clercs ou politiques, de reprendre sans complexe leurs vieilles antiennes à la source du mal:
- C'est ainsi qu'en continuité avec la politique d'apaisement du Quai d'Orsay à l'égard de la radicalité islamique, Laurent Fabius, au micro de France Inter, refusait de nommer «l'islamisme» comme cause de la tragédie.
- C'est ainsi que l'on a eu droit au retour du relativisme et des équivalences scabreuses, mettant sur un même pied massacres de juifs et tags de mosquées. Dans une émission de télévision, Éric Fassin, sociologue distingué, m'obligea ainsi malgré moi à une mise-au-point ingrate, qui ressemblait à une compétition victimaire, au nom de la seule vérité factuelle.
- C'est ainsi que de partout, on nous ressortit la causalité absolutoire: L'éternelle pauvreté sur la misère sociale, l'inepte mensonge, créateur du mal lui-même: les fous de Dieu français étaient les victimes de l'exclusion et de l'islamophobie. Bref de notre faute. Jean-Marie Le Clézio, dans Le Monde, y prêta sa plume et son prestige, à l'instar de nombreux artistes. Michel Rocard quant à lui, dans le JDD ressortit de la naphtaline une explication d'un terrorisme qui suivrait servilement la courbe du chômage. Et tant pis si c'est faux, pourvu que ce soit beau.
- C'est ainsi qu'encore et enfin est apparu, pour cause de désarroi intellectuel en face de la cruelle réalité, un nouvel argument conceptuel qui a fait florès, ceci pour éviter de mettre en cause l'islam: il n'existerait pas, en raison de l'hétéroclisme des personnes, une communauté musulmane. Et ce serait faire montre d'essentialisme suspect que de tenter de l'appréhender. J'avais pourtant cru comprendre qu'il existait également une communauté juive de France, en dépit de son caractère extrêmement pluriel.
Habituel négationnisme de la gauche ficelle: l'immigration comme l'insécurité étaient autrefois un fantasme. L'antisémitisme islamique une lubie stigmatisant. La théorie du genre une invention. À présent on escamote un groupe humain dans son ensemble pour ne pas examiner la responsabilité d'une partie de celui-ci.

Ce qui n'empêche pas les architectes xénophiles du village Potemkine du vivre ensemble harmonieux d'identifier des musulmans quand ça les arrange. Ainsi, le policier courageux assassiné par Kouachi est musulman, mais pas Kouachi. Ainsi, l'héroïque sauveteur malien de juifs pris en otage par Coulibaly est musulman, mais pas Coulibaly.
Dans ce concert ringard et consternant, il y eut, tout de même quelques belles voix dissonantes, comme celle d'un Malek Boutih reconnaissant avec honnêteté les erreurs de SOS-Racisme qu'il présidait autrefois. Les vérités, puisqu'elles n'ont pas été toutes dites courageusement au moment qui s'y prêtait le plus, il n'est peut-être pas trop tard pour les énoncer. Le risque pour moi de choquer les pisse-froid incontinents relevant plutôt du plaisir.

- Non, la France n'est pas responsable des dérives fanatiques de français dont elle a accueilli les parents. Elle les a logés, nourris, soignés et éduqués bien mieux que leur pays d'origine. Ce n'est pas la honte mais plutôt la fierté qui doit l'inspirer lorsqu'elle se regarde.

- Non ces fanatiques ne sont pas des loups solitaires ou des fous isolés, il en existe de nombreux au sein de nos banlieues surarmées, au milieu de populations désarmées et désespérées.

Ils disposent également de nombreux sympathisants au milieu d'une population musulmane qui très majoritairement les désapprouve. Cette réprobation ne l'a malheureusement pas fait descendre dans la rue, n'en déplaisent à certains médias discrets sur le sujet, en dépit de la thématique ô combien consensuelle de la manifestation. Car de nombreux musulmans partagent l'indignation quand ce n'est pas la violente colère, de ces foules qui ont défilé à Niamey, à Alger ou à Gaza.

Encore faut-il nuancer le regard que l'on porte sur l'indignation de nombre de musulmans non-violents que l'on ne saurait obliger, pour cause de drame, à aimer Charlie Hebdo ! Sauf à pervertir la liberté d'expression au nom de la liberté d'expression… Un musulman pratiquant a bien le droit de désapprouver publiquement ce qu'il considère à tort ou raison comme blasphématoire. Le Conseil Représentatif des Musulmans de France était parfaitement dans son droit de saisir en son temps la justice et ce fut une erreur de l'en blâmer, sauf à considérer les journalistes comme ayant tous les droits sans avoir à en répondre. Et la justice française a eu juridiquement raison de l'en débouter.

- S'agissant à présent des juifs, et si l'on veut sincèrement que cessent leurs massacres désormais récurrents, une partie de la France médiatique et intellectuelle devrait se résoudre à un sacrifice sans doute trop cruel: renoncer à nazifier Israël, et à le dénigrer grossièrement et systématiquement. Je doute toutefois qu'elle s'y résolve de bonne grâce. Lorsqu'après que Mohamed Merah ait tué des enfants à Toulouse pour venger ceux de Gaza et qu'il ait conservé la photo du petit Mohamed Al Dura dont on connaît la mort controversée, j'avais fait observer sous les lazzis que si l'on fait passer les Israéliens pour des criminels nazis, il n'est pas anormal de ne pas aimer tendrement ceux qui les aiment ici.

Plutôt que de répondre à ce cruel problème, je sais par expérience que l'on fera semblant de penser que je veux interdire toute critique du gouvernement israélien. Je rappellerai toutefois que pour tenter d'endiguer l'antisémitisme, le gouvernement français avait demandé un rapport à Jean-Christophe Rufin. Celui-ci, qui n'est pas considéré comme vendu à Sion, avait préconisé de réprimer l'antisionisme radical. Les organisations soi-disant antiracistes et la Ligue des Droits de l'Homme ont poussé des hauts cris et Dominique de Villepin a serré soigneusement le rapport dans un tiroir.

Sur ce sujet qui rend fou, la schizophrénie de la société médiatique et intellectuelle française est à son acmé: elle a canonisé Stéphane Hessel et diabolisé Dieudonné. Tous deux ont pourtant nazifié Israël et béatifié le Hamas avec autant de modération. Allez comprendre.

- Mme Taubira, soudainement prise d'une crise de sévère répression, est peu crédible dans son nouveau rôle de mère fouettard des barbus, elle qui aura caressé la délinquance dans le sens du poil.
La presse, toujours aussi bonne fille, a peu insisté sur le fait qu'en parfaite cohérence avec sa politique pénale, M. Coulibaly a vu sa fin de peine aménagée avec un port du bracelet électronique et son ami Chérif Kouachi bénéficier d'un contrôle judiciaire dont l'entrave ne l'a pas empêché d'aller s'entraîner à massacrer au Yémen.
Toutes affaires cessantes, la garde des Sceaux préconise des textes plus répressifs contre l'antisémitisme. Je ne suis pas le plus mal placé pour affirmer que si la section presse du parquet de Paris avait été mieux disposée pour sévir contre l'extrême gauche, les islamistes et les rappeurs en utilisant l'arsenal judiciaire existant, l'esprit public n'en aurait pas souffert. Mais il était plus commode apparemment de poursuivre l'extrême-droite et les prétendus islamophobes.

À ce sujet, le fait que cette semaine le tribunal administratif de Metz ait autorisé un spectacle de Dieudonné tandis que celui de Paris interdisait une manifestation contre l'islamisme organisée par Riposte Laïque au motif, notamment, qu'elle serait «facteur de division», me laisse à penser que décidément en matière de justice à géométrie variable, comme vient de le dire à Tulle François Hollande: «Tout a changé, mais rien n'a changé».

- Pour m'essayer à faire comprendre cette barbarie, j'oserai le barbarisme d'«islamoccidental».
Car le djihadiste français est l'enfant monstrueux de l'islam radical et du gauchisme européen. Tous deux communient dans la même détestation pathologique de l'homme blanc judéo-chrétien occidental. Ne pas vouloir comprendre que l'islamo-gauchisme est le nouveau nazisme, c'est se condamner à s'y soumettre encore idéologiquement.

- Enfin, et peut-être surtout, rares sont ceux qui ont osé mettre en question l'immigration à la française qui aura accouché d'une intégration malformée pour cause précisément de l'influence idéologique de la gauche extrême dans les secteurs de l'éducation, de l'université et de la presse. On aura réussi à faire détester le français caricaturé en franchouillard raciste par une partie des enfants des nouveaux arrivants à qui l'on a fait croire qu'ils étaient ses victimes. C'est trop tard désormais, ne reste plus qu'à les aimer et à les rééduquer.

Reste surtout cette question existentielle, de l'ordre de l'indicible: Sans les juifs, la France paraît-il ne sera plus la France. Très bien. Mais dans ce vieux pays judéo-chrétien, si, sous les coups de boutoir d'une immigration incontrôlée qui continue de forcer ses frontières enfoncées, des centaines de milliers de musulmans de plus pénètrent sur son territoire dans les années qui viennent, sans même porter de jugement de valeur, la France sera-t-elle toujours la France ?


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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 10:42

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/01/12/31003-20150112ARTFIG00356-golnadel-je-le-confesse-je-ne-suis-pas-alle-marcher.php

Publié le 12/01/2015

Goldnadel: «Je le confesse, je ne suis pas allé marcher»


FIGAROVOX/CHRONIQUE- Pour Gilles-William Goldnadel, la marche républicaine de dimanche relevait de la marche de dupes.
 
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

 
 
Je le confesse, je ne me suis pas rendu dimanche à la grand-messe républicaine. Je ne jette pas la pierre sur ceux qui s'y sont rendus, je ne veux pas jouer les empêcheurs de marcher en rond, mais je ne marche pas. Je n'ai jamais marché au pas cadencé des pyromanes qui pleurent après l'incendie.

La nécessaire compassion pour les victimes devient hypocrite et même contre-productive si l'on n'a pas le courage élémentaire de donner le nom de leurs assassins. La régression politique et intellectuelle à laquelle on a assisté au cours de cette semaine infernale est désespérante.

Aux prêcheurs de haine, on a répondu par le prêchi-prêcha du tous ensemble. Même le mot «islamiste» aura été soigneusement proscrit pour cause de substantif amalgamant. Surtout pas d'amalgame ! Mantra stupide et incapacitant quand on voit la manière impeccable avec laquelle, tous partis réunis, les Français ont réagi à l'égard de cette grande majorité de musulmans pacifiques.
Est-ce si difficile de pointer du doigt l'islam radical, bourreau de l'islam pacifique, mais dont le nombre de partisans et de sympathisants n'a rien de négligeable dans nos banlieues surarmées ? Quel niais n'aurait osé incriminer le nazisme de peur d'être taxé de raciste anti-allemand ? Était-ce si difficile d'appeler à manifester contre le terrorisme islamiste et ses victimes en France, mais aussi dans le monde ? Pour la liberté d'expression en France mais aussi pour les chrétiens accusés de blasphème en Turquie, dans les pays arabes, en Afrique ou au Pakistan ?

Ils ne m'ont pas fait marcher. J'ai trop l'expérience de ces manifestation monstres contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme dont les Français, juifs ou non, auront été les dupes.

Après Copernic et la rue des Rosiers où l'idéologie faussement antiraciste a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de braves gens contre l'extrême-droite, alors que la radicalité islamique était déjà à la manoeuvre. Après l'assassinat d'Ilan Halimi, où, alors que peu de politiques s'étaient déplacés, Philippe de Villiers, fils de résistant et irréprochable sur le sujet, s'était fait expulser du cortège par un petit chefaillon de SOS-Racisme. Je ne l'ai pas oublié.

C'est plus fort qu'eux. Marcher sur leurs propres principes. Célébrer la liberté d'expression alors qu'il n'y a pas 15 jours, ils exigeaient la mort civile par le baillon de ces salauds de «pessimistes» qui ont eu le tort d'avoir raison. Chanter l'union nationale, mais décréter, sans doute au nom de leur incompétence avérée, de leur immoralité démontrée, que tel parti n'était pas digne d'en faire partie.

Dès lors qu'a contrario la présence de tous les autres était légitimée, il n'était plus question pour moi de défiler à côté des maires communistes de Bezons ou d'Aubervilliers qui ont fait citoyen d'honneur de leur ville des tueurs palestiniens de juifs. À côté du maire Vert d'un arrondissement parisien, présent lors de cette manifestation de juillet où on a crié «mort aux juifs !» et arboré les drapeaux terroristes du Hamas et du Hezbollah. De croiser peut-être les Indigènes de la République et l'UOIF qui traitaient Charlie hebdo et mon cher Charb d'islamophobe. De marcher à côté des rappeurs de «La Marche» qui qualifiaient Charlie hebdo de salaud, de crier «Je suis Charlie !» à côté de Guy Bedos qui souhaitait au lendemain des caricatures du prophète, dans les colonnes de Var Matin, que ceux de Charlie hebdo «crèvent». Au passage, je n'ose imaginer la réaction de nos vétilleuses consciences si, par hypothèse absurde, un homme de droite avait formulé un voeu aussi funestement prémonitoire. Peut-être l'auraient ils piétiné avec leurs gros sabots.

Demain, quand les derniers martyrs de la barbarie islamiste reposeront dedans la terre froide, la France se réveillera avec la gueule de bois des lendemains d'ivresse. Avec les mêmes problèmes d'intégration, d'islamisation, d'immigration forcée. Avec un antisémitisme et un antisionisme pathologiques qui viennent encore de frapper durement et qui commencent tellement à se banaliser, qu'il aura fallu 24 heures pour connaître le nom de leurs nouvelles victimes. Avec le retour des mêmes belles âmes lacrymales qui empêcheront l'État-nation de fourbir ses armes en matière de sécurité, de renseignement et de respect des lois républicaines sur les flux migratoires. Avec de nouveaux Kouachi prêts à assassiner de nouveaux Charlie, de nouveaux flics ou à nouveau des juifs. Avec les tenants médiatiques et politique de cette idéologie qui traitaient dédaigneusement ceux qui osaient suggérer que l'immigration n'est pas une chance pour la France, l'intégration à la française un échec cuisant, l'antisémitisme et la christianophobie islamique un racisme barbare, l'insécurité grandissante, une terrible évidence .

Des idéologues qui devraient raser les murs de la réalité, mais qui toujours plastronnent, décrètent et admonestent.

Mais avec des Français qui marcheront toujours moins sur la pointe des pieds.


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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 16:48

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/01/05/31003-20150105ARTFIG00159-goldnadel-pourquoi-de-plus-en-plus-de-juifs-quittent-la-france.php

 

Publié le 05/01/2015


Goldnadel: Pourquoi de plus en plus de juifs quittent la France


FIGAROVOX/CHRONIQUE- Gilles-William Goldnadel analyse un phénomène en pleine expansion: l'émigration des juifs de France. Il y voit la conséquence de la crise identitaire qui traverse notre pays. 

 

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

 

Le 1er janvier, la communauté franco-israélienne de la ville côtière de Natanya m'a fait l'honneur de m'inviter à prononcer une conférence. J'étais censé disserter sur l'interminable conflit israélo-palestinien, mais mon auditoire était bien plus intéressé à m'entendre décrire la situation française. Surtout, les derniers chiffres de l'Alya des juifs de France venaient d'être rendus publics: 7000 nouveaux immigrants pour l'année 2014. Davantage encore que durant l'année précédente qui était déjà une année record. Les années moyennes, le chiffre dépassant à peine les 2000. Plus de doute, les juifs quittent la France. Pas seulement pour Israël (si l'on compte les États-Unis et le Canada, ils auront été 10 000 à émigrer), non de manière massive, mais désormais régulière et significative.


À l'issue de mon intervention, et comme de rigueur dans les conclaves mosaïques, des intervenants nombreux posent de fausses questions qui sont en réalité de vraies allocutions. L'assemblée est nombreuse et hétéroclite, des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, des anciens immigrants bien intégrés dans cette cité populaire, francophone et séfarade et de nouveaux arrivants fraîchement débarqués. Un industriel d'une quarantaine d'années se lève pour intervenir. Il est Israélien depuis 2 ans. Il résume bien le sentiment général. Il est sioniste, mais ce n'est pas pour cela qu'il est aujourd'hui Israélien. Il craint pour la sécurité des juifs de France, mais ce n'est pas seulement pour cela qu'il a quitté avec sa famille un pays qu'il aime. D'ailleurs, et comme on l'a vu récemment, tous les Français sont en danger.


Je m'autorise à l'interrompre pour lui faire poliment remarquer qu'Israël ne saurait non plus être considéré comme un havre très sécure, en lui rappelant les chauds mois d'été, passés sous les missiles venus de Gaza. Il m'en donne volontiers acte mais poursuit. C'est surtout une question de dignité, dit-il. Et j'ai mal pour la France et pour tous les Français. Il faudrait faire quelque chose pour sauver la France suicidaire, conclut-il non sans candeur grandiloquente. D'autres intervenants blâment une idéologie socialiste qui a magnifié le danger d'extrême droite pour sous-estimer un antisémitisme islamo-gauchiste plus dérangeant. Ils savent en le disant qu'ils ne vont pas trop me fâcher… Le malaise des juifs de France ne saurait en effet se résumer à une peur sécuritaire dramatiquement justifiée, amplifiée par les tragiques souvenirs qui leur font craindre une réaction tardive. Au-delà d'un antisémitisme mutant qui n'a plus rien de nouveau, les juifs se considèrent désormais comme les premiers inscrits sur la liste des victimes françaises du racisme antifrançais.


L'émigration des juifs de France correspond, dans sa forme aiguë, davantage à une crise identitaire qui frappe de nombreux Français qui voient leurs racines arrachées mais dont certains peuvent, eux, trouver une réponse positive au sein d'une nouvelle patrie, juive certes, mais qui ne mettra en question ni leur francité, ni leur attachement à la démocratie. Les juifs qui quittent la France ne le font pas dans l'allégresse, ni dans le désarroi. Ils le font dans la résignation. Ils ne voient pas, au regard de la politique actuelle menée par les gouvernants, ou dans le regard de certains médias dont ils connaissent l'aveuglement, ce qui pourrait inverser la courbe du renoncement français.

On aimerait pouvoir contester leur pessimisme. On sait que celui-ci n'a pas très bonne presse au sein d'une idéologie qui décrète l'obligation d'avoir peur du noir mais l'interdiction de craindre le vert et le rouge. Hélas, les faits sont cruels pour les tenants du tout va bien madame l'immigration, du prêchi-prêcha du vivre ensemble, du nous inclusif et solidaire ou de l'en commun. Prenons donc la lutte contre la judéophobie. À quoi rime, au-delà de l'incantation rituelle, de proclamer le combat contre l'antisémitisme «grande cause nationale» si les bonnes paroles sont suivies de mauvaises actions ? Non que le pouvoir soit hostile aux juifs, il est seulement aux abois.

Il suffit d'examiner les dernières initiatives du pouvoir socialiste pour se persuader que dans son désarroi politique, électoral et intellectuel, celui-ci vient de se résoudre à infléchir à nouveau son discours et ses actes pour tenter de complaire aux banlieues, selon les recommandations de Terra Nova ou de quelques intellectuels d'extrême gauche qui avaient préconisé, on s'en souvient, de prendre désormais en considération «la dimension arabo-musulmane de la France».


Trop de signes concomitants, sinon inexplicables, en témoignent:


- Une politique de déni, comme je l'évoquais dans ma dernière chronique, et qui tend à relativiser, minorer ou dénaturer les dernières menées islamistes en France. On comparera avec la manière franche et crue dont le locataire de Matignon abordait le sujet lorsqu'il résidait encore place Beauvau.


- Un discours présidentiel au musée de l'immigration, dont le retard à l'inaugurer en dit long sur le sujet, et considérant désormais celle-ci comme «une chance pour la France», sans préciser s'il s'agissait d'une dernière petite blague, lui qui pendant sa campagne n'était pas loin de considérer qu'il y avait trop d'étrangers en France et s'était engagé à lutter âprement contre l'immigration clandestine.


- Des déclarations politiques synchrones et menées de concert avec une association prétendument antiraciste satellite, destinées à ranimer la question qui fâche et rallumer le torchon qui brûle, en allumant un bûcher sous les pieds d'un polémiste n'ayant pas assez de considération extatique pour l'immigration et trop de succès médiatique.


- Enfin, des initiatives sur le terrain du conflit israélo-palestinien, inexplicables autrement que par l'idéologie et les arrière-pensées communautaristes: un vote par les deux assemblées en faveur d'un État de Palestine, sans imposer aucune obligation de compromis à la partie arabe. Plus édifiante encore, l'approbation par la France - aux côtés de la Chine et la Russie - de la résolution palestinienne présentée au Conseil de Sécurité de l'ONU décrétant la création d'un État de Palestine dans les soi-disant frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, en cas d'échec des pourparlers israélo-palestiniens limités à un an.


Je ferai grâce à mon lecteur de lui décrire pour quelles raisons multiples le droit international, les accords d'Oslo, la sécurité d'Israël auraient été bafoués si, d'aventure, cette résolution n'avait pas été rejetée grâce à l'Australie, aux États-Unis et à l'abstention britannique ou de pays comme le Nigéria majoritairement musulman et le Rwanda qui savent le prix de l'islamisme et du génocide... Mais, au seul regard de mon propos visant à démontrer que les actuels gouvernants français sont prêts à sacrifier leurs principes et l'intérêt de leur pays sur l'autel de leur idéologie suicidaire et de leurs petits calculs politiques, ce vote, qui constitue également un camouflet diplomatique, est emblématique: la France avait déclaré urbi et orbi qu'elle ne voterait pas la résolution palestinienne, trop extrémiste et ne prenant en compte les préoccupations israéliennes, et qu'elle proposerait son propre texte: elle n'a pas honoré ses propres engagements. L'explication du revirement français par de sordides préoccupations communautaristes s'impose d'autant plus qu'en la circonstance il n'existait aucune pression diplomatique des états arabes qui ont actuellement des préoccupations plus existentielles à l'esprit.


Si, par hypothèse absurde, la résolution palestinienne avait été acceptée et un jour suivie d'effet concernant Jérusalem-Est, cela signifie que non seulement le Mur des lamentations, mais encore le Saint-Sépulcre seraient retournés entre des mains dont on sait la douceur pour les cultes juifs et chrétiens. De la part d'un pays qui s'est traditionnellement voulu le défenseur des chrétiens d'Orient, la mesure du renoncement et de l'abandon est abyssale. On est libre de quitter la France lorsqu'elle vous abandonne. Mais il n'est peut-être pas encore trop tard pour s'attacher à lutter contre cet abandon d'elle-même.


Ce devrait être même la première cause nationale.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 12:25

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/29/31003-20141229ARTFIG00042-le-plaidoyer-de-goldnadel-face-a-la-menace-terroriste-l-occident-perd-la-raison.php

 
Publié le 29/12/2014 



Le plaidoyer de Goldnadel:
Face à la menace terroriste, l'occident perd la raison
 


FIGAROVOX/CHRONIQUE- Une semaine après les drames de Joué-les-Tours et Dijon, Gilles-William Goldnadel considère que la France est prisonnière de ses tabous et de ses complexes face à l'islamisme radical.
 
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
 
 
Tout a été dit, et plutôt bien, sur la promptitude de certains procureurs de la république française à déresponsabiliser par la folie, et toutes affaires cessantes, les dernières exactions commises aux cris d'Allah Akhbar !
Il n'était certes pas nécessaire à ces juristes de disposer d'une maîtrise en psychologie pour faire valoir qu'un fou de Dieu pouvait être un salaud illuminé.

Et le public avait déjà compris que ses modèles syriens ou irakiens, parfois d'importation française, qui décapitent là-bas les innocents n'ont pas non plus toutes leurs têtes.
Mais un paranoïaque qui voit partout des complots occidentaux ou juifs contre sa sublime nation, un mégalomane suicidaire pressé de jouir d'une seconde d'éternité warholienne, un sadique pérorant dans l'exultation de son pouvoir de tuer, n'en est pas moins, des nazis hitlériens aux nazislamistes d'aujourd'hui, un sinistre individu au milieu d'un univers fanatisé.
Et le même public est également suffisamment aguerri pour deviner que derrière cet empressement à déresponsabiliser pénalement chaque salaud illuminé, se dissimule le désir au moins inconscient de déresponsabiliser l'aspect hideux de cet islam conquérant contemporain.

Le public a désormais pris l'habitude de décoder ce discours de déresponsabilisation.
Quand les coupables n'étaient pas appréhendés, c'était la faute «à l'extrême droite occidentale»…
Sous les coups de boutoir d'une réalité encore plus forte que l'idéologie, l'argument est aujourd'hui invendable. Alors va pour «les loups solitaires». Et tant pis, si désormais ils chassent en horde.
Va encore pour évoquer des «actes isolés». Après tout, l'argument est géométriquement imparable: une ligne droite infinie n'est qu'une succession de points innombrables…

Un esprit chagrin ne pourrait toutefois s'empêcher de faire remarquer que lorsqu'un terroriste norvégien s'était livré au massacre que l'on sait, les procureurs politiques de cette idéologie de la déresponsabilisation, loin de s'interroger sur la folie de Breivik-comme le fit le tribunal d'Oslo-dressèrent séance tenante la liste des intellectuels qui, de Finkielkraut à Guy Millière, en passant par Bat Yeor auraient influencé sa raison meurtrière…
C'est bien ce déni sélectif et délirant qui doit nous inciter à nous interroger désormais, non sur l'état psychologique des fous de Dieu, mais sur les raisons de la déraison d'une société occidentale qui le tolère encore.
Voilà de nombreuses années que l'auteur de ces lignes s'emploie à expliquer à longueur de livres que cette folie occidentale puise sa déraison culpabilisée moins dans son complexe colonial, comme cela est expliqué le plus souvent, que dans ce passé shoatique qui ne veut pas passer.

Dans mes «Réflexions sur la question blanche» sous-titrées «du racisme blanc au racisme anti blanc» j'ai tenté d'expliquer cette soudaine dilection pour l'altérité angélisée, ce que j'ai nommé «xénophilie» et qui succédait à une xénophobie toute aussi excessive, par la confusion délirante entretenue depuis 1968 autour de la Shoah.
Je suis parti d'une intuition que je nourrissais depuis des années des fruits de mes amères constatations: la formidable détestation de l'État-nation européen à laquelle nous assistions depuis trois décennies était directement issue du choc occasionné par la révélation médiatique tardive des horreurs de l'holocauste hitlérien.
J'expliquais qu'il s'agissait d'un véritable traumatisme collectif, d'un séisme historique, psychologique, politique, culturel, dévastateur et fondateur.

Je m'étais efforcé de montrer que le fameux «CRS SS !» hurlé par la première génération des quasi-adultes, qui venaient de prendre en pleine face l'horrible révélation du crime majeur européen était bien plus qu'un calembour inepte: un lapsus. Lapsus révélateur de la tragique confusion qui allait désormais régir et régenter la vision consciente mais surtout inconsciente des rapports sociaux, culturels, politiques, nationaux comme internationaux.

Cette confusion dramatique majeure, involontaire, insensée, d'une insondable injustice, a été ensuite entretenue convulsivement, cultivée inconsciemment par cette génération qui a depuis pris les commandes des salles de rédaction, des plateaux de télévision, des chancelleries et des ministères, et jusque, parfois, certains conseils d'administration.
À ces courants traditionnels s'est allié, au moins objectivement, depuis quelques années, le mouvement islamiste qui, d'évidence s'il n'est pas traumatisé par une Shoah dont il conteste parfois jusqu'à l'existence, communie avec eux dans la haine de la nation occidentale et utilise avec profit son système démocratique hypercritique pour avancer ses pions en Europe.
Mais parallèlement à cette détestation de l'État occidental, s'est opéré - et pour les mêmes raisons - la détestation de la civilisation occidentale et de sa nation qui avait pu enfanter le monstre shoatique.
On me pardonnera de me citer: «Dès lors, non seulement cette civilisation n'était pas supérieure aux autres, mais c'était elle, au contraire, qui ne pouvaient leur être qu'inférieure, précisément en raison de son sentiment de supériorité, de sa conduite coloniale conséquente, de son arrogance, de sa technicité mortifère, de son économie dominatrice et, pourquoi non, de sa population blanche et chrétienne.»

Pour qui croit à l'inconscient collectif, et j'y crois, je soutiens donc que cette déraison occidentale contemporaine a puisé son masochisme, effectivement suicidaire, dans ce sentiment de culpabilité savamment entretenue depuis par divers groupes qui la détestent ou l'instrumentalisent politiquement, à commencer par de prétendues associations antiracistes qui ne font en réalité qu'entretenir le fantasme post-hitlérien.

À l'obsession de la race, a succédé tout aussi nocivement, l'obsession du racisme.
Les manifestations de la folie occidentale xénophile sont multiples et expliquent les déconvenues tragiques de l'immigration à la française. Toute tentative de contrôle ou de critique de celle-ci étant aussitôt hitlerisée hystériquement.
Une société occidentale raisonnable et raisonnée n'aurait pas toléré des manifestations publiques de sans-papiers illégaux ou l'occupation des seuls lieux de culte de la religion majoritaire.
Une société occidentale saine d'esprit n'aurait pas appréhendé avec une telle indulgente compréhension de ses intellectuels et de ses prétendues élites issus de l'idéologie alors dominante, la violence et le terrorisme parce qu'ils émanent d'individus non occidentaux.

Une société occidentale enfin décomplexée ne continuerait pas de tolérer le déni de l'horrible réalité islamiste et ne tremblerait pas à l'idée de commettre un amalgame imaginaire avec ceux des musulmans qui sont irréprochables, en critiquant les aspects critiquables de l'islam contemporain.
Dans un pays sain d'esprit, un ministre nommé Le Foll ne se serait pas permis de déclarer impunément: «Zemmour crie au danger, mais c'est lui LE danger…»

Mais au-delà des horreurs et des bêtises du jour, l'heure n'est pas au pessimisme intellectuel et moral.
La déconvenue que viennent d'enregistrer les associations antiracistes de pacotille dans leur tentative de condamner à la mort civile, par le bâillon, l'un de leurs opposants les plus farouches en dit long sur l'irrépressible libération de la pensée enfin décomplexée.
Ces organisations satellites d'une gauche gauchisante en déréliction sont désormais placées devant une tragique alternative: soit poursuivre un terrorisme intellectuel existentiel mais qui désormais les ridiculise, soit cesser de nuire, au risque de disparaître.

Je balancerais volontiers pour la seconde branche de cette alternative.
 

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 16:12

Affaire Zemmour: Le plaidoyer de Goldnadel

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel réagit à la polémique qui entoure l'arrêt de Ça se dispute sur i-Télé.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

 
Il fallait un bouc émissaire bien saignant pour satisfaire les frustrations des molosses du moloch.
Éric Zemmour faisait l'affaire.

La grosse ficelle a beau être usée jusqu'à la trame d'un scénario grotesque, le cinéma pseudo antiraciste fait encore recette.
La gauche gauchisante à la française est à la ramasse. Politiquement, électoralement, intellectuellement, moralement.
Raison de plus pour sonner le rappel de ses épigones médiatiques et de ses commissaires politiques préposés au flicage idéologique.

Ces derniers jours, ils se seront donné bien du mal. Un président de la république à la dérive, décidément jamais à court d'une petite blague, venu expliquer sans rire dans un musée que l'immigration était une chance pour la France. Impayable.
Un Guy Bedos, dernier bourgeois de Calais, parti signifier aux habitants de la ville qu'il ne comprenait pas pourquoi ces galeux mal embouchés étaient excédés par les clandestins qui leur pourrissent la vie. Humoriste jusqu'au bout.
SOS-Racisme, enfin, missionné par son suzerain socialiste pour clouer au pilori le dissident qui aura contribué le plus à leur déconfiture.

Nul besoin d'être un inconditionnel du sacrifié sur l'autel de leur méchante bêtise, pour en être écoeuré.
Dans ces mêmes colonnes, j'ai écrit tout le mal que je pensais du regard trop candide de l'intéressé sur Vichy. Je lui ai dit souvent, en amitié, nos divergences sur Israël et la judéité. Je lui ai toujours reconnu du courage, mais quelquefois de l'outrancière témérité.
Raison de plus, pour témoigner ici de ma solidarité.

Le procès médiatique suivi de condamnations sans appel avant toute instance judiciaire, est, lui, dénué de tout fondement rationnel. Mais c'est cette injustice qui donne précisément plus de jubilation aux médiocres pervers.
Songez donc: c'est avant tout dans la question, manipulée, qui lui a été posée par le journaliste italien, que les petits marquis de la forgerie apportent leurs réponses.

Pas de danger que les antiracistes pour rire aient demandé la tête de Mélenchon, source de leur procès en sorcellerie. Après tout, ce thuriféraire de l'antisémite mystique Chavez, qui traitait la semaine dernière une députée allemande de «caricature de boche», fait partie de la famille.

Un conservateur attitré de la mémoire de Maximilien Robespierre ne peut pas être tout à fait mauvais.
Pas trop de crainte non plus pour Olivier Besancenot. Son parti a beau avoir participé cet été à des manifestations interdites où l'on a crié «mort aux juifs !», un anticapitaliste tiers-mondiste et pro-palestinien ne peut pas être antisémite.
Quant à Tarik Ramadan, l'antiracisme d'opérette n'ira pas plus loin que lui faire les gros yeux lorsqu'il tient Mohamed Merah pour victime de la société française. Il appartient malgré tout, lui aussi, au camp des réprouvés.


Mais Zemmour, pas question. Il a manqué d'obséquiosité révérencieuse envers l'islam conquérant et ses sujets. Il n'a pas su mesurer ses mots avec toute la maîtrise requise au millimètre près.
On peut bien ici envahir les églises, couvrir d'immondices leurs autels, interdire les crèches.
Ailleurs, décapiter les otages ou assassiner les petits-enfants un par un.

Il était de toute première instance de pendre au gibet le dissident qui a osé parler de suicide de la France.
Car chez les petits maîtres du virtuel, chez les marchands de fantasmes en gros, on est sommé d'avoir peur de la peste brune ou de la haine blanche. Mais il est défendu de craindre les assassins, les voleurs et les coupeurs de tête dans le petit matin du réel mesquin.

Il peuvent bien hurler, les cerbères enragés, vouloir noyer les hommes qui disent leur vérité.
Ils peuvent bien, ces médiocres édentés, mordre les mollets de ceux qui les dépassent de plusieurs coudées, cela n'empêchera pas la caravane de passer.

 


Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, de mauvais goût, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.
 
 
Gilles William Goldnadel ©


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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 14:54

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/12/15/31001-20141215ARTFIG00153-la-cia-et-la-torture-pour-en-finir-avec-le-manicheisme.php

   Publié le 15/12/2014



La CIA et la torture : pour en finir avec le manichéisme

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Alors que le quotidien Libération dénonce les «tortionnaires» Georges W. Bush et Dick Cheney, Gilles-William Goldnadel tente de resituer cette polémique dans toute sa complexité.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
 
La semaine écoulée, dans le domaine de la politique internationale, aura été bien vertueuse.
Elle a essentiellement consisté à reproduire les commentaires repentants des démocrates américains quant aux méthodes brutales utilisées par la CIA au le lendemain du 11 septembre 2001. En ce qui concerne les républicains, les téléspectateurs français n'ont eu droit qu'à l'intervention du sénateur McCain, héros du Vietnam, tout aussi sévère envers l'agence de renseignements.

Ceux qui ne lisent pas la presse anglo-saxonne ont dû attendre jusqu'au samedi 13 décembre pour découvrir une situation plus complexe et des commentaires plus perplexes.
Ceux qui connaissent, et ils sont de plus en plus nombreux, le caractère monolithique du moralisme de l'information à la française l'avaient évidemment pressenti.

Mais il a donc fallu l'excellente chronique publiée dans ces colonnes par Laure Mandeville, correspondante du Figaro à Washington, pour le constater.

C'est ainsi par exemple que le philosophe politique Joshua Mitchell, professeur à l'université de Georgetown, croit devoir déceler sous cette repentance obamanienne une manière de puritanisme qui ferait que «la confession serait bonne pour l'âme»: «ce désir de repentance s'explique moins par le désir de transparence à l'œuvre dans le système démocratique que par la tradition religieuse puritaine de l'Amérique et son obsession de pureté».
On n'est évidemment nullement obligé de souscrire à ce décryptage universitaire.

Au-delà de la dénonciation compréhensible de méthodes fort condamnables, un être plus prosaïque pourrait voir sous ce grand déballage public si impitoyable envers la CIA versus Djihad, l'habituel «libéralisme» dont Hollywood, qui a consacré une grande partie de sa production filmographique à imaginer des complots fomentés par la Centrale contre des individus sans défense, est l'incarnation la plus emblématique.
Libéralisme, teinté, s'agissant d'Obama, d'une manière de néo tiers-mondisme qui a prouvé son efficacité, à la façon dont la politique des États-Unis a été inefficace contre l'islamisme en Afghanistan, en Libye, en Égypte, en Irak et en Syrie.

Le même professeur de Georgetown relève qu'«une partie de l'Amérique représentant plutôt la tradition réaliste» est préoccupée par la question de la sécurité nationale et qu'elle comprend que «ce désir de pureté excessif» est dangereux. «Les sociétés européennes savent qu'il y a toujours une part de noirceur dans le pouvoir, d'où leurs accusations légitimes d'hypocrisie».
Joshua Mitchell s'inquiète donc «du coup que ces révélations porteront aux institutions comme la CIA» et la manière dont les adversaires du pays utiliseront cet affaiblissement.

D'autres critiques américains de l'exercice de contrition démocrate se font encore plus mordants. Alors que l'éditorialiste du Washington Post, Philippe Kennicott déplore «un exercice creux», l'éminent politologue Larry Sabato dénonce «un élément partisan dans le déballage orchestré par les démocrates du Sénat, qui vise l'administration Bush et (dont je) doute qu'ils auraient fait la même chose pour une administration démocrate».
Surtout, Sabato s'inquiète «de la naïveté du procédé», qui sera «récupéré par les ennemis de l'Amérique». «Entendre les Chinois et les Russes attaquer les États-Unis alors qu'ils sont les maîtres de la torture est dérangeant! L'État islamique utilisera aussi nos confessions pour justifier sa barbarie».

Et la correspondante de notre journal à Washington de citer encore «une source française» qui relève le «caractère singulier, presque masochiste, d'une confession livrée alors que la bataille continue de faire rage».
Il est vraiment dommage que cette source nationale n'ait pas irriguée de sa fraîcheur la réflexion médiatique hexagonale. Il est surtout révélateur que seul le prêt-à-penser démocrate ait été livré, frais de port inclus, au consommateur d'informations français.

Peut-être que si celui-ci avait entendu d'autres sons d'autres cloches, certains commentateurs français, auraient pu se libérer des entêtants parfums d'encens qui ont empli les temples de l'information et les grand-messes des reportages.

À l'exception de l'exercice assez convenu, encore que justifié, consistant à reprocher les zigs et les zags de Marine Le Pen sur la question de la Question, il ne s'est trouvé sur les rives de la Seine aucun commentateur qui ait eu le courage ou l'intelligence d'autres sur le Potomac.
Était-ce donc si difficile de s'interroger, ne serait-ce que sur l'étrange timing du présent exercice de repentance historique sur des excès passés, alors que les djihadistes torturent aujourd'hui chaque jour à tour de bras, quand ils ne scient pas le cou de leurs victimes ?

Était-ce donc si difficile de s'interroger sur cette propension de l'Occident crépusculaire à préférer incarner le mal plutôt que de le combattre ?

Dans un domaine voisin, est-il permis de s'interroger sur l'interdiction, sous peine d'être convaincu d'amalgame islamophobe, de se poser des questions sur le manque d'esprit critique de certains représentants de l'islam à l'égard des djihadistes et du terrorisme ?

C'est ainsi que le quotidien «20 minutes» daté du 14 décembre révèle les propos du président de l'Union des Musulmans de Lunel, qui gère la mosquée de cette ville méridionale d'où sont partis une dizaine de djihadistes, dont la moitié ne reviendront jamais. Loin de vouloir s'excuser, le représentant considère François Hollande comme le principal fournisseur de la plus grosse filière djihadiste.

La veille, Le Monde, évoquant un «déni», citait le même édile: «qui réclamerait à une synagogue de rendre des comptes sur des franco-israéliens partis servir dans l'armée israélienne ? Et il faudrait que nous nous excusions»?
La pression morale médiatique et intellectuelle ne doit pas être bien forte pour que Tarik Ramadan, ordinairement soucieux de respectabilité jusqu'à poser chacun de ses mots avec une précision d'orfèvre, s'est senti autorisé à moins de pondération. C'est ainsi que le site du Secours Islamique «Katibin» rapporte que «face aux questions faussement naïves de la journaliste Audrey Crespo-Mar (LCI)» la coqueluche talentueuse de nombreux musulmans de France «est restée sur ses positions et a vanté les actions du Hamas, tout en condamnant l'appellation d' «organisation terroriste», plus spécifique à l'État criminel». Déjà, la secrétaire nationale de l'UMP, Salima Saa avait dénoncé les propos de Ramadan, qualifiant Mohamed Merah «d'enfant désoeuvré,… affectueux,… pas habité par les pensées racistes antisémites… victime d'un ordre social qui l'avait déjà condamné à la marginalité.»

Mais soyons justes envers ces représentants ou porte-parole d'un certain islam de France: tout ce qui vient d'être cité est, chaque jour, véhiculé par les représentants ou les porte-parole d'une certaine extrême gauche bien en cour médiatique.
Le combat contre le racisme et l'antisémitisme, une cause nationale de gauche ?

Vraiment? Pour rester sur cette même thématique de l'esprit critique médiatique, du racisme et de l'extrême gauche, les dernières éructations de Jean-Luc Mélenchon à propos d'une députée allemande qualifiée «de caricature de boche de bandes dessinées» et qui n'ont pas donné lieu à de grandes condamnations, en disent long sur la morale sélective de l'antiracisme de pacotille.

Je n'ose imaginer, à notre époque si policée, le sort d'un tribun de droite qui aurait évoqué «une caricature de Juif ou d'Arabe».

J'hésite entre la décapitation publique ou le supplice du pal. Pourquoi d'ailleurs choisir ?

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 15:51

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/12/08/31001-20141208ARTFIG00144-creteil-najat-vallaud-belkacem-manuel-valls-le-requisitoire-de-goldnadel.php

Publié le 08/12/2014



Créteil, Najat Vallaud-Belkacem, Manuel Valls: Le réquisitoire de Goldnadel

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel revient notamment sur l'agression à caractère antisémite de Créteil et sur les expérimentations de Najat Vallaud-Belkacem à l'école.
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
 
On aurait pu la croire plus modeste, au fur et à mesure de ses déconvenues électorales et intellectuelles.
Las, la gauche gauchisante n'est toujours pas décomplexée. Coups sur coups, la voilà qui récidive.

D'abord, un rapport de l'Education Nationale sur la suppression de la notation auquel n'a pas dit non Mme Vallaud-Belkacem. Tout a été dit, et plutôt bien, de Luc Ferry a Éric Zemmour, sur l'absurdité d'une théorie soixante-huitarde d'essence bourdivine destinée à déchoir de leurs droits successoraux les «héritiers» privilégiés de la culture de classe.

Mais en réalité, et plus profondément, l'idéologie des petits maîtres post-marxistes est à replacer dans ce mouvement rageur qui s'applique à déstructurer compulsivement l'identité de l'être occidental.
Après l'avoir dépouillé de son Etat, de sa nation, de son sexe, gommer toute différence reconnaissable et quantifiable entre les individus intelligents et les autres devient un impératif utile, «puisque tous les hommes sont intelligents» à l'état de nature.

Dans ce cadre sublimement destructeur, il était délicieux de vouloir priver le français encore majoritaire d'un des symboles les plus festifs de sa culture historique: la crèche de Noël.
Et ici encore l'explication de cette ineptie gauchisante, de cette anti-divine bourde, par une crise de prurit laïcarde, encore qu'elle soit pertinente, est trop courte.
Car c'est la vieille fille aînée de l'église que les préfets de la république socialiste poursuivent de leur aigreur, et elle seule.

Quand le maire de Paris invite à ripailler pour la nuit du ramadan, de manière plus dispendieuse que d'admirer un santon en Vendée ou à Béziers, les arrière-petits-fils arriérés du petit père Combes se font moins maniérés.
Je sais aussi un journaliste à Radio France, Fabrice le Quintrec pour ne pas le nommer, qui se bat depuis des lustres pour ne pas être pénalisé sur son salaire - au rebours de ses confrères juifs et musulmans - quand il veut fêter l'Ascension ou l'Assomption.

Mais la bêtise bornée de la gauche gauchisante ne connaît point de bornes.

 

Un couple de jeunes juifs a été violenté à Créteil après avoir été ciblé spécifiquement.
Aussitôt, il n'est question que de lutter chaque jour contre l'antisémitisme.
À quoi bon ce prêchi-prêcha stérile, si c'est pour refuser de désigner, derrière ce tendre vocable de «jeunes», une haine allogène principalement d'origine islamique dont on sait pertinemment qu'elle est le premier terreau d'une violence non seulement antisémite mais encore anti-occidentale qui pourrit la vie des juifs et de ceux qui ne le sont pas.
Le Monde de cette semaine, tout en publiant un article sur le drame de Créteil dans lequel est reconnu le caractère antisémite du cambriolage suivi de viol, a publié une opinion de Nonna Mayer, dans laquelle celle-ci invite à plus de «rigueur» pour traiter de l'antisémitisme en France. En substance, elle dénie toute pertinence au rapport Fondapol qui révèle que 8 musulmans sur 10 nourriraient des préjugés à l'encontre des juifs. Déni est le mot juste.

C'est avec la même cohérence, à défaut de rigueur, que la même dame, dans le mitan des années 90, considérait que les Français qui trouvaient l'immigration excessive étaient racistes et xénophobes.
Le premier ministre, ordinairement plus explicite, a déclaré que l'antisémitisme devait être un combat de tous les jours.

Personne ne m'empêchera d'écrire que ce 2 décembre dernier où l'extrême gauche et la gauche socialiste ont formé le vœu rien moins que pieux de déclarer un état Palestine pour caresser dans le sens du poil les barbus des cités, ne fut pas un jour de glorieux combat.
La veille, lors d'un débat télévisé, je reprochais à la sénatrice Benbassa la présence de certains de ses verts camarades à ces manifestations de juillet «en faveur de Gaza», où l'on cria "mort aux juifs!" et attaqua des synagogues. Notre antiraciste revendiquée hurla à la calomnie.
Pour savoir qui dit vrai et qui ment, je renvoie mes lecteurs au Figaro du 24 juillet, et notamment au rôle du maire EELV du deuxième arrondissement de Paris.

Manuel Valls, irréprochable sur le sujet, sermonna vertement les élus prétendument écologistes pour leur scandaleuse présence.
Mais ce sont ces mêmes Verts, ce sont les communistes, c'est le Front de gauche, également présents dans les manifestations de haine, que le premier ministre, que le premier secrétaire du parti socialiste, continuent de vouloir enrôler dans une union de la gauche dont ils ne sont toujours pas revenus.
Le combat de tous les jours est déjà terminé.

Ce combat contre la bêtise, la violence et le conformisme intolérant, qui gâchent la vie des gens, et pas seulement des juifs, la droite n'a toujours pas compris qu'il était avant tout médiatique.
Je ne cesse ici et ailleurs de dénoncer les errements de l'audiovisuel de service public en la matière.
L'excellent «Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique» (OJIM.fr) vient d'en donner récemment un exemple accablant.

Le vendredi 21 novembre, l'animatrice productrice de France Culture, Hélène Hazéra, par ailleurs transsexuelle et militante LGBT, a tenu au micro des propos invraisemblables sans que personne ne s'en offusque.
Interrogé(e) sur le thème de la transsexualité abordée dans les médias, celle-ci a en effet estimé très sérieusement et avec agacement qu'«il faudrait prendre tous les journalistes et les mettre dans des camps de travail et leur faire un peu de remise à niveau » !

On imagine le sort d'un intellectuel de droite qui aurait eu la funeste idée de proposer un tel programme pour contraindre les journalistes de service public à une plus grande neutralité.

Gilles William Goldnadel ©

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 10:04

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/11/19/31002-20141119ARTFIG00345-gilles-william-goldnadel-le-vote-des-deputes-va-encourager-le-maximalisme-des-palestiniens.php

19/11/14

Gilles-William Goldnadel: Le vote des députés va encourager le maximalisme des Palestiniens

 

FIGAROVOX - Pour le polémiste Gilles-William Goldnadel, le vote de l'Assemblée nationale du 28 novembre sur la reconnaissance de l'Etat palestinien va donner un blanc-seing au Fatah pour bloquer les négociations.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

 


Ainsi donc, des parlementaires de la gauche socialiste et de l’extrême-gauche écologiste veulent faire adopter des propositions de loi visant à voir reconnu un « État de Palestine ».
Alors même que je suis depuis toujours partisan de la création d'un État pour les Arabes de Palestine, je vais tenter d'expliquer pour quelles raisons je suis opposé à ces initiatives.
Je sais ma tâche délicate, dans un contexte passionnel rien moins que rationnel et où les faits cèdent constamment le pas à l'idéologie.
 
C'est ainsi que les auteurs des propositions de loi reconnaissent qu'elles n'ont qu'un caractère symbolique. Ils sont conscients que sur le plan juridique international, elles n'ont aucun sens ni aucune légalité, en l'absence de frontières délimitées et d’une représentation politique des Arabes de Palestine, divisés en deux camps.
 
Même lorsqu'il s'agit d'un drame qui peut enflammer une région qui brûle déjà d’un feu infernal et qui s'est exporté en France pendant l'été, la gauche n'a pas perdu son goût du psychodrame lyrique et de la pensée magique.
 
Elle devrait pourtant savoir que la poésie politique a été dans l'histoire malheureuse des hommes le plus efficace des fossoyeurs des grands cimetières sous la lune.
Peu importe qu'elle se soit constamment trompée. Elle préfère, comme on le sait, avoir esthétiquement tort avec Sartre que raison ingratement avec Aron.
 
Il faut voir avec quelle superbe, il n'y a encore que quelques mois, elle traitait avec arrogance ceux qui manifestaient quelque prudence devant ce qu'elle appelait extatiquement « le printemps arabe » et qu'elle assurait avec hauteur que l'islamisme triomphant dans les urnes allait se dissoudre dans la démocratie.
C'est un drame énigmatique que cette gauche intellectuelle ou politique continue d'exercer son influence sur le monde médiatique et politique français.
 
Il y a évidemment une raison plus fondamentale qui explique mon opposition.
Et ici encore, je sais la difficulté à être lisible. Le monde médiatique et politique français a su depuis longtemps démontrer son grand esprit critique à l'égard de l'État Israël. Il existe des motifs que je n'aime pas mais connais bien et qui reposent d'abord et avant tout sur une détestation pathologique de l'État-nation occidental issue de 1968. Le fait qu'il s'agit d'un État juif n'est pas une circonstance améliorante. Ils existent aussi des considérations commerciales et diplomatiques sur lesquelles je ne devrais même pas insister même si elles sont aujourd'hui occultées.
 
Mais il existe aussi de bonnes raisons de critiquer Israël, dont le personnel politique ne brille ni par la qualité ni par la créativité. Et je ne méconnais certainement pas, dans ce contexte politicien, le problème des implantations.
 
Il n'en demeure pas moins que le monde politique et médiatique français ne montre pas, c'est un euphémisme cruel, le même esprit critique à l'égard de la partie arabe palestinienne.
Il y a quelques jours, dans ce même journal, citations à l'appui, je démontrais que les déclarations incendiaires et antijuives à propos des mosquées de Jérusalem d'un président de l'Autorité Palestinienne, obstinément considéré comme « modéré », avaient été occultées.
Si l'on avait voulu, et si l’on veut encore, obliger les parties à un compromis territorial forcément douloureux, il eut fallu, il faut encore, leur tordre le bras avec équité.
 
Or, alors que la politique d’implantation d'Israël fait l'objet d'une critique unanime, l'irrédentisme palestinien qui sévit encore se caractérise par la poursuite de ses exigences sur le retour des petits-enfants des réfugiés au sein d'Israël ainsi que par son refus de reconnaître celui-ci comme l'État du peuple juif. Cette constance, qui est centenaire, leur a fait refuser les propositions de partage des gouvernements Barak et Olmert, y compris sur Jérusalem. Étrangement, le monde oublieux l’a oublié.
Cette constance, tolérée avec trop d'indulgence, explique avant tout des déconvenues dont ils sont les premiers responsables, et en dit long sur les arrière-pensées communes des représentants divisés du peuple Arabe de Palestine.
 
Accorder aujourd'hui une satisfaction politique symbolique à cette partie sans contrepartie ne fera que l'encourager à poursuivre cette politique irrédentiste.
 
Au début de son mandat, il était du pouvoir du président américain de tordre les bras des mandataires politiques arabes et juifs. C'était même un service à leur rendre à l'égard de leurs radicaux toujours prompts aux cyniques surenchères.
 
Sa politique calamiteuse et tendre pour les islamistes n'a fait qu'imiter l'hémiplégie morale et politique qui sévit encore en Europe. La Syrie, l'Irak, la Libye n'existent pratiquement plus.

 

Il n'est pas indispensable de poursuivre cette politique à l'égard d'Israël.


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