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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 17:11

 

PARU SUR LE SITE Valeurs Actuelles

http://www.valeursactuelles.com

 

http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/j%E2%80%99avoue.-344%C3%A8me-salaud-cest-moi20131104.html

 

L'oeil de Goldnadel

4 novembre 2013  

J’avoue. Le 344valeurs-actuelles-logo-webème salaud : c'est moi par Gilles-William Goldnadel

L'oeil de Goldnadel. Chaque semaine, Gilles-William Goldnadel propose aux lecteurs de Valeurs actuelles son Regard sur l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur les manifestations des "bonnets rouges", la pétition des 343 salopards et sur la polémique qui a suivi la libération des otages Français...

On aura beaucoup glosé cette semaine dans les gazettes du royaume de France pour savoir si la révolte des bonnets rouges bretons préfigure le nouveau grand soir. Autrement dit, si 1675 annonce l'imminence de 1789.

Poser ainsi cette question de politique fiction, contre l'évidence arithmétique, c'est évidemment inciter à répondre par la négative. Mais c'est oublier, ce faisant, quelques différences psychologiques qui invitent à la prudence.

En 1675, les torreben (littéralement « casse-têtes ») excédés avaient face à eux le Roi-Soleil et ses dragons.

En 2013, les provinciaux abandonnés, déboussolés, acculturés, rançonnés, ulcérés par les petits marquis du Paris politique et médiatique ont en face d’eux François de Hollande.

Il y a certes, du Louis et du bourbon dans la personne du monarque républicain, mais davantage du malheureux seizième du nom, que du fils d'Anne d'Autriche.

Tout, sans médire ni maudire, y fait songer en pire : sa gentille bonhomie, sa rondeur enveloppante, sa simplicité très normale, sa démarche incertaine, ses tergiversations, ses atermoiements, ses roueries avec de grosses ficelles, son aristocratie de privilégiés qui le moquent ou le trahissent impunément, son clergé dédaigneux excommuniant l’hérétique, ses fermiers généraux rançonneurs. Tout, jusqu'à sa souveraine indocile et gaffeuse.

Rappelons cependant que le roi serrurier, voyant venir les nuées, ne voulait pas régner.

François le corrézien, pour une couronne, fit des pieds et des mains. Avait-il toute sa tête ?

 

J’avoue. Le 344e  salaud : c'est moi. Je m’en vais signer la pétition « touche pas à ma pute ! ».

Davantage encore aujourd'hui qu'hier. Depuis, que les chaisières du féminisme gauchisant et les Javert du socialisme dénonciateur ont sonné le tocsin et la charge anti réactionnaire.

Depuis aussi que Bedos le jeune a quitté la barque dès le premier coup de semonce, prétextant qu'il pensait avoir signé en compagnie de mère Teresa et de Mgr Gaillot et non de père Basile et de frère Ivan.

Croyez-vous que ces petits Messieurs et ces grandes dames ont voulu discuter le fond de la harangue honnie d'Élisabeth Lévy ? Que nenni.

 

La plupart des cerbères aboyeurs n’osent reprendre à leur compte les propos hallucinés de Mme Vallaut-Belkacem voulant éradiquer la prostitution. Pas davantage, la meute -pourtant largement tirant à gauche- ne soutient la proposition socialiste de pénaliser les clients.

Me vautrant plus loin dans la fange et le stupre que mes 343 autres compagnons d'opprobre, je soutiens que la prostitution n'est pas un mal nécessaire mais une salutaire nécessité, lorsqu'elle est librement acceptée par la (ou le, curieusement oublié) prostitué(e).

Je pense, avant tout, aux disgracieux, aux mal foutus, aux solitaires, aux timides, aux laissés-pour-compte, aux véritables victimes de la cruelle indifférence, qui ont bien le droit, eux aussi, de temps en temps, à un peu de chaleur humaine, pour autant qu'elle soit proposée sans contrainte ni violence.

Je crois, pour avoir défendu quelques « proxos » pacifiques, avec l’accord de leurs libres partenaires, en savoir sur ce chapitre, un peu plus que ces dames aux chapeaux verts ou rouges

Mais non, c’est pour la forme et la frime, que l'on veut coller au poteau les 19 insoumis : pêle-mêle : parce que le texte serait « mal écrit », par des hommes, par des clients putatifs et non des putes, parce que, sacrilège, il profanerait par le pastiche, les pieux souvenirs du manifeste des salopes ou la sainte relique de la jaune menotte de « touche pas à mon pote ».

Parce que sans doute aussi, le mode pétitionnaire, comme la manif, n'est pas pour tous, mais seulement pour certains.

 

Enfin, et surtout, parce que ce texte serait celui des « beaufs »

Alors que j'allais me hasarder à quelque spéculation intellectuelle pour dénoncer qui l’on cachait derrière cette beaufitude abhorrée, voilà la responsable « d’Osons le féminisme ! », flétrissant la pétition « abjecte » (le Figaro-Madame), qui nous les sert sur un plateau.

J'avais bien deviné : les beaufs, ce sont les « mâles blancs de plus de 50 ans ». C'est dans cette race infâme, dans ce mal blanc purulent à évider, qu'on trouve, les tortionnaires virils des pauvres filles de joie.

Salauds de blancs. Moi qui pensais, que les bancs de maquereaux violents, d’organisateurs de tournantes, de harengs esclavagistes de la traite de chair humaine n'étaient pas pêchés dans les viviers du Couchant

Mais la féministe distraite aura oublié dans sa description de l'ignominie masculine occidentale déclinante une condition aggravante : l'hétérosexualité.

Raison pourquoi, M. Pierre Bergé, ne reçut pas autant de bois vert à la volée, lorsqu'il asséna que le ventre des femmes pouvait être loué aux fins de procréation artificielle, comme toute autre marchandise…

Nous sommes tous des michetons bretons.


Si je ne le dis pas, alors qui va le dire ?

Deux reporters de RFI assassinés au Mali. Les journalistes parlent enfin de « barbarie » et de « sauvagerie ». Oui. L'an dernier, dans d'autres colonnes, je m'étais étonné de l'étonnement hautain de certains médias français, à la suite d'une campagne d'affichage dans le métro new-yorkais qualifiant les djihadistes de « sauvages ». La civilisation des hommes justes, c'est aussi la capacité de détester la haine.

 

 

Au-delà de la maladroite bourde commise par Marine Le Pen, un vrai problème est posé : pourquoi continuer à payer rançon en douce ? La presse commence, enfin, à se demander si les exemples de fermeté anglaise ou de brutalité russe ne devraient pas être suivis, précisément pour rendre nos ressortissants moins attrayants. Les journalistes devraient pousser encore plus loin la réflexion jusqu'à remettre en question la légitimité des grand-messes médiatiques de retrouvailles au cours desquelles les responsables politiques s'attribuent sans mérite particulier les beaux rôles. D'autant que la vérité oblige à écrire que les otages ne sont pas des héros à célébrer mais des victimes à consoler et à laisser en paix.

 

Dans ce contexte, la décision du gouvernement israélien de libérer, à nouveau, 26 terroristes (ou « prisonniers » comme l'écrivent, de manière plus euphémique, les médias hexagonaux) est discutable et a été discutée avec amertume, notamment par les parents des victimes.

Dans le même temps, le même gouvernement prenait la décision d'autoriser la construction de nouveaux logements à Jérusalem. Au-delà du caractère politiquement discutable de la mesure, les mêmes médias hexagonaux ont utilisé sans parcimonie particulière le terme de « colonies ».

Je ne me lasserai jamais de constater que ceux qui n'hésitent pas à qualifier de colons, des Juifs en Judée, trouveraient abject de qualifier identiquement des Arabes sans-papiers en notre Ile de France.

 

 

Dimanche, devant des écoliers iraniens, l'ayatollah Khamenei a qualifié Israël « d'État illégitime et bâtard ». Celui-ci est le guide spirituel de ce président Rohani que M. Obama, décidément au meilleur de sa forme, considère désormais comme « modéré », sans pour autant qu’il ait fait la moindre concession dans le domaine du nucléaire militaire.

Nombre de commentateurs européens ont pris pour argent comptant l'opinion d'un président si démonétisé dans son pays que, cette semaine, le magazine Forbes le rétrograde désormais derrière Poutine parmi les présidents influents.

C'est beau la confiance.

 

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commentaires

B
<br /> ah,cet article du monde est dans la droite ligne des manoeuvres de la gauche!je ne cautionne bien évidement pas l ex candidate du fn dans ces propos mais Mr Roselmack pepetue les grands classique<br /> de la peur du racisme soi disant grandissant en france.La ficelle est vraiment grosse!<br />
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P
<br /> @ Palmoni:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Parmi tes perles (qu'il est inutile d'approfondir)...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "La politique d’Obama est largement une réaction aux errements de son prédécesseur."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dans un gouvernement socialiste, tu aurais fait un excellent ministre.<br /> <br /> <br />  <br />
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P
<br /> En vérité, le « dérapage » d'Anne-Sophie Leclere  n'est pas pour me déplaire. Parce qu'il n'est pas qu'un dérapage, il est l'expression, peu<br /> reluisante, d'une vision du monde partagée au sein du Front national. S'il est faux de dire que tous les électeurs et militants du FN sont racistes, il était tout<br /> aussi faux de dire qu'il n'y a pas de racisme dans ce parti. La xénophobie, le racisme en constituent même le ciment essentiel. Et il n'est pas inutile que son<br /> vernis républicain, grossier maquillage dont Marine Le Pen le badigeonne consciencieusement, s'écaille de temps en temps.<br /> <br /> <br />  "Y'A BON BANANIA"<br /> <br /> <br /> Ce qui me chagrine, c'est le fond de racisme qui résiste au temps et aux mots d'ordre, pas seulement au sein du FN, mais au plus profond de la société française. C'est un héritage des temps<br /> anciens, une justification pour une domination suprême et criminelle : l'esclavage et la colonisation.<br /> <br /> <br /> Mais ce racisme a laissé des traces et, si on était capable de lire l'inconscient des Français, on y découvrirait bien souvent un Noir<br /> naïf, s'exprimant dans un français approximatif, et dépourvu d'Histoire ou, tout du moins, d'oeuvre civilisatrice. Une vision que certains cultivent aujourd'hui encore, à leur corps défendant<br /> parfois. Combien de fois ai-je dû expliquer à un restaurateur ou même à un camarade que les vieilles<br /> affiches « Y'a bon Banania » qu'ils accrochent à leurs murs ne peuvent pas être regardées qu'avec amusement ou nostalgie. Comme certains albums de bande<br /> dessinée qui ont égayé notre enfance, elles laissent des empreintes d'un autre temps dans nos imaginaires.<br /> <br /> <br /> Tant que l'on laissera ces peaux de Banania traîner dans nos cerveaux, des glissades et dérapages vers l'injure<br /> raciste sont à craindre. Surtout par les temps qui courent, avec cette crise qui alimente la xénophobie de son bien étrange carburant : la jalousie envers plus mal loti<br /> que soi.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Harry Roselmack - Journaliste.<br /> <br /> <br />  <br />
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P
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/04/harry-roselmack-la-france-raciste-est-de-retour_3508055_3232.html<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Harry Roselmack:<br /> <br /> <br /> "La France raciste est de retour"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Depuis longtemps, la France joue au bras de fer. Sa République contre<br /> sa société. Ses idéaux face à son quotidien. Deux forces opposées, en équilibre précaire, comme ces poignées de mains tenues en équerre par des biceps gonflés à<br /> bloc.<br /> <br /> <br /> La République, née de la révolution contre les privilèges, s'est dotée<br /> d'un triptyque impossible pour tordre le bras à la nature même des hommes : liberté, égalité,<br /> fraternité pour en finir avec la division, le rapport de force, l'assujettissement de l'autre. C'était sans compter l'homme derrière le citoyen. Cet insoumis refuse tous les diktats, et surtout ceux qui ambitionnent d'imposer de bons sentiments. Jamais, ni sous la terreur du Comité de salut public de ses débuts sanglants, ni après la tentative de Mai 68, la<br /> République ne parvint à l'égalité, la liberté et la fraternité.<br /> <br /> <br /> Il y a pourtant une chose que la République a su créer : un sentiment d'appartenance et d'attachement national chez des gens de classes sociales différentes, de cultures différentes, de couleurs<br /> différentes. Je me vois peu, mais je ne me vois pas Noir. En tout cas, je ne me qualifie pas comme tel, en général. Je suis d'abord un homme, un fils, un frère, un mari et un père, un citoyen, un<br /> journaliste, un passionné et… oui, oui, c'est vrai, je suis noir. La République, son slogan et ses lois parviennent, la plupart du temps, à me le faire oublier.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "ME VOILÀ RAMENÉ À MA CONDITION DE NÈGRE"<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et voilà qu'une minorité grandissante qui se présente comme gardienne ou salvatrice de<br /> cette République française vient briser cette prouesse cocardière. Me voilà ramené à ma condition<br /> nègre. Me voilà attablé avec d'autres Noirs parce qu'ils sont noirs. Et me voilà en train de m'offusquer d'une idiotie qui ne m'atteignait guère : le racisme.<br /> Parce que l'expression de ce racisme, dans la bouche d'une candidate Front national aux municipales (exclue depuis), était primaire, parce qu'elle recourait à une<br /> iconographie profondément choquante qui niait au nègre le statut d'être humain, elle m'a amené à m'interroger, en<br /> tant que Noir d'abord, en tant que citoyen, fils, père et mari ensuite.<br /> <br /> <br /> La France sursaute en se découvrant communautarisée, mais ce que je décris témoigne du fait<br /> que le communautarisme en France n'est ni naturel ni spontané. C'est une réaction née d'une duperie : le hiatus congénital entre la promesse républicaine et la réalité de la société<br /> française.<br /> <br /> <br /> En vérité, le « dérapage » d'Anne-Sophie Leclere n'est pas pour<br /> me déplaire<br />
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B
<br /> une fois de plus une plume couchant des mots si beaux décrivant une vérité désespérement cruelle!que dire de plus?qu il reste encore de grands hommes.merci tout simplement...............<br />
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