PETITS MENSONGES BIEN ORDINAIRES
Qu'est ce qu ils s'imaginent à Paris ? Que les Israéliens du Nord vont accepter tranquillement de se claquemurer pendant des mois dans des abris ?
Qu'ils vont recevoir vingt roquettes et répliquer très proportionnellement par vingt autres en évitant, bien entendu, soigneusement de faire des dégâts ?
Que la vie va devenir économiquement, socialement, moralement impossible ?
Eh bien non. Israël ne tolère pas qu'on puisse, sans aucune raison politique, l'empêcher de vivre.
Mais ici, à Paris, on continue, dans le meilleur des cas, de renvoyer dos à dos Hezbollah et Israël et à considérer les Libanais, qui ont fait entrer le Hezbollah dans leur gouvernement, comme des incapables majeurs n'ayant aucun compte à rendre.
Quand je vous le disais, qu'au-delà des condamnations de façade, ni Ben Laden, ni le Hamas, ni le Hezbollah ne sont pour la caste médiatique des ennemis idéologiques à détester viscéralement.
Il n'y a qu'à voir la jubilation de certains commentateurs à observer «la résistance farouche» aux soldats de Tsahal...
Il n'y qu'à voir les non-dits et les mensonges par omission de l'encadrement informatif pour s'en convaincre.
Ainsi, on nous apprend que le chef des nazislamistes Nasrallah a présenté aux Arabes Israéliens ses excuses pour la mort de deux de leurs enfants à Nazareth.
Pas de commentaires de la presse. Il était naturel que les missiles assassinent seulement des juifs. Pas des arabes. Ni des coiffeurs. Mais le pire est à venir.
Le 24 juillet, l'ensemble de la presse audiovisuelle et écrite française répétait à l'envi les déclarations de Jan Egeland, l'envoyé de l'ONU au Liban qui accusait ni plus ni moins Israël de « violation du droit humanitaire ».
Le Monde titrait sur ses déclarations sur cinq colonnes en indiquant qu'il s'agissait d'une accusation «de l'ONU» ce qui est un mensonge par raccourci.
Mais, surtout, le lendemain, l'émissaire onusien précisait sa pensée : «de façon cohérente, du coeur du territoire du Hezbollah, mon message était que le Hezbollah doit cesser de se fondre lâchement parmi les femmes et les enfants ... J'ai entendu qu'ils étaient fiers parce qu'ils avaient perdu très peu de combattants et que ce sont les civils qui subissent le plus gros des attaques. Je ne pense pas que quiconque devrait être fier d'avoir plus de morts parmi les enfants et les femmes que les hommes armés».
Au-delà de ces petits mensonges bien ordinaires par omission délibérée, le problème de fond demeure :
- jusqu'à quand les terroristes vont-ils continuer de se protéger impunément au coeur de sanctuaires civils ?
- jusqu'à quand des inconscients, des distraits ou des malhonnêtes vont-ils s'en faire les complices ?
Il va sans dire que cette question transcende largement la question proche-orientale.
Il y a encore pire que l'horrible guerre. Il y a le pacifisme. Surtout quand ce pacifisme n'est que de pacotille et détourne la tête quand ça l'arrange.
G W G