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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 09:46

Paru dans FIGAROVOX LE 15/09/15
lefigaro.fr http://www.lefigaro.fr/vox/


http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/09/15/31001-20150915ARTFIG00115-goldnadel-accueil-de-l-autre mepris-des-siens.php

 

Goldnadel: Accueil de l'Autre, mépris des siens

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel estime, au sujet de la crise des migrants, que l'émotion remplace trop souvent la réflexion. Le lointain est préféré au prochain.

Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l'association France-Israël. Il tient une chronique hebdomadaire sur FigaroVox.

Europe, fin de partie ? Il est revenu le temps du chantage à l'émotion. Les poètes politiques ont ressorti leur lyre médiatique et leur pathos démagogique. Contre cela, le discours politique en prose ingrate sera toujours moins esthétique que celui des souffleurs de vers.

Et tant pis, si ceux-ci ont toujours été les plus grands fossoyeurs des cimetières sous la lune.
Ainsi de Bertrand Russel, grand mathématicien mais crétin politique patenté. Sa pensée politique, exprimée noblement en 1937 en dit long sur les périls qui guident la malheureuse société des hommes lorsqu'elle est guidée par des jobards narcissiques: «la Grande-Bretagne devrait désarmer, et si les soldats de l'Hitler nous envahissaient, nous devrions les accueillir amicalement, comme des touristes ; ils perdraient ainsi leur raideur et pourraient trouver séduisant notre mode de vie (…) Si le gouvernement britannique s'arrêtait d'armer et devenait pacifiste, notre pays ne serait pas envahi et serait aussi en sécurité que le Danemark.» (Cité par l'International Herald Tribune, 2 avril 1987, «Fifty years ago»)

Les politiciens anglais, en dépit des avertissements de Churchill, largement moqué par la presse conformiste, refusèrent d'accélérer les programmes d'armement. Le Danemark fut envahi trois ans plus tard. On connaît la suite. On a tellement oublié les sottises criminelles de Bertrand Russel que d'autres poètes démagogues, comme Stéphane Hessel, ont contribué à un système de justice parallèle portant son nom.

Les esprits du temps qui ont osé s'opposer, comme Churchill, aux discours démagogiques à la Russel étaient handicapés. Dans le temps de l'émotion, la rime l'emportera toujours sur la prose. Celui qui se réclame lyriquement de la générosité tétanise celui qui voudrait lui opposer la froide raison.
C'est exactement le moment dans lequel nous sommes concernant les migrants. Un moment où le pieux mensonge sera toujours mieux accueilli que l'ingrate vérité.

Ainsi, des informations concordantes établissent (Le Figaro du 12 septembre) que des salafistes allemands recrutent déjà parmi les migrants: «Les salafistes essaient d'aborder les jeunes réfugiés non accompagnés qui arrivent dans notre pays sans leur famille et qui sont particulièrement en quête de liens et de soutien» a indiqué un porte-parole des services de renseignements de Bavière. L'information a été confirmée par les services de renseignements allemands dans d'autres régions de l'Allemagne, la démarche est encouragée par la vidéo d'un prédicateur islamiste. Selon une étude de la fondation Konrad Adenauer publiée cette semaine, 7000 séviraient en Allemagne et 700 de ceux-ci se seraient déjà rendus en Syrie pour y combattre aux côtés de l'État Islamique. Cette information n'a strictement rien de surprenant, puisque l'Etat islamique a officiellement indiqué dès sa création qu'il utiliserait la migration pour fomenter des attentats et déstructurer l'Europe. Cette information a-t-elle reçu la publicité qu'elle méritait ?

Je suis totalement convaincu que la reprenant à mon compte dans cet article en prose, les poètes démagogues qui me lisent n'en tireront aucune conclusion pour réfléchir à ce principe de précaution qu'habituellement ils vénèrent, mais en déduirons seulement que je pratique cyniquement l'art du catastrophisme.

Il y a dix ans seulement, celui qui comme moi, osait indiquer que l'immigration massive et incontrôlée, loin d'être une bénédiction, était facteur d'insécurité, de troubles d'identité, et même de terrorisme, était voué aux gémonies. Aujourd'hui que de nombreux Français partent vers le djihad en Syrie et en Irak et que d'autres ont semé la désolation sur le sol français, que le candidat Hollande lors de sa campagne n'a pas nié que l'immigration étrangère était trop nombreuse, ce discours relève de l'affligeante banalité.

Mais à présent que le choc de la réalité venait de faire gagner ce combat des idées, voici qu'une nouvelle vague déferlante venue d'une plage turque emporte la raison sur le roc de l'émotion.

Dès lors rien ne l'arrête. On connaît la recette. J'ai passé une bonne partie de ma vie intellectuelle à expliquer que l'ingrédient principal de la névrose collective européenne était le traumatisme de la Shoah. L'Allemagne, évidemment n'en a pas guéri, et à côté de considérations économiques prosaïques, l'idée de pouvoir dire non à l'étranger, quelles qu'en soient les raisons, lui est proprement insupportable. Encore davantage en invoquant une sulfureuse protection de l'identité. Dans un entretien récent dans Le Figaro, j'osais la formule qu'en Europe le dangereux fantasme politique était passé «du tout aryen au rien du tout». Autrement dit, du sang pur absolu et sacré au métissage obligatoire et salvateur. L'Allemagne post-shoatique montre le chemin. Et nul, parmi ceux qui lui reprochaient il y a encore un mois son hégémonisme «boche» ou du moins bismarckien, ne s'aventurerait à présent à peindre sa leader avec une moustache dès lors qu'il s'agit d'affaiblir le concept honni d'État-nation occidental.

Rien n'arrête la recette, pas même la décence. La photo sur la plage autorise à nouveau toutes les outrances. Il est quelques semaines, au micro de France Inter, Robert Badinter, la grande conscience de la gauche, pouvait encore dire dans un silence gêné mais obséquieux, qu'on ne pouvait pas accueillir tous les migrants. La chose est devenue actuellement impossible, a fortiori pour ceux dont les parents ont connu les malheurs de la Shoah. On leur ressort immédiatement une autre photo: celle d'un enfant à casquette levant les mains. Claude Bartolone, sur France bleue s'est permis un très intelligent: «après l'étoile jaune, le croissant vert?» Et sur Canal+, ce dimanche, un animateur a demandé à David Rachline, en lui rappelant ses origines, si le Front national aurait accueilli ses grands-parents… Le petit enfant à casquette est de retour.

Et puisque il me faut m'attendre moi aussi à devoir répondre à cette question personnelle, puisqu'ainsi certains juifs, hier taxés d'internationalisme excessif, le sont aujourd'hui de nationalisme égoïste et oublieux, je dirais, au risque encore d'irriter, qu'effectivement le sort de certains réfugiés mérite d'être associé au souvenir du passé et par conséquent imposer un devoir particulier.

Je pense aux yazidis et aux chrétiens persécutés en tant que tels. Ceux-là, assurément, méritent le statut de l'asile politique absolu au rebours des autres réfugiés de guerre et évidemment des migrants économiques. S'il y a discrimination, celle-ci est positive.

Ainsi, la distinction opérée par Nicolas Sarkozy dans son interview au Figaro du 10 septembre est-elle pertinente moralement comme juridiquement. Là où le bât blesse, et l'ancien président de la République le sait, c'est qu'il s'agit moins de lois que d'application de la loi. Et que celle des frontières est battue en brèche en Europe, comme l'Allemagne semble curieusement venir de s'en apercevoir.
Là où encore la droite aura gravement failli, habite dans son incompréhension totale du rôle des médias dans la situation actuelle. Obsédé par la prise de pouvoir politique, elle aura toujours négligé le combat culturel. La sociologie politique particulière des journalistes explique beaucoup, mais n'explique pas tout. Les médias audiovisuels fonctionnent, c'est un truisme, à l'image et au son. Le pathos y est donc roi et la réflexion soumise d'avance.

Dans ce contexte, il n'est pas la peine ici d'avoir longuement à établir comment les médias de service public, particulièrement asservis, ont épousé par réflexe pavlovien la cause migratoire effrénée.

Par un paradoxe saisissant, les médias bien-pensants n'ont aucun complexe à montrer un esprit critique particulier en ce qui concerne l'audiovisuel privé alors que nul-pas même l'opposition politique-ne songe à questionner les dysfonctionnements d'un audiovisuel public qui est la chose de tous, à commencer par celle des contribuables. Rien sur les manquements criant au pluralisme, rien sur la gabegie financière, rien sur le fichage des employés.
Dans le même temps, une vigilance policière et décomplexée s'affaire à soupçonner les journalistes non conformes de l'audiovisuel privé. Un article du Monde daté du 4 septembre en donne un exemple ahurissant.

Pour quelles raisons le nouveau responsable de iTélé, Guillaume Zeller, aurait-il «un profil qui intrigue» ? Lisez bien sans tousser: Parce qu'il serait «un spécialiste du catholicisme et de certaines thèses chères à la droite». Mais quelles sont donc ces thèses affinitaires ? La publication d'un livre intitulé Oran, 5 juillet 62 (Taillandier) sur «l'immense chasse à l'homme antieuropéenne commise le 5 juillet à Oran, journée la plus sanglante de la guerre d'Algérie, avec un minimum de 700 pied-noir assassinés». Circonstance aggravante, ce jeune catholique a commis un ouvrage sur les religieux déportés ou encore sur «un prêtre à la guerre» (Taillandier) avec l'aumônier des parachutistes de Montauban, dont certains membres furent tués par Mohamed Merah».

On ne pourrait mieux dire la messe de la nouvelle religion de l'Autre: s'émouvoir du massacre d'Européens ou de prêtres catholiques est œuvre impie et blasphématoire.

En revanche, l'Autre a le droit de penser d'abord à lui: dans un article compréhensif daté du 10 septembre, intitulé «Les Etats du Golfe refusent d'ouvrir leurs frontières» et sous-titré: «les riches pétromonarchies restent sourdes aux appels à accueillir des réfugiés, de peur d'être déstabilisés» le même Monde cite sans commentaires Mme Nassima Al-Saadeh, «militante saoudienne des droits de l'homme»: «La responsabilité première de nos responsables, c'est de protéger leurs peuples».

L'Autre, même humaniste, a droit de faire de la prose.

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commentaires

F
(j'ai encore appuyé sur la mauvaise touche, voir début ci-dessous) ... totalitarisme mais avec le moyen-âge. Au lieu d'aller vers le futur, on semble aller vers le passé.<br /> J'ai voulu connaître la vraie nature de la mouvance islamique avant de sombrer dans l'islamophobie globale.<br /> J'ai donc recherché les prédicateurs musulmans sur internet. J'en ai trouvé deux en particulier :<br /> <br /> Nader Abou Anas qui est j'en ai peur un vrai radical.<br /> https://www.youtube.com/watch?v=diWvfwofGgE<br /> <br /> Rachid Abou Houdeyfa, beaucoup plus mesuré. Plutôt talentueux, pieux, religieux certes, mais opposé aux extrémistes.<br /> https://www.youtube.com/watch?v=PTOw8Ye6udc<br /> <br /> Le danger c'est la peur des arabes, perçus comme des sauvages prêts à te poignarder (certains sûrement) mais la totalité des arabes ne sont pas assoiffés de sang. C'est toute la représentation de l'indigène fourbe par Hollywood. Les arabes, c'est les indiens dans les westerns ! Et ça y est, ils sont chez nous ! On les a pas vu venir. Pire que les indiens, Alien ! Nous cherchons le docteur pour extirper le cancer, les cellules malignes qui se frottent les mains de se venger de tous les "céfran" et les "feuj". Et tout d'un coup, oui, pourquoi ne pas aller se jeter dans les bras de Marine et de son Front lavé du péché originel d'antisémitisme. Marine est devenue kasher ! <br /> Peut-être que cette menace, cette peur de la barbarie que l'on croyait éteinte, nous engage à regarder la véritable nature de chacun. Qui est qui ? Je pense qu'ethnies, religions et communautés ne sont pas les vraies frontières et Dieu merci ! Mais il faut se prémunir contre les barbares, tout en continuant à écouter, essayer de comprendre la réalité de chacun sans idées fixes basées sur la peur de la reproduction d'évènements traumatiques du passé. Le XXe siècle a été d'une violence affolante. Le spectre d'une guerre mondiale de religion se profile mais il faut continuer à rassembler les hommes de bonne volonté qui refuseront d'avaliser ce jeu. C'est là toute l'ambiguïté de ces positions contradictoires que l'on a souvent à l'intérieur de soi .
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F
Ma mère qui avait échappé aux nazis plusieurs fois (mais perdu ses parents) me disait quand j'étais jeune (dans les années 70) qu'il fallait toujours être vigilant avec l'antisémitisme. Moi, je croyais sincèrement que l'antisémitisme était une vieille lune, et qu'il était vaincu. Je soutenais l'antiracisme, j'étais heureux de voir des artistes d'origine algérienne réussir en France. Je pensais que l'immigration apportait un sang nouveau. Que l'ère d'un cosmopolitisme global allait fondre races et religions vers l'avènement d'une humanité nouvelle où les racines de chacun, serait l'origine de tous. Et j'aimerais encore y croire. Mais le monde futur que j'espérais, semble ne pas arriver. L'histoire bégaye non pas avec le nazisme ou le totlit
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C
PALLYWOOD en action en Europe.<br /> <br /> http://www.delmagyar.hu/szeged_hirek/attortek_a_migransok_azonositott_terroristat_fogott_a_tek_-_video/2445409/
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C
Poids du passé et travail de mémoire en République Démocratique Allemande<br /> <br /> Si les politiques mémorielles des deux Etats allemands se recoupent parfois (déformations ou lacunes communes), RDA et RFA diffèrent sur un point, essentiel pour comprendre la façon dont les deux Etats se sont confrontés au génocide juif : la place donnée, au sein de la politique mémorielle et de la culture du souvenir, à la culpabilité individuelle et à la responsabilité collective. Aucun débat n’existe sur ces sujets en RDA. Aucune analyse politique ou culturelle du génocide juif n’a lieu ; celui-ci est tout simplement évincé de la mémoire collective, ou plutôt officielle. Cela ne signifie toutefois pas que la Shoah ait été totalement absente du discours historique est-allemand. L’extermination des Juifs est souvent instrumentalisée, soit pour dénoncer une certaine complaisance de l’Etat ouest-allemand vis-à-vis d’anciens nazis, soit comme exemple universel de la barbarie nazie. Cette instrumentalisation est allée de paire avec une absence totale de travail de mémoire et de recherche historique pour tenter de comprendre l’idéologie et la politique raciale nazies. La Shoah apparaît en RDA comme un non-événement et est réduite, dans le meilleur des cas, à n’être qu’une des composantes de la politique anticommuniste nazie.<br /> <br /> Il faut toutefois noter que le rapport de l’Allemagne de l’Est au génocide juif a été dicté à la fois par des considérations politiques internes, propres à cet Etat, et par des pressions externes, les directives de Moscou ayant fortement influencé la politique mémorielle.<br /> <br /> Dans les années qui suivent la fin de la guerre et la création de l’Etat d’Israël, les relations entre les deux nouveaux Etats sont quasi inexistantes. D’un côté, Israël prend en compte la responsabilité morale de tous les Allemands ; quant à la RDA, héritière de l’Allemagne résistante, elle refuse toute réparation envers les survivants du Génocide. De plus, le régime est-allemand s’aligne sur la politique anti-israelienne de l’URSS.<br /> <br /> Il n’y a donc aucune place, au sein de la politique mémorielle est-allemande, pour les victimes juives du nazisme. Aussi étonnant que cela puisse paraître s’agissant d’ un Etat qui se définit comme antifasciste et qui souhaite à tout prix venir à bout d’un passé difficile, l’antisémitisme a été une composante momentanée de la politique officielle, ce qui a fortement influé sur l’orientation mémorielle .<br /> <br /> Avec le temps et l’évolution du statut national et international de la RDA, certains infléchissements apparaissent. En effet dans la deuxième moitié des années 1980 se profile une modification de la position officielle de la RDA vis-à-vis d’Israël. Dans un contexte de reconnaissance internationale de l’Etat est-allemand par l’Europe de l’Ouest (l’Allemagne de l’Ouest reconnaît la RDA en juin 1972, la Grande-Bretagne et la France en février 1973 et les Etats-Unis en 1974), les communautés juives obtiennent une nouvelle importance politique. La direction du SED tente alors d’utiliser le « thème juif » pour présenter à la communauté mondiale le profil d’un Etat , et pour obtenir, avec l’aide d’organisations juives internationales, des concessions politiques et des avantages commerciaux de la part des Etats-Unis. Cela se répercutera dans l’historiographie est-allemande qui commencera progressivement à intégrer le génocide juif.
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P
Lire "....ce « tout aryen au rien du tout », s'applique particulièrement aux allemands de l'ex RFA", ou Westdeutschland.
P
Bonjour,<br /> <br /> Je vous remercie pour votre réponse qui est remarquable et dont je donnerai ici le lien : <br /> <br /> http://chs.univ-paris1.fr/genocides_et_politiques_memorielles/RDA.pdf<br /> <br /> C'est une bonne analyse du problème DDR-RDA.<br /> <br /> J'attendais de quelqu'un d'autre qu'il se manifeste afin de remettre un peu d'ordre dans mes commentaires, voire mes incohérences ; malheureusement je dois me faire à l'idée qu'il n'aime vraiment pas la polémique ;-)<br /> <br /> En ce qui concerne mes réflexions sur les ex-wessies - et je parle ici du peuple - si l'on peut ressentir chez eux un certain agacement vis-à-vis d’Israël et, en particulier des juifs, c'est une réaction due au traumatisme de la Shoah telle que décrite par Monsieur Goldnadel et ce « tout aryen au rien du tout », s'applique particulièrement aux allemands de l'ex RDA. Il va de soi que ces derniers ne sont pas, comme je l'ai écrit, pro-musulmans, bien au contraire ils ont une islamophobie bien plus importante que la nôtre, mais cette islamophobie inconsciemment il la reporte sur les juifs, sur Israël comme une sorte de rancœur...être passé du tout aryen au rien du tout. Quelle grande frustration.<br /> <br /> Cordialement
P
Je reviendrai, Maître, sur un point précis de votre article, un point que je connais particulièrement : " L'Allemagne, évidemment n'en a pas guéri, et à côté de considérations économiques prosaïques, l'idée de pouvoir dire non à l'étranger, quelles qu'en soient les raisons, lui est proprement insupportable."<br /> Vous parlez ici des politiques, pas du peuple. <br /> Je vais aller au plus court :<br /> Si vous prenez les ex-ossis, eux ne se prennent pas la tête avec le traumatisme de la Shoa, et pour cause, on ne leur a pas bassiné l'esprit pendant des années et à tout bout de champ à la télévision, dans le journaux ou au cinéma, avec des documentaires, des articles, films, etc. sur la Shoa. Sur ce point, je ne vous apprends rien, c'est un sujet que vous connaissez mieux que personne et dénoncez depuis des années. Mais revenons à l'Allemagne, ces ex-ossis n'ont pas peur d'aller droit au but pour dénoncer la montée de l'islam, l'immigrationnisme et le remplacement de leur peuple. Ils ne sont pas antisémites, sont pro-israéliens et combattent la montée de l'islam. Statistiquement, ce sont eux qui font le plus d'enfants. Par contre, les ex-wessis qui eux ont subi à tout va et pour reprendre votre pensée "le traumatisme de la Shoa", sont redevenus antisémites, anti-israéliens et par réflexe pro-musulman (je ne dis pas pro-islam). Mais nous pourrions en débattre pendant des heures.... le mot de la fin, et pour rester dans le ton allemand, « Ceterum censeo Carthaginem delendam esse ».
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