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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 13:25

DES CAILLOUX ET DES ROSES

 

Je reviens d'Israël. J'y ai rencontré de nombreuses personnalités politiques. La seule, à mon sens, qui sorte du lot commun s'appelle Benjamin Netanyahu. Il ne cesse d'expliquer que nous sommes en 1938 et que l'Allemagne d'hier c'est l'Iran d'aujourd'hui.

 

 Je veux dire ici à quel point je trouve la grande majorité du personnel politique israélien, médiocre.

Le grand responsable en est le mode de scrutin électoral à la proportionnelle intégrale. Il rend le pays ingouvernable à brève échéance, il favorise la dictature des petits partis charnières, il oblige les caractères les plus déterminés au compromis corrupteur, enfin, et surtout, ce scrutin ou l'on choisit son représentant sur une liste établie par les partis transforme la consultation démocratique en  fabrique de simplets.

Je prétends que le député israélien moyen n'arrive pas à la cheville, au plan intellectuel ou moral, du député français moyen.

 

Pour être élu, ce dernier doit avoir un minimum de charisme et de vernis culturel. Pour figurer en bonne place sur la liste, le premier doit seulement faire montre d'entregent et de servilité.

Pour un pays ordinaire, ce mode de scrutin est d'un érotisme décadent. Pour une nation qui se bat  dos au mur, il relève de la  pornographie criminelle.   

Pour en revenir à Bibi, je crois, ou plutôt j'espère, qu'il se trompe. Nous ne sommes pas tout à fait en 1938. Mais plutôt en 1934. Les nazis n'ont pas encore réoccupé la Rhénanie démilitarisée. Albert Sarraut n'a pas encore démontré sa sotte incompétence. Les mollahs  n'ont pas encore franchi le Rhin. Les va-t'en-paix n'ont pas encore triomphé.

Il n'empêche. Albert Sarraut vient de traverser l'Atlantique. Il s'appelle aujourd'hui James Baker. Il prône le dialogue avec l'Iran et la Syrie. Les va-t'en-paix peuvent exulter.

On se souvient du mot de Daladier, revenant de Munich et murmurant "les cons" à l'adresse des pékins venus l'acclamer après qu'il ait vendu la Tchécoslovaquie en échange d'une fausse paix sans honneur.

Nous n'avons sans doute plus quatre ans pour faire taire les cons.

Quand donc Madame Royal est-elle vraie ?

Quand elle est au Liban et qu'elle envisage sérieusement de rencontrer un membre du Hamas ?

Quand elle est en Israël et qu'elle déclare qu'elle ne peut rencontrer le représentant d'une organisation terroriste ?

Toujours ? Jamais ?

Pour répondre à cette question, on pourrait peut-être interroger son plus proche collaborateur, j'ai nommé Jean-Louis Bianco, qu'elle a fait son directeur de campagne.

Le 19 mai 2006, celui-ci a rencontré Madame Monique Étienne, présidente de l'association France-Palestine Solidarité 04.

À cette occasion, M. Bianco, es qualité de Président du Conseil Général de Provence a signé avec Mme Étienne un texte fort éclairant dans lequel ils protestent contre les sanctions contre le Hamas.

Je cite le bras droit de Madame Royal : « Le Conseil des ministres européens des Affaires Etrangères a pris une décision politique grave en décidant de suspendre une partie importante de son aide financière au peuple palestinien. La suspension de l'aide (...) apparaît comme une volonté d'étranglement économique et social et comme la sanction de tout un peuple qui connaît déjà une terrible situation sociale. La décision de l'Union européenne revient ainsi encourager Israël à poursuivre, en toute impunité, sa politique unilatérale, en contradiction flagrante avec le droit international ».

J'ai cherché en vain dans le texte précité la moindre référence, la plus discrète critique du terrorisme ou de la chartre de l'organisation islamiste. Rien. Pas un mot. Pas une lettre.

On voudra bien comprendre ma perplexité.

Lorsque Lionel Jospin avait qualifié le Hezbollah « d'organisation terroriste », les Palestiniens l'avaient accueilli par une volée de pierres.

Du coup, à Paris, on a aussitôt conclu qu'il avait commis une bourde.

Lorsque Madame Royal n'a pas pipé après qu'un représentant de la même organisation ait comparé l'État juif au nazisme, les Israéliens l'on couvert de fleurs.

 Du coup, à Paris, on a conclu que sa visite était plutôt réussie.

Quand je vous le disais que le personnel politique israélien était exceptionnel.

GWG

 

 

 

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commentaires

C
 <br /> Marcus, a mon avis, ce sont 2 choses differentes. Depuis Begin, droite et gauche ont alternes au pouvoir. Ce n'est pas leur bilan qui les a chasses du pouvoir, mais plutot ce systeme politique dont parle GWG et dont personne n'a encore trouve la formule ideale. Alors, est ce que Netanyahou serait reste au pouvoir s'il avait mene une autre politique economique ? Je n'en sais rien. Est-ce que son action a ete globalement positive pour Israel ? je reponds oui. D'ailleurs, s'il trouve les faveurs meme de GWG qui fricoterait plutot avec les gauchisants israeliens, alors c'est que l'homme n'est pas mauvais du tout et qu'il n'est pas perdu pour la politique comme le sont Barak aujourd'hui et ce nul de Olmert demain.<br /> Bien amicalement.
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M
Cher clovis<br />  <br /> peut e^tre que les réformes étaient nécessaires mais quand elles vous font perdre les élections, il ya un problème, non,?et quand elles remettent en scène les opportunistes et les travaillistes, cela craint non? Cela craint d'autant plus que l'on est dans une situation terriblement dangereuse, je sais bien que des réformes étaient indispensables mais avouez qu'elles ont été brutales et largeemnt opérées aux dépens des gens qui votaient likoud, donc l'intéret général oui, le suicide politique non!<br />  <br /> bien à vous<br />  <br /> marcus<br />  
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C
Netanyahou a fait les reformes economiques que tout le monde savait necessaires ici, mais que personne n'osait faire. Son bilan, sur ce plan la a ete salue par les agences de notation internationales qui, elles, ne jugent que l'aspect economiques d'une politique. Si Israel a une telle croissance, une monnaie forte, une dette publique qui diminue et un deficit budgetaire tout a fait acceptable, ce n'est pas grace aux deputes cultives de l'assemblee nationale francaise, mais au personnel politique mediocre qui a vote les bonnes reformes proposees par Bibi.<br /> En revanche sur le plan politique, je n'oublierai pas qu'il a offert Hevron aux arabes, bien qu'il soutienne que le processus etait enclenche avant son arrivee au pouvoir et qu'il ne pouvait pas l'arreter.<br /> Pour ma part j'attends de celui qui remplacera la plus grosse brele qui n'est jamais parvenue au pouvoir,  qu'il denonce tous ces accords de munich que de doux reveurs ont signes et que de veritables irresponsables continuent encore aujourd'hui a venerer sous les cris de 'Quels cons !' d'une population qui n'en peut plus de ces piteux mendiants de la paix.
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M
Pour bibi vous avez raison, il est très loin de la caricature qu'en donné les médias, le seul reproche que je lui ferai concerne son programme économique, appliquer une politique libérale quand ceux qui votent pour vous sont les fragilisés du monde économique relève du suicide!<br /> Certes il a contribué entant que ministre des finances à redresser la situation d'Issrael, mais le prix à payer a été la défaite du likoud dans un moment très dangereux pour israel.<br /> Pour l'iran, la comparaison est assez judicieuse, même population (70 millions d'habitants), une stratégie qui joue à fond les divisions et lachetés des occidentaux, même dynamisme militaire, le complexe militaro-industriel iranien est largement sous évalué par nos soi-disant experts, l'Iran fabrique ses chars, ses avions, ses hélicos et ses canons, bien s^ûr ses missiles et devient de plus en plus technologiquement autonome.<br /> Une armée composée en partie de troupes d'élite idéologisées, oui beaucoup de choses en commun avec un certain pays d'il y a 70 ans!<br />  <br /> marcus<br />  
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A
Si je comprend bien, GWG est prêt à se battre.......jusqu'au dernier israëlien.<br /> Difficile de le suivre.<br /> Cordial shalom   André Mandel
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