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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 10:41

Paru dans FIGAROVOX - lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/11/03/31003-20161103ARTFIG00160-gilles-william-goldnadel-pour-en-finir-avec-l-ideologie-gauchisante-des-medias-publics.php


Publié le 03/11/2016
 

Pour en finir avec l'idéologie gauchisante des médias publics


FIGAROVOX/CHRONIQUE - Alors que la Cour des Comptes vient de publier un rapport sévère contre la gestion de France Télévisions, Gilles-William Goldnadel dénonce dans sa chronique la partialité idéologique en vigueur au sein du service public de l'audiovisuel français.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l'association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

 
Avec une récurrence que d'aucuns trouveraient obsessive, je ne cesse de reprocher au personnel politique d'opposition leur refus de comprendre que la bataille intellectuelle et médiatique est la mère de toutes les batailles.

Dans un cadre politique belliqueux, l'absence de toute critique de la mainmise de la pensée gauchisante sur le service public de l'audiovisuel français me paraît constitutive au mieux de l'inintelligence politique, au pire de la couardise. À moins, bien entendu que la lâcheté soit préférable à la bêtise…

Alors que je me trouvais dans une sorte de renoncement, les propos d'Éric Ciotti, au micro de France Inter, dimanche dernier, mettant en cause, fusse avec modération, l'impartialité du service dont s'agit ainsi que celle du CSA ont mis sur mon cœur d'usager résigné un baume bienfaisant. Généralement en effet, les hommes politiques de droite, même les forts en gueule, ont tendance - par pusillanimité, complaisance obséquieuse ou encore en raison d'un surmoi social persistant - de mettre un bœuf sur leur langue lorsqu'ils pénètrent dans la Notre-Dame bien ronde de la bien-pensance ronronnante.

Bien en a pris d'ailleurs au député méridional, puisque les préposés ont préféré battre en retraite de fonctionnaires, plutôt que de rompre imprudemment des lances pour éteindre le début d'incendie.
Je n'y peux rien si ce service audiovisuel que l'on dit public a le don de me mettre dans une rage qui n'a plus rien de privée, si j'en juge au nombre de commentaires approbateurs que mes fréquents accès de colère subite suscitent.

Prenez France 2 et son émission phare du samedi soir: On N'est Pas Couché. Souvenez-vous que son animateur, Laurent Ruquier, qui lui aussi est colérique, avait piqué une crise sévère contre ce qu'il nomma avec finesse et modération «la fachosphère» de Twitter. L'intéressé n'avait pas apprécié les nombreux gazouillis qui moquaient son émission et ses animateurs. Il morigéna pour le même tarif ces journalistes qui accordaient du prix à l'opinion de ces fâcheux de cette fâcheuse sphère qui ne devraient même pas avoir droit à l'avis.

Souvenez-vous encore qu'il n'y a pas trois semaines, un certain Éric Z. faillit être condamné à la mort civile et professionnelle pour avoir maladroitement qualifié le sacrifice des islamistes suicidaires en l'opposant au refus européen de mourir pour la patrie.

La kyrielle de folliculaires qui ordinairement reprochent à l'intellectuel téméraire ses jugements tranchés sur l'islam n'étaient pas loin de vouloir rétablir la guillotine à son usage exclusif pour crime de complicité avec le djihadisme.

Or, ce samedi soir sur la terre de Ruquier, Magyd Cherfi, fondateur du groupe toulousain Zebda, et invité à traiter de ces questions d'identité qui le taraudent et lui ont inspiré un livre, déclarait qu'il fallait éprouver de «l'empathie» pour Mohamed Merah.

Il est de médiocre utilité que je rappelle à mes lecteurs que Mohamed Merah est cet autre toulousain qui massacra des enfants dans une école parce qu'ils étaient juifs et des chrétiens et des musulmans parce qu'ils étaient soldats. Le genre d'individu qui ne commande pas ordinairement une empathie obligatoire.

Curieusement, l'étrange sortie de l'artiste (j'écris «étrange», car pour avoir débattu avec lui, je l'avais trouvé intelligent et pondéré) n'a provoqué lors de l'émission ou après, aucune bronca particulière, aucun intellectuel ou artiste branché n'ayant cru devoir broncher.

J'observe encore, sans étonnement feint car mon expérience de la double comptabilité morale est illimitée, qu'aucune organisation «antiraciste» ou encore le CSA n'ont protesté et que le parquet de Paris, au rebours de ce qui se passe pour Éric Z. ne s'est chargé d'enquêter préliminairement sur l'existence d'une éventuelle apologie du terrorisme.

Il est vrai qu'il ne s'agit pas de Causeur, mais seulement du service public télévisuel.
Un service inestimable, puisqu'une nouvelle fois, la Cour des Comptes dans un rapport fort vinaigré, a assaisonné copieusement la direction de France Télévisions.

Dans un mémoire qui ne flanche pas , les magistrats invitent celle-ci à se pencher sur «le contenu effectif des postes occupés par les salariés les mieux rémunérés de l'entreprise». En effet, 547 salariés du groupe public perçoivent un salaire supérieur à 8000 € bruts par mois, dont 191 bénéficient d'une rémunération supérieure à 120 000 € annuels bruts.

Les Sages s'étonnent d'une «disproportion encore plus marquée au sein de la direction de l'information où le nombre de cadres atteint 40 %, dont 149 rédacteurs en chef ou rédacteurs en chef adjoints».
Il y a ainsi trois fois plus de cadres chez France Télévisions, détenue à 100% par l'État français que dans les autres entreprises de l'hexagone. (Je conseille fortement la lecture quotidienne et édifiante d'Ojim.fr, source rafraîchissante d'information indépendante sur le sujet).

Ceci posé, les rapports précédents sur une gabegie et un gouffre financier abyssal n'ont pas empêché Madame Ernotte et ses mentors idéologiques de créer une chaîne France Info que presque personne ne regarde. Pourquoi se priver, puisque la redevance publique suivra ?

Pourquoi surtout se gêner puisqu'en dehors de quelques francs-tireurs trop peu partisans, aucune contestation véritable de l'absence de pluralisme, de la mainmise idéologique (le cas d'Arte mériterait un article, un livre, voire une commission d'enquête…) et des excès financiers n'existe véritablement.
Par une curieuse inversion des normes, c'est au contraire le service public défaillant qui s'arroge le droit de juger sévèrement les fautes éventuelles commises dans le privé ou par les politiques.

Je conseillerais à Élise Lucet de traiter les responsables financiers de France Télévision ou de Radio France avec la même vigueur qu'elle a traité dernièrement le maire de Nice. Et avant de condamner, à tort ou à raison, Vincent Bolloré pour la manière dont il gère sa chaîne privée, la ministre de la Culture Madame Azoulay aurait été bien inspirée d'étudier le sort de Philippe Verdier (que j'ai l'honneur de défendre), présentateur de la météo nationale et renvoyé sur-le-champ pour avoir osé écrire un livre sans l'imprimatur préalable d'un comité de censure morale et politique aussi invisible qu'omnipotent.
Sévérité bien ordonnée commence par le service public.

Je conseille donc à celui qui sortira vainqueur de la primaire à droite de faire de la captation par l'idéologie gauchisante des moyens d'information étatiques, un thème électoral majeur.

Il aura tout à y gagner. Le service du public aussi.

Notre liberté bien d'avantage encore.

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commentaires

G
Bravo. C'est simple, il faudrait commencer par supprimer le ministère de la culture. Aux déchaînements qui suivraient on verrait tout de suite que c'est ce qu'il fallait faire.
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P
Cher Maître, ils sont tous pieds et poings liés et/ou corrompus jusqu'à la moelle. Quant aux français non-musulmans, aux urnes, ils sont depuis longtemps d'un absentéisme mortifère ; je ne vous apprends rien.<br /> Concernant ce Magyd Cherfi vous dites "...je l'avais trouvé intelligent et pondéré.", permettez-moi de vous répondre qu'à la lecture de son vécu et de ce qu'il est devenu, on ne peut ressentir que méfiance ; il n'a jamais pris aucun risque et encore moins position vis-à-vis de sa religion. Il est et restera ce qu'il est : Musulman avant tout.<br /> <br /> Pour info, un article sur ce fourbe de Cherfi : « Vous voulez le Front National ? Chiche » publié le 24 octobre 2016 dans Bibliobs par Fabrice Pliskin ; extraits :<br /> <br /> - MC : Il se trouve qu’on est là, immigrés, Maghrébins, musulmans, enfants d’immigrés. Et de plus en plus nombreux. C’est vrai. L’islam va devenir la première religion de France. A terme. Il faut accepter cette évidence. Moi, je dis : faites avec. Il faut plus de mosquées. Seront-elles à la solde de je ne sais quel Daech ? Non. Elles seront dirigées par des citoyens dignes de ce nom, musulmans et patriotes. C’est mon pari. (Faux-jeton !)<br /> <br /> - FP : Vous allez voter pour qui à la présidentielle ? <br /> - MC : J’ai un cérémonial vieillot et mesquin. Je vote extrême gauche au premier tour et socialiste au second. (Tout est dit)<br /> <br /> - FP : Et si, par extraordinaire, il n’y a pas de socialiste au second tour ? <br /> - MC : Alors, cette fois, je ne vote pas. Vous voulez le Front national ? J’ai envie de dire chiche. J’ai cinquante balais. Je suis fatigué de répéter depuis trente ans que le Front national n’est pas une solution. (Pour sur, on attend pas d'un gauchiste qu'il fasse la promotion de la droite)<br /> […]<br /> Voici l'article, ça vaut la peine :<br /> http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20161021.OBS0152/magyd-cherfi-vous-voulez-le-fn-chiche.html<br /> <br /> Aujourd'hui, et plus que jamais, cet ignoble individu peut se permettre une sortie comme celle que vous dénoncez, Maître, "Magyd Cherfi, ... déclarait qu'il fallait éprouver de «l'empathie» pour Mohamed Merah. », car il est certain de son impunité. <br /> <br /> Mon histoire fait partie des seules et vraies réalités de la France d'aujourd'hui, Maître, car elle contient et exprime, à tous les points de vues, le malaise et la descente aux enfers de notre pays. Je suis entièrement isolée et les miens, les bons français bien catholiques et/ou laïques, n'ont pas bougé, quand ils n'ont pas participé. <br /> Merveilleux Monsieur de La Fontaine, "Le pot de terre contre le pot de fer." ; en sommes-nous donc là ?
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P
Pardonnez-moi, Phil, je me suis peut-être mal exprimée ; c'était une réflexion, je dirais même plus une réaction spontanée à l'information que vous donniez, qui m'a surprise et particulièrement touchée connaissant relativement bien le problème. Je n'ai jamais pensé que vous disiez que ce serait une bonne chose d'autant que vous terminez sur une réflexion que je partage entièrement : "Voilà où en est leur vivre ensemble."
P
Telles toutes les dictatures communistes qui se sont terminées en boucheries, massacres, et guerres civiles, l'affligeante "sociale-démocratie" européenne de gauche a entamé sa descente aussi. Des Français commencent à s'armer (les demandes de permis sont en hausse de 20%) et une association tente même de rétablir le droit du port d'arme. Voilà où en est leur "vivre-ensemble".<br /> <br /> Ecoutez ceci<br /> <br /> http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/apres-les-attentats-la-reconstruction-7785588588<br /> <br /> (laissez passez la petite pub, et c'est à 1 minute)
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P
Désolée, Phil, mauvaise manipulation. Ma réponse se trouve plus haut :-(
P
À PJSC (20:13)<br /> <br /> Où aurais-je dit que l'augmentation des demandes<br /> de détention d'armes serait "une bonne chose" ?
P
Merci Phil, bonne initiative d'autant que je sais et que je partage, d'une certaine manière, le ressenti de certaines de ces victimes ; on se sent surtout délaissés...oubliés.<br /> Par contre, en ce qui concerne la demande en augmentation dans les clubs de tir de la détention d'une arme, ce n'est pas, à mon avis, une bonne chose et il faut être très prudent et très sérieux sur les demandes d'autorisation. <br /> J'ai plus de 25 années de tir sportif et donc une arme de poing. Lorsque j'ai été agressée à mon domicile, seule contre trois individus, je n'ai jamais pensé un seul instant aller prendre mon arme dans son coffre pour me défendre. J'ai appelé la gendarmerie. C'est la réaction de tout tireur sportif qui s'honore. Il va de soi que si la gendarmerie n'avait pas répondu à mes appels ou ne s'était pas déplacée et que ma vie avait été en grand danger (des individus armés), alors peut-être aurais-je essayé de me servir de mon arme. Apprendre, maitriser le tir et posséder une arme n'a, en aucun cas, comme but de "s'en servir" ; c'est un réflexe que nous acquérons très vite en tant que tireur sportif. Pourtant croyez-moi, si j'avais eu à me servir de mon arme, celui qui m'a agressé je ne l'aurais pas raté.<br /> La vraie solution est, je pense, dans notre jeunesse. Il faut à nouveau un service militaire filles et garçons comme en Israël, ré-employer nos jeunes dans l'armée et arrêter de les laisser trainer sur les bancs des facs pour rien. Donner plus de moyens à notre police pour se défendre et, surtout, plus de temps pour s'exercer au tir. Notre technologie doit suivre et être des plus avancée. <br /> Question1 : Qui en a la carrure pour 2017 ? <br /> Question2 : Qui nous en donnera les moyens ? Certes pas le Qatar !<br /> Bonne soirée Phil ;-)

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