NO PASARAN !!
Vu à la télé ce dimanche 14 décembre, sur France 2, dans l'émission de l'excellent Laurent Delahousse 13 h 15 : une conversation plus que consensuelle entre Arlette Laguiller et Carole Bouquet.
Passe-moi la moutarde, je te donne du séné. Elles étaient d'accord sur tout.
Arlette (tout le monde l'appelle tendrement ainsi), d'excellente humeur, se laissa aller à accorder un satisfecit au service public de la télévision. Carole n'écarta pas l'hypothèse d'un vote en faveur du parti révolutionnaire d'Arlette. Le tout sans la moindre contestation, par qui que ce soit, des options ou des combats de Lutte Ouvrière.
C'est au cœur de cet esthétique alliage entre le marteau, la faucille et les paillettes, au sein de ce jumelage saugrenu mais qui ne choque personne entre Cannes et Aubervilliers, sur fond d’extrême bienveillance médiatique, que l'extrême gauche a pu diffuser tranquillement une idéologie démagogique dont elle n'est plus la seule propriétaire et qu'elle partage aujourd'hui en indivision avec toute une jeunesse lobotomisée en douce et en douceur.
Vu encore à la télé : en France des petits groupes venir reprocher aux flics français ce qu'auraient fait leurs collègues grecs à un gamin de 15 ans dont ils ne savent rien des conditions de la mort et dont en réalité, ils se fichent comme d'une guigne.
Que la mortelle balle ait ou non ricoché avant d'atteindre sa jeune cible n'a, à leurs yeux, aucune importance. Que le flic et l'État qui l’emploie soient coupables, ils le déduisent de son uniforme, et il se pourrait même que la polémique à ce sujet n'ajoute quelque sel sur la plaie que l'on triture jouissivement.
Tant il est vrai que tous les totalitarismes ont leurs improbables martyrs ou leurs shahids.
Les nazis ont eu leur Horst Wessel, les islamistes qui ont assassiné Daniel Pearl l'ont égorgé sous la photo du petit Mohammed Al Dura, et les fascistes rouges n'ont pas fini d'exalter la mémoire d’Alexis Grigoropoulos.
Nous sommes tous des policiers grecs.