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Calais, UOIF, grèves à la RATP: La justice à deux vitesses
Publié le 08/02/2015
FIGAROVOX/CHRONIQUE - Grèves de la RATP, Pegida à Calais, congrès de l'UOIF : Gilles-William Goldnadel dénonce le deux poids-deux mesures de l'Etat face à ces différentes manifestations.
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l'association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
La justice à deux vitesses n'est pas la justice. Il paraîtrait que les grèves politiques sont prohibées dans le service public. Seules les problématiques de travail peuvent constituer des motifs valables pour déclencher de tels mouvements. Et pourtant, jeudi dernier, les syndicats de la RATP, et notamment la CGT, ont appelé à une journée de solidarité à l'égard de ces syndicalistes qui ont été condamnés le 12 janvier à 9 mois de prison ferme pour la séquestration pendant trente heures en 2014 de deux cadres dirigeants de chez Goodyear.
Il est vrai que jusqu'à présent l'État républicain n'avait jamais sévi aussi fermement envers pareils délinquants. La séquestration d'être humain était considérée, spécificité culturelle française oblige, comme un mode revendicatif comme un autre.
Le plus farce dans cette triste farce, c'est que nul n'est capable encore aujourd'hui d'indiquer assurément quelle organisation syndicale a déclenché la grève et que personne ne s'est permis de faire remarquer que la CGT, en pointe, est le premier fossoyeur d'une fabrique de pneumatiques définitivement crevée.
Que la vie d'une centaine de milliers de parisiens ait été pourrie jeudi par le caprice de quelques syndicats rétrogrades a déjà été passée à pertes et profits, et vous verrez que personne ne songera à oser réclamer quelques comptes aux syndicats contrevenants.
Il ne fait aucun doute que l'État républicain était strictement dans son droit de réprimer la manifestation interdite de Calais. Et le général mis très rigoureusement aux arrêts ne pouvait l'ignorer. Mais une fois que l'on a écrit cela, on a encore rien écrit.
L'État républicain, s'il n'est pas neutre, va encore davantage accroître la colère d'un peuple qui se réveille enfin. La première des injures illégales qui lui est faite depuis à présent trop d'années et qui commence à présent par le tourmenter, c'est une invasion délibérée qu'il n'était même pas autorisé de nommer.
Les premiers contrevenants à la loi républicaine sont ceux qui se maintiennent sur le sol national sans y être autorisés.
Les reconduites à la frontière sont effectuées à la cadence ridiculement faible d'un contrevenant par jour, c'est dire à quel point les droits élémentaires d'un peuple théoriquement souverain sont impunément bafoués. La moindre rétention d'un clandestin est considérée généralement et sans réserve comme une monstruosité par ces républicains qui applaudissent l'emprisonnement du général de réserve.
Pendant que le général était mis au cachot, le congrès de l'UOIF était autorisé. Lorsque l'on met des gants de velours avec les frères musulmans, terroristes pour les anglais, mais que l'on met aux fers les frères d'armes de son camp, c'est que l'on a sombré dans un genre de folie. La xénophilie est, depuis des années, la marque de celle-ci. L'État, devenu xénophile, n'est pas neutre.
Il n'a rien fait non plus contre les No Border, collaborateurs des temps nouveaux des envahisseurs nouveaux, qui souillent la statue d'un autre Général d'un «nik la France» qui résume assez bien leur programme destructeur. L'État républicain n'est pas neutre lorsque dans le même temps il autorise toutes les manifestations contre l'état d'urgence ou encore récemment devant l'Opéra de Paris une manifestation d'islamo-gauchistes prônant illégalement le boycott de l'État juif honni. Lorsque l'on met en prison, au nom de la république, uniquement des opposants au mariage pour tous ou à l'islamisation du pays, c'est qu'il y a décidément dans le royaume de France quelque chose de pourri.